"Thanatéros", de Catherine Robert
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Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Et bien, je suis très (très) impatiente de lire ce que tu en as pensé Tak.
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
J'avance à glissement d'escargot paraplégique sur ma lecture Cath (et pourtant c'est pas l'envie qui manque), mais promis dès que j'en ai terminé, je t'en touches deux mots (gluants, tant qu'à rester dans le thème).
Mais juste au passage, j'ai été agréablement surpris par les bienheureux ajouts sur Larmes de Sexe, qui lui donnent un peu plus "de corps", si j'ose dire...
Mais juste au passage, j'ai été agréablement surpris par les bienheureux ajouts sur Larmes de Sexe, qui lui donnent un peu plus "de corps", si j'ose dire...
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
C'est sûr que de corps , on peut pas dire que Larmes de sexe en soit démuni. Contente de lire que mes ajouts t'ont plu. De mémoire, tu es un de ceux qui avaient lu l'entièreté de mon premier jet, au moins, avec ces quatre chapitres supplémentaires, je te propose un peu de nouveauté. Et j'en profite pour un nouveau merci à Léo car un de ces chapitres n'aurait pas existé sans une de ses toujours pertinentes suggestions.
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Je confirme : ces nouveaux chapitres "cimentent" parfaitement ton premier jet, qui était déjà très bien en l'état mais manquait parfois de liant. Mais je rentrerais plus dans les détails une fois que j'en aurais terminé avec Tranches de Mort
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Les amis, j'ai commencé mon interview avec Catherine. Je sens que ça va être du lourd !
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Je lui ponds des romans en réponse , et ça m'amuse beaucoup. Il peut continuer pendant cent questions, je ne me lasserai pas.
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Hier, j'ai reçu mes exemplaires auteur, et pour fêter ça, aujourd'hui, j'ai lancé un petit concours via ma page auteur sur Facebook. J'avais déjà essayé au moment de la sortie, mais j'avais fait un flop monumental. Je retente ma chance, on verra bien.
Tous les renseignements via le post originel (très long lien, mais si je tente de lui mettre un titre-lien, ça foire :
[url=][/url]
Tous les renseignements via le post originel (très long lien, mais si je tente de lui mettre un titre-lien, ça foire :
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Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Oui bon, je sais, je suis super à la bourre pour mes chroniques.
Mais puisque j'ai décidé de rattraper le coup, commençons donc par du lourd : Thanatéros.
Déjà, rien que ce titre méchamment explicite : un mot, deux idées. La mort, le sexe et beaucoup de bas instincts (les nôtres) flirtant bien souvent entre ces deux (s)extrêmes.
Et effectivement, on retrouvera ces thématiques tout au long des deux mini-romans constituant le cœur de l'ouvrage.
De ce coté-là, Larmes de Sexe remplit son contrat jusqu'au bout et même bien plus.
Bien que je connaissais déjà celui-ci en grande partie sous sa forme « brute », j'étais curieux et impatient de découvrir la version finale, car je savais que de nouveaux chapitres et éléments y seraient ajoutés. De fait, j'ai non seulement adoré le récit sous sa forme romanesque définitive, mais également pu me questionner sur les ressorts sous-tendant cette vision dystopique cauchemardesque et bien plus pertinente qu'il n'y paraît. Car oui, comme dans toute forme de récit anticipatoire qui se respecte, celui-ci prend racine, se nourrit de certaines tendances ou dérives de nos sociétés actuelles. Orwell avançait l'idée du mensonge, de la peur et de la manipulation des masses par le prisme de la guerre. Huxley parlait d'eugénisme, etc.
Ici, sous couvert d'un monde bâti sur la seule notion de jouissance, ainsi que la gradation de différentes castes à travers le sexe, Catherine Robert peut tout aussi nous parler de la dictature de la consommation et du plaisir instantané (ce qui revient finalement un peu au même). « Achetez vite, achetez bien, soyez heureux ! Jouissez donc et oubliez le reste ! ». Mais l'on pourrait également y voir un miroir déformant de nos médias ou des transformations subies par le paysage audiovisuel ces dernières décennies : rien ne compte plus maintenant que le plaisir facile, les tiédasseries sans réflexion portées par la même dictature du « beau », du lisse et de l'aseptisé. Celui qu'on nous montre et qu'on nous vend dans nos « reality-show » quotidiens (à ce point « réalistes » qu'ils sont maintenant tous joués ou surjoués par des comédiens débutants), sur nos écrans de cinéma, dans nos magazines, à travers l'écran de nos smartphones, etc...
Cette dictature de la beauté et du plaisir instantané, où rien ne dépasse.
Un peu comme ces corps à la plastique parfaite s'ébattant dans les draps satinés des sexpertes, nous faisant oublier les parties de jambes en l'air sordides dans les parcs réservées à ceux ou celles ayant moins bien réussi leurs tests. Tout doit confiner à la perfection. Ce qui est moche, bancal, disgracieux, finit immanquablement dans les bas-fonds, loin du regard des représentants de l'élite. Sous couvert de fiction, l'auteur porte un regard joliment désenchanté sur le monde qui l'entoure. Ce qui ne l'empêche pas non plus d'y aller à fond dans le sexe crado, nauséeux, malsain et le gore le plus décomplexé, comme pour mieux souligner le côté viscéral de sa vision.
Mais outre la force du propos et l'aspect franchement craspec' de certains passages (parfaitement réussis au demeurant), j'ai également beaucoup été séduit par la construction même du récit. Car même si l'on parle ici de « mini-roman », sa structure même ainsi que son développement s'articulent de façon bien différente des canons habituels. Peu ou pas du tout de personnages récurrents (hormis la résurgence d'un perso ou deux, ici ou là, mais loin d'être des « héros » de toutes façons), pas d'intrigue « classique » au sens propre du terme (même si l'enchaînement des chapitres/saynètes se construisent bien sur une forme de crescendo) : l'univers de Larmes de Sexe est éclaté et disparate et il faut accepter de laisser ses idées préconçues au placard avant de s'y immerger. Ceci dit, même sans trame classique, l'enchaînement des chapitres est pensé dans une certaine logique, nous laissant découvrir les différents aspects de ce monde oppressant et factice, au fur et à mesure qu'un étrange fléau s'y répand...
Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer le plaisir de la découverte aux mécréants n'ayant pas encore dévoré ce bouquin !
En tous cas, j'ai passé un fort excellent moment avec ce Sexcellence...euh, Larmes de Sexe, dont la version embryonnaire laissait déjà promettre un sacré potentiel. Un récit de haute volée, à la plume toujours efficace et concise, nous collant le nez dans la matière la plus abjecte possible, tout en nous donnant envie de bouffer les pages et d'en redemander après (mention spéciale à l'avant-dernier chapitre, Sexode, vision post-apo' désabusée et nihiliste qui m'a fait grincer des dents, même au vu de ce qui précède). Bref : c'est du lourd et même si le roman pèse à peine de plus de 120 pages, les lecteurs curieux en auront pour leur argent.
Du moins, ça a été mon cas.
Mais la fête ne s'arrête pas là, car après nous avoir trimbalé d'une aberration charnelle à l'autre, la vilaine Cath nous retourne le cerveau avec un ensemble de textes plus courts, mais là réunis sous forme de mini-roman. Ici, le ton est encore plus noir, plus sombre et la plume plus crûe et décapante que jamais pour nous faire partager le destin de ces femmes à la fois bourreau et victimes, peu à peu gangrenées par la folie.
J'aimerais pouvoir dire que j'ai adoré les deux œuvres à égales parties, mais force est de constater que j'ai moins accroché sur Tranches de Mort.
Pourtant, pris séparément, chacun des textes le constituant est d'une puissance émotionnelle proprement hallucinante (à l'image d'un Yin & Yang dont je me lasse pas), nous laissant à chaque fois groggy et lessivé après lecture. L'insondable gouffre de la folie humaine, sa violence innée ou celle qui se dévoile suite à la rupture de tout raisonnement logique. Un monstre devient-il un monstre par la force des choses, par sa seule volonté ou est-ce le monde qui le façonne ainsi ? Peu de réponse finalement dans cette suite de récits percutants et violemment trash : l'auteur se contente de nous décrire la descente aux enfers de ces femmes brisées, sans complaisance, sans demi-mesure non plus. A nous d'adhérer ou non à la démarche.
Personnellement j'ai apprécié, mais trouvé l'ensemble un peu plus « décousu » que Larmes de Sexe, surtout vers la fin (et le fameux Carré Noir, où j'ai eu un peu du mal à tout remettre dans l'ordre). J'ai bien compris que l'on suivait un fil à travers les différents interludes, mais j'ai peur d'avoir légèrement perdu ce fil à travers les dernières pages, là où tout m'avait paru limpide au début. Ce léger bémol ne m'a toutefois pas empêché d'apprécier cette 2e partie dans son ensemble, où malgré les horreurs narrées surnagent parfois une jolie pointe d'humour noir et caustique, comme dans ce savoureux et franchement vicieux Vieillesse Active. Je ne reviendrais pas sur les textes que je connaissais déjà, toujours aussi bons, mais qui s'insèrent de plus parfaitement dans ce recueil aussi dérangeant que peuvent l'être les meilleurs récits Catheriniens. Les autres, m'ont tous collé une sacrée torgnole dont j'ai encore du mal à me remettre... (notamment le tout premier, « Je suis méchante », où l'on passe du malaise diffus au rire nerveux, en passant par l'incompréhension horrifiée : tout cela en quelques pages à peine ! ).
Au final, je vais simplement résumer en affirmant que j'ai littéralement été soufflé par Thanatéros.
Bien sûr, ce n'est pas à mettre entre toutes les mains et si l'accumulation d'outrances porno-gorasses dérangeantes pourrait à la limite « faire passer la pilule » sur Larmes de Sexe (grâce à son univers original et parfaitement construit), le lecteur aventureux mais peu tolérant aux extrêmes aura franchement du mal sur Tranches de Mort, pourtant tout aussi intéressant d'un point de vue thématique comme stylistique. Oui, la plume de Catherine fait mouche et fait mal, mais elle n'a jamais été là pour nous brosser dans le sens du poil, bien au contraire !
Un ouvrage saisissant à plus d'un titre, donc, qui malgré le goût rance laissé en bouche, donne immanquablement envie d'y revenir, pour ce qu'il dit à la fois sur l'âme humaine mais aussi sur le monde déshumanisé et désespéré dans lequel celle-ci s'épanouit...
Une véritable perle noire, donc.
Mais puisque j'ai décidé de rattraper le coup, commençons donc par du lourd : Thanatéros.
Déjà, rien que ce titre méchamment explicite : un mot, deux idées. La mort, le sexe et beaucoup de bas instincts (les nôtres) flirtant bien souvent entre ces deux (s)extrêmes.
Et effectivement, on retrouvera ces thématiques tout au long des deux mini-romans constituant le cœur de l'ouvrage.
De ce coté-là, Larmes de Sexe remplit son contrat jusqu'au bout et même bien plus.
Bien que je connaissais déjà celui-ci en grande partie sous sa forme « brute », j'étais curieux et impatient de découvrir la version finale, car je savais que de nouveaux chapitres et éléments y seraient ajoutés. De fait, j'ai non seulement adoré le récit sous sa forme romanesque définitive, mais également pu me questionner sur les ressorts sous-tendant cette vision dystopique cauchemardesque et bien plus pertinente qu'il n'y paraît. Car oui, comme dans toute forme de récit anticipatoire qui se respecte, celui-ci prend racine, se nourrit de certaines tendances ou dérives de nos sociétés actuelles. Orwell avançait l'idée du mensonge, de la peur et de la manipulation des masses par le prisme de la guerre. Huxley parlait d'eugénisme, etc.
Ici, sous couvert d'un monde bâti sur la seule notion de jouissance, ainsi que la gradation de différentes castes à travers le sexe, Catherine Robert peut tout aussi nous parler de la dictature de la consommation et du plaisir instantané (ce qui revient finalement un peu au même). « Achetez vite, achetez bien, soyez heureux ! Jouissez donc et oubliez le reste ! ». Mais l'on pourrait également y voir un miroir déformant de nos médias ou des transformations subies par le paysage audiovisuel ces dernières décennies : rien ne compte plus maintenant que le plaisir facile, les tiédasseries sans réflexion portées par la même dictature du « beau », du lisse et de l'aseptisé. Celui qu'on nous montre et qu'on nous vend dans nos « reality-show » quotidiens (à ce point « réalistes » qu'ils sont maintenant tous joués ou surjoués par des comédiens débutants), sur nos écrans de cinéma, dans nos magazines, à travers l'écran de nos smartphones, etc...
Cette dictature de la beauté et du plaisir instantané, où rien ne dépasse.
Un peu comme ces corps à la plastique parfaite s'ébattant dans les draps satinés des sexpertes, nous faisant oublier les parties de jambes en l'air sordides dans les parcs réservées à ceux ou celles ayant moins bien réussi leurs tests. Tout doit confiner à la perfection. Ce qui est moche, bancal, disgracieux, finit immanquablement dans les bas-fonds, loin du regard des représentants de l'élite. Sous couvert de fiction, l'auteur porte un regard joliment désenchanté sur le monde qui l'entoure. Ce qui ne l'empêche pas non plus d'y aller à fond dans le sexe crado, nauséeux, malsain et le gore le plus décomplexé, comme pour mieux souligner le côté viscéral de sa vision.
Mais outre la force du propos et l'aspect franchement craspec' de certains passages (parfaitement réussis au demeurant), j'ai également beaucoup été séduit par la construction même du récit. Car même si l'on parle ici de « mini-roman », sa structure même ainsi que son développement s'articulent de façon bien différente des canons habituels. Peu ou pas du tout de personnages récurrents (hormis la résurgence d'un perso ou deux, ici ou là, mais loin d'être des « héros » de toutes façons), pas d'intrigue « classique » au sens propre du terme (même si l'enchaînement des chapitres/saynètes se construisent bien sur une forme de crescendo) : l'univers de Larmes de Sexe est éclaté et disparate et il faut accepter de laisser ses idées préconçues au placard avant de s'y immerger. Ceci dit, même sans trame classique, l'enchaînement des chapitres est pensé dans une certaine logique, nous laissant découvrir les différents aspects de ce monde oppressant et factice, au fur et à mesure qu'un étrange fléau s'y répand...
Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas déflorer le plaisir de la découverte aux mécréants n'ayant pas encore dévoré ce bouquin !
En tous cas, j'ai passé un fort excellent moment avec ce Sexcellence...euh, Larmes de Sexe, dont la version embryonnaire laissait déjà promettre un sacré potentiel. Un récit de haute volée, à la plume toujours efficace et concise, nous collant le nez dans la matière la plus abjecte possible, tout en nous donnant envie de bouffer les pages et d'en redemander après (mention spéciale à l'avant-dernier chapitre, Sexode, vision post-apo' désabusée et nihiliste qui m'a fait grincer des dents, même au vu de ce qui précède). Bref : c'est du lourd et même si le roman pèse à peine de plus de 120 pages, les lecteurs curieux en auront pour leur argent.
Du moins, ça a été mon cas.
Mais la fête ne s'arrête pas là, car après nous avoir trimbalé d'une aberration charnelle à l'autre, la vilaine Cath nous retourne le cerveau avec un ensemble de textes plus courts, mais là réunis sous forme de mini-roman. Ici, le ton est encore plus noir, plus sombre et la plume plus crûe et décapante que jamais pour nous faire partager le destin de ces femmes à la fois bourreau et victimes, peu à peu gangrenées par la folie.
J'aimerais pouvoir dire que j'ai adoré les deux œuvres à égales parties, mais force est de constater que j'ai moins accroché sur Tranches de Mort.
Pourtant, pris séparément, chacun des textes le constituant est d'une puissance émotionnelle proprement hallucinante (à l'image d'un Yin & Yang dont je me lasse pas), nous laissant à chaque fois groggy et lessivé après lecture. L'insondable gouffre de la folie humaine, sa violence innée ou celle qui se dévoile suite à la rupture de tout raisonnement logique. Un monstre devient-il un monstre par la force des choses, par sa seule volonté ou est-ce le monde qui le façonne ainsi ? Peu de réponse finalement dans cette suite de récits percutants et violemment trash : l'auteur se contente de nous décrire la descente aux enfers de ces femmes brisées, sans complaisance, sans demi-mesure non plus. A nous d'adhérer ou non à la démarche.
Personnellement j'ai apprécié, mais trouvé l'ensemble un peu plus « décousu » que Larmes de Sexe, surtout vers la fin (et le fameux Carré Noir, où j'ai eu un peu du mal à tout remettre dans l'ordre). J'ai bien compris que l'on suivait un fil à travers les différents interludes, mais j'ai peur d'avoir légèrement perdu ce fil à travers les dernières pages, là où tout m'avait paru limpide au début. Ce léger bémol ne m'a toutefois pas empêché d'apprécier cette 2e partie dans son ensemble, où malgré les horreurs narrées surnagent parfois une jolie pointe d'humour noir et caustique, comme dans ce savoureux et franchement vicieux Vieillesse Active. Je ne reviendrais pas sur les textes que je connaissais déjà, toujours aussi bons, mais qui s'insèrent de plus parfaitement dans ce recueil aussi dérangeant que peuvent l'être les meilleurs récits Catheriniens. Les autres, m'ont tous collé une sacrée torgnole dont j'ai encore du mal à me remettre... (notamment le tout premier, « Je suis méchante », où l'on passe du malaise diffus au rire nerveux, en passant par l'incompréhension horrifiée : tout cela en quelques pages à peine ! ).
Au final, je vais simplement résumer en affirmant que j'ai littéralement été soufflé par Thanatéros.
Bien sûr, ce n'est pas à mettre entre toutes les mains et si l'accumulation d'outrances porno-gorasses dérangeantes pourrait à la limite « faire passer la pilule » sur Larmes de Sexe (grâce à son univers original et parfaitement construit), le lecteur aventureux mais peu tolérant aux extrêmes aura franchement du mal sur Tranches de Mort, pourtant tout aussi intéressant d'un point de vue thématique comme stylistique. Oui, la plume de Catherine fait mouche et fait mal, mais elle n'a jamais été là pour nous brosser dans le sens du poil, bien au contraire !
Un ouvrage saisissant à plus d'un titre, donc, qui malgré le goût rance laissé en bouche, donne immanquablement envie d'y revenir, pour ce qu'il dit à la fois sur l'âme humaine mais aussi sur le monde déshumanisé et désespéré dans lequel celle-ci s'épanouit...
Une véritable perle noire, donc.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Oh bin dis donc, tu as peut-être pris ton temps pour faire ta chronique, mais quelle chronique. La Catherine, elle en reste bouche bée.
Merci beaucoup de ce long avis.
Juste un petit mot sur le Carré bonus en fin de bouquin : si tout ce qui précède a été agencé en roman, ces quatre courts textes finaux sont indépendants, quatre petites nouvelles en cadeau qui ne s'intègrent pas à ce qui précède, mais qui relèvent de la même thématique et que Léo a jugé parfaits pour terminer le livre.
Je m'en vais partager cette excellente critique (et je parle de son écriture, pas du fait qu'elle soit hyper sympa pour mon recueil, ce qui est juste la cerise sur un bien joli gâteau).
Merci encore.
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Avec plaisir (tu sais où adresser le chèque, hein).
Et oui, j'ai dû m’emmêler quelque part entre les différents interludes et le Carré bonus. Ça me donnera une bonne raison d'y revenir, le moment venu.
Et un petit mot aussi pour l'homme de l'ombre, qui du peu que j'ai peu en juger (notamment entre Sexcellence 1e version et Larmes de Sexe, donc), semble avoir contribué lui aussi à la très bonne tenue de ce recueil "hybride".
Un grand bravo donc à vous deux !
Et oui, j'ai dû m’emmêler quelque part entre les différents interludes et le Carré bonus. Ça me donnera une bonne raison d'y revenir, le moment venu.
Et un petit mot aussi pour l'homme de l'ombre, qui du peu que j'ai peu en juger (notamment entre Sexcellence 1e version et Larmes de Sexe, donc), semble avoir contribué lui aussi à la très bonne tenue de ce recueil "hybride".
Un grand bravo donc à vous deux !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Ça, c'est de la chronique !
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
- Messages : 5782
Date d'inscription : 04/05/2015
Age : 48
Localisation : au fond à droite
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Là, faut avouer que tu as fait très fort pour cette chronique !
Bravo Catherine pour cet ouvrage très "appétissant".
Et bravo à toi, Tak, pour ce retour flamboyant !
Bravo Catherine pour cet ouvrage très "appétissant".
Et bravo à toi, Tak, pour ce retour flamboyant !
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Très belle chronique, Tak !
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
- Messages : 2309
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 62
Localisation : à la campagne
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Merci à vous les amis, mais c'est surtout Cath qu'il faut féliciter pour son travail !
D'ailleurs, j'ai toujours Greta qui attend sur mon étagère, va falloir aussi que j'y jette un œil un de ces jours... (mais vu ma vitesse de lecture, je pense qu'elle aura eu le temps de pondre au moins 3 nouveaux romans d'ici là ).
D'ailleurs, j'ai toujours Greta qui attend sur mon étagère, va falloir aussi que j'y jette un œil un de ces jours... (mais vu ma vitesse de lecture, je pense qu'elle aura eu le temps de pondre au moins 3 nouveaux romans d'ici là ).
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: "Thanatéros", de Catherine Robert
Je l'ai enfin acheté, et je l'ai commencé dans le train : j'ai lu Larmes de Sexe et un peu entamé Tranches de Mort.
Je crois qu'il n'y avait que 2 textes que je ne connaissais pas dans Larmes de Sexe, mais j'ai pris un plaisir énorme à redécouvrir cet univers ! Et je me rends compte à quel point la lecture papier est différente de la lecture écran, le plaisir était bien meilleur, alors que je connaissais pourtant 90% du truc. Le sexe n'y est pas joyeux, certes, mais il n'en reste pas moins excitant, ce qui en adoucit quelque peu le côté violent/extrême. Tout y est décrit de façon très clinique, sans jugement sur les actes ou le plaisir qu'y prennent les personnages, partant sans jugement sur le plaisir que peut y prendre le lecteur. La logique de cette société est poussée à son comble, le fonctionnement (et donc les dysfonctionnements) est naturel, justifié, normal, compte tenu du postulat de base : l'économie, la science, l'enseignement, les divertissements, la technologie, tous les aspects sont abordés et développés en suivant leur logique. J'ai apprécié cette exploration multiple par les différents points de vue : des échelons les plus bas aux plus hautes sphères, des moutons aux rebelles. Bref, l'ensemble constitue une formidable machine dans laquelle chaque rouage a son utilité.
Et puis, franchement, quel plaisir de feuilleter Thanatéros dans le train pendant que votre voisin de siège zieute ce que vous lisez avec autant d'avidité
Je crois qu'il n'y avait que 2 textes que je ne connaissais pas dans Larmes de Sexe, mais j'ai pris un plaisir énorme à redécouvrir cet univers ! Et je me rends compte à quel point la lecture papier est différente de la lecture écran, le plaisir était bien meilleur, alors que je connaissais pourtant 90% du truc. Le sexe n'y est pas joyeux, certes, mais il n'en reste pas moins excitant, ce qui en adoucit quelque peu le côté violent/extrême. Tout y est décrit de façon très clinique, sans jugement sur les actes ou le plaisir qu'y prennent les personnages, partant sans jugement sur le plaisir que peut y prendre le lecteur. La logique de cette société est poussée à son comble, le fonctionnement (et donc les dysfonctionnements) est naturel, justifié, normal, compte tenu du postulat de base : l'économie, la science, l'enseignement, les divertissements, la technologie, tous les aspects sont abordés et développés en suivant leur logique. J'ai apprécié cette exploration multiple par les différents points de vue : des échelons les plus bas aux plus hautes sphères, des moutons aux rebelles. Bref, l'ensemble constitue une formidable machine dans laquelle chaque rouage a son utilité.
Et puis, franchement, quel plaisir de feuilleter Thanatéros dans le train pendant que votre voisin de siège zieute ce que vous lisez avec autant d'avidité
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
- Messages : 5782
Date d'inscription : 04/05/2015
Age : 48
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