"Thanatéros", de Catherine Robert

Chose promise, chose due...

Joyeux non-anniversaire, Catherine !

http://ultragore.leforum.eu/t1883-Thanateros.htm#p11497

Une superbe chronique qui, entre autres, pointe bien la structure en "fragments" des deux Romans courts.
Extrait :
"En bref, voilà un livre atypique, traversé tout entier par une esthétique du fragment. Il a largement de quoi contenter les amateurs de déviances et de littérature-choc. L’auteure y fait fi de toute pudeur et de tout tabou."
Merci beaucoup Sandy.

Avec plaisir. Figure-toi que j'ai même lu le livre deux fois. Explications : je l'ai lu une première fois il y a plusieurs mois. À ce moment-là, je n'ai pas eu le temps d'écrire une chronique dans la foulée. Les semaines, puis les mois, ont passé. Du coup, maintenant que j'avais un peu plus de temps, tout n'était plus assez frais dans mon esprit. D'où une second lecture pour les besoins de la présente chro.

Après Extinctions, j'ai attendu un peu avant d'attaquer Thanatéros.
Voici mon impression à chaud, à la lecture de Larmes de sexe

17 petites histoires, entre contes et nouvelles courtes, aux noms évocateurs : sexercice, sexamen, sexcellence, sextérieur, sextasy, sexpérience, sexcursion, sexogamie, sexpiation, sexotisme, sexorcisme, sextrême, sexquis, sexhortation, sextinction, sexode, sexploitation.
Le parallélisme entre notre société de consommation et celle que nous décrit Catherine est patent : nous sommes dans la consommation débridée, dans l’ultralibéralisme, non plus de biens, mais de sexe, nous dépeignant une société dont c’est le seul moteur.
Ici, pas d’érotisme de situation, Catherine balaye d’un revers de la main le récit coquin. Elle plonge au cœur du sujet, dans un écrit où seule la pornographie peut rendre compte du résultat d’une recherche de la performance sexuelle pour elle-même. Un monde où les sentiments, et même l’érotisme, sont absents : sexe et jouissance uniquement. Très vite se dessine la trame d’un univers qui porte en lui les germes de sa destruction. Et alors, l’excitation, que les évocations charnelles ont suscitée dans les premiers instants de lecture, fait place à un malaise croissant jusque l’indigestion.
Encore une fois, Catherine enfonce le clou. En poussant au paroxysme la quête du plaisir de consommation, elle en démontre l’absurdité.

Je suis une vilaine oublieuse de remerciements (quand on a la tête trop chargée, on l'a trop chargée, et des trucs tombent dans des trous noirs avant de resurgir des jours plus tard).
Merci à toi Trantor pour ta lecture de la première partie de Thanatéros et pour ton sympathique commentaire.
Et dire que je n'ai toujours pas trouvé le temps de me plonger dans un de tes romans.

Catherine Robert a écrit:...
Et dire que je n'ai toujours pas trouvé le temps de me plonger dans un de tes romans.

Attends d'en avoir envie, l'expérience est meilleure que si l'on se force :-)

L'envie de lire est là, c'est le temps et l'énergie qui n'y est pas. Mais bon, ça reviendra (on l'espère en tout cas).