Lectures en cours 2017-2019

Après le nullissime Manitou de Masterton (sérieux, c'est ce brouillon ambulant qui a lancé sa carrière ? Il l'a écrit quand il avait 15 ans ou quoi ?), je m'attaque à Ilium de Simmons. 800 pages, suivies de 1000 et quelques pour sa suite Olympos... Moi qui devrais me motiver à écrire, j'ai trouvé le parfait moment pour occuper mes prochains weekend de l'aube au crépuscule, et du crépuscule jusqu'à l'aube... D'un autre côté, ce dytique attend sur mes étagères depuis des années et, si on ne le décide pas coûte que coûte, on ne trouve jamais le bon moment pour de tels pavés.

Très bon choix !
Le 1er me paraît supérieur au second, car il garde une part de mystère, et ne dévoile pas toutes ses cartes. C'est un roman intense, curieux, amusant, terrible et franchement captivant.
Le second l'est sans doute tout autant, mais à tout révéler, il perd un peu de son aura (à l'instar de la saga Matrix, si tu connais), le pourquoi du comment devient un peu limite. Mais je te laisse découvrir, c'est une oeuvre aboutie et passionnante.
Bonne lecture à toi !

Murphy, rien ne vaut Démence de Masterton Un de mes livres préférés !

Cancereugène : il est encore un peu tôt pour avoir un vrai avis (j'en suis à 230 pages) mais le début est excellent et ce que tu dis de la suite m'encourage à dévorer les pages restantes.
Pour le 2e tome, c'est souvent ainsi dans les sagas. Je me dis que ça doit être un peu comme Hypérion et Endymion (on retrouve d'ailleurs de nombreux points communs entre cette saga et Ilium). Bref, Hypérion était génial même si maladroit, Endymion était bien mieux ficelé, mais aussi plus explicatif et moins épique à mes yeux. Je m'attends donc à un constat du même type pour Ilium/Olympos.

Stephane : déjà lu Démences. Ce n'est pas mon préféré mais oui, il pose des personnages logiques et une intrigue qui tient la route.
Après, Démences est au moins le dixième Masterton que j'ai lu sur une année (j'aurais peut-être dû espacer mes lectures, d'ailleurs), donc je l'ai trouvé un peu redondant et longuet.
J'ai préféré La maison de chair et Rituel de chair (malgré la fin de ce dernier qui a le don, en moins de 10 pages, de ruiner tout un bouquin qui frôlait le chef-d’œuvre jusque-là).

Je n'en suis qu'à la moitié d'Olympos, mais ton avis, Cancereugène, a des airs de prophéties. Ilium était très bon, entraînant ; je sais que plus d'une fois, je comptais arrêter ma lecture et j'ai continué sans m'en rendre compte encore 2-3 chapitres (des chapitres de 20-30p en moyenne).

Là, Olympos, sans démériter, m'intéresse quand même beaucoup moins. Je ne sais pas si c'est le fait que la plupart des mystères sont levés ou parce qu'il n'y a plus cette alternance entre les 3 histoires (qui donnait un vrai rythme à Ilium). Ici, on a 150 pages en moyenne sur une histoire, avant de revenir à la suivante, et malgré quelques variantes, l'alternance est bien moins palpable et le rythme, du coup, bien plus longuet.

Peut-être aussi qu'enchaîner ces 2 lectures en un coup était une erreur ; quelques jours ou semaines de pause auraient peut-être éviter ce sentiment "d'overdose".
Cela dit, je compte bien terminer Olympos. Même si je le trouve moins palpitant, et même un peu répétitif par moments, le talent de Simmons pousse à vouloir lire le fin mot de cette (ces) histoire(s) !

Lu, et approuvé : "Ténèbres 2018", avec des gens d'ici dedans :

https://essordesidees.com/2018/12/04/tenebres-2018-une-anthologie-fantastique-et-horrifique/

Jolie chronique d"une antho qui me faisait déjà envie avant et qui me fait encore plus envie maintenant.

Pour les lovecraftiens, mais pas que, j'ai lu "Crescent Crimes" :

https://essordesidees.com/2018/12/26/crescent-crime-stephane-audrand/

Je n'ai pas aimé Olympos, personnellement.

Je viens de relire les quatre Cybionne d'Ayerdhal. Elya est morte et elle ne ressortira pas de sa cuve, cette fois-ci. C'est triste car le style de ces romans est tellement énergique, percutant qu'il est difficile de s'en détacher. Sans oublier les histoires qui sont vraiment menées tambour battant et pleines d'imagination. Je ne crois pas que j'avais relu ces bouquins depuis la mort de l'auteur, mais là, la fin du dernier la rappelle cruellement je trouve.

Terminé le troisième cycle des aventures de "L'assassin royal", titré "Le fou et l'assassin".
Je ne me lance plus dans des sagas depuis déjà une dizaine d'années parce que deux choses me retiennent. Soit, je le commencerais dès publication et j'ai horreur d'attendre des plombes pour la suite (quand la suite arrive) ; soit je le commencerais alors qu'il est terminé et là c'est le nombre de tomes qui me retient, ça me prendrait trop de temps.
Mais j'ai découvert L'assassin royal dont j'avais rentré les deux premiers volumes dans un lot en 2008. Je n'ai pas remarqué qu'il s'agissait d'une saga, je m'ennuyais et j'ai entamé le premier. J'ai directement accroché, j'ai lu d'une traite les deux bouquins pour me rendre compte au bout qu'il y avait une suite. Tant pis, j'étais ferrée et j'ai acheté (en occasion) la suite dès que j'ai pu. Six tomes pour le premier cycle, sept tomes pour le deuxième (en poche parce qu'en gros bouquin, ce sont des cycles de trois tomes).
Je pensais l'histoire terminée. Fitz, l'assassin royal, coulait des jours heureux. Mais quelques années plus tard, est sorti "Le fou et l'assassin". Je ne l'ai pas acheté tout de suite pour une des raisons citées plus haut. Mais voilà, je suis bouquiniste et paf, un jour les trois premiers tomes sont rentrés. Et là, bien sûr, j'ai pas pu m'empêcher de me lancer dedans, j'avais trop envie de connaître la suite des aventures de Fitz. Et j'ai acheté dans la foulée le quatrième tome (en neuf cette fois), puis j'ai dû attendre la sortie des deux derniers.

Au bout, 19 livres de poche pour narrer une longue histoire fantasy prenante avec des personnages accrocheurs, même si on peut reprocher un poil de geignements excessifs. On découvre petit à petit un vaste territoire, un monde complet avec ses politiques, ses guerres et toutes les spécificités à chaque régions.

Un résumé rapide est difficile pour un tel volume de pages, mais on va tenter :
Fitz est un petit garçon d'environ six ans, le bâtard du prince Chevalerie. Il est amené à Castelcerf par son grand-père maternel qui l'y abandonne. Confié aux bons soins de Burrich, le maître d'écurie, et Umbre, le secret assassin royal qui va le former à son "métier", en butte à l'animosité du prince Royal, il va grandir et découvrir petit à petit son destin, ainsi que ses aptitudes aux magies de l'art et du vif. La première est la magie noble et permet de communiquer par télépathie ou de contraindre d'autres personnes à faire certaines choses. La seconde est une magie réprouvée sévèrement. Elle donne la capacité de se lier à un animal et d'échanger avec eux, Fitz se liera avec un loup, œil-de-nuit. Il apprendra aussi, par le fou du roi, un étrange personnage quasi albinos qui se présente comme un prophète, que son destin est d'être son catalyseur, celui qui doit changer le monde pour le mettre sur une autre voie. Alors que les six duchés sont confrontés à une guerre difficile contre les pirates rouges, Fitz, lui est surtout victime des manœuvres de son oncle Royal qui lui impute le meurtre du roi Subtil et le condamne à mort. Sauvé in extremis, il entame un long périple pour rejoindre le nouveau roi, Vérité, tout en poursuivant sa vengeance. Mais pour cela, il perd, contre sa volonté, la femme qu'il aime, Molly enceinte de leur fille. Au bout de ce premier cycle, les six duchés gagnent la guerre grâce aux dragons disparus et réapparus et Fitz commence une vie d'ermite.

Le second cycle débute treize ans plus tard. Fitz vit seul avec un gamin qu'il a recueilli. Il a laissé derrière lui sa vie d'assassin et de prince bâtard. Seul le fou, la reine Kettricken et Umbre connaissent son existence et sa retraite. Un jour, il est rappelé à la cour. Devoir le prince héritier a disparu. Doué du vif, celui-ci a été enlevé par des vifiers extrémistes. Fitz est mandaté pour le retrouver. A peine acquitté de sa mission, il devra accompagner Devoir vers les îles des pirates rouges pour officialiser un mariage entre celui-ci et une princesse, union qui renforcera la paix entre les deux régions. Ortie, sa fille qu'il n'a jamais connue l'aidera dans ses rêves, ce qui ne sera pas de refus face aux défis rencontrés, car au loin dort dans les glaces un dragon que s'évertue à tuer une prophétesse auto-proclamée. Au bout de ce deuxième cycle, Fitz retrouvera Molly qu'il n'a jamais cessé d'aimer et fera enfin la connaissance de sa fille pour vivre une vie tranquille auprès d'eux.

Le troisième cycle se passe une quinzaine d'années plus tard. Fitz a vieilli, mais grâce à l'art, il est en bien meilleure forme que les gens ordinaires. Molly lui annonce qu'elle est enceinte, mais à son âge, c"est impossible. Face à la conviction de sa femme, Fitz ne peut que faire semblant d'y croire. Et les mois passent, puis les années, sans que Molly n'accouche. Pourtant, elle continue d'y croire. A côté de ça, des messagers tentent de joindre Fitz, mais les messages ne parviennent jamais à l'ancien assassin royal. Molly finit par mettre au monde une fille étrange, Abeille, petite et d'une grande pâleur. Fitz la pense retardée et fait au mieux pour lui assurer une vie confortable malgré tout. Abeille grandit et rêve comme le fou le faisait sans vraiment comprendre la portée de ses songes. Un jour, alors qu'ils sont au marché, Abeille rencontre un mendiant. Alors qu'ils se touchent, Fitz surgit et pensant son enfant en danger, il poignarde l'homme avant de se rendre compte que c'est son vieil ami Le Fou qu'il vient de blesser grièvement. Laissant Abeille aux bons soins de FitzVigilant et d'Evite, son précepteur et sa dame de compagnie, il part pour Castelcerf afin de sauver Le Fou. Et le destin se met en marche. A peine rentrée, Abeille est kidnappée par des Serviteurs, concitoyens du Fou, qui la pensent un garçon et le fils inattendu (un nouveau prophète). Prévenu tardivement, à cause d'une magie puissante, Fitz ne peut que constater la disparition de sa fille, avant de la penser morte. Avec le fou qui se remet doucement, ils peaufinent une vengeance tandis qu'Abeille, toujours en vie, subit brimades et tortures durant le voyage devant l'emmener à Clerres, la ville des prophètes. Après plusieurs semaines, Fitz, accompagné du fou, de FitzVigilant, de Persévérance (son garçon d'écurie), et de Braise (la nouvelle apprentie assassin) se met en route pour Clerres. Les deux périples seront parsemés de défis et de douleurs, avant que tous ne se retrouvent pour assouvir leur vengeance, tandis que les dragons et les vivenefs (bateaux doués de parole et de conscience), eux-mêmes se joignent à la curée dans une vengeance propre. Laissé pour mort après la bataille, Fitz finira par se retrouver à la clairière des dragons en proie à un mal incurable, alors qu'Abeille aboutira à la cour de Castelcerf pour une vie très différente de ce qu'elle a connu. Après plusieurs semaines, grâce à Œil-de-nuit (qui est devenu une part de Fitz après sa mort), elle apprendra le non-décès de son père, mais aussi sa future mort imminente. Contre l'avis de sa sœur, et accompagnée de ses compagnons d'aventure plus la reine Kettricken, elle va se rendre auprès de Fitz qui sculpte son dragon.

Pfiou ! bin, ouais, c'est très difficile à résumer autant de tomes. J'ai laissé plein de choses dans l'ombre : les dragons, les vivenefs, une corneille, les anciens recouvert d'écaille, des tas de personnages, des tas de péripéties, mais c'est déjà bien assez long comme ça.
A la fermeture du dernier volume, ça m'a fait un peu bizarre, un peu comme si je disais au-revoir à quelqu'un que je ne verrai plus (bon, c'est exagéré, mais vous voyez l'idée) (parce que je pense que cette fois, les aventures de Fitz sont bel et bien terminées).
Les trois cycles m'ont plu. Vraiment. Et c'est un exploit de réussir à garder de l'intérêt et de l'inventivité sur autant de pages (des milliers). Je pense que ça vient entre autres des personnages qui sont vraiment forts et attachants. Moi qui ne suis pas trop fantasy, ici, j'ai complètement adhéré. Je dirais même que ce fut une de mes lectures les plus plaisantes.
Me reste pour me consoler à me plonger dans les deux cycles parallèles : Les cités des anciens (huit volumes poche) et Les aventuriers de la mer (neuf volumes poche), mais ça ne sera pas pareil, la majorité des personnages de L'assassin royal n'y seront pas (en fait, je pense qu'il n'y a qu'un personnage qui y soit).

Et pour terminer ce long post qui vous aura bien barbé, je signale que j'ai les deux premiers cycles à vendre (peut-être une partie du troisième) en gros volumes (chez Bragelone je crois). Je dois aussi avoir Les aventuriers de la mer (et peut-être Les cités des anciens). Si jamais ça intéresse quelqu'un.

C'est plus une lecture en cours, puisque je viens de le terminer, mais dans le fond, ce fil est là pour parler de ses lectures récentes !

Je viens de finir Machines Infernales, de K.W. Jeter.




C'est un roman qui commence à dater : 1987, et il s'agit d'un de ceux qui ont posés les bases du steampunk, avec deux autres, écrits par deux auteurs amis de Jeter : Les Voies d'Anubis de Tim Power, que j'ai lu il y a quelques années, et Homonculus de James Blaylock.

L'univers steampunk est alors en pleine création, les codes ne sont pas fixés (Encore que le steampunk déborde vite les codes). J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais passé les cinquante première pages, je n'ai plus pu reposer le livre !

George Dower, un jeune homme a hérité de son génial inventeur de père sa boutique d'horlogerie, mais lui a une vie rangée qui semble lui convenir, lorsqu'il reçoit la visite d'un homme  dont le peau semble faite de cuir noir, qui lui donne à réparer un mécanisme mystérieux fabriqué par Dower père. Mais d'autres semblent très intéressés par cette machine, et bientôt le jeune Dower va se retrouver, à son corps défendant, embarqué dans des aventures où il ira de problèmes en problèmes, et où sa vie sera en danger plusieurs fois, souvent sauvée in extremis !

Alors que Les Voies d'Anubis (Au rythme tout aussi haletant), en dehors du thème des voyages dans le temps, était nettement orienté vers le fantastique, ici on rencontre des éléments plus SF (Et un peu de fantasy urbaine), dans un cadre du XIXeme siècle anglais. Le héros, qui est plutôt un anti-héros, aura affaire à une anti-société royale, des machineries extravagantes et terrifiantes, à une population d'hommes-poissons qui semblent sortis de chez Lovecraft, à des fanatiques religieux... En réalité, il faut déjà bien dire qu'on est dans l'humour et une une sorte de comédie SF victorienne, où ne saurait prendre les choses au sérieux, un peu comme un vieux roman feuilleton populaire, ou une  série télé des années 60, pleine de rebondissements et de coups de théâtre. C'est drôle, inventif, distrayant et, passé la mise en place du début, sans temps mort.

Je ne connaissais pas du tout, mais tu m'as convaincu. Dès que j'en ai l'occasion (et moins de livres à lire au compteur), je tente.

Côté lectures d'anciens textes, j'ai pour ma part terminé ce matin Parade des morts-vivants de Marc Agapit, de 68.
Seulement le 2e texte de cet auteur que je lis, mais toujours cet art de nous embrouiller et d'enchaîner les situations mystérieuses à vitesse grand V.
Le final m'a quand même déçu, mais j'en garde le souvenir d'une lecture rapide (1h20 à tout casser), haletante et intrigante. En fin de compte, plus qu'un bon épilogue, c'est le plaisir de la découverte qui l'emporte de plus en plus à mes yeux.

"Parade des morts-vivants" est considéré comme un des plus mauvais Agapit !

Je ne saurais trop te conseiller, si tu ne les as pas lu : La Bête Immonde, le Doigt de l'Ombre, Greffe Mortelle, Ecole des monstres, Piège infernal Nuits rouges, La Nuit du minotaure,  La Guivre, La Ville Hallucinante, Les Santons du diable...

Je ne sais pas si tu vu le dossier téléchargeable des "Polarophiles tranquilles" consacré à Agapit : http://polarophile.free.fr/dossiers/DOSSIER%20MARC%20AGAPIT.pdf

Pas plus mal si c'est l'un de ses plus mauvais, dans un sens ; ça permet de jauger le spectre de l'auteur. J'en retiens un déroulé efficace malgré la fin déceptive pour le coup.

Pas encore lu les titres de cette liste, mais ça ne saurait tarder !
Le seul autre que j'ai déjà lu est Agence tous crimes. J'essaie de me faire une petite collection, mais ça prendra du temps, entre les autres lectures, et le ratio état général/prix qui est rarement avantageux avec les livres de cette époque.

Le dossier numérique, je l'ai parcouru il y a 1 an ou 2. Très intéressant, faudra vraiment que je le lise entièrement un jour !