La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
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Pagan Pandemia
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Strahd Von Zarovitch
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Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Merci pour la précision, Paracelse. Je ne connaissais pas le terme.
Moi ce que tu appelles littérature classique, j'appelle ça la "Littérature Blanche".
S.
Moi ce que tu appelles littérature classique, j'appelle ça la "Littérature Blanche".
S.
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Si tu veux. En fait, c'est la littérature depuis l'ère du « nouveau roman », comparable à la nouvelle vague au cinéma. Cependant, déjà des oeuvres des années 30 sont considérées comme contemporaines. C'est grosso modo la prédominance de l'existentialisme dans la littérature, pour faire vite. Ce sont les enfants littéraires de Sartre et de Proust (qui est encore classique).
Paracelse- Éventreur titulaire
- Messages : 468
Date d'inscription : 19/10/2012
Age : 50
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Le côté comtemporain d'une oeuvre est complètement subjectif, ceci dit.
Mais j'apprécie la précision. Sachant que pour moi, la seule référence que Sartre m'inspire est une allusion faire par Albert Dupontel dans un de ses sketchs à l'époque où il faisait du One Man Show.
Et Proust, c'est le mec qui a inventé la madeleine ?
S.
Mais j'apprécie la précision. Sachant que pour moi, la seule référence que Sartre m'inspire est une allusion faire par Albert Dupontel dans un de ses sketchs à l'époque où il faisait du One Man Show.
Et Proust, c'est le mec qui a inventé la madeleine ?
S.
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Strahd Von Zarovitch a écrit:Le côté comtemporain d'une oeuvre est complètement subjectif, ceci dit.
Mais j'apprécie la précision. Sachant que pour moi, la seule référence que Sartre m'inspire est une allusion faire par Albert Dupontel dans un de ses sketchs à l'époque où il faisait du One Man Show.
Et Proust, c'est le mec qui a inventé la madeleine ?
S.
Ouais, c'est lui.
Il est vrai que parfois les frontières sont floues.
Paracelse- Éventreur titulaire
- Messages : 468
Date d'inscription : 19/10/2012
Age : 50
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
En même temps la différenciation entre "littérature classique" et "de genre" peut-être trés floue aussi. Certes Stephen King est un auteur de genre. Mais Edgar Poe?
Et Maupassant quand il écrit "Le Horla" et Théophile Gautier quand il écrit "La morte amoureuse" font-ils de la littérature classique ou de genre?
Et Maupassant quand il écrit "Le Horla" et Théophile Gautier quand il écrit "La morte amoureuse" font-ils de la littérature classique ou de genre?
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Idem pour Dumas et son "meneur de loups." Pour moi, y a un bon écrivain et un mauvais écrivain. Le bon écrivain, il prend une feuille et il écrit. Le mauvais, il prend une feuille et il écrit mais il est mauvais.
Plus sérieusement, on ne peut pas différencier un genre. Nothomb, c'est classique ? Et "Le Horla" c'est fantastique ? Eh ben je pense que "Le Horla" est divin et que Nothomb c'est de la daube sans sel.
Plus sérieusement, on ne peut pas différencier un genre. Nothomb, c'est classique ? Et "Le Horla" c'est fantastique ? Eh ben je pense que "Le Horla" est divin et que Nothomb c'est de la daube sans sel.
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Nothomb, c'est contemporain aussi bien dans son style que dans le genre.
La différence entre la littérature et le genre fictionnel est que pour ce dernier, l'histoire est la fin en soi de l'oeuvre. Pour la littérature, l'histoire n'est qu'un moyen pour mettre en lumière une sociologie, ou des concepts philosophiques, ou des sentiments existentialistes (toute la littérature contemporaine d'aujourd'hui, ou une morale d'époque... qui seront les fins en soi de l'oeuvre.
Pour faire vite :
- Dosto : moralisme romancée (décryptage des moeurs), philosophie politique romancée ou anthropologie romancée selon les oeuvres.
La littérature et la para n'ont pas les mêmes buts. Mise en lumière de la réalité pour la première et univers fictionnel pour la deuxième (d'où le terme de littérature de l'imaginaire). Pour la littérature, le concept est tout (qu'il soit moraliste, philosophique, anthropologique ou sociologique) et pour la deuxième, l'histoire est tout.
Le classique en tant qu'art est aussi à différencier avec le classicisme en tant que stylistique. Beaucoup d'auteurs classiques dans le passé ont de temps en temps versé dans le genre, même Balzac. Dumas n'a jamais été classique en tant que genre, mais sa stylistique était classique.
Après dans le classique, il existe des écoles bien affirmées, comme le naturalisme, le réalisme, le moralisme, le symbolisme, etc., et idem pour le contemporain (que je connais moins).
Dans le genre fictionnel d'aujourd'hui, la stylistique est essentiellement contemporaine (avec des exceptions comme Umberto Eco dont le style est classique).
La différence entre la littérature et le genre fictionnel est que pour ce dernier, l'histoire est la fin en soi de l'oeuvre. Pour la littérature, l'histoire n'est qu'un moyen pour mettre en lumière une sociologie, ou des concepts philosophiques, ou des sentiments existentialistes (toute la littérature contemporaine d'aujourd'hui, ou une morale d'époque... qui seront les fins en soi de l'oeuvre.
Pour faire vite :
- Dosto : moralisme romancée (décryptage des moeurs), philosophie politique romancée ou anthropologie romancée selon les oeuvres.
La littérature et la para n'ont pas les mêmes buts. Mise en lumière de la réalité pour la première et univers fictionnel pour la deuxième (d'où le terme de littérature de l'imaginaire). Pour la littérature, le concept est tout (qu'il soit moraliste, philosophique, anthropologique ou sociologique) et pour la deuxième, l'histoire est tout.
Le classique en tant qu'art est aussi à différencier avec le classicisme en tant que stylistique. Beaucoup d'auteurs classiques dans le passé ont de temps en temps versé dans le genre, même Balzac. Dumas n'a jamais été classique en tant que genre, mais sa stylistique était classique.
Après dans le classique, il existe des écoles bien affirmées, comme le naturalisme, le réalisme, le moralisme, le symbolisme, etc., et idem pour le contemporain (que je connais moins).
Dans le genre fictionnel d'aujourd'hui, la stylistique est essentiellement contemporaine (avec des exceptions comme Umberto Eco dont le style est classique).
Paracelse- Éventreur titulaire
- Messages : 468
Date d'inscription : 19/10/2012
Age : 50
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Je ne suis pas aussi généraliste mon cher Para. Dans certains paragraphes de Zola (je pense à "La fortune des Rougon"), on y trouve des accents lovecraftiens dans certaines descriptions. Pour moi, la frontière est très mince entre le classique et la para-littérature avec des génies de la littérature. Ce qui fait la différence fondamentale est surtout le niveau de l'auteur, tu crois pas ?
Re: La fin d'un chapitre. Cliffhanger ou pas?
Mais bien sûr, y a de bons et de mauvais écrivains pour tout. Mais j'expliquais avant tout qu'on classe en tant que littérature tout et n'importe quoi, alors qu'il existe une différence fondamentale de but entre le classique et le genre. Je ne remet pas en cause le talent des romanciers de genre (je les trouve même supérieur à la grande majorité de la littérature contemporaine), mais ce qui est énervant et typiquement de notre époque est de tout indifférencier et de galvauder le terme de littérature en l'utilisant de façon générique (définition propre à la novlangue, soit dit en passant, dans notre époque très orwellienne).
Moi, je suis sympa, parce que Céline vomissait les raconteurs d'histoires. Pour lui, une fiction était de la vulgarité et bon pour les petits enfants.
Tu vois bien que ce n'est pas mon discours.
Moi, je suis sympa, parce que Céline vomissait les raconteurs d'histoires. Pour lui, une fiction était de la vulgarité et bon pour les petits enfants.
Tu vois bien que ce n'est pas mon discours.
Paracelse- Éventreur titulaire
- Messages : 468
Date d'inscription : 19/10/2012
Age : 50
La fin d'un chapitre...
Bel exposé ! Instructif... Para, tu éclaires ma lanterne, merci... Spécialiste ?
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Age : 50
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