Films vus (tous supports) 2020-2021

J'ai fini les Chucky il y a déjà quelques jours. Alors, en bref :
Le trois est la suite des deux premiers, avec le même personnage principal (mais un autre acteur puisqu'on la rendu adolescent). Rien de bien nouveau, la poupée continue sa progression vers le grand-guignolesque. Ça se regarde, mais c'est dispensable. Les 4 et 5 plongent effectivement vers un comique assumé. Personnellement, j'aime moins (c'était d'ailleurs aussi le cas avec les Freddy où j'ai moins aimé les 4, 5 et 6 à cause de ça). Par contre, ont-ils au moins plus d'originalité. Six et sept repartent vers plus de sérieux et même si on perd en originalité, je préfère. J'ai bien aimé dans le sept le retour du perso des premiers films (avec l'acteur qui jouait enfant dans les deux premiers opus, ce que je considère toujours comme un petit plus sympa). J'apprécie aussi la fin de ce septième opus,

Spoiler:

Quant au reboot, pour moi, c'est du reboot mensonger. Le seul point commun de l'histoire étant la poupée (un peu relookée) et un môme. Dans les faits, c'est une toute autre histoire.

Spoiler:

Autrement, ça se regarde et puis on peut oublier.

J'ai vu aussi Anabelle 2 (je devais être dans une passe poupée). Ça se passe chronologiquement avant le un et ça fait le lien avec celui-ci. J'ai bien aimé, mais bon, ça s'oubliera assez vite aussi.

Je ne savais pas qu'il y avait autant de Chucky o_O (j'ai jamais accroché).
C'est un sacré marathon que tu as fait là !

Poussé par quelque sombre envie du dimanche après-midi (m'en demandez pas plus), j'ai voulu regarder Insidious 2 : grand mal m'en a pris, j'ai failli m'étouffer d'ennui...
Pourtant, visuellement pas trop moche, quelques plans et idées réussies ici et là, mais le scénario derrière est tellement naze et chiantissime (quand il n'est pas complètement incohérent) que le regarder jusqu'au bout est presque un défi en soi. Heureusement, Patrick Wilson assure le minimum syndical pour ne pas endormir complètement notre attention, mais au final on reste quand même dans le niveau zéro du pop-corn movie horrifique.
Bon, pas grave, la prochaine fois je choisirais un VRAI film du genre, plutôt que me rabattre sur un succédané netflixien...

Cette semaine j'ai vu Tenet, qu'est-ce que je me suis fait chier ! C'est à la fois mou et incompréhensible.

Pourtant, de Christopher Nolan, j'avais bien aimé Le Prestige, de sa trilogie sur Batman, bon, j'avais aimé The Dark Knight mais, il faut dire, moins les deux autres. J'avais adoré Inception , et trouvé intéressant Interstellar malgré des longueurs.

Mais Tenet, alors là, c'est si compliqué qu'à côté, Le Grand sommeil a l'air d'un film de kung-fu, et surtout, c'est chiant, et les acteurs ont l'air de se faire chier aussi....

Je te trouve un peu sévère.
Cela dit, à partir du moment où j'ai compris qu'il n'y avait rien à comprendre (sauf pour ceux qui aiment se prendre la tête), j'ai fini par apprécier ce qui semble être le vrai sujet du film, soit de se retrouver dans deux scènes identiques avec une autre temporalité. C'est le cœur du scénario, et à mon avis, c'est juste l'essentiel. Au final, j'ai pris du plaisir à le regarder, plus qu'avec Interstellar qui est bien relou (je trouve.)

Pas encore vu, mais de tout ce que j'ai pu lire et de ce que je connais du cinéma de Nolan, je pense un peu comme Cancer : ne pas chercher à sur-expliquer/interpréter les choses, même si le gars apprécie les concepts fumeux, en général il ne reste que dans la "simple" 'illustration de ceux-ci, sans chercher à les transcender ou les repousser dans leurs pires retranchements philosophiques.
Bien sûr, tu peux t'arracher les cheveux en essayant de tout comprendre et analyser jusqu'à la dernière bribe d'image, mais je ne pense pas que son cinéma soit si "intellectuel" que ça. Il lance avant tout des pistes de réflexions, à nous de les suivre ou non, mais comme Inception où beaucoup se sont pris la tête, je me suis contenté de regarder le film au 1e degré, en essayant de relever les petites subtilités, mais sans chercher non plus à saisir au vol toutes les perches. Toupie qui tourne ou pas ? Peu importe au final, tant que chacun y trouve ce qu'il est venu y chercher

Cancereugène a écrit:Je te trouve un peu sévère.
Cela dit, à partir du moment où j'ai compris qu'il n'y avait rien à comprendre (sauf pour ceux qui aiment se prendre la tête), j'ai fini par apprécier ce qui semble être le vrai sujet du film, soit de se retrouver dans deux scènes identiques avec une autre temporalité. C'est le cœur du scénario, et à mon avis, c'est juste l'essentiel. Au final, j'ai pris du plaisir à le regarder, plus qu'avec Interstellar qui est bien relou (je trouve.)

Je donnais juste mon ressenti : non seulement j'ai rien compris, mais je me suis fait chier ! Je n'a même pas pu entrer dans le délire. Et quand même, quand je regarde un film, je présume qu'il y a une histoire, et donc j'aime comprendre ce que ça raconte. Et pourtant, j'ai assez dit que j'étais fan de Jean Rollin pour prouver que j'ai une certaine tolérance dans ce domaine !

Interstellar j'ai complètement oublié, il me semble me souvenir qu'il y avait des trucs relous et des scènes inutiles, mais aussi de bonnes choses.

Tak a écrit:Il lance avant tout des pistes de réflexions, à nous de les suivre ou non, mais comme Inception où beaucoup se sont pris la tête, je me suis contenté de regarder le film au 1e degré, en essayant de relever les petites subtilités, mais sans chercher non plus à saisir au vol toutes les perches. Toupie qui tourne ou pas ? Peu importe au final, tant que chacun y trouve ce qu'il est venu y chercher

Inception, en tout cas, j'ai bien compris l'histoire. Et le truc de la toupie à la fin, bon, ben c'est une fin ouverte et j'aime assez les fins ouvertes. C'est sûr que ça a donné lieu à des prises de tête sur internet : encore dans le rêve ? réalité ? Mais en fait chacun l'interprète comme il veut.

La 3e fois étant en général la bonne, j'ai enfin pu regarder Mandy jusqu'au bout, cette fois-ci et je me suis bien éclaté. Cage nous fait un festival de folie furieuse et l'univers de série b old-school et bien vénère se barre par moments en jolies abstractions expérimentales qui m'a beaucoup plu (là ont beaucoup d'autres se sont plutôt fait chier). Bon, dans le fond, rien de révolutionnaire mais un bon défouloir néanmoins, pour qui apprécie ce genre de spectacles ultra-référencés et un brin déviants.

J'ai aussi vu récemment The Witch (enfin the "VVitch").
Un bon film d'horreur viscéral et "naturaliste", aurais-je envie de dire, à des kilomètres des jump-scares débiles qu'on nous sort toutes les 2 secondes pour essayer de nous faire sursauter. Ici, point de tout ça, le sentiment d'horreur passe avant tout par l'atmosphère lourde, la nature hostile entourant les personnages et le réseau de symboles charriés par le mythe de la sorcellerie et qui émaillent ici le récit de façon fort pertinente. La conclusion, après la sobriété du reste du métrage, est peut-être un peu dure à avaler, mais finalement elle correspond assez bien au lâcher-prise totale du personnage et à sa situation à ce moment-là, alors pourquoi pas ?
Dans tous les cas, j'ai beaucoup aimé et je crois que c'est l'un des rares films sur le mythe de la sorcière que j'ai vu à ne pas s'attarder sur les habituels clichés débiles. Une bonne surprise, du coup !

Le Rituel : Bon film de genre assez bien troussé, malgré l'étiquette nextflix qui peut faire peur au 1e abord.
Mais au final, non, c'est plutôt bien filmé, le pitch de départ m'a un peu rappelé The Descent (plutôt par rapport à la psyché des personnages et du trauma initial de l'un d'eux) et même si dans la suite j'ai pas été vraiment surpris par l'enchaînement des événements, je ne me suis pas ennuyé non plus. Le dernier tiers est peut-être un peu plus grand-guignolesque, mais ça ne m'a pas réellement dérangé outre mesure et j'ai bien aimé néanmoins le design de la bestiasse, pas uber-originale, mais assez bien vue et raccord avec son environnement.

Un chti survival plutôt sympa, donc, avec de bien jolis décors naturels : m'en faut pas plus pour passer un bon moment

Pas vu le film, mais la bande-annonce est sympa et semble assez fidèle au roman d'Adam Nevill, l'un des meilleurs auteurs actuels.

Je note le nom, merci pour le tip Blahom

Sinon, toujours sur netflix, j'ai vu récemment Oxygène d'Alexandre Aja.
On est ici un peu loin de ses kiffs horrifiques habituels, pour virer sur quelque chose de plus anxiogène dans un ton SF, mais ça ne m'a pas dérangé pour autant. Car on y sent toujours ce délice dans la descente des tréfonds de la psyché humaine, avec quelques passages délicieusement tendus, rehaussés par l'interprétation impeccable de Mélanie Laurent. Ce côté purement "confiné", ainsi que quelques autres éléments scénaristiques, nous ramènent à notre condition actuelle, mais le scénar' sait aussi s'en extraire pour nous amener ailleurs, dans une course tendue vers la prochaine respiration à venir. Le côté huis-clos est très bien géré et même si certains éléments narratifs peuvent paraître éculés, force est de constater qu'on a pas vraiment le temps de s'ennuyer.
Tout du moins ça a été mon cas. Un film très chouette, donc, en ce qui me concerne, malgré quelques facilités aisément pardonnables. Bien aimé, en définitive.

Ce film a fait la une du Mad Movies de mai. Il y a aussi un long entretien avec Aja.

Je l'ai vu il y a peu aussi et j'ai bien aimé aussi. Ça m'a fait penser à "Burried" (plus sûre du titre). L'idée est exactement la même : le héros enfermé dans un lieu exigu et sous la menace d'une mort imminente, à moins de trouver une solution.
Cela-dit, les deux films sont quand même différents. L'un à un propos SF où l'autre s'installe dans le réalisme pur. L'un aura un happy-end et l'autre un non-happy-end. Burried est centré uniquement sur le captif dans son cercueil (plus des voix au téléphone) et a donc certainement eu un budget proche du zéro tandis qu'Oxygène comporte quelques flash-back et quelques effets (dus au choix SF).
J'ai préféré Burried justement pour toutes ces différences, mais je n'ai pas boudé mon plaisir avec Oxygène.

Sans doute Buried (2010) de Rodrigo Cortés, avec Ryan Reynolds.

Catherine Robert a écrit:Je l'ai vu il y a peu aussi et j'ai bien aimé aussi. Ça m'a fait penser à "Burried" (plus sûre du titre). L'idée est exactement la même : le héros enfermé dans un lieu exigu et sous la menace d'une mort imminente, à moins de trouver une solution.
Cela-dit, les deux films sont quand même différents. L'un à un propos SF où l'autre s'installe dans le réalisme pur. L'un aura un happy-end et l'autre un non-happy-end. Burried est centré uniquement sur le captif dans son cercueil (plus des voix au téléphone) et a donc certainement eu un budget proche du zéro  tandis qu'Oxygène comporte quelques flash-back et quelques effets (dus au choix SF).
J'ai préféré Burried justement pour toutes ces différences, mais je n'ai pas boudé mon plaisir avec Oxygène.

Oui, celui-là je ne l'ai pas vu, mais j'ai lu pas mal de très bons retours dessus, à l'époque.
Après c'est sûr que même si le pitch de départ est assez semblable, ils ne tapent pas du tout dans la même catégorie ni dans la même approche, mais les deux ont l'air plutôt stimulants, dans le genre. Va falloir que je cherche sur amazon prime s'ils ont Buried (sur netflix j'ai déjà regardé, nada).