Les films d'horreur les plus pourraves

C'est un film de jeunesse sorti lors de mes 17 printemps, en 1989. On y retrouve un mélange de Candyman (en moins glauque) et des Contes de la crypte (en moins sinistre). Bref, c'est un film qui a vachement vieilli !

L'anecdote principale est que l'acteur qui joue le monstre Madman est le responsable des effets spéciaux durant le tournage. L'histoire ? Virginia, une belle blonde employée dans une librairie, dévore un roman d'épouvante titré "Much of madness, more of sin" de l'auteur Malcom Brandt. Elle lit ensuite le second et dernier roman de Malcom Brand : "I, Madman".

Ce bouquin à la couverture sanglante des Suspenstories raconte l'histoire horrible d'un amoureux, éconduit à cause de sa laideur, qui mutile son propre visage.Tout ce qui est décrit dans les chapitres survient dans le quotidien de Virginia. Malgré ses plaintes auprès de son petit ami flic, la jeune femme est prise pour une cinglée par le coroner. Une actrice est scalpée, un pianiste a les oreilles tranchées... les meurtres se succèdent et Madman se façonne un visage morcelé de cicatrices.

Les personnes de l'entourage de Virginia vont être mutilées peu à peu pour permettre à Madman de se reconstruire un visage pour acquérir les faveurs de la blondasse. Ce film n'évite pas les poncifs de l'époque : le chat qui s'enfuit, le copain de la blonde est flic, les portes qui se referment toutes seules, la musique qui grince. Je me demande encore comment ce film a pu obtenir le Grand Prix à Avoriaz en 1990 ? Le jury était sous amphétamines ? Sans déconner, si vous aimez les histoires de transfert de personnages de fiction dans un quotidien dépassé par un paranormal violent, vaut mieux vous rabattre sur l'exceptionnel "L'antre de la folie" de Carpenter.

Autant vous prévenir de suite : cette chronique sera brève car cette suite de Creepshow est une véritable bouse. Les animations entre les séquelles ne sont guère fameuses, le doublage est pourri et les acteurs fleurent bon les années 80, dans le mauvais sens du terme. Film de Romero datant de 1987, il met en scène trois épisodes, un de moins que le Creepshow précédent.

Une statue de chef indien (Tête-De-Bois) se venge du meurtre des épiciers. Il scalpe le chef de la bande et reprend sa place devant le magasin. Le deuxième conte est plus intéressant car il reprend la nouvelle de Stephen King parue dans "Brume" : Le Radeau. Des jeunes se baignent dans un lac perdu dans la brousse et rejoignent un petit embarcadère au milieu du lac. Une nappe huileuse et visqueuse les cerne et commence à les bouffer les uns après les autres. C'est bourré de faux raccords comme le playboy de la bande qui passe à travers le plancher du radeau. Juste après, le radeau présente un parquet lisse et vierge. À moins que l'autre mec eut ramené sa caisse à outils sous l'eau et eut commencé à clouer les planches et poncer le tout, je vois pas trop comment le réalisateur eut pu laisser passer une bourde pareille. Le seul intérêt de cet épisode est qu'on aperçoit une paire de nibards durant une bonne minute. Vu que je suis un mec sympa, je vous colle l'image :

Nous terminons ensuite avec une femme qui renverse et tue un auto-stoppeur. Elle s'enfuit mais bientôt le zombie auto-stoppeur la pourchasse. Elle lui tire dessus, lui roule dessus, le cartonne contre un arbre et rentre chez elle pensant être débarrassée. Mais la créature est tenace. Seul intérêt : Stephen King fait un caméo dans le rôle d'un routier (un Truck Driver en angliche). Bon ben voilà ! C'est tout ! Ce film est faible et routinier.