Films vus (tous supports) 2020-2021

Juste une question : ne serait-il pas temps de changer le titre de ce topic ? (ça fait quelques temps déjà qu'on a changé d'année, il me semble, huh).

Sinon, ben après près d'une 20aine d'années plus tard, j'ai revu le Hurlements de Joe Dante.
Seul réel film d'horreur de la carrière du bonhomme (je ne compte pas Piranha, qui est plus un "animal attack", avec ses propres codes, qu'un métrage horrifique), c'est aussi une petite pépite oubliée de la bonne époque. Et pourtant, il y a de très bonnes choses à prendre dans cette bobine ! On passera un peu sur le côté 80's très typé, pour se concentrer sur l'atmosphère envoûtante une fois que l'intrigue se déplace dans la "colonie". Et puis, bien sûr, les effets spéciaux phénoménaux et très novateurs pour l'époque (1981, bordel j'étais même pas né ! ), qui aujourd'hui encore restent plutôt impressionnants, malgré quelques scories. Mais en prenant en compte le contexte et sa place dans la filmo' de Dante (juste quelques années avant son formidable mais déjà plus familial Gremlins), on ne peut pas dire que ce soit un ratage, loin de là !
Juste une première heure un peu molassonne, mais qui distribue les cartes avant un final sauvage et visuellement des plus excitants. Mais bon, je manque peut-être un brin d'objectivité car je suis un fan de Dante et de tout ce qu'il représente pour les cinéphages tordus de cette époque...

Très chouette film en tous cas, malgré son rythme un peu bancal et des personnages un brin stéréotypés. Peut-être le reverrais-je, d'ici 20 ans... ?

Voilà, nouveau fil ouvert pour la moitié de l'année 2020 !
Sinon, tout le monde peut ouvrir un nouveau fil, quand vous voyez que celui en cours est obsolète !

Perfeito, Pala ! Merci (et oui c'est vrai, j'y ai pas pensé sur le moment).

J'ai vu Hurlements il y a quelques années (vers 2015 je dirais) et c'est vrai que, pour son époque, les effets sont vraiment bons.
Pas pu terminer la saga par contre ; les 2 et 3 n'ont pas vraiment marqué ma mémoire et je n'ai pas cherché à pousser au-delà.

A ce qui parait les suites sont nullissimes, en effet (et honnêtement, je n'ai même pas été tenté d'essayer). Comme Hellraiser : si le premier est un must, les autres ne m'intéressent ni près ni de loin.

Mais pour Hurlements c'est un cas particulier, car comme dit plus haut, je suis un dingue de Dante... (faudrait vraiment d'ailleurs que je mette la main dessus un de ces jours, je crois que c'est le seul de lui que je n'ai pas encore vu).

Tak a écrit:Mais pour Hurlements c'est un cas particulier, car comme dit plus haut, je suis un dingue de Dante... (faudrait vraiment d'ailleurs que je mette la main dessus un de ces jours, je crois que c'est le seul de lui que je n'ai pas encore vu).

Pas compris. Tu disais dans le message d'avant l'avoir vu pour la 2e fois. Ou alors tu parles d'un autre de Dante cette fois ? Ou du fait de le voir en DVD ou blu-ray peut-être ?

Murphy Myers a écrit:

Tak a écrit:Mais pour Hurlements c'est un cas particulier, car comme dit plus haut, je suis un dingue de Dante... (faudrait vraiment d'ailleurs que je mette la main dessus un de ces jours, je crois que c'est le seul de lui que je n'ai pas encore vu).

Pas compris. Tu disais dans le message d'avant l'avoir vu pour la 2e fois. Ou alors tu parles d'un autre de Dante cette fois ? Ou du fait de le voir en DVD ou blu-ray peut-être ?

Ah oups, j'ai oublié un ou 2 mots, en effet !
Je voulais parler de son Piranha, qui est donc le seul qui me manque (je ne compte pas les téléfilms ou autres, qui m'intéressent un peu moins).

Ah, effectivement, c'est plus logique comme ça.
Je crois avoir vu que le remake, Piranha 3D. Il a pas vraiment marqué ma mémoire mais je m'y attendais, l'ayant regardé par curiosité plus que par vrai appétence.
La version de Dante est sûrement mieux faite et doit mieux valoir le coup d’œil.

Comme je ne sais pas où le mettre et que je n'ai pas envie de créer un nouveau sujet, je poste ici, j'espère que vous ne m'en voudrez pas. J'ai terminé hier Nos4A2 (Nosferatu) série amazon prime video tirée du livre de Joe Hill, le fils de S. King. Autant j'ai du mal avec les bouquins de Joe Hill (pas réussi à terminer Cornes, ni son recueil de nouvelles, ni donc Nos4A2) autant j'ai trouvé la série vraiment chouette en dépit que quelques longueurs. L'histoire est la suivante : Vic, une jeune femme, passionnée de moto et de dessins, se rend subitement compte qu'elle est capable de voyager à sa guise et quasi-instantanément afin de retrouver des objets perdus, grâce à sa moto. Elle utilise pour cela un vieux pont qui n'apparaît que pour elle. Parallèlement à cela Charlie Manx conduit une vieille Rolls et kidnappe les enfants maltraités afin de les amener à Chrismasland, pays de cocagne où ils sont supposés couler des jours heureux. Les parents des enfants sont assassinés et les gosses transformés en monstres. Vic et Charlie sont tous deux des "ultra-créatifs" des individus capables de couper le voile qui existe entre le monde réel et le monde de l'imaginaire afin que l'imaginaire advienne dans le monde réel. Bien sûr Vic va chercher à arrêter Manx. Encore une fois, ce n'est sans doute pas la série du siècle, mais outre l'originalité de l'intrigue, et en dépit du fait que les personnages principaux sont de jeunes adultes, j'ai trouvé que l'on évitait la soupe tiédasse que l'on nous balance le plus souvent dès lors qu'il est question de fantastique et d'horreur, autrement dit l'horreur Young adult inoffensive et lénifiante. Ici, l'horreur est présente. Dans l'arrière-plan des personnages tout d'abord (la scène de Noël au cours de laquelle Bing Partridge, très bien interprété par Olafur Darri Olaffson, met un terme à ses souffrances familiales), dans la vision de la famille et des enfants également. C'est une horreur psychologique (épouvante) qui est présente le plus souvent, mais c'est aussi à mes yeux ce qui fait le sel de la série. Bref, j'ai vraiment aimé, même si, on ne s'empêche pas non plus de tomber dans quelques clichés ou d'avoir quelques scènes répétitives. Mais la série développe, et c'est rare, une véritable mythologie autour de Noël, de la famille ou du vampirisme (métaphore de la famille comme le lieu de l'assèchement de toute volonté personnelle, "vampirisme familial", et de Manx transformant à son tour les enfants en vampires). De même que le détournement d'histoires populaires comme celle de Peter Pan (qu'est-ce que Chrismasland sinon un Pays imaginaire à la J. M. Barrie pour enfants démoniaques ?). L'horreur ne tombe donc pas du néant, mais d'un terreau implicite et sous-jacent omniprésent et, oui, vaguement terrifiant quand on prend la peine d'y penser.

Perso, pour plusieurs raisons, j'utilise le fil Netflix pour toutes les séries que je peux voir, à défaut d'avoir un "vrai" fil Séries général.

J'ai assez bien aimé NOS4A2. Peut-être un peu long (mais je me dis de plus en plus que les nouvelles séries gagneraient à avoir quelques épisodes en moins par saison), mais un super concept, qui allie bien aspect métaphorique et histoire cohérente au 1er degré.
Je n'ai jamais lu de Joe Hill mais force est de constater que ses idées et concepts me parlent bien plus que ceux de son père : j'avais déjà trouvé le film Horns original et assez sympa. En série, Locke and key a aussi un excellent concept ; juste dommage qu'il soit un peu trop du côté Young adult de la force, là où NOS4A2 arrive bien, comme tu dis, à frôler ce genre sans tomber dans ses défauts.

Pareil, j'ai vu aussi la série, bien aimée quoiqu'un peu longue par moments. Et vite oubliée, ceci dit, sur le coup j'ai dû relire ton résumé pour la remettre, alors que ça date de 2 mois. Mais j'ai bien aimé l'idée de base et la revisite du mythe de Noël. Par contre, j'en peux plus des séries actuelles où il faut forcément une lesbienne ou un gay. À l'époque de Buffy, c'était très novateur, maintenant si t'as pas ta scène homo ou ton couple homo, t'es pas une vraie série. Et pire encore dans les séries pour ados. C'est tellement usant et cliché que ça me gonfle à un point pas possible. Là je suis en train de regarder The good doctor, une série hospitalière classique si ce n'est qu'un des internes est autiste, ben l'épisode d'hier c'était le couple gay. Case cochée, on passe à l'épisode suivant.

Bof, on disait pareil des femmes et des noirs il y a pas si longtemps. Si ça tourne à l'obsession et que ça empiète sur l'histoire ou sur sa crédibilité, ça peut effectivement devenir gênant, mais faut vraiment le vouloir pour que ça interfère avec l'intrigue quand même.
Pour Good doctor, je regarde pas mais 1 épisode qui en parle dans une série qui a déjà 2 ou 3 saisons, et qui par définition brasse un nombre important de personnages, je trouve ça même plutôt logique au final. C'est pas comme s'il y avait un perso homo sur deux non plus (auquel cas, ça deviendrait statistiquement problématique en effet).

The good doctor, j'aime beaucoup. Le personnage principal, Shaun Murphy, jeune interne autiste Asperger, est vraiment bien joué.
Les séries médicales, pour moi, c'est comme les séries policières, c'est pas mon trip de base, mais si un personnage se démarque et que je m'y attache, alors j'adhère et je regarde.
Par contre, je ne me rappelle pas du tout d'un couple gay.

Comme toi, Raven, le diktat qui consiste à (obligatoirement) mettre dans les séries ou les films un protagoniste d'une minorité (et plus généralement de plusieurs minorités), ça m'agace. Oui, je sais, dans notre société, il y a beaucoup de diversités et il est logique qu'elles soient montrées dans les fictions. Et je suis d'accord avec le principe, sauf que j'ai l'impression que de l'excès passé (où on ne montrait que de beaux blancs plutôt aisés), on est passé à un autre excès, inverse. En fait, c'est cet excès qui m'exaspère parce que ça devient aussi cliché que de ne montrer que des blancs. Faut qu'il y ait un blanc, une blanche, un noir, une noire, un arabe, une arabe, un gay, une lesbienne, et si tous sont montrés comme des gentils, c'est encore mieux, parce que faudrait pas vexer quelqu'un. Bref.

Perso, j'ai regardé la quatrième saison (dernière je pense) de 13 reasons why. D'ailleurs, là aussi, on a droit à foultitude de couples atypiques. On reprend les personnages des saisons précédentes (même si certains de la première saison ont disparu et d'autres ne font qu'une apparition furtive à la toute fin) et on redémarre du pitch de la troisième pour en montrer la suite.
Clay n'arrive pas à digérer les révélations sur le meurtre de Brice (on découvre qui sont ses meurtriers à la fin de la saison précédente) et plonge petit à petit dans la folie, tandis que les autres membres du groupe cherchent à préserver leur secret tout en gérant chacun à leur façon l'événement et les difficultés de l'adolescence.
On a droit au propos moral sur la jeunesse et ses dangers et dérives (harcèlement, viol, violence, suicide, homosexualité, rejet, réseaux sociaux, drogue, et même sida sur la fin). Au final, c'est même le propos principal de la série. Un peu trop appuyé à vrai dire.
Ça devient un peu longuet et répétitif après autant d'épisodes, un peu caricatural aussi, mais ça se laisse regarder.

Oui, un seul épisode, mais je crois que c'était l'épisode de trop après toutes les séries que j'ai matées dernièrement. Dans l'absolu, oui, ça me parait normal et on s'en fout, dans les faits j'en suis arrivée à faire des paris sur quand ils vont caser la scène gay ou avec qui, etc. Bref, ça me parait de plus en plus inutile, totalement dispensable à la plupart des séries. Dans NOS4A2, j'ai oublié carrément la plupart des épisodes mais je me souviens parfaitement de la scène lesbienne à cause de sa stupidité et de sa façon de tomber comme un cheveu sur la soupe : franchement, quel était l'intérêt de cette scène dans l'épisode ? dans la série ? Absolument aucun, si ce n'est celui de cocher la case "quota rempli".

En fait, c'est ça, cette impression de la case cochée quota rempli. Et d'un autre côté, je ne voudrais pas qu'on revienne en arrière où on ne nous montrait que les braves mecs blancs.
Difficile équilibre, peut-être impossible à atteindre.