BLOODFIST de Schweinhund

Waouh.
Après Vian (cf ma signature), voici venir Pasolini, Lynch et Noé. Et Nietzsche et Schopenhauer ! Rien que ça. C'est... beaucoup, là, quand même. Affolant de voir que mon bouquin peut susciter de telles comparaisons. Et affolant aussi de constater combien mes intentions peuvent être comprises. Je ne sais trop que te répondre, David. Sinon que si j'avais le budget, je t'embaucherais volontiers comme agent. Un immense merci pour cet extraordinaire retour.

Léonox a écrit:Sinon que si j'avais le budget, je t'embaucherais volontiers comme agent.

Ah ben c'est clair qu'il serait très bon dans ce job, Davidoff... Il m'a presque donné envie. Alors que l'extrait me donne tout sauf envie!  

Non, non, vraiment. Je suis un très mauvais commercial !!! Je préfère écrire des horreurs, ou monter des horreurs au théâtre !   

Découvert ce matin un autre avis sur Bloodfist. Et j'en reviens toujours pas.
Alors je partage avec vous, en me disant que ça m'aidera peut-être à y croire:

"Décidément, Trash Éditions ménage bien des surprises à ses lecteurs ! La qualité est la caractéristique des trois premiers romans de cette toute jeune maison. Après Nécroporno du talentueux Robert Darvel, après l'étonnant et très bon Pestilence de Degüellus voici maintenant un bouquin qui en déroutera plus d'un mais qui se caractérise par une originalité dans l'écriture tout à fait surprenante voire ahurissante.

Nous sommes ici en présence des délires cauchemardesques et tortueux d'un esprit dément. Des monologues inclus dans un récit (volontairement ?) saccadé et déroutant. Une histoire impossible à résumer, à raconter, mais qui emmène le lecteur très loin dans la folie sanguinaire d'un personnage énigmatique. Certes, c'est souvent très gore, mais surtout l'auteur Schweinhund (haha) prend les mots, les expressions, les triture, les malaxe, les mâchouille puis les recrache à la face du lecteur à la façon du zombie d'un Boris Vian halluciné mâtiné de Raymond Devos dont le cerveau aurait trempé dans un bain de LSD pendant quelques décennies. C'est provocateur, choquant, parfois décousu ou abscons mais toujours passionnant. Schweinhund joue avec la langue (sans jeu de mot) d'une manière plus qu'originale. On peut presque parler de roman expérimental.

Bloodfist est un roman que certains pourront trouver trop atypique ou bizarre mais qui justement m'a littéralement envouté par son non-conformisme et son excentricité. Car nous sommes ici assez loin du gore classique. Un roman troublant que je conseille sans réserve malgré ou à cause de son extravagance et de sa singularité. On peut aussi noter, une fois de plus, la belle et sombre illustration de couverture signée Vitta Van Der Vuulv."

Ouais. Quand même. Et j'ai trouvé ça sur le site de Fantasio. Le Fantasio. La preuve: http://lefantasio.fr/index.php?2014/01/16/1275-schweinhund-bloodfist-trash-editions

Que dire d'autre que "bravo" ?

Trash a l'air d'avoir fait un nouvel adepte. Tant mieux. J'ai bien aimé le "Boris Vian halluciné mâtiné de Raymond Devos", comme quoi on peut être à la fois critique et créatif.

Bravo, ça c'est une putain de bonne critique! 

Merci à tous les trois.
Oui, c'est vrai que c'est une belle critique, et elle me touche d'autant plus que je lis les billets de Fantasio avec passion depuis des années. Je partage avec cet homme nombre de points communs (Bob Morane, les collections Gore et Angoisse, les Polars/Thrillers, Rivière Blanche), et je considère qu'il est l'un des meilleurs chroniqueurs du Web sur du format court.

J'avoue que j'attendais son avis à propos de mon roman avec impatience et anxiété, et je ne suis vraiment pas déçu. Il a parfaitement compris ce que j'ai voulu faire - en gros, créer avec Bloodfist un pont entre mes maîtres Corsélien et Nécrorian et feue la collection "Désordres", de Laurence Viallet -, même s'il établit d'autres parallèles tout aussi flatteurs. D'ailleurs, après Nécrorian, c'est la deuxième personne qui compare mon style à celui de Boris Vian.
Il faudra peut-être que je me décide à lire cet auteur un jour...

Sans rire, Léonox ? Pas lu "l'écume des jours" ? Ni les "Vernon Sullivan" : "J'irai cracher sur vos tombes" ou "Les morts ont tous la même peau" ? Ni même ses chroniques cinéma ou S-F ?
Incroyable ! Comment as-tu pu passer à côté de ton alter ego ?

P...., pourtant au collège on nous bassinait avec ; à moins que je sois tombé sur le seul prof de français amoureux de Vian ?

Jean Solpartre, tu connais pas, Léonox ?

Vian est à Sartre ce que San-Antonio est à Paul Claudel.

Vernon Sullivan, oui, je pense que ça me plairait.
Il y a longtemps que je me dis que je devrais y goûter, mais j'ajourne d'année en année.
Je prends bonne note du conseil, Jack, et te remercie pour cet "alter ego" bien flatteur.

Quant à Boris Vian, jamais lu, non. Mes influences en tant que Schweinhund sont ailleurs.
Pour Bloodfist il y a eu Corsélien et Nécrorian, mais aussi Lautréamont, Peter Sotos, W.S. Burroughs, Christophe Siébert, le Frédéric Dard des Kaput et le Léo Malet de la Trilogie Noire.
La belle nuit pour un homme mort, de Henri Vernes, découvert grâce à Jack, et Le festin des charognes, de Max Roussel, m'ont aussi mis des sacrées claques, mais je ne les ai lus qu'après avoir terminé mon propre roman. J'en oublie sans doute, mais l'essentiel est là.
Le reste, c'est ma sauce perso pour lier tout ça.

Avoir une bonne critique de Fantasio est un gage de qualité.

Voici ma réponse postée sur le blog de Fantasio :

Merci à toi.
Le tour de Night Stalker viendra, car Fantasio a acquis les trois autres titres de la collection.
Je ne doute pas qu'il parviendra à convaincre ses lecteurs de s'y intéresser aussi.

Et j'en reviens pas que tu aies cité John Russo et pas Corsélien !!!
Je vais être obligé d'aller rajouter un autre com' pour réparer cette terrible faute de goût.
Pour ta peine, tu seras privé de chips.