PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
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PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
— Nan mais sérieux, c'est ça vot' hôtel ? Ça ressemble même pas à une piaule d'étudiant !
Aussitôt à l'intérieur de la chambre, quelqu'un fit claquer le pêne dans la gâche.
— Eh ! Vous faites quoi là ! Pourquoi vous avez fermé, putain ?! Eh oh ! J'vous parle ! s'énerva Ryan en tambourinant de son poing d'adolescent contre la porte. L'âge de l'impulsivité... Il avait beau forcer sur la poignée métallique, rien n'y fit. Forfait déclaré, il déposa son sac de sport sur les draps gris monochrome du lit et se vautra dessus.
— D'où vous m'enfermez ?! Pis franchement, regarde-moi ça. Abusé quoi ! I' se sont pas ruinés les darons.
Le jeune homme mâchait compulsivement son chewing-gum, qu'il finit par coller sous le sommier sans aucun état d'âme. Expulsions à répétition, décrochage scolaire, violences, casier judiciaire ouvert. Ses parents avaient abdiqué et opté pour cet « éloignement temporaire ».
Il s'adossa contre la tête de lit. Son dernier téléphone tactile en date avait résisté trois mois avant de connaître une pulvérisation dans un accès de colère. Par conséquent, impossible de texter, d'enchaîner les jeux et les vidéos YouTube ou de distribuer des pouces bleus sur des commentaires et des photos dénués du moindre intérêt. Comment tuerait-il le temps ? Les livres ? « M'en bats les c'… » Dessiner, écrire ? « M'en bats les c'… »
Les chevilles croisées et agitées, il observa l'endroit. Décoration épurée, mobilier quasi absent. Strict minimum. Une chambre, une douche et des toilettes. Persuadé que père et mère avaient choisi du bas de gamme pour limiter les frais et le punir, il s'énervait, se rongeait les ongles, du moins, ce qu'il en restait. Puis quelque chose attira son attention : un point noir… Un petit trou dans le mur face au lit. Il se leva et s'approcha pour l'examiner.
— Je l'entends, dit-il, inquiet.
Passant du grignotage d'ongles à celui des muqueuses labiales, Ryan sauta sur son sac et chercha de quoi pallier au problème. Sans succès. Il s'assit sur le rebord du matelas et défit le lacet de sa chaussure pour obstruer le trou en question. Mais trop tard. L'ouverture s'agrandissait avec lenteur, encerclée de lézardes de plus en plus diffuses.
Il paniquait. Un doigt pâle, d'une dizaine de centimètres, saillit de l'orifice et le somma d'approcher dans un mouvement de reptation. Secouant la tête à l'image d'un électrocuté, il refusa l'invitation. Prostré dans un recoin, il se laissa glisser et se recroquevilla. Où qu'il se trouvât, un doigt finissait toujours par réapparaître, annonçant la suite. Il n'en avait jamais parlé, pas même à ses parents, de crainte de passer pour un taré. Seul et enfermé, l'angoisse montait crescendo. D'autres tunnels se formèrent sur chaque pan de mur et le plafond. Ryan migra vers le centre de la chambre, à quatre pattes. L'étau se refermait, aussi décida-t-il d'affronter le danger, la peur au ventre. Il tordit les doigts un par un tandis que des morceaux de plâtre s'effritaient sur sa coupe à la G.I. et sa veste en cuir noir. Soudain, il sentit une force sur la pointe de sa chaussure. Un énième doigt. Le sol se parsema de points sombres, desquels poignit une légion de phalanges, ondulant tels de monstrueux vers blêmes, prisonniers de leur cavité.
L'ado grimpa sur le lit et hurla, convaincu qu'il en allait de sa vie. L'incroyable force générée par ces centaines d'extrémités blafardes leur permettait de mobiliser les pieds du lit. Certes peu, mais suffisamment pour accroître la terreur du pauvre Ryan. Il pleuvait sur lui poussière et fragments d'albâtre. Il braillait, criait « à l'aide », mais personne ne semblait percevoir sa détresse, lorsque enfin, il perçut le bruit d'une clé dans le verrou. Il n'oserait pas franchir cette marée grouillante. Il attendrait plutôt d'identifier qui pénétrait dans le piège. Plusieurs personnes, hommes et femmes, vêtues de blancs le chargèrent, écrasant sous leurs pas les innombrables index, et le plaquèrent sur le lit pour lui injecter des tranquillisants dans le bras. Lentement, les doigts se renfoncèrent ; trous et fissures se rebouchèrent jusqu'à disparaître complètement ; et Ryan s'évanouit dans l'ombre du personnel soignant.
Aussitôt à l'intérieur de la chambre, quelqu'un fit claquer le pêne dans la gâche.
— Eh ! Vous faites quoi là ! Pourquoi vous avez fermé, putain ?! Eh oh ! J'vous parle ! s'énerva Ryan en tambourinant de son poing d'adolescent contre la porte. L'âge de l'impulsivité... Il avait beau forcer sur la poignée métallique, rien n'y fit. Forfait déclaré, il déposa son sac de sport sur les draps gris monochrome du lit et se vautra dessus.
— D'où vous m'enfermez ?! Pis franchement, regarde-moi ça. Abusé quoi ! I' se sont pas ruinés les darons.
Le jeune homme mâchait compulsivement son chewing-gum, qu'il finit par coller sous le sommier sans aucun état d'âme. Expulsions à répétition, décrochage scolaire, violences, casier judiciaire ouvert. Ses parents avaient abdiqué et opté pour cet « éloignement temporaire ».
Il s'adossa contre la tête de lit. Son dernier téléphone tactile en date avait résisté trois mois avant de connaître une pulvérisation dans un accès de colère. Par conséquent, impossible de texter, d'enchaîner les jeux et les vidéos YouTube ou de distribuer des pouces bleus sur des commentaires et des photos dénués du moindre intérêt. Comment tuerait-il le temps ? Les livres ? « M'en bats les c'… » Dessiner, écrire ? « M'en bats les c'… »
Les chevilles croisées et agitées, il observa l'endroit. Décoration épurée, mobilier quasi absent. Strict minimum. Une chambre, une douche et des toilettes. Persuadé que père et mère avaient choisi du bas de gamme pour limiter les frais et le punir, il s'énervait, se rongeait les ongles, du moins, ce qu'il en restait. Puis quelque chose attira son attention : un point noir… Un petit trou dans le mur face au lit. Il se leva et s'approcha pour l'examiner.
— Je l'entends, dit-il, inquiet.
Passant du grignotage d'ongles à celui des muqueuses labiales, Ryan sauta sur son sac et chercha de quoi pallier au problème. Sans succès. Il s'assit sur le rebord du matelas et défit le lacet de sa chaussure pour obstruer le trou en question. Mais trop tard. L'ouverture s'agrandissait avec lenteur, encerclée de lézardes de plus en plus diffuses.
Il paniquait. Un doigt pâle, d'une dizaine de centimètres, saillit de l'orifice et le somma d'approcher dans un mouvement de reptation. Secouant la tête à l'image d'un électrocuté, il refusa l'invitation. Prostré dans un recoin, il se laissa glisser et se recroquevilla. Où qu'il se trouvât, un doigt finissait toujours par réapparaître, annonçant la suite. Il n'en avait jamais parlé, pas même à ses parents, de crainte de passer pour un taré. Seul et enfermé, l'angoisse montait crescendo. D'autres tunnels se formèrent sur chaque pan de mur et le plafond. Ryan migra vers le centre de la chambre, à quatre pattes. L'étau se refermait, aussi décida-t-il d'affronter le danger, la peur au ventre. Il tordit les doigts un par un tandis que des morceaux de plâtre s'effritaient sur sa coupe à la G.I. et sa veste en cuir noir. Soudain, il sentit une force sur la pointe de sa chaussure. Un énième doigt. Le sol se parsema de points sombres, desquels poignit une légion de phalanges, ondulant tels de monstrueux vers blêmes, prisonniers de leur cavité.
L'ado grimpa sur le lit et hurla, convaincu qu'il en allait de sa vie. L'incroyable force générée par ces centaines d'extrémités blafardes leur permettait de mobiliser les pieds du lit. Certes peu, mais suffisamment pour accroître la terreur du pauvre Ryan. Il pleuvait sur lui poussière et fragments d'albâtre. Il braillait, criait « à l'aide », mais personne ne semblait percevoir sa détresse, lorsque enfin, il perçut le bruit d'une clé dans le verrou. Il n'oserait pas franchir cette marée grouillante. Il attendrait plutôt d'identifier qui pénétrait dans le piège. Plusieurs personnes, hommes et femmes, vêtues de blancs le chargèrent, écrasant sous leurs pas les innombrables index, et le plaquèrent sur le lit pour lui injecter des tranquillisants dans le bras. Lentement, les doigts se renfoncèrent ; trous et fissures se rebouchèrent jusqu'à disparaître complètement ; et Ryan s'évanouit dans l'ombre du personnel soignant.
Dernière édition par Phanthom le Dim 12 Mai 2019 - 14:31, édité 1 fois
Re: PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
Peu de temps pour lire en ce moment, mais je tenais à faire une exception pour un de tes textes. Les autres récits suivront, bien sûr, mais c'est toujours plus sympa quand on a des retours "rapides" et non pas quelques semaines/mois plus tard.
Bref. J'avoue avoir un avis mitigé en ce qui concerne "L'hôtel".
Le personnage est bien campé mais j'accroche rarement à l'approche caricaturale choisie, tout en ayant conscience que cette approche est volontaire bien sûr ! De ce côté, l'objectif est atteint ; c'est juste que, au niveau subjectif, j'en ai assez des stéréotypes à base de "jeunes trop stupides et toujours collés à leur écran".
L'idée des doigts "spectraux" me plait assez, elle apporte en toute simplicité une ambiance à la fois mystérieuse et sinistre. Entre ça et le titre de cette "saga" (Histoire d'outre-crypte), on sent bien une influence volontaire des Contes de la crypte, dont j'ai toujours adoré l'ambiance.
La fin me parait assez claire mais pourrait, je pense, l'être plus encore. Je veux dire, avec les "blouses blanches" qui débarquent à la fin, il me semble clair que le gamin est dans un asile plutôt qu'un hôtel. Mais je trouve qu'il manque une petite phrase "impactante" pour nous faire pleinement comprendre ça. En l'état, je ne saurais dire pourquoi, mais l'information me parait "diffuse", présente mais sans sauter aux yeux.
Au niveau formel, il reste quelques maladresses. J'aurais comme exemple ce passage sur la fin :
"Hormis crier « à l'aide » et brailler comme un porc suspendu pour son égorgement, les solutions s'amenuisaient, lorsque enfin, il perçut le bruit d'une clé dans le verrou. Il n'oserait pas franchir cette marée de doigts. Il attendrait plutôt d'identifier qui pénétrait le piège. "
= La formulation "Hormis" me parait à la fois trop faible par rapport à l'idée évoquée et trop "complexe" dans sa formulation. Une variante type "Il criait à l'aide et braillait comme un porc, à défaut de trouver une solution à son enfer" me paraitrait plus directe et donc plus efficace pour ce genre de scènes.
+ Le "brailler comme un porc", mais là c'est tout subjectif, déshumanise le personnage ; bon, pas qu'il était présenté pour qu'on l'aime bien au départ hein, mais vu qu'on est dans une scène d'horreur psychédélique, le mieux serait à mon avis qu'on s'intéresse au sort de la victime, non pas qu'on se dise "bien fait pour toi !". Et, en l'état, le comparer à un porc donne une mauvaise image de lui et n'aide pas à ressentir de l'empathie.
+ Enfin, on "pénètre dans" un lieu/un piège ; "pénétrer" tout court, c'est réservé aux adultes consentants.
Bref, l'histoire reste originale et bien amenée, mais l'aspect "protagoniste volontairement détestable" m'a peu emballé. Quant aux "problèmes" de forme, ce n'est rien d'irréparable, mais plutôt des détails de peaufinage. Au niveau objectif, peu à redire, donc. Au niveau subjectif, je retiens cette superbe idée de doigts infernaux et d'autres adhéreront forcément à cette petite histoire.
Bref. J'avoue avoir un avis mitigé en ce qui concerne "L'hôtel".
Le personnage est bien campé mais j'accroche rarement à l'approche caricaturale choisie, tout en ayant conscience que cette approche est volontaire bien sûr ! De ce côté, l'objectif est atteint ; c'est juste que, au niveau subjectif, j'en ai assez des stéréotypes à base de "jeunes trop stupides et toujours collés à leur écran".
L'idée des doigts "spectraux" me plait assez, elle apporte en toute simplicité une ambiance à la fois mystérieuse et sinistre. Entre ça et le titre de cette "saga" (Histoire d'outre-crypte), on sent bien une influence volontaire des Contes de la crypte, dont j'ai toujours adoré l'ambiance.
La fin me parait assez claire mais pourrait, je pense, l'être plus encore. Je veux dire, avec les "blouses blanches" qui débarquent à la fin, il me semble clair que le gamin est dans un asile plutôt qu'un hôtel. Mais je trouve qu'il manque une petite phrase "impactante" pour nous faire pleinement comprendre ça. En l'état, je ne saurais dire pourquoi, mais l'information me parait "diffuse", présente mais sans sauter aux yeux.
Au niveau formel, il reste quelques maladresses. J'aurais comme exemple ce passage sur la fin :
"Hormis crier « à l'aide » et brailler comme un porc suspendu pour son égorgement, les solutions s'amenuisaient, lorsque enfin, il perçut le bruit d'une clé dans le verrou. Il n'oserait pas franchir cette marée de doigts. Il attendrait plutôt d'identifier qui pénétrait le piège. "
= La formulation "Hormis" me parait à la fois trop faible par rapport à l'idée évoquée et trop "complexe" dans sa formulation. Une variante type "Il criait à l'aide et braillait comme un porc, à défaut de trouver une solution à son enfer" me paraitrait plus directe et donc plus efficace pour ce genre de scènes.
+ Le "brailler comme un porc", mais là c'est tout subjectif, déshumanise le personnage ; bon, pas qu'il était présenté pour qu'on l'aime bien au départ hein, mais vu qu'on est dans une scène d'horreur psychédélique, le mieux serait à mon avis qu'on s'intéresse au sort de la victime, non pas qu'on se dise "bien fait pour toi !". Et, en l'état, le comparer à un porc donne une mauvaise image de lui et n'aide pas à ressentir de l'empathie.
+ Enfin, on "pénètre dans" un lieu/un piège ; "pénétrer" tout court, c'est réservé aux adultes consentants.
Bref, l'histoire reste originale et bien amenée, mais l'aspect "protagoniste volontairement détestable" m'a peu emballé. Quant aux "problèmes" de forme, ce n'est rien d'irréparable, mais plutôt des détails de peaufinage. Au niveau objectif, peu à redire, donc. Au niveau subjectif, je retiens cette superbe idée de doigts infernaux et d'autres adhéreront forcément à cette petite histoire.
Re: PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
Merci de ta lecture et de tes retours. Je vais en prendre compte et retaper le texte. Avec le recul, j'avoue avoir un peu forcé le trait sur la caricature de l'ado moderne... Enfin, si on peut appeler ça une caricature au vu des spécimens que j'ai pu voir. Du coup, j'hésite...
Re: PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
Je m'attendais à une réponse de ce genre
Mais bon, le débat n'est pas là. Écrire sur des "spécimens" stéréotypés peut avoir son utilité selon l'histoire traitée. En l’occurrence ici, si on devait plaindre le sort de ton personnage, en faire un "spécimen" est contre-productif. Si tu visais plutôt un versant "Conte de la crypte", en mode "le personnage est insupportable et il a eu ce qu'il méritait", là par contre, la caricature a toute son utilité.
Mais bon, le débat n'est pas là. Écrire sur des "spécimens" stéréotypés peut avoir son utilité selon l'histoire traitée. En l’occurrence ici, si on devait plaindre le sort de ton personnage, en faire un "spécimen" est contre-productif. Si tu visais plutôt un versant "Conte de la crypte", en mode "le personnage est insupportable et il a eu ce qu'il méritait", là par contre, la caricature a toute son utilité.
Re: PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
Une suggestion pour casser le stéréotype ? Selon toi, transformer le perso en "victime attendrissante" aurait-il plus d'effet ?
Re: PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
Comme dit, tout dépend de l'émotion finale que tu veux susciter. "C'est horrible, le pauvre !" ou "Bien fait !". Les 2 parti-pris sont possibles et ont leurs "adeptes".
Si tu veux casser un stéréotype, quel qu'il soit, le plus simple est encore de se mettre dans la tête du personnage, voire de montrer ce que lui pense des clichés qui circulent sur sa catégorie.
Après, attends peut-être d'autres avis. Un retour subjectif ne fait pas une loi.
Si tu veux casser un stéréotype, quel qu'il soit, le plus simple est encore de se mettre dans la tête du personnage, voire de montrer ce que lui pense des clichés qui circulent sur sa catégorie.
Après, attends peut-être d'autres avis. Un retour subjectif ne fait pas une loi.
Re: PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 3 - L'hôtel (V.2 ~ 4170 SEC)
L'ado "cliché" ne me gêne pas tant que ça. Du fait de son attitude "rebelle" j'ai accepté facilement ce qui lui arrive, sans trop le plaindre et peut-être est-ce une bonne chose plutôt que de s'apitoyer sur son sort puisque le but est de suggérer sa folie par le biais des doigts (très bien trouvé) et de garder la scène finale dans la lumière. On est comme dans une série courte, c'est punchy. Pas besoin d'insister sur le personnage à mon avis. Après comme Murphy le précise : à toi de voir ce que tu veux faire ressentir au lecteur. Tel que c'est présenté, ça me va (mais je ne suis pas difficile .
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