Le cimetière des oubliés
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SILENCE
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: N°1 : Futur et abattoirs
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Re: Le cimetière des oubliés
Merci pour cet avis sincère. C'est certain que ce récit est plus adapté pour un roman ou novella. Je me le garde sous le coude pour en faire un texte plus construit.
Le cimetière des oubliés...
Bon voilà je l'ai lu aussi ton texte Zaroff.
Il se lit bien, malgré la longueur de celui-ci et j'ai également vu plusieurs bonnes choses, plusieurs bonnes idées. Le coté Mike Hammer / Sam Spade du début est un peu attendu dans le genre privé foireux qui n'en a pas grand chose à foutre de sa vie, mais je vais te dire, j'adore ça du coup pas de problème en ce qui me concerne. J'ai également aimé certaines tournures de phrases, l'une au début notamment: "Si l'on en juge à ce qui est écrit sur la porte vitrée, je suis détective privé. Privé de quoi j'en sais foutre rien ? D'amour propre sans doute". Le personnage central, celui de Ian Vorlock demande cependant à être creusé davantage, lui trouver une psychologie propre sans quoi il risque de rester au rang des archétypes du privé tels que ceux nommés plus haut. Je noterai cependant dans la phrase citée plus haut, une erreur de ponctuation. A mon avis le point d'interrogation devrait venir après la phrase "Privé de quoi ?" et la réponse 'J'en sais foutre rien' se contente d'un simple point. J'ai également trouvé excellente l'idée qui consiste à opérer des références à des membres de l'Ecritoire (Zaroff, Pala et Didier).
Sur l'intrigue en elle-même, je suis peut-être plus réservé. Ce n'est pas tant la fin de l'histoire (encore que nous pourrions en discuter) que le déroulement de celle-ci. J'ai parfois eu l'impression que l'histoire servait essentiellement à dérouler les descriptions d'un Paris futuriste et glauque. Je veux dire par là que l'on sent que tu sais (houlà compliqué ça !) tenir quelque chose d'original et de bon... Du coup, le privé se rend d'un point à un autre et fait état de ce qu'il voit, parfois sur un ton qui n'est destiné qu'aux lecteurs puisqu'il donne des indications sur la façon dont les choses sont arrivées, manière de procéder hautement improbable lorsque la personne (le héros, le narrateur, peu importe son nom) est née dans cet environnement ou se parle à elle même. Je ne sais pas si je suis très compréhensible sur ce point. Cela donne un peu l'impression d'avoir un récit hybride entre le 'je' du narrateur Ian Vorlock et un 'il' distancié et qui ne dirait pas son nom qui prendrait, lui, le temps au détour d'une phrase de nous donner les indications sur les raisons qui ont abouti à la fermeture des catacombes, au fonctionnement des divers appareils utilisés, au fait que désormais des taxis auto guides sont mis en place et que c'est finalement pas plus mal ainsi. J'ai également en mémoire quelques tournures de phrases qui pour moi sont absconses: l'hôpital névrotique (est-ce une manière poétique de décrire le batiment ou est-ce une indication sur sa destination: une sorte d'HP?) ou encore lors de la discussion avec le fossoyeur : "Comme s'il explorait la preuve d'une certitude". J'avoue ne pas en avoir compris le sens.
Pour le reste et hormis ces détails, l'écriture est alerte, le style fluide, tu joues plutôt bien avec les clichés. j'ai beaucoup aimé la discussion entre Vorlock et Moloch et la réplique de la douche. Il y a vraiment des trouvailles dans ce texte mais on sent aussi que l'idée d'écrire une nouvelle passe rapidement au second plan, reléguée qu'éelle est par l'envie sans doute d'explorer un univers... C'est une force en même temps qu'une faiblesse...
Il se lit bien, malgré la longueur de celui-ci et j'ai également vu plusieurs bonnes choses, plusieurs bonnes idées. Le coté Mike Hammer / Sam Spade du début est un peu attendu dans le genre privé foireux qui n'en a pas grand chose à foutre de sa vie, mais je vais te dire, j'adore ça du coup pas de problème en ce qui me concerne. J'ai également aimé certaines tournures de phrases, l'une au début notamment: "Si l'on en juge à ce qui est écrit sur la porte vitrée, je suis détective privé. Privé de quoi j'en sais foutre rien ? D'amour propre sans doute". Le personnage central, celui de Ian Vorlock demande cependant à être creusé davantage, lui trouver une psychologie propre sans quoi il risque de rester au rang des archétypes du privé tels que ceux nommés plus haut. Je noterai cependant dans la phrase citée plus haut, une erreur de ponctuation. A mon avis le point d'interrogation devrait venir après la phrase "Privé de quoi ?" et la réponse 'J'en sais foutre rien' se contente d'un simple point. J'ai également trouvé excellente l'idée qui consiste à opérer des références à des membres de l'Ecritoire (Zaroff, Pala et Didier).
Sur l'intrigue en elle-même, je suis peut-être plus réservé. Ce n'est pas tant la fin de l'histoire (encore que nous pourrions en discuter) que le déroulement de celle-ci. J'ai parfois eu l'impression que l'histoire servait essentiellement à dérouler les descriptions d'un Paris futuriste et glauque. Je veux dire par là que l'on sent que tu sais (houlà compliqué ça !) tenir quelque chose d'original et de bon... Du coup, le privé se rend d'un point à un autre et fait état de ce qu'il voit, parfois sur un ton qui n'est destiné qu'aux lecteurs puisqu'il donne des indications sur la façon dont les choses sont arrivées, manière de procéder hautement improbable lorsque la personne (le héros, le narrateur, peu importe son nom) est née dans cet environnement ou se parle à elle même. Je ne sais pas si je suis très compréhensible sur ce point. Cela donne un peu l'impression d'avoir un récit hybride entre le 'je' du narrateur Ian Vorlock et un 'il' distancié et qui ne dirait pas son nom qui prendrait, lui, le temps au détour d'une phrase de nous donner les indications sur les raisons qui ont abouti à la fermeture des catacombes, au fonctionnement des divers appareils utilisés, au fait que désormais des taxis auto guides sont mis en place et que c'est finalement pas plus mal ainsi. J'ai également en mémoire quelques tournures de phrases qui pour moi sont absconses: l'hôpital névrotique (est-ce une manière poétique de décrire le batiment ou est-ce une indication sur sa destination: une sorte d'HP?) ou encore lors de la discussion avec le fossoyeur : "Comme s'il explorait la preuve d'une certitude". J'avoue ne pas en avoir compris le sens.
Pour le reste et hormis ces détails, l'écriture est alerte, le style fluide, tu joues plutôt bien avec les clichés. j'ai beaucoup aimé la discussion entre Vorlock et Moloch et la réplique de la douche. Il y a vraiment des trouvailles dans ce texte mais on sent aussi que l'idée d'écrire une nouvelle passe rapidement au second plan, reléguée qu'éelle est par l'envie sans doute d'explorer un univers... C'est une force en même temps qu'une faiblesse...
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 50
Re: Le cimetière des oubliés
Il se lit bien, malgré la longueur de celui-ci et j'ai également vu plusieurs bonnes choses, plusieurs bonnes idées. Le coté Mike Hammer / Sam Spade du début est un peu attendu dans le genre privé foireux qui n'en a pas grand chose à foutre de sa vie, mais je vais te dire, j'adore ça du coup pas de problème en ce qui me concerne.
Tout à fait ! Raymond Chandler est un de mes auteurs favoris ainsi que Dashiell Hammet.
J'ai également aimé certaines tournures de phrases, l'une au début notamment: "Si l'on en juge à ce qui est écrit sur la porte vitrée, je suis détective privé. Privé de quoi j'en sais foutre rien ? D'amour propre sans doute". Le personnage central, celui de Ian Vorlock demande cependant à être creusé davantage, lui trouver une psychologie propre sans quoi il risque de rester au rang des archétypes du privé tels que ceux nommés plus haut.
Je suis d'accord mais je ne voulais pas non plus écrire un roman !
Je noterai cependant dans la phrase citée plus haut, une erreur de ponctuation. A mon avis le point d'interrogation devrait venir après la phrase "Privé de quoi ?" et la réponse 'J'en sais foutre rien' se contente d'un simple point.
Pas con !
J'ai également trouvé excellente l'idée qui consiste à opérer des références à des membres de l'Ecritoire (Zaroff, Pala et Didier).
Moi aussi. Un petit hommage qui casse un peu le style classique et impersonnel.
Sur l'intrigue en elle-même, je suis peut-être plus réservé. Ce n'est pas tant la fin de l'histoire (encore que nous pourrions en discuter) que le déroulement de celle-ci. J'ai parfois eu l'impression que l'histoire servait essentiellement à dérouler les descriptions d'un Paris futuriste et glauque. Je veux dire par là que l'on sent que tu sais (houlà compliqué ça !) tenir quelque chose d'original et de bon... Du coup, le privé se rend d'un point à un autre et fait état de ce qu'il voit, parfois sur un ton qui n'est destiné qu'aux lecteurs puisqu'il donne des indications sur la façon dont les choses sont arrivées, manière de procéder hautement improbable lorsque la personne (le héros, le narrateur, peu importe son nom) est née dans cet environnement ou se parle à elle même. Je ne sais pas si je suis très compréhensible sur ce point. Cela donne un peu l'impression d'avoir un récit hybride entre le 'je' du narrateur Ian Vorlock et un 'il' distancié et qui ne dirait pas son nom qui prendrait, lui, le temps au détour d'une phrase de nous donner les indications sur les raisons qui ont abouti à la fermeture des catacombes, au fonctionnement des divers appareils utilisés, au fait que désormais des taxis auto guides sont mis en place et que c'est finalement pas plus mal ainsi.
C'est tout le problème d'écrire à la première personne. On doit écrire les pensées d'un personnage tout en décrivant le décor où il évolue. C'est un art assez risqué... surtout en si peu de pages.
J'ai également en mémoire quelques tournures de phrases qui pour moi sont absconses: l'hôpital névrotique (est-ce une manière poétique de décrire le batiment ou est-ce une indication sur sa destination: une sorte d'HP?)
J'ai voulu évoquer un hôpital futuriste avec un nom évocateur sortant de l'ordinaire. Le terme "asile" ou "établissement de santé mentale" me paraissait anachronique.
ou encore lors de la discussion avec le fossoyeur : "Comme s'il explorait la preuve d'une certitude". J'avoue ne pas en avoir compris le sens.
Vorlok est un instinctif. Il sent la vérité mais aspire à discuter avec le fossoyeur pour conforter ses certitudes ressenties.
Pour le reste et hormis ces détails, l'écriture est alerte, le style fluide, tu joues plutôt bien avec les clichés. j'ai beaucoup aimé la discussion entre Vorlock et Moloch et la réplique de la douche. Il y a vraiment des trouvailles dans ce texte mais on sent aussi que l'idée d'écrire une nouvelle passe rapidement au second plan, reléguée qu'elle est par l'envie sans doute d'explorer un univers... C'est une force en même temps qu'une faiblesse...
Je suis d'accord et tout le monde s'accorde à dire que ce récit pourrait largement être potentialisé pour un format plus long. Merci pour ce commentaire avisé et réfléchi. Ça valait la peine d'attendre !
Tout à fait ! Raymond Chandler est un de mes auteurs favoris ainsi que Dashiell Hammet.
J'ai également aimé certaines tournures de phrases, l'une au début notamment: "Si l'on en juge à ce qui est écrit sur la porte vitrée, je suis détective privé. Privé de quoi j'en sais foutre rien ? D'amour propre sans doute". Le personnage central, celui de Ian Vorlock demande cependant à être creusé davantage, lui trouver une psychologie propre sans quoi il risque de rester au rang des archétypes du privé tels que ceux nommés plus haut.
Je suis d'accord mais je ne voulais pas non plus écrire un roman !
Je noterai cependant dans la phrase citée plus haut, une erreur de ponctuation. A mon avis le point d'interrogation devrait venir après la phrase "Privé de quoi ?" et la réponse 'J'en sais foutre rien' se contente d'un simple point.
Pas con !
J'ai également trouvé excellente l'idée qui consiste à opérer des références à des membres de l'Ecritoire (Zaroff, Pala et Didier).
Moi aussi. Un petit hommage qui casse un peu le style classique et impersonnel.
Sur l'intrigue en elle-même, je suis peut-être plus réservé. Ce n'est pas tant la fin de l'histoire (encore que nous pourrions en discuter) que le déroulement de celle-ci. J'ai parfois eu l'impression que l'histoire servait essentiellement à dérouler les descriptions d'un Paris futuriste et glauque. Je veux dire par là que l'on sent que tu sais (houlà compliqué ça !) tenir quelque chose d'original et de bon... Du coup, le privé se rend d'un point à un autre et fait état de ce qu'il voit, parfois sur un ton qui n'est destiné qu'aux lecteurs puisqu'il donne des indications sur la façon dont les choses sont arrivées, manière de procéder hautement improbable lorsque la personne (le héros, le narrateur, peu importe son nom) est née dans cet environnement ou se parle à elle même. Je ne sais pas si je suis très compréhensible sur ce point. Cela donne un peu l'impression d'avoir un récit hybride entre le 'je' du narrateur Ian Vorlock et un 'il' distancié et qui ne dirait pas son nom qui prendrait, lui, le temps au détour d'une phrase de nous donner les indications sur les raisons qui ont abouti à la fermeture des catacombes, au fonctionnement des divers appareils utilisés, au fait que désormais des taxis auto guides sont mis en place et que c'est finalement pas plus mal ainsi.
C'est tout le problème d'écrire à la première personne. On doit écrire les pensées d'un personnage tout en décrivant le décor où il évolue. C'est un art assez risqué... surtout en si peu de pages.
J'ai également en mémoire quelques tournures de phrases qui pour moi sont absconses: l'hôpital névrotique (est-ce une manière poétique de décrire le batiment ou est-ce une indication sur sa destination: une sorte d'HP?)
J'ai voulu évoquer un hôpital futuriste avec un nom évocateur sortant de l'ordinaire. Le terme "asile" ou "établissement de santé mentale" me paraissait anachronique.
ou encore lors de la discussion avec le fossoyeur : "Comme s'il explorait la preuve d'une certitude". J'avoue ne pas en avoir compris le sens.
Vorlok est un instinctif. Il sent la vérité mais aspire à discuter avec le fossoyeur pour conforter ses certitudes ressenties.
Pour le reste et hormis ces détails, l'écriture est alerte, le style fluide, tu joues plutôt bien avec les clichés. j'ai beaucoup aimé la discussion entre Vorlock et Moloch et la réplique de la douche. Il y a vraiment des trouvailles dans ce texte mais on sent aussi que l'idée d'écrire une nouvelle passe rapidement au second plan, reléguée qu'elle est par l'envie sans doute d'explorer un univers... C'est une force en même temps qu'une faiblesse...
Je suis d'accord et tout le monde s'accorde à dire que ce récit pourrait largement être potentialisé pour un format plus long. Merci pour ce commentaire avisé et réfléchi. Ça valait la peine d'attendre !
Le cimetière des oubliés...
J'ai été ravi de lire ton texte !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 50
Re: Le cimetière des oubliés
C'est vrai que c'est un très bon texte. Le style y est puissant. Pile poil comme je les aime.
Re: Le cimetière des oubliés
Mon commentaire ne va être bien original, mon avis rejoint celui des autres. J'ai bien aimé, j'ai trouvé que tu as vraiment réussi à construire un univers bien que comme certains autres l'ont dit il est parfois trop proche de notre présent. L'histoire est bien menée, j'aime bien les policiers, les récits un peu du genre et j'ai donc beaucoup apprécié ce côté là de ton texte. De plus, ton style d'écriture m'a permis de bien visualisé les décors, de m'imaginer ton époque. Le seul reproche que je pourrais faire est que je trouve que la fin est amenée trop rapidement, je ne sais pas, elle donne une drôle d'impression. Elle est bien, l'idée est bonne, mais elle aurait dû être plus développée. ce qui est dommage aussi est que comme le sujet du concours était les abattoirs du futur, la fin se devinait rapidement. Mais j'ai tout de même beaucoup aimé ta nouvelle !
Dernière édition par Amaranth le Sam 16 Juin 2012 - 0:30, édité 1 fois
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Date d'inscription : 07/03/2012
Age : 32
Re: Le cimetière des oubliés
Ben je préfère nettement cette couverture que l’ancienne....
Une question mon pote, tu peux dès maintenant récupérer ta nouvelle pour la mettre ne ligne au nom de Guy Kermen ?
Une question mon pote, tu peux dès maintenant récupérer ta nouvelle pour la mettre ne ligne au nom de Guy Kermen ?
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