Bernard Werber

C'était il y a très longtemps. Malheureusement, je ne pourrais plus te dire où il s'est exprimé ainsi. Ce n'était pas sur internet, mais dans une interview magazine.
Pour Lévy, l'humilité est la seule carte qu'il peut jouer. Il ne peut pas se permettre, étant très populaire autant qu'il est très dénigré, d'envoyer chier les critiques en leur rétorquant qu'il écrit comme bon lui semble et que ceux que ça navre, ils n'ont qu'à aller se faire faire plein de trucs où il pense.
Lévy, je le plains un peu, car il est devenu le symbole du mauvais écrivain dont il est aisé de taper dessus. C'est quasi un réflexe de tomber sur lui. C'est un peu trop facile. J'ai vu plein d'auteurs le faire et ils ne m'ont pas charmé pour autant avec leurs œuvres.
À la décharge d'un Lévy ou d'un Werber, il est cependant vrai qu'en France on a un problème avec la réussite. Comme le disait Céline, « C'est difficile à supporter le prestige d'un homme bien habillé ». En France, le succès ou la réussite sont souvent suspects. Ce qui n'enlève rien au fait que je ne trouve rien d'accrocheur chez Werber (je ne connais pas Lévy. Rien lu de lui, même pas d'extraits. J'avais lu un article le concernant sur Atlantico, comme quoi il s'améliore). Mais parfois, certains romanciers pâtissent d'une mauvaise réputation stylistique avec beaucoup de mauvaise foi. Comme Chattam par exemple, alors que sa trilogie du mal est peinte avec brio (ses descriptions de lieux m'ont bluffé. Ses personnages sont un poil caricaturaux, ceci dit).