Bernard Werber
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Re: Bernard Werber
Donc pour rebondir sur le billet incendiaire de Lester :
http://www.recits-et-reflexions.com/wp-content/uploads/2013/11/Bernard-Werber-v2.pdf
Je vais expliquer rapidement ce que j'aime/trouve intéressant chez Werber...
[Note : pour ça je fais appel à mes souvenirs, en fait, parce que je l'ai beaucoup lu quand j'étais gosse. Depuis, les derniers trucs que j'ai terminé et dont je me souviens, c'est Troisième Humanité et le Papillon des Etoiles, c'est pour dire... Donc j'ai bien conscience que si je relisais maintenant ce que j'ai lu étant jeune, je percevrais les choses différemment, c'est sûr. Faut dire aussi que les dernières productions de l'auteur sont moins bonnes que les premières].
1) Sa façon assez unique de mélanger sciences, mystiques, mythologies, fictions... En ressort une qualité certaine d'imagination, et un résultat original. Il brasse plusieurs choses en même temps et parvient à obtenir un résultat cohérent, un univers particulier qu'il peut développer sur plusieurs livres, avec des références à chaque fois (et quelques facilités/répétitions aussi, faut le reconnaitre). Une chose que j'aime, quand je lis ça, c'est que ça ouvre le champ de vision ; ça me donne envie d'en savoir plus sur les différents domaines évoqués. C'est comme une sorte de porte d'entrée qui me permet de découvrir des trucs.
2) Son côté mégalo que je partage un peu. Le fait, en tant qu'auteur, de se voir comme un petit démiurge et d'installer la narration au sein de grandes perspectives (l'origine et l'avenir de l'Humanité ; les personnages Dieux qui commandent aux devenir des humains ; les humains étudiés par les extraterrestres ; l'encyclopédie du savoir relatif et absolue...). Ok, c'est jamais très poussé, et parfois il ne va pas au bout des choses (fin décevante du Cycle des dieux par exemple). En fait, faudrait juste qu'il arrête de pisser des lignes et qu'il inverse le ratio quantité/qualité... Reste que j'aime bien ces thématiques à grande échelle.
3) Le fait que cet auteur soit un humaniste. D'où une certaine dimension "apologue", un côté "fable philosophique light" que l'on retrouve dans ses écrits et que j'aime bien (d'ailleurs, j'ai tendance à faire la même chose dans les miens, avec souvent des messages moralisants en filigrane...). Certes ces messages ne volent pas beaucoup plus haut que des vœux Miss France, et ils n'ont rien de révolutionnaire, mais au moins ils ont le mérite d'être fédérateurs et peu contestables.
4) Une forme de naïveté, de candeur de l'auteur, qui rejaillit dans ses écrits. Le genre de personnalité qui donne foi en l'humanité - ne riez pas (bah oui, un auteur humaniste, féru de sciences, laïque, qui se préoccupe du sort de l'humanité, c'est mignon tout plein, non ?). Il y a comme une sorte d'énergie positive qui se dégage et c'est pas désagréable ; de temps en temps ça fait du bien.
5) C'est lié à ce que je dis au dessus, mais on sent dans ces lignes une faculté d'émerveillement intacte et communicative. Vous savez, cet émerveillement qui parle à notre part enfantine (en fait, je crois que ce type est un grand enfant) et qu'il arrive à susciter pour nous faire rêver, réfléchir... Il est doué pour ça. C'était ce qui me plaisait le plus quand j'étais gosse (sans en avoir conscience). Je me souviens encore de la puissance d'évocation des Thanatonautes (j'ai adoré ce livre). Bon, je dois l'avouer, maintenant je suis beaucoup moins sensible à tout ça, adulte et auteur blasé que je suis devenu... J'ai pu m'en rendre compte avec le dernier que j'ai lu : Troisième Humanité - évidemment, je trouve ça beaucoup moins bien qu'avant et ça me fait pas le même effet, mais il me reste une forme de tendresse. En fait, je pense que ceux qui chient comme des bourrins sur Werber ont perdu cette part enfantine, et c'est un peu triste.
------------------
Bref. Alors ok la qualité littéraire n'est pas au rendez-vous, mais c'est le cas de beaucoup d'auteurs, non ? On dira que la lecture est fluide, au moins (et c'est tant mieux, car elle est au service du fond, c'est ce qu'il faut bien comprendre ; le but du gars c'est pas de faire de la littérature, donc il se casse pas le cul sur la forme). Si je voulais faire le con, je citerais Barthes à propos de l'écriture blanche : l'absence de style est un style de l'absence - mais faut pas déconner, on est d'accord.
Ensuite, ok les personnes n'ont pas de consistance, mais là encore c'est le cas chez beaucoup d'auteurs, malheureusement. Par exemple la saga de Fantasy de Chattam est pas mieux écrite, et les personnages sont tout aussi vides. Est-ce que les gens viennent gueuler : "ouais, ton truc c'est écrit à l'arrache, c'est de la merde, blabla..." ? Je crois pas. Là encore faut bien capter que Werber ne développe pas cet aspect parce que c'est pas vraiment l'intérêt de ce qu'il écrit, la plupart du temps. Par contre, quand les personnages sont importants dans le récit, il prend la peine de développer leur psychologie (cf. Nos amis les humains, si je me souviens bien).
Enfin, en ce qui concerne le prosélytisme de l'auteur, au niveau de ses "thèses scientifiques", je ne saurais dire, je le vois nulle part dans les médias, et j'ai jamais suivi ces interventions. Je pense qu'il ne faut pas exagérer. Et il ne faut pas non plus prendre les lecteurs pour des cons. C'est le même principe pour ceux qui lisent le Da Vinci Code, par exemple : on se dit "et si c'était vrai ?" "C'est bien trouvé !" Mais au final on est pas dupe. Ce que je veux dire, c'est que c'est juste une question de suspension d'incrédulité : le lecteur est autant responsable que l'auteur. Après, Lester, si tu as des extraits vidéo/audio où Werber raconte de la merde, n'hésite pas à me le faire savoir, je suis curieux.
Dernier truc : j’idolâtre pas Werber, loin de là, c'est juste pour contrebalancer un peu.
http://www.recits-et-reflexions.com/wp-content/uploads/2013/11/Bernard-Werber-v2.pdf
Je vais expliquer rapidement ce que j'aime/trouve intéressant chez Werber...
[Note : pour ça je fais appel à mes souvenirs, en fait, parce que je l'ai beaucoup lu quand j'étais gosse. Depuis, les derniers trucs que j'ai terminé et dont je me souviens, c'est Troisième Humanité et le Papillon des Etoiles, c'est pour dire... Donc j'ai bien conscience que si je relisais maintenant ce que j'ai lu étant jeune, je percevrais les choses différemment, c'est sûr. Faut dire aussi que les dernières productions de l'auteur sont moins bonnes que les premières].
1) Sa façon assez unique de mélanger sciences, mystiques, mythologies, fictions... En ressort une qualité certaine d'imagination, et un résultat original. Il brasse plusieurs choses en même temps et parvient à obtenir un résultat cohérent, un univers particulier qu'il peut développer sur plusieurs livres, avec des références à chaque fois (et quelques facilités/répétitions aussi, faut le reconnaitre). Une chose que j'aime, quand je lis ça, c'est que ça ouvre le champ de vision ; ça me donne envie d'en savoir plus sur les différents domaines évoqués. C'est comme une sorte de porte d'entrée qui me permet de découvrir des trucs.
2) Son côté mégalo que je partage un peu. Le fait, en tant qu'auteur, de se voir comme un petit démiurge et d'installer la narration au sein de grandes perspectives (l'origine et l'avenir de l'Humanité ; les personnages Dieux qui commandent aux devenir des humains ; les humains étudiés par les extraterrestres ; l'encyclopédie du savoir relatif et absolue...). Ok, c'est jamais très poussé, et parfois il ne va pas au bout des choses (fin décevante du Cycle des dieux par exemple). En fait, faudrait juste qu'il arrête de pisser des lignes et qu'il inverse le ratio quantité/qualité... Reste que j'aime bien ces thématiques à grande échelle.
3) Le fait que cet auteur soit un humaniste. D'où une certaine dimension "apologue", un côté "fable philosophique light" que l'on retrouve dans ses écrits et que j'aime bien (d'ailleurs, j'ai tendance à faire la même chose dans les miens, avec souvent des messages moralisants en filigrane...). Certes ces messages ne volent pas beaucoup plus haut que des vœux Miss France, et ils n'ont rien de révolutionnaire, mais au moins ils ont le mérite d'être fédérateurs et peu contestables.
4) Une forme de naïveté, de candeur de l'auteur, qui rejaillit dans ses écrits. Le genre de personnalité qui donne foi en l'humanité - ne riez pas (bah oui, un auteur humaniste, féru de sciences, laïque, qui se préoccupe du sort de l'humanité, c'est mignon tout plein, non ?). Il y a comme une sorte d'énergie positive qui se dégage et c'est pas désagréable ; de temps en temps ça fait du bien.
5) C'est lié à ce que je dis au dessus, mais on sent dans ces lignes une faculté d'émerveillement intacte et communicative. Vous savez, cet émerveillement qui parle à notre part enfantine (en fait, je crois que ce type est un grand enfant) et qu'il arrive à susciter pour nous faire rêver, réfléchir... Il est doué pour ça. C'était ce qui me plaisait le plus quand j'étais gosse (sans en avoir conscience). Je me souviens encore de la puissance d'évocation des Thanatonautes (j'ai adoré ce livre). Bon, je dois l'avouer, maintenant je suis beaucoup moins sensible à tout ça, adulte et auteur blasé que je suis devenu... J'ai pu m'en rendre compte avec le dernier que j'ai lu : Troisième Humanité - évidemment, je trouve ça beaucoup moins bien qu'avant et ça me fait pas le même effet, mais il me reste une forme de tendresse. En fait, je pense que ceux qui chient comme des bourrins sur Werber ont perdu cette part enfantine, et c'est un peu triste.
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Bref. Alors ok la qualité littéraire n'est pas au rendez-vous, mais c'est le cas de beaucoup d'auteurs, non ? On dira que la lecture est fluide, au moins (et c'est tant mieux, car elle est au service du fond, c'est ce qu'il faut bien comprendre ; le but du gars c'est pas de faire de la littérature, donc il se casse pas le cul sur la forme). Si je voulais faire le con, je citerais Barthes à propos de l'écriture blanche : l'absence de style est un style de l'absence - mais faut pas déconner, on est d'accord.
Ensuite, ok les personnes n'ont pas de consistance, mais là encore c'est le cas chez beaucoup d'auteurs, malheureusement. Par exemple la saga de Fantasy de Chattam est pas mieux écrite, et les personnages sont tout aussi vides. Est-ce que les gens viennent gueuler : "ouais, ton truc c'est écrit à l'arrache, c'est de la merde, blabla..." ? Je crois pas. Là encore faut bien capter que Werber ne développe pas cet aspect parce que c'est pas vraiment l'intérêt de ce qu'il écrit, la plupart du temps. Par contre, quand les personnages sont importants dans le récit, il prend la peine de développer leur psychologie (cf. Nos amis les humains, si je me souviens bien).
Enfin, en ce qui concerne le prosélytisme de l'auteur, au niveau de ses "thèses scientifiques", je ne saurais dire, je le vois nulle part dans les médias, et j'ai jamais suivi ces interventions. Je pense qu'il ne faut pas exagérer. Et il ne faut pas non plus prendre les lecteurs pour des cons. C'est le même principe pour ceux qui lisent le Da Vinci Code, par exemple : on se dit "et si c'était vrai ?" "C'est bien trouvé !" Mais au final on est pas dupe. Ce que je veux dire, c'est que c'est juste une question de suspension d'incrédulité : le lecteur est autant responsable que l'auteur. Après, Lester, si tu as des extraits vidéo/audio où Werber raconte de la merde, n'hésite pas à me le faire savoir, je suis curieux.
Dernier truc : j’idolâtre pas Werber, loin de là, c'est juste pour contrebalancer un peu.
Max- Écritoirien émérite
- Messages : 779
Date d'inscription : 19/11/2012
Age : 36
Re: Bernard Werber
J’ai lu avec attention, merci de ta réponse circonstanciée, Max. Elle a tendance à me conforter dans l’idée que le ton employé dans mon article est le bon, puisqu’il suscite des réactions. Donc, je te fais une petite réponse, dans l’esprit des débats de ce forum : sans agressivité, juste pour le plaisir d’échanger des idées, mais avec ma mauvaise foi habituelle et mes remarques sardoniques, qui sont ma marque de fabrique.
Je reprends tes écrits point par point, pour essayer de ne pas déformer ta pensée :
Et tu es encore jeune ! Je parie que dans quelques années encore, ta perception aura encore varié, et que ce qui te semble si original te paraîtra alors bien surfait.« Donc j'ai bien conscience que si je relisais maintenant ce que j'ai lu étant jeune, je percevrais les choses différemment, c'est sûr. »
Entièrement d’accord avec cette phrase. Même les adeptes inconditionnels l’admettent : ce n’est plus comme avant. Certaines mauvaises langues insinuent même que Werber fait écrire ses livres par des maraîchers spécialisés dans la production industrielle de navets.« Faut dire aussi que les dernières productions de l'auteur sont moins bonnes que les premières]. »
Personnellement, je ne vois rien d’unique là-dedans. Tout auteur puise dans sa culture, ses connaissances, sa documentation, son expérience personnelle pour créer son monde. Chaque roman est une re-création de l’univers à travers la vision de son auteur. Pour ne citer que des « Grands » qui font l’unanimité, Tolkien a puisé dans le fonds des mythologies européennes pour créer son œuvre, il y a ajouté sa science historique et linguistique. Lovecraft a exploité ses connaissances scientifiques en astronomie, les a mélangées avec les mythes primitifs pour extrapoler son « Mythe de Cthulhu ». Aucun auteur ne créée ex nihilo : dans le meilleur des cas, il recombine des informations en sa possession de manière à obtenir un résultat original ou surprenant.« Sa façon assez unique de mélanger sciences, mystiques, mythologies, fictions... »
En cela, je rejoins ton point (2) : tout auteur est un démiurge.
Je partage ! Mais en est-il capable ?« En fait, faudrait juste qu'il arrête de pisser des lignes et qu'il inverse le ratio quantité/qualité... »
Là, je ne suis pas d’accord. J’aime bien me forger mes propres opinions, fussent-elles hérétiques ou simplement non conformistes, et un auteur qui m’assène une « philosophie » (même « light » et sans aspartame), a rapidement tendance à me piétiner les gonades. Affaire de tempérament, ou d’éducation peut-être, mais je n’ai jamais attendu d’un romancier qu’il me dise quoi penser.«Le fait que cet auteur soit un humaniste. D'où une certaine dimension "apologue", un côté "fable philosophique light" que l'on retrouve dans ses écrits et que j'aime bien. »
C’est toi qui l’écris, et c’est bien moi qui lui reproche !« Certes ces messages ne volent pas beaucoup plus haut que des vœux Miss France, et ils n'ont rien de révolutionnaire, »
Dire que l’eau ça mouille est peu contestable, et assez fédérateur aussi. Et alors ? Énoncer des truismes n’est pas la marque d’un grand esprit, et encore moins d’un grand écrivain. « On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments », écrivait Gide. Tout petit déjà, la Comtesse de Ségur m’exaspérait avec ses leçons de morale. Je préférais déjà les auteurs irrévérencieux.« mais au moins ils ont le mérite d'être fédérateurs et peu contestables. »
Non, décidément, non. Je n’attends pas d’un auteur qu’il soit « mignon ». Si je veux quelque chose de mignon, je caresse mes chats, ou les seins de ma femme, ou les seins d’une autre femme, mais je ne lis pas pour trouver du « mignon ».« un auteur humaniste, féru de sciences, laïque, qui se préoccupe du sort de l'humanité, c'est mignon tout plein, non ? »
Maintenant, nous n’avons peut-être pas la même définition du mot « humaniste ». Pour moi, l’humanisme est un courant de pensée qui place l’humain au-dessus du reste, sans tomber dans la niaiserie sentimentale et l’idéalisme sirupeux.
« féru de sciences », je conteste aussi : ses assertions scientifiques sont abracadabrantes, une brève recherche sur Internet te le prouvera très vite, de vrais scientifiques ayant pris le temps de le démontrer.
« Laïque » ? Voire ! Certains de ses écrits montrent une sorte de préférence larvée pour une certaine tendance religieuse.
C’est gentil de te soucier de la qualité de mon transit intestinal, mais je ne suis pas triste du tout d’être un adulte, et même d’être un vieux con. Je trouve que la réalité est infiniment plus riche que les fantasmes enfantins, à condition de savoir prendre le temps de l’observer, et que la croyance en un Père Noël, ou en un « notre pèrequiêtezocieux » a quelque chose de vaguement indécent. Contrairement à la mode actuelle, je ne vénère pas l’enfance, je trouve que les enfants sont des personnes ennuyeuses et peu fréquentables, aussi pardonne-moi de ne pas aimer me vautrer dans cette période de la vie certes nécessaire, mais pas exaltante.« En fait, je pense que ceux qui chient comme des bourrins sur Werber ont perdu cette part enfantine, et c'est un peu triste. »
Encore une fois, non. Nous n’avons pas la même définition du mot « auteur », il me semble. Il est des auteurs que je n’aime pas lire, mais ils ont un style, des idées, une verve. À l’inverse, il est des gens qui écrivent et que l’on baptise « auteurs », mais qui n’ont aucun rapport avec la littérature.« Alors ok la qualité littéraire n'est pas au rendez-vous, mais c'est le cas de beaucoup d'auteurs, non ? »
Mes listes de commissions sont excessivement fluides à lire. Sont-elles de la littérature au service du fond (par exemple : « ne pas oublier le sucre en morceaux. Du N°4, sinon c’est pas assez sucré ») ?« On dira que la lecture est fluide, au moins »
Pour moi, un auteur, c’est quelqu’un qui se casse aussi le cul sur la forme. D’autant plus que la forme c’est du fond qui ressort, c’est le substrat qui permet une pensée riche et profonde, c’est l’humus qui permet à l’arbre des idées d’avoir des racines profondes et vigoureuses (si je puis oser cette métaphore arboricole et fumeuse).« le but du gars c'est pas de faire de la littérature, donc il se casse pas le cul sur la forme »
C’est amusant que tu cites cet auteur-là, car sur un autre forum j’ai également éreinté Chattam et ses prétentions littéraires. Avant de me faire virer. Bref. Je te répondrai seulement que la fait de trouver des aussi mauvais que Werber ne dédouane pas celui-ci de ses insuffisances.«
Ensuite, ok les personnes n'ont pas de consistance, mais là encore c'est le cas chez beaucoup d'auteurs, malheureusement. Par exemple la saga de Fantasy de Chattam est pas mieux écrite, et les personnages sont tout aussi vides. Est-ce que les gens viennent gueuler : "ouais, ton truc c'est écrit à l'arrache, c'est de la merde, blabla..." ? »
Moi, ce que je « capte », c’est qu’un livre où les personnages ne sont que des pantins sans substance me tombe des mains, qu’un auteur infichu de créer des personnages crédibles est un jean-foutre, et que j’ai envie de lui dire : « remboursez ! »« Là encore faut bien capter que Werber ne développe pas cet aspect(la psychologie de ses personnages) parce que c'est pas vraiment l'intérêt de ce qu'il écrit, la plupart du temps. »
C’est Werber qui prend ses lecteurs pour des gogos, en se drapant des oripeaux de la science. Ce que je lui reproche (et également à Dan Brown), c’est de ne pas jouer franc-jeu avec la suspension consentie d’incrédulité, qui ne s’applique qu’à l’intérieur du récit. Ces auteurs tentent de duper les lecteurs en écrivant dans leurs préfaces : « tout est vrai » (voir pour preuve l’introduction à « da Vinci Code » et « celle de l’ »ESRA ». C’est justement ici que se situe l’escroquerie intellectuelle : ces gens tentent de prolonger la suspension de l’incrédulité au-delà du vase clos du roman, pour projeter leurs fantasmes sur la vie réelle, qui se déroule lorsque le livre est refermé.« Et il ne faut pas non plus prendre les lecteurs pour des cons. C'est le même principe pour ceux qui lisent le Da Vinci Code, par exemple : on se dit "et si c'était vrai ?" "C'est bien trouvé !" Mais au final on est pas dupe. »
Pour les « preuves » que tu réclames, il te suffit de consulter le site de werber. Le courrier des lecteurs est assez éloquent et montre bien que beaucoup de lecteurs le considèrent davantage comme un guru (ou du moins un maître à penser) que comme un simple auteur de bouquins de SF rigolos…
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Bernard Werber
J'avais moyennement apprécié son premier recueil de nouvelles et les fourmis, dont je n'ai lu que le tome 1.
Par contre je viens de terminer les Thanatonautes, et j'ai trouvé ça excellent, original, cohérent et complet. J'ai passé un super moment.
Ce n'est pas de la grande littérature ni de la haute philosophie, ça tombe bien ce n'est pas ce que je voulais. Il y a d'autres livres et d'autres auteurs pour ça.
C'était du juste du divertissement, mais intelligent, érudit et surprenant. Avec quelques petits défauts c'est sûr (le côté enfantin par exemple, quelques trucs pas forcément clairs ou cohérents), mais personne n'a crié au chef d’œuvre non plus.
Pour moi, un bouquin pareil prouve que le gars a vraiment du talent et que son succès n'est pas usurpé.
Edit : Lester, je viens de lire ton pamphlet, qui m'a bien fait sourire. Mais sérieusement, même si tu avais raison (note le conditionnel) les termes employés, le ton de caricature et les citations hors contexte, une certaine prétention (oui, désolé) et le manque d'étayement solide le rendent parfaitement inoffensif. Dommage.
Par contre je viens de terminer les Thanatonautes, et j'ai trouvé ça excellent, original, cohérent et complet. J'ai passé un super moment.
Ce n'est pas de la grande littérature ni de la haute philosophie, ça tombe bien ce n'est pas ce que je voulais. Il y a d'autres livres et d'autres auteurs pour ça.
C'était du juste du divertissement, mais intelligent, érudit et surprenant. Avec quelques petits défauts c'est sûr (le côté enfantin par exemple, quelques trucs pas forcément clairs ou cohérents), mais personne n'a crié au chef d’œuvre non plus.
Pour moi, un bouquin pareil prouve que le gars a vraiment du talent et que son succès n'est pas usurpé.
Edit : Lester, je viens de lire ton pamphlet, qui m'a bien fait sourire. Mais sérieusement, même si tu avais raison (note le conditionnel) les termes employés, le ton de caricature et les citations hors contexte, une certaine prétention (oui, désolé) et le manque d'étayement solide le rendent parfaitement inoffensif. Dommage.
TiCi- Bourreau intérimaire
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Re: Bernard Werber
Pour moi, un bouquin pareil prouve que le gars a vraiment du talent et que son succès n'est pas usurpé.
Eh bien, pas pour moi, et je ne vois aucune "preuve" dans ce que tu écris, seulement un ressenti. Et tu as parfaitement le droit d'exprimer ce sentiment de lecteur, mais il ne faut pas considérer celui-ci comme une preuve. Réciproquement, j'ai le droit d'employer les termes et le ton que je veux, et de faire les citations que je veux à l'appui de mon propos, sans devoir obligatoirement les replacer dans un contexte supposé tout éclaircir. Si Werber était réellement un auteur si talentueux, il devrait pouvoir se passer de ce fameux "contexte".
http://www.noosfere.com/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146575223
etc. , etc.
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Bernard Werber
Le succès n'est pas un argument qui est révélateur de la qualité d'un auteur, c'est un argument qui révèle que celui-ci est en phase avec les gouts du plus grand nombre.
Paracelse- Éventreur titulaire
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Re: Bernard Werber
Exactement, Paracelse. Mais de nos jours, j'ai bien peur que l'on confonde "talent" et "chiffres de vente". Ce à quoi je réponds que manifestement Madame Barbara Cartland a davantage de talent que Proust, puisqu'elle a vendu bien plus de livres que le petit Marcel...
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Bernard Werber
Ben après tout c'est possible. Je suis certain que Barbara fait mieux les tartes aux pommes que Marcel !
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
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Re: Bernard Werber
C'est pas dit ! Parce que Marcel qui était un no-life avec peut-être beaucoup de temps pour exceller dans la préparation culinaire. Déjà, il était imbattable en Madeleine.
Paracelse- Éventreur titulaire
- Messages : 468
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Re: Bernard Werber
Pourtant, elle était franchement tarte, la mère Cartland...
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://userserve-ak.last.fm/serve/_/45140899/Barbara%2BCartland%2B1.jpg&imgrefurl=http://www.last.fm/music/Barbara%2BCartland&h=266&w=190&sz=1&tbnid=__NjnkVixvAe_M:&tbnh=109&tbnw=78&zoom=1&usg=__IY8PR7Pn37V5y3gPUCULpzlLrwY=&docid=CWaEO2w6xMQkoM&itg=1&sa=X&ei=FfClUqCfOMKl0AXd_YGABw&ved=0CKEBEPwdMAo
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://userserve-ak.last.fm/serve/_/45140899/Barbara%2BCartland%2B1.jpg&imgrefurl=http://www.last.fm/music/Barbara%2BCartland&h=266&w=190&sz=1&tbnid=__NjnkVixvAe_M:&tbnh=109&tbnw=78&zoom=1&usg=__IY8PR7Pn37V5y3gPUCULpzlLrwY=&docid=CWaEO2w6xMQkoM&itg=1&sa=X&ei=FfClUqCfOMKl0AXd_YGABw&ved=0CKEBEPwdMAo
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Bernard Werber
Elle a raté une carrière de romans d'épouvante.
Paracelse- Éventreur titulaire
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Re: Bernard Werber
La maman du clown de "Ça" et d'Horrabin ? Mais quel talent, elle a vendu un milliard de ses 724 livres !
Dernière édition par lester l gore le Lun 9 Déc 2013 - 18:01, édité 1 fois
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Bernard Werber
Ce qui fait une moyenne de 1 300 000 pour chacun de ses bouquins. Je ne pense pas qu'on ait eu plus talentueux écrivain qu'elle depuis la nuit des temps.
Paracelse- Éventreur titulaire
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Re: Bernard Werber
Deleted ! Cf plus loin.
Dernière édition par TiCi le Lun 9 Déc 2013 - 18:11, édité 1 fois
TiCi- Bourreau intérimaire
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Re: Bernard Werber
Quand le talent littéraire devient une affaire de mathématiques, on sent bien qu'on progresse...
(j'aime bien ta citation en signature)
(j'aime bien ta citation en signature)
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Bernard Werber
lester l gore a écrit:Eh bien, pas pour moi, et je ne vois aucune "preuve" dans ce que tu écris, seulement un ressenti.
Oui on est d'accord. Il s'agit là de ressenti et d'attentes personnelles. Pour toi comme pour moi.
La preuve, c'est que si le mec a fait une fois un truc aussi bien, c'est que dans l'absolu il ne peut être considéré comme un abruti indigne d'écrire des bouquins.
TiCi- Bourreau intérimaire
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