Utilisation maudite de l'anglo-saxon chez les débutants

Je tiens tout de même à répondre une dernière fois à vos messages, dont on sens largement que vous êtes de la génération 60' 70', car c'est mon début de texte qui a inspiré ce débat...

Mon héroïne Meryl LEBLANC ..... quoi d'américain là dedans ? prénom assez répandu dans ma génération, tout comme Charlie (et pas Charly)... Quand au cadavre nommé Joseph, on peut difficilement faire plus français, idem pour M. BELLAC, à consonance bretonne si je ne m'abuse...

Après tous les goût sont dans la nature, pour ma part je porte un prénom très rare en france, un prénom hollandais alors que ma mère est savoyarde avec un nom de famille alsacien / allemand et mon père un drômois pure souche .... bref la mixité est partout, et j'ai l'impression qu' au delàs de ces critiques sur l'américanisation des noms et prénoms dans les romans, vous condamnez surtout l'amérique et son mode de vie, son influence néfaste selon vous.

Bref comme tout bon parent ici bas :-)

L'Amérique a ses aspects positifs et sa part de rêve.
Bien sûr que je en la démolis pas: sans parler du rock'n roll, j'aime le cinéma américain (malgré les idées qu'il véhicule parfois plus ou moins sciemment), les séries américaine, le savoir faire américain dans la création et qu'on n'égalera sans doute jamais...
Le personnage du roman que j'écris actuellement (ça se passe au début des 80's) admire l'Amérique, l'histoire américaine, le rêve spatial, la démocratie américaine, bouffe américain, s'habille américain, est cinéphile etc. C'est pourtant un français, de gauche, et pas très favorable au président Reagan, c'est le moins qu'on puisse dire.

Actuellement, ce sont les noms dits "atypiques" qui sont devenus si courants chez les enfants que les parents en reviennent aux noms hébraïques ou "traditionnels" (comme Jules, très connoté 19ème siècle quand on était petit). Du coup, et vu que les parents veulent que leur gamin soit forcément remarquable, c'est un peu comme la blague des éditeurs qui retirent les bandeaux des livres pour qu'on les remarque

Mais je suis trop franchouillard dans mes lectures pour être objectif. Mes lectures d'enfance furent Guy de Maupassant, Mauriac, Bernanos, Dorgelès, Gibeau... des romans de terroir avec des prénoms bien français. Je n'ai découvert les amerloques (Poe, King, Hemingway...) que bien plus tard.

Je rejoins Zaroff et Lydie, sur ce point.
Pour preuve, mon gendarme préféré s'appelle... Georges (OK, on trouve quelques rois anglo-saxon avec ce prénom , mais cela ne fait trop consonance américaine ).
Un autre de mes protagoniste s'appelle Antonio (il a des origines italiennes, se qui est souvent le cas dans la région grenobloise).
Mais pire pour moi que les simples prénoms, c'est cette mode de l'américanisation à outrance des récits (Thriller en particulier, on croirait qu'une seule ville existe au monde, j'ai nommé New-York), comme si nous n'étions pas capable de produire un bon thriller bien de chez nous, dans nos contrées reculées bourguignonnes ou savoyardes, par exemple ...

Maintenant la mode est au thriller suédois, danois, des pays où sévissent la glace, la neige. Des auteurs dans la foulée de " Millénium" qui se servent de ces paysages blancs pour l'originalité des lieux mais aussi pour dénoncer les dérives de l'ultra libéralisme, ainsi que les violences de notre monde contemporain. Auteurs à suivre !