Collection Terrific

Collection Terrific aux éditions Monnet (1974) puis aux éditions Graphic-Service SEF (1978)

Éditions Monnet, Paris 43, rue du Simplon (Imprimé par P.I.E Palais de la Scala Monaco puis par Buissière Saint-Amand, Cher)
Collection Terrific
Broché, 250 pages environ, 11,5x17,5 cm, Couverture et 15 illustrations intérieures de G. Brunet
Parution: 1974 - Prix 9 Francs

Pour les titres :

1/ Maïk et le château sanglant (Maïk Végor)
2/ Maïk et le rajah poupre (M. Végor)
3/ Maïk et les maîtres de Shambala (M. Végor)
4/ Le dieu vert (M. Végor)
5/ Un monstre va naître (Berck)
6/ La chambre de soufre (Frank Cléry)
7/ Les proies immobiles (Maurice Périsset°
8/ Maïk chez les "SS" (M. Végor).
9/ "F" comme Feu (Agnès Laurent)

Me manquent le 6, le 8 et le 9 (si tant est que ce dernier soit jamais paru).
Tous les autres trouvés au hasard des vides-greniers.

Maïk est une adorable jeune chercheuse en biologie et fille spirituelle de la regrettée comtesse Bathory. Folle amoureuse, elle a épousé un Ecossais fortuné qui décède malencontreusement peu après leur mariage. Mais Maïk n'accepte pas. Elle fait assassiner le jardinier par le chauffeur pour le substituer au cadavre du mari et, forte de l'avancement de ses recherches, elle entreprend de ressusciter ce dernier, mais le résultat n'est pas terrible : le mari ressuscité n'est qu'un débile affamé de chair humaine. Commence alors une odyssée sado-sanglante aux quatre coins du monde pour chercher le remède à ce léger défaut tout en pourvoyant aux appétits du cinglé cannibale, ce qui amènera la délicieuse enfant à croiser toutes sortes de détraqués encore plus ravagés qu'elle et son mari.

L'originalité de cette collection réside dans l'abondance rare des illustrations cauchemardesques qui parsèment le récit. Probablement la raison pour laquelle, moi qui ne suis pas très "barbaque", je m'y suis arrêté.

En ce moment, je lis "Maïk chez les SS". Bientôt une chronique...

Pu..., vous êtes de sacrés bouffeurs de livres !

Moi je ne connais que les Terrifics chez Marvel quand j'étais ados.

Stupéfiant en effet ! Ce que c'est bien d'être entouré de lecteurs si pointus !

Les illustrations intérieures sont de Brunet.



D'après certaines rumeurs, Maïk Végor serait Jacques Coutela, fondateur de la Wicca Internationale en France (sorcellerie).

Alors, il faut se méfier de ce qu'il pourrait faire passer, notamment en subliminal...  

Je sais de quoi je parle.

Tu crois qu'en lisant ses livres à l'envers il y aurait des messages sataniques?

Je pensais plutôt à des mantras, certaines formules banalisées, la dédiabolisation du sujet sur des cerveaux faibles et naïfs.

A priori, rien que le fait de banaliser la sorcellerie avec des indications indirectes pour en savoir plus ou les contacter, reste le but principal.

Si tu veux on peux parler de ça ou des illuminatis dans les "Actualités et débats", ça peut être intéressant!

Mais pas ici, on est hors-sujet !

D'accord.


Mais je ne te promets pas d'avoir réponse à tout.

Doumé a écrit: la dédiabolisation du sujet sur des cerveaux faibles et naïfs.

C'est marrant, je me suis fait la même réflexion ! Mais j'en parlerai lors de ma chronique sur Maïk chez les SS.

Doumé a écrit:D'accord.


Mais je ne te promets pas d'avoir réponse à tout.

Je n'ai pas cette prétention là non plus!

Que sais-je? Disait Montaigne...

Mon seul et unique bouquin de chez Terrific. Mon avis est mitigé. D'une part, les scènes de mutilations sont horribles mais répétitives. Camp de nazis sur une île du Pacifique après la guerre. Le Reichsführer Heinrich Schwarz a pris le relais. Maïk Campbell, une biologiste, est enlevée avec son mari mort vivant. Ils se retrouvent au coeur de la jungle, en Amazonie, dans le Mato Grosso. Expériences médicales sur des déportés, tortures, éventrations... dans le but de créer L'Homo-Aquaticus, un SS capable de respirer sous l'eau !
Bouquin ambigu car Maïk dénonce le système carcéral mais possède un sadisme inégalé et prend plaisir à expérimenter des tortures sur les prisonniers. En parallèle, son mari ressuscité doit absorber du sang sous peine de devenir violent et cruel. On peut aussi ajouter des scènes de cannibalisme avec des indiens Jivaros et une petite allusion sexuelle : une modeste pipe sur un gardien SS dans l'hélicoptère (rien de croustillant !).

L'écriture est vive, le vocabulaire assez étendu (notamment sur les termes chirurgicaux) mais l'ensemble devient vite redondant malgré quelques fulgurances (les Jivaros sont experts dans l'art de faire souffrir). La fin finit en peaux de zob et laisse préjuger d'une suite qui ne verra jamais le jour (Maïk et le Dr End, sixième volet à paraître).

Pour ma part, l'expérience s'arrêtera ici !

C'est toute l’ambiguïté qu'on retrouve au cinéma dans la naziexploitation: on dénonce l'horreur nazie avec beaucoup de complaisance!