Re: GRETA de Catherine Robert

par **Catherine Robert** Dim 19 Juin 2016 - 23:51

Et qu'est-ce qui te turlupinait ? Parce que maintenant, je vais me turlupiner en me demandant la raison de cette turlupine.

par **Raven** Dim 19 Juin 2016 - 23:55

Je te dirai si je trouve. Ça a un rapport avec Bloodfist et Lumpen que je viens justement de commencer. Ou je me turlupine pour rien Laughing

par **Catherine Robert** Dim 19 Juin 2016 - 23:57

Avec Bloodfist et Lumpen, et bin, je dois dire que je vois encore moins que déjà avant je ne voyais pas.
Bon, t'as plus qu'à trouver maintenant.

par **Julien H** Lun 20 Juin 2016 - 0:47

]Mais je ne suis pas la seule représentante TRASH chroniquée car :
Plaisir de Lire
Je ne pense pas avoir vu passer ces critiques. En tout cas, la personne a lu 17 TRASH (lui manque donc les deux derniers, on peut comprendre, et Pestilence qu'elle semble ne vraiment pas vouloir lire). Il y a de belles critiques et de moins belles.
(Mais là, je vais laisser Léo s'amuser à partager tout ça, bin oui, je fais ma feignasse, mais j'ai une excuse, j'ai mal au crâne )

Ce sont de drôles de chroniques. La personne défonce les bouquins, en gros, et explique avoir à moitié aimé un peu ceci ou un chouïa ça et pas aimé tout le reste... Et ensuite, balance des notes plutôt bonnes.
Faut dire aussi que parfois, tout le jeu est de décrypter les phrases, quand même.
Bon, que chaque chronique soit pour ce lecteur l'occasion d'expliquer ô combien il n'achètera pas Pestilence, soit. Je ne vais pas le prendre mal, chacun ses goûts.

Mais parler du prix excessif de Necroporno, là, sérieux, faut pas déconner.
Je veux dire, on peut critiquer les bouquins, ne pas les apprécier, les trouver ratés ou autre. Mais chers ?
Vraiment ?
Il faudrait les vendre combien ? 3€ ?
Alors qu'on avait tout fait pour tirer le prix vers le bas, qu'on rentre à peine dans nos frais, pour pouvoir proposer de la littérature populaire la plus accessible possible, lire ça m'emmerde un peu.

Enfin bref, belle série de critiques quand même... Et merci d'avoir relayé le site.
J'suis pas en colère, hein. Juste lire ce genre d'argument, ça me fait réagir. GRETA de Catherine Robert - Page 16 2890399462

GRETA de Catherine Robert - Page 16 2890399462

par **Catherine Robert** Lun 20 Juin 2016 - 0:56

En fait, quand j'ai balancé le lien, je n'avais quasiment lu que celle de Greta (un peu survolé l'une ou l'autre). Ensuite, je me suis un peu plus plongée dans les-dites autres, c'est vrai que ce sont de drôles de critiques. On ne sait pas trop si la personne apprécie ou pas. Je me dis que oui avec dans l'idée qu'on ne lit pas 17 bouquins d'une collection si on n'apprécie pas (surtout que pour la plupart des bouquins, les notes sont effectivement bonnes, 15, 16 et même un 17 pour Silence rouge), mais reste que les critiques sont un peu... bizarres.
Et celle concernant le prix sur le post de Necroporno, je l'ai trouvée GRETA de Catherine Robert - Page 16 2890399462

aussi. Six euro quoi, où est-ce qu'on trouve encore un livre neuf à ce prix-là ? (pas la peine de répondre, c'est une fausse question)

Après, j'ai songé retirer le lien, mais bon, je trouve que toutes les critiques sont bonnes à lire même les bizarres.

par **Julien H** Lun 20 Juin 2016 - 1:05

Ah mais tu as très bien fait. Et tu as tout à fait raison, on ne lit pas 17 bouquins d'une collec si on n'y trouve pas son compte.
Je pense que la personne consigne surtout ce qui lui déplaît, sans préciser ce qu'elle apprécie. D'où la note en décalage avec la chro mais à chacun ses méthodes.
Moi, y'a juste le truc du prix qui me chiffonne mais qui démontre surtout une réelle méconnaissance du "marché" du livre aujourd'hui.
Pour le reste, oui, toutes les critiques, pour un peu que le critique ne soit pas insultant (ce qui n'est bien sûr pas le cas ici) sont bonnes à lire, je suis bien d'accord.

par **Catherine Robert** Mer 14 Sep 2016 - 19:35

Une si jolie, magnifique, superbe critique, je ne peux pas ne pas la relayer aussi vite que j'en ai eu connaissance.

"Après Nelly Chadour, voici l’arrivée d’une autre auteure au sein de la collection. Catherine Robert est belge, et les bouquins, ça la connaît, car en plus d’en écrire, elle vend ceux des autres !

Elle a eu l’excellente idée de proposer un récit s’inscrivant dans la tradition des Women In Prison (WIP) au sein de la collection qui nous occupe. L’illustration de couverture et le titre, qui reprend le nom du personnage principal, sont très clairement des hommages à ce genre bien particulier et, plus précisément, au film de Jess Franco « Greta, la tortionnaire » (alias « Ilsa, Ultime perversion » ou encore « Le Pénitencier des femmes perverses »). En quatrième de couverture, la publicité pour le livre « Jess Franco ou les prospérités du Bis » d’Alain Petit, paru chez Artus Films, très à-propos, enfonce le clou. Cependant, l’auteure avoue elle-même que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle n’est guère familière du genre, et c’est peut-être ça qui fait que son histoire n’est pas qu’un simple décalque de ce qu’on a déjà vu ou lu précédemment dans le style. Motivée avant tout par la volonté de décrire la progressive destruction psychologique de son protagoniste, elle nous livre un récit qui rencontre parfaitement les attentes des amateurs de cinéma et de littérature d’exploitation tout en transcendant ce cadre.

Greta conte l’histoire d’une mère de famille dans le besoin qui accepte de travailler pour un mystérieux employeur. Le job – gardienne de prison – présente des avantages, comme le logement et les charges offerts, mais certaines clauses (comme l’impossibilité de retour en arrière) et ce qu’il implique de faire vont lui faire regretter d’avoir signé ce contrat, qui se révèlera être un aller simple pour l’enfer. Surtout quand ses nerfs la trahiront et qu’elle passera de gardienne à prisonnière…

C’est déjà un bon point en soit d’avoir fait en sorte que le personnage se retrouve successivement dans les deux positions opposées au sein de l’établissement pénitentiaire. Pour son cheminement psychologique, et parce qu’on redoute pour Greta un danger supplémentaire par rapport aux autres détenu(e)s : l’éventuelle vengeance d’une de ses ex-prisonnières. Même si cela fait partiellement partie des règles du genre, on ne peut qu’être impressionné par le systématisme avec lequel Catherine s’acharne sur son personnage pour l’anéantir tant physiquement que psychologiquement. Un acharnement sadien, serait-on tenté de dire. Une riche élite qui se divertit du spectacle de la progressive déchéance morale de pauvres personnes, un grand lieu clos d’où on ne sait pas s’échapper, où les règles de la société « normale » n’ont plus cours, lieu entièrement régi par des règles arbitraires édictées par les plus forts, humiliations, tortures et sévices sexuels à gogo, … Toute proportion gardée, on sent des effluves des 120 Journées de Sodome. Sauf qu’ici, ceux qui tirent les ficelles n’ont pas de visage, dans le sens où ils restent dans l’ombre. Ils ne s’incarnent qu’au travers de sous-fifres (par exemple, celui qui fait signer le contrat à Greta au début), d’ordres secs semblant émaner de nulle part et, d’une certaine manière, des conséquences bien concrètes de leurs règles révoltantes. On est ainsi face à une Autorité abstraite, inatteignable et qui a connaissance de tout mouvement grâce à un système de vidéosurveillance. Ce microcosme d’État totalitaire fait penser à certains grands classiques de la science-fiction. Les repères temporels s’estompent. Quant à la spatialité, on a une prison sise au milieu d’un désert, prison aux dimensions monstrueuses, faite d’un enchaînement de couloirs et de pièces qui paraît sans fin :

« Un énorme bloc de béton, presque aveugle, une tumeur posée au milieu du désert, sans vitres, sans fioritures, à peine y voit-on quatre portes espacées sur toute la longueur. Le centre de détention est immense et bouche presque l’horizon » (p.10) ;
« Pour la première fois depuis son arrivée dans la prison, Greta emprunte des escaliers. Ceux-ci s’enfoncent en tournant dans les profondeurs, donnant l’impression de les rapprocher d’un enfer créé par une imagination paranoïaque » (p. 82) ;
« Les détenues longent l’habituel couloir, puis bifurquent dans un nouveau, remontent des escaliers, empruntent un nouveau corridor jusque-là inconnu. Combien de recoins encore à découvrir ? Cette prison a-t-elle une fin ? » (pp. 125-126).

En poussant un peu, on a la fugace impression de se retrouver dans un lieu kafkaïen, comme dans Le Château ou Aminadab.

Catherine Robert a écrit un WIP (précisons tout de même que la prison est mixte, mais c’est sur le sort des femmes, en particulier de Greta, que se focalise le récit) jusqu’au-boutiste, contenant des tortures nombreuses et variées, présentées avec un sens de la gradation certain, qui devrait d’autant plus faire plaisir aux fans du genre que ce dernier n’est plus à la mode maintenant, cette contribution étant donc particulièrement précieuse."

Le lien vers le sujet consacré aux dix-huit premiers TRASH (toutes critiques superbement rédigées).
Chronique des TRASH

par **Raven** Jeu 15 Sep 2016 - 2:11

Un mot : sublime ! GRETA de Catherine Robert - Page 16 3980218871

par **Amaranth** Jeu 15 Sep 2016 - 13:20

Superbe critique, qui décrit très bien Greta ! Tu peux en être fière (et même l'encadrer et l'accrocher dans ta chambre).

par **Tak** Jeu 15 Sep 2016 - 17:47

Effectivement, c'est un très joli papier : le genre qui donne envie de se défoncer pour faire encore mieux Wink

(d'ailleurs ça en est où tes projets, Cath ? Des nouvelles de Sexcellence ? ).

par **Cancereugène** Jeu 15 Sep 2016 - 18:48

J'ai trouvé cette chronique particulièrement réussie. Vraiment, Sangore a su tirer l'essentiel de ce que tu as injecté dans ce récit, c'est bluffant de pertinence.

par **FRançoise GRDR** Jeu 15 Sep 2016 - 19:05

Une belle critique qui cerne parfaitement le roman Smile

par **Murphy Myers** Sam 19 Nov 2016 - 16:25

J'ai une question technique, Catherine.
J'ai un frère qui est fan de gore sous toutes ses formes. C'est donc en toute logique que pour son "anniv-Noël", je pense à lui acheter un Trash.
Plus particulièrement un Greta que j'ai en viseur depuis un moment déjà. (J'hésite encore à en acheter d'autres aussi, mais ça serait du "bonus" selon mon budget noëllier, donc je préfère pas m'avancer).

Et autant faire d'une pierre deux coups, je me demandais s'il était possible de le dédicacer, ce Greta ? Il me semble que pour ça, faut passer par des exemplaires que la grande auteure a en stock chez elle, mais je crains que le stock soit épuisé depuis le temps ?

par **Zaroff** Sam 19 Nov 2016 - 17:35

Oh non. Sur 200 exemplaires de GRETA, il doit lui en rester 198. :mrgreen:

par **Catherine Robert** Sam 19 Nov 2016 - 17:47

Mais n'importe quoi. Faut pas toujours partir de tes chiffres de vente Zaroff. C'est pas pareil pour tous les auteurs.
Mais, néanmoins, il me reste quelques exemplaires (pas des masses non plus). Et il m'en reste juste parce que je n'ai pas l'occasion de les vendre.
Par contre, j'ai toujours le même problème de poste belge trop chère. Il faut donc que je profite d'un déplacement en France pour le poster. Et, bin tiens, je suis justement à Sèvres samedi prochain.
Il y a aussi le moyen de paiement, ça ne change pas, soit virement international, soit la petite enveloppe.

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