L'Araignée Bleue

Quel incident ?

Eimelle a au moins eu le mérite de s'expliquer et c'est une bonne chose. Je rappelle que rien ne peut remettre en cause la victoire d'un récit. C'est un vote collectif et démocratique. C'est le meilleur qui l'emporte (selon les critères subjectifs cumulés des écritoiriens) et pis c'est tout.

Jack-the-rimeur a écrit:Quel incident ?

Le fait que tu aies encore gagné

La lecture a quelque chose de magique qui dépasse notre propre entendement ! On ne sait jamais par avance les mots que l'on va découvrir; on ne sait comment ils vont nous parler, nous toucher, nous embarquer ou nous faire que peu d'effet. Ça reste et restera toujours une question de plaisir : vivre au travers des mots, voyager, s'étonner, s'interloquer et être surpris.

Notre âme parfois fait cause commune avec le texte, transcendant notre expérience, s'éveillant aux mots dévorés. Je me souviendrais toute ma vie de la fin du premier tome de "Guerre et Paix" de Tolstoï où une histoire tranquille et plaisante, s'emballe d'un coup par la fuite de l'héroïne avec un Dom Juan de pacotille, passage qui m'obligea à lire 80 pages en un temps record, emporté par les émotions, l'irrationnel et le suspens du récit (l'amour et l'attachement aux personnages aussi).

On lit pour de tels moments : aller au-delà de tout ce qu'on imaginait des premiers mots... Et parfois on accroche, d'autres fois pas. La vraie force d'un texte est d'emporter ses lecteurs, et cela dépend parfois aussi de plein de facteurs personnels, extérieurs, irrationnels et incompréhensibles.

La passion et les mots restent, et resteront, toujours nos passions, dans la critique et dans l'amour, dans la lecture et l'expression. Le respect et le partage   

Bien dit Paulux   

Un très beau plaidoyer, Paulux, et auquel j'adhère à 100 % !
L'écriture ne se met pas en équation. Si tu es pris par ce que tu lis, les mots s'effacent. Tu les oublies, tu ne vois plus que les personnages et les péripéties. Tu es ailleurs.
C'est pourquoi tu as autant de conteurs que de styles (et parfois, pour un même auteur, autant de styles que d'histoires).
Chaque fois, c'est une nouvelle alchimie à mettre en place, fragile et mystérieuse, pour accrocher le besoin de merveilleux du lecteur.
Mais quand le lien s'établit, il ne reste que de la magie pure.

Eimelle a plein de mérites, à commencer par celui d'être dépourvue du moindre gramme de méchanceté intentionnelle.
Parfois irritante, impulsive, maladroite ou excessive, d'accord, mais je me suis assez souvent "disputé" avec elle pour n'avoir aucun doute sur ses réelles qualités de coeur.
Aussi sûr que son talent vaut le détour !
Il fallait que cela fût dit.
Et je n'autorise personne à utiliser mon nom pour lui chercher querelle par la bande.
Là aussi, que ce soit bien clair.

Je plussoie. Eimelle a beaucoup de qualités.

Merci beaucoup à vous deux ! Ca me fait chaud au coeur !
Gros bisous
Eimelle

Très bonne histoire et m'étonne pas que tu as gagné.
J'ai relevé juste un petit problème de rythme pour cause de successions de phrases trop longues qui s'enchainent en grand nombre, et peut-être aussi l'utilisation trop récurrente d'adjectifs.

Merci de l'avoir commenté en tout cas.

Merci pour ta lecture, Paracelse.
J'aime les adjectifs pour la couleur qu'ils apportent à l'écriture, et les phrases longues ont un petit côté "jeu d'acrobate" auquel j'ai du mal à résister, mais je reconnais que j'en abuse encore trop.
Mais j'y travaille...

Ce n'est pas leur utilisation, mais le dosage. Peut-être que tu te regardes trop écrire.
En tout cas, jolie plume.

Si je me regarde écrire, je perds le fil de mon histoire et je fais du sur-place au bout de deux paragraphes. Non, je crois simplement que j'ai beaucoup de retard dans ma façon de m'exprimer. Je crains d'avoir des goûts archaïques.

Elle est publiée dans quel recueil déjà, cette nouvelle ?