Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique

"Catherine Asaro et l'empire Skolien" ? Perro, j'avoue ne pas connaître mais, si tu pouvais préciser, je me ferai une joie de combler cette lacune.

A propos de lacunes, j'ai au moins deux oublis de taille à rattraper :
- Dominique Rocher (9 romans au Fleuve Noir à partir de 1969). Merci à Léonox par qui j'ai découvert que ce Dominique était une Dominique. (En espérant que l'autre Dominique de la coll. Angoisse, D. Arly, n'en soit pas une aussi...)
- Shirley Jackson. Une vie brève (1920-1965) mais une place de choix dans la littérature de terreur. Parmi ses romans, citons "The haunting of Hill House", dont Robert Wise tira le scénario de "La maison du diable", et son chef d'oeuvre : "Nous avons toujours habité le château", une étude psychologique subtilement oppressante qui ravirait Eimelle.

Je n'ai pas non plus mentionné Anne Rice, Stephenie Meyer ou Suzanne Collins dont l'apport au genre, à mon sens, est discutable mais je n'aurai garde d'émettre un avis définitif.
Et si Perro veut faire un topic sur les 12 volumes de la saga Vorkosigan (de la S-F rétrograde mais diablement intelligente et agréable à lire), je n'y vois pas non plus d'inconvénient. Mieux, je l'y encourage !

Pour Stéphanie Meyer, je comprends.
C'est surtout de la littérature pré-ado ado.
Ultra populaire auprès des jeunes, mais elle n'a pas apporté quelque chose, à mon sens, à la littérature ni au genre auxquels appartiennent ses livres.

En revanche pour Anne Rice, dont je suis un grand admirateur des chroniques de vampires, je suis plus mitigé.
Hormis la popularité dont elle jouïe, ses livres ont marqué plus d'une génération.
Je rappelle qu' Entretien avec un vampire fut publié pour la première fois en 1976 (en 78 en France).
On se souvient encore des personnages de Louis de La Pointe du Lac et Lestat de Lioncourt, et puis de Claudia, d'Armand, et compagnie.

Dominique Arly était un homme: il s'appelait en fait Constant Pettex

Il est superbe, ton sujet, Jack.
Paladin, à ma connaissance Dominique Arly/Constant Pettex est toujours vivant.
Si tout se passe bien, il pourrait bien devenir centenaire en 2015.

Quant à madame Dominique Rocher, elle vient à l'instant de m'envoyer une photo, prise par son petit-fils le week-end dernier à Sèvres:

Spoiler:

Vous remarquerez que j'ai soigneusement attendu qu'elle ait fini de lire son papier avant de me présenter à elle (nous ne nous connaissions que par mails interposés) et lui faire dédicacer Quai des âmes, que j'ai eu l'honneur de préfacer. D'ailleurs, sur cette photo, il y a du Rivière Blanche partout. On distingue une partie de la couverture de Quai des âmes dans ma main gauche, mais aussi L'ambassadeur des âmes, son précédent ouvrage, posé sur la table devant elle (il va de soi que je m'en étais muni également). Et juste à côté de Dominique Rocher se tient Jean-Daniel Brèque, directeur de la collection Baskerville, toujours chez Rivière Blanche, dont vous pouvez apercevoir quelques ouvrages.

Pour en revenir au sujet, je me permets de mentionner deux auteurs américaines contemporaines qui n'ont pas encore été citées.
Poppy Z. Brite:  "née en 1967 à La Nouvelle-Orléans, récompensée en 1994 par le British Fantasy Award, elle fait figure de chef de file d'une nouvelle génération d'auteurs entre littérature underground et terreur. Son oeuvre provocatrice dévoile la réalité froide et crue d'une société puritaine à la dérive."
Ses trois premiers romans, Ames perdues, Sang d'encre et Le corps exquis (traduits chez nous par... Jean-Daniel Brèque !) ont eu un impact très important sur la littérature d'épouvante contemporaine, et sur la place que la femme pouvait y tenir.

Kathe Koja: auteur des romans Brèche vers l'enfer, Décérébré, Corps outragés et Le sang des anges, ainsi que du recueil de nouvelles Extrêmes, dont voici un extrait de la présentation: "quand le sordide bascule dans le cauchemar, l'esprit enfante des monstres et les obsessions grandissent jusqu'à l'extrême. Seize tableaux des enfers de la folie, de la perversité et de l'autodestruction où l'on reconnaît la patte d'un maître de l'horreur moderne, entre Clive Barker et William S. Burroughs."
Un immense écrivain. Ce n'est pas Zaroff qui me donnera tort.

Oh que non. Je suis fasciné par Kathe Koja. J'avais même envoyé un mail à son intention pour une dédicace. Elle m'a répondu gentiment en me disant qu'il fallait que j'envoie un bouquin. Elle tient un blog.

Un grand merci pour cette photo, Léonox. Une bouffée de nostalgie bien agréable que cette charmante vieille dame encadrée par J.-D. Brèque et "les amis d'Edgar R. Burroughs".
Kathe Koja, je note. (J'espère pour elle qu'il y a plus de "Barker" que de "William Burroughs" dans son style. J'ai essayé de lire "Nova-express" jadis, je n'ai pas tenu dix pages. Il y a des auteurs comme ça où je n'arrive pas à entrer : Malzberg, Lafferty, Burgess entre autres...)
Poppy Z. Brite, je ne la connais que par "The Crow, le coeur de Lazare", une mouture romancée du revenant vengeur de la B.D. d'O'Barr. Je note aussi.
Content d'avoir eu des nouvelles de Dominique Arly.
Anne Rice ? Sa réputation me paraît surfaite mais Garraty a raison, ce n'est pas un motif pour la laisser dans l'ombre. D'autant que je mentionne par ailleurs Tanith Lee ou Ursula Le Guin, dont je ne suis pas particulièrement fan non plus. (Flagrant délit de subjectivité, je suis pris, rien à dire.)
Merci pour vos précieux commentaires à tous.

J'avais essayé de lire "Âmes Perdues" de Poppy Z.Brite, j'ai vite décroché. J'ai mieux aimé ses de "Contes De La Fée Verte" , plus pour l'écriture "néo-décadente" que pour les histoires elle-mêmes, très simples, mais c'est le propre d'un bon écrivain de satisfaire le lecteur par l'écriture, même si l'intrigue est minimale!

Tanith Lee aussi, j'ai aimé la plupart des nouvelles que j'ai lu d'elle, mais je n'ai pas lu ses romans. J'avais juste commencé "La Danse Des Ombres" et j'ai décroché aussi.

D'Anne Rice, je n'ai lu que "Lestat Le Vampire" : belle écriture, et excellent travail de reconstruction du mythe du vampire, mais un style qui comprend des longueurs, je trouve!

Tanith Lee me fait un peu penser à Brussolo : des grandes envolées visionnaires, que l'on peut trouver, au choix, d'une rare puissance évocatrice ou d'une outrance exacerbée et pesante, mais qui lui font parfois oublier son intrigue en cours de route.
Faudrait peut-être que je m'y replonge, mais pas sûr que j'en trouve le courage.

Catherine ASARO, je m'inspire du petit topo à propos de l'auteur qui se trouve en première page :
Née à Oakland en Californie, Catherine Asaro est titulaire d'un doctorat de physique chimie et d' un Master de physique à Harvard.
Elle parvient à mener de front un travail d'enseignant chercheur et d'écrivain depuis une vingtaine d'années environ.
La saga de l'empire Skolien est un mélange detonant de hard science, de romanesque et d'aventures épiques. Elle obtient le prix Nebula en 2001 pour le troisième tome de la saga "Quantum rose"

La saga commence avec " point d'inversion" puis "Radiance" sur huit livreś seuls 4 sont disponibles en français, les trois premiers et "Soleil ascendant" .

L'univers de la saga :
Il y a environ 6000 ans des extraterrestres ont enlevé des incas et leur ont donné une civilisation interstellaire avant de disparaître. La civilisation s'est rapidement effondrée et ne renaît que vers les années 1850 de notre calendrier. Quelques années après un généticien améliore les gènes dans deux directions : d'abord il développe l'empathie presque jusqu'à la télépathie cela crée la dynastie des prions Rhône ensuite il supprime la capacité à ressentir des émotions par soi-même cela donne la dynastie des aristo d'Eubee. Pour éprouver des émotions car ils ressentent un vide énorme les aristos sont obliges de torturer des psions.
En 2122 la Terre tente son premier voyage spatiale et découvre avec surprise ces cousins éloignes.
La dynastie rhon de par ses capacités entretient un réseau de communication qui permet de s'affranchir des limitations de la physique vis à vis des distances interstellaire. Ce réseau se nomme le psiber- espace.
La Terre refuse de croire à l'horreur des aristos et refuse de s'engager pour un parti ou pour l'autre dans la guerre qui oppose les deux dynasties.

Je m'arrête là, quand l'histoire commence c'est le statut quo et les aristos avancent sur plusieurs plans pour tenter de faire pencher la balance en leur faveur.