Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
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Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Si le roman policier s'est ouvert très tôt aux auteurs féminins, le domaine S-F & F s'est montré étrangement réticent, pour ne pas dire rétrograde, en la matière. L'aventure spatiale, l'horreur, ou la spéculation socio-scientifique, ce n'était pas la place des femmes. Fort heureusement, il y eut toujours des Marie Curie et des Alexandra David Néel pour venir contester la suprématie des mâles sur leurs terrains de chasse privilégiés, quitte parfois à se déguiser pour parvenir à leurs fins.
C'est ainsi que, dans le genre qui nous occupe, le nom de miss Moore n'apparut dans Weird Tales que précédé d'un prudent "C. L.", que Cyrill Judd s'appelait en fait Judith, qu'Andre Norton se prénommait Alice, de même que James Tiptree Jr, et que Jo Clayton camouflait une Patricia.
C'est pourquoi un petit tour d'horizon en forme de coup de chapeau me paraît être la moindre des choses.
J'ai mentionné naturellement Mary Shelley dans le titre comme étant la première référence incontournable, mais je n'aurai garde d'oublier qu'il y eut quelqu'un avant elle dont l'influence fut considérable sur son époque : je veux parler de la reine-mère du roman gothique : Ann Radcliffe. Ses atmosphères oppressantes et ses décors baroques restent étonnamment lisibles deux siècles après (là où Mary Shelley est parfois lourde et bavarde) et on ne saurait trop recommander "L'Italien" ou "Les Mystères d'Udolpho" aux amateurs de romantisme fantastique. (Les soeurs Brontë en particulier lui doivent beaucoup.)
Mary Shelley. Chouette histoire que celle de cette gamine de 18 ans qui, à la suite d'un pari (mais surtout parce qu'elle s'ennuie à mourir en Suisse entre Byron et son poète de mari), se lance dans l'écriture d'une mouture moderne du vieux mythe de Prométhée. "Frankenstein" sera reçu par le public et la critique avec un enthousiasme qui ne s'est toujours pas démenti depuis.
Après ce coup de génie, il faudra attendre 1909 pour voir un Prix Nobel distinguer une femme de lettres d'inspiration fantastique : la Suédoise Selma Lagerlof. Ce serait anecdotique si, à côté du merveilleux de "Nils Olgersson", on ne lui devait le très sombre "Charretier de la Mort".
Vint ensuite le temps des pulps américains où il fallut à deux grandes dames un immense talent pour s'y imposer :
- Catherine Lucile Moore, une surdouée qui laissera deux recueils somptueux et deux héros inoubliables, le rôdeur de planètes Northwest Smith et Jirel de Joiry, une sombre et sensuelle comtesse de Fantasy. Après quoi, elle épousera Henry Kuttner et n'écrira plus qu'en collaboration avec celui-ci. De bons romans mais où on ne retrouva plus la magie de sa première période, un peu comme ces enchanteresses qui perdent leurs dons avec leur virginité.
- Leigh Brackett, qui connaîtra la gloire avec un autre aventurier, Eric John Stark, qu'elle promènera sur Mars et Vénus avant de l'envoyer dans les étoiles, des récits riches en émotions dans des cadres toujours soignés et hauts en couleurs. Sa production sera freinée, non par son mariage avec Ed. Hamilton, mais par son travail de scénariste à Hollywood. (Son nom figure au générique de films aussi divers que Rio Bravo, le Grand Sommeil ou l'Empire Contre-attaque.)
- Signalons aussi Evangeline Walton qui écrivait à la même époque mais qu'on ne reconnut vraiment qu'au début des années 70, presque par hasard. "La Maison des Sorcières" est son seul roman à être parvenu en France.
Après la deuxième guerre, une nouvelle génération de romancières se lance à l'assaut de la brêche : Judith Merril, Anne McCaffrey, Ursula K. Le Guin (pas ma préférée en dépit de ses 3 "Hugos"), Katherine MacLean ou Marion Z. Bradley, avec, pour enfoncer le clou, des féministes ardentes comme Sheri S. Tepper (Rituel de Chasse) ou la très sarcastique Joanna Russ (Pique-nique au Paradis).
Sur leurs traces, vont s'engouffrer toute une floppée de jeunettes enthousiastes, plus ou moins douées mais parfaitement décomplexées qui s'appellent Carolyn J. Cherryh, Tanith Lee, Pamela Sargent, Jo Clayton, Connie Willis, Vonda McIntyre, Elisabeth Lynn, Joan D. Vinge, suivies des Loïs McMaster Bujold, Karen Haber, Barbara Hambly, Louise Cooper, Mary Gentle (que je vénère !) et, parmi les petites dernières, J. K. Rowling et la très prometteuse Delia Turner.
Et les Françaises, alors ?... Rassurez-vous, je ne les ai pas oubliées.
Je ne m'attarderai pas sur Mme de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757) mais je voudrais signaler, non pas une Française, mais une Allemande dans le désert féminin de l'entre-deux guerres : Théa von Harbou, alias Mme Fritz Lang, qui collaborait aux scénarios de son mari et a novellisé (orthographe non garantie) "Métropolis" et "Une Femme dans la Lune" (en 1928, déjà !).
Mais recentrons-nous sur l'Hexagone :
Il faut attendre 1960 pour voir enfin une Française publiée dans une collection S-F : Marianne Andrau, avec "Les Faits d'Eiffel" (Présence du Futur, Denoël).
Puis, à partir de 1961, quelques noms apparaissent au "Rayon fantastique" :
- Nathalie Henneberg, l'épouse de Charles, décédé en 59, et qui, après avoir révisé les inédits de son mari, vole à présent de ses propres ailes. (Un ton très personnel et une manière de chef d'oeuvre en 1964 : "La Plaie".)
- Françoise d'Eaubonne, une farouche militante tous azimuts qui laissera trois romans étranges et très "nouvelle vague".
- Christine Renard, à l'écriture attachante, fine et sensible, comme en témoignent "A contre-temps" ou "Le Temps des Cerises".
Au Fleuve Noir, une seule femme au catalogue (Leigh Brackett) dans la coll. Anticipation jusqu'en 1966, date où surgit le premier roman signé J. et D. Le May. "D.", c'est Doris (Denise à l'état civil), la femme de Jean-Louis avec lequel elle collaborera sur une quarantaine de romans.
Mentionnons aussi un autre couple, Yves et Ada Rémy pour une fantasy d'une rare beauté : "Les Soldats de la Mer" (Julliard, 1968).
Enfin, avec le boum éditorial des années 70, deux femmes en profitèrent pour faire sauter les derniers vestiges de machisme :
- Julia Verlanger, une romancière-phénomène qui, sous le pseudo de Gilles Thomas, fit passer un grand vent de fraîcheur sur la collection Anticipation du Fleuve.
- Et Marianne Leconte qui, outre ses talents d'auteur, se révéla une animatrice d'exception dans le monde des revues et de l'édition.
Certes, face aux Anglo-Saxonnes, les Françaises restent discrètes, pour ne pas dire marginales, mais leurs créations n'ont à rougir d'aucune comparaison. Ces voix s'appellent Joëlle Wintrebert, Anne Duguël (Belgique), Sylviane Corgiat, Valérie Simon (que Françoise récemment encore a, je crois, affrontée en duel de nouvelles) ou Corinne Guitteaud.
En attendant les petites nouvelles qui en sont encore à se faire la main sur "l'écritoire des ombres"...
Merci de votre attention.
Gentleman Jack. (Oh, une fois en passant...)
P-S : Oups ! j'ai oublié quelqu'un, et une pointure : la Britannique Doris Lessing, Prix Nobel 2007. Elle nous a laissé, perdu dans son oeuvre monumentale, un ample roman : "Shikasta" (Seuil 1981), un "space opera" mystico-philosophique, certes, mais un space-op quand même.
Deux femmes, deux "Nobel"... Non, définitivement, pas de complexes à faire !
C'est ainsi que, dans le genre qui nous occupe, le nom de miss Moore n'apparut dans Weird Tales que précédé d'un prudent "C. L.", que Cyrill Judd s'appelait en fait Judith, qu'Andre Norton se prénommait Alice, de même que James Tiptree Jr, et que Jo Clayton camouflait une Patricia.
C'est pourquoi un petit tour d'horizon en forme de coup de chapeau me paraît être la moindre des choses.
J'ai mentionné naturellement Mary Shelley dans le titre comme étant la première référence incontournable, mais je n'aurai garde d'oublier qu'il y eut quelqu'un avant elle dont l'influence fut considérable sur son époque : je veux parler de la reine-mère du roman gothique : Ann Radcliffe. Ses atmosphères oppressantes et ses décors baroques restent étonnamment lisibles deux siècles après (là où Mary Shelley est parfois lourde et bavarde) et on ne saurait trop recommander "L'Italien" ou "Les Mystères d'Udolpho" aux amateurs de romantisme fantastique. (Les soeurs Brontë en particulier lui doivent beaucoup.)
Mary Shelley. Chouette histoire que celle de cette gamine de 18 ans qui, à la suite d'un pari (mais surtout parce qu'elle s'ennuie à mourir en Suisse entre Byron et son poète de mari), se lance dans l'écriture d'une mouture moderne du vieux mythe de Prométhée. "Frankenstein" sera reçu par le public et la critique avec un enthousiasme qui ne s'est toujours pas démenti depuis.
Après ce coup de génie, il faudra attendre 1909 pour voir un Prix Nobel distinguer une femme de lettres d'inspiration fantastique : la Suédoise Selma Lagerlof. Ce serait anecdotique si, à côté du merveilleux de "Nils Olgersson", on ne lui devait le très sombre "Charretier de la Mort".
Vint ensuite le temps des pulps américains où il fallut à deux grandes dames un immense talent pour s'y imposer :
- Catherine Lucile Moore, une surdouée qui laissera deux recueils somptueux et deux héros inoubliables, le rôdeur de planètes Northwest Smith et Jirel de Joiry, une sombre et sensuelle comtesse de Fantasy. Après quoi, elle épousera Henry Kuttner et n'écrira plus qu'en collaboration avec celui-ci. De bons romans mais où on ne retrouva plus la magie de sa première période, un peu comme ces enchanteresses qui perdent leurs dons avec leur virginité.
- Leigh Brackett, qui connaîtra la gloire avec un autre aventurier, Eric John Stark, qu'elle promènera sur Mars et Vénus avant de l'envoyer dans les étoiles, des récits riches en émotions dans des cadres toujours soignés et hauts en couleurs. Sa production sera freinée, non par son mariage avec Ed. Hamilton, mais par son travail de scénariste à Hollywood. (Son nom figure au générique de films aussi divers que Rio Bravo, le Grand Sommeil ou l'Empire Contre-attaque.)
- Signalons aussi Evangeline Walton qui écrivait à la même époque mais qu'on ne reconnut vraiment qu'au début des années 70, presque par hasard. "La Maison des Sorcières" est son seul roman à être parvenu en France.
Après la deuxième guerre, une nouvelle génération de romancières se lance à l'assaut de la brêche : Judith Merril, Anne McCaffrey, Ursula K. Le Guin (pas ma préférée en dépit de ses 3 "Hugos"), Katherine MacLean ou Marion Z. Bradley, avec, pour enfoncer le clou, des féministes ardentes comme Sheri S. Tepper (Rituel de Chasse) ou la très sarcastique Joanna Russ (Pique-nique au Paradis).
Sur leurs traces, vont s'engouffrer toute une floppée de jeunettes enthousiastes, plus ou moins douées mais parfaitement décomplexées qui s'appellent Carolyn J. Cherryh, Tanith Lee, Pamela Sargent, Jo Clayton, Connie Willis, Vonda McIntyre, Elisabeth Lynn, Joan D. Vinge, suivies des Loïs McMaster Bujold, Karen Haber, Barbara Hambly, Louise Cooper, Mary Gentle (que je vénère !) et, parmi les petites dernières, J. K. Rowling et la très prometteuse Delia Turner.
Et les Françaises, alors ?... Rassurez-vous, je ne les ai pas oubliées.
Je ne m'attarderai pas sur Mme de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757) mais je voudrais signaler, non pas une Française, mais une Allemande dans le désert féminin de l'entre-deux guerres : Théa von Harbou, alias Mme Fritz Lang, qui collaborait aux scénarios de son mari et a novellisé (orthographe non garantie) "Métropolis" et "Une Femme dans la Lune" (en 1928, déjà !).
Mais recentrons-nous sur l'Hexagone :
Il faut attendre 1960 pour voir enfin une Française publiée dans une collection S-F : Marianne Andrau, avec "Les Faits d'Eiffel" (Présence du Futur, Denoël).
Puis, à partir de 1961, quelques noms apparaissent au "Rayon fantastique" :
- Nathalie Henneberg, l'épouse de Charles, décédé en 59, et qui, après avoir révisé les inédits de son mari, vole à présent de ses propres ailes. (Un ton très personnel et une manière de chef d'oeuvre en 1964 : "La Plaie".)
- Françoise d'Eaubonne, une farouche militante tous azimuts qui laissera trois romans étranges et très "nouvelle vague".
- Christine Renard, à l'écriture attachante, fine et sensible, comme en témoignent "A contre-temps" ou "Le Temps des Cerises".
Au Fleuve Noir, une seule femme au catalogue (Leigh Brackett) dans la coll. Anticipation jusqu'en 1966, date où surgit le premier roman signé J. et D. Le May. "D.", c'est Doris (Denise à l'état civil), la femme de Jean-Louis avec lequel elle collaborera sur une quarantaine de romans.
Mentionnons aussi un autre couple, Yves et Ada Rémy pour une fantasy d'une rare beauté : "Les Soldats de la Mer" (Julliard, 1968).
Enfin, avec le boum éditorial des années 70, deux femmes en profitèrent pour faire sauter les derniers vestiges de machisme :
- Julia Verlanger, une romancière-phénomène qui, sous le pseudo de Gilles Thomas, fit passer un grand vent de fraîcheur sur la collection Anticipation du Fleuve.
- Et Marianne Leconte qui, outre ses talents d'auteur, se révéla une animatrice d'exception dans le monde des revues et de l'édition.
Certes, face aux Anglo-Saxonnes, les Françaises restent discrètes, pour ne pas dire marginales, mais leurs créations n'ont à rougir d'aucune comparaison. Ces voix s'appellent Joëlle Wintrebert, Anne Duguël (Belgique), Sylviane Corgiat, Valérie Simon (que Françoise récemment encore a, je crois, affrontée en duel de nouvelles) ou Corinne Guitteaud.
En attendant les petites nouvelles qui en sont encore à se faire la main sur "l'écritoire des ombres"...
Merci de votre attention.
Gentleman Jack. (Oh, une fois en passant...)
P-S : Oups ! j'ai oublié quelqu'un, et une pointure : la Britannique Doris Lessing, Prix Nobel 2007. Elle nous a laissé, perdu dans son oeuvre monumentale, un ample roman : "Shikasta" (Seuil 1981), un "space opera" mystico-philosophique, certes, mais un space-op quand même.
Deux femmes, deux "Nobel"... Non, définitivement, pas de complexes à faire !
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Merci beaucoup pour cet hommage aux femmes écrivaines
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Et merde ! Je voulais faire un nouveau sujet : hommage spécifique, et pan je le retrouve dans "le Prisonnier" !
Hou hou ! quelqu'un peut m'arranger ça ?...
S'il vous plaît...
(Zaroff, t'es là ?)
Hou hou ! quelqu'un peut m'arranger ça ?...
S'il vous plaît...
(Zaroff, t'es là ?)
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
C'est vrai qu'il est mal placé Fausse route.... pas avant demain, la solution Pfff
Et je l'ai battue, Valérie Simon *Oups*
Et je l'ai battue, Valérie Simon *Oups*
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Je vais faire ma jalouse, mais y'a pas que Zaroff qui peut déplacer le sujet...Jack-the-rimeur a écrit:Et merde ! Je voulais faire un nouveau sujet : hommage spécifique, et pan je le retrouve dans "le Prisonnier" !
Hou hou ! quelqu'un peut m'arranger ça ?...
S'il vous plaît...
(Zaroff, t'es là ?)
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Allez l'O.M. ! Et merci, Pala !
Si j'ai d'abord pensé à Zaroff, ça n'a rien de discriminatoire mais comme tu es beaucoup plus discret que lui sur ton côté "génie de l'informatique", tu fais moins spontanément "mécano du forum".
(Heu... je suis pas très sûr d'arranger mes affaires en disant ça...)
Mais leçon retenue, chef !
Si j'ai d'abord pensé à Zaroff, ça n'a rien de discriminatoire mais comme tu es beaucoup plus discret que lui sur ton côté "génie de l'informatique", tu fais moins spontanément "mécano du forum".
(Heu... je suis pas très sûr d'arranger mes affaires en disant ça...)
Mais leçon retenue, chef !
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Jack-the-rimeur a écrit:
tu es beaucoup plus discret que lui sur ton côté "génie de l'informatique", tu fais moins spontanément "mécano du forum".
Là, tu t'enfonces !
Allez l'O.M. !
... Et là c'est pire!
Est-ce que tu m'imagine en connard puant l'anis qui va gueuler sur la Cannebière ?
Il y a une borne d'échange de livres an haut de la Cannebière, en forme de girafe. Aujourd’hui c'est une girafe en métal. La première était faite avec une armature métallique sur laquelle étaient agrafés 3000 livres. En janvier 2010, des "supporters", contents que l'OM ait été sélectionnée pour je ne sais quoi, n'ont rien trouvé a faire de mieux pour exprimer leur joie que d'y mettre le feu:
Ce n'était surement pas un hommage aux girafes enflammées de Salvador Dali! C'est juste que ces cons devaient se demander à quoi peuvent bien servir ces trucs en papier sans images? Peut-être à allumer du feu!
Bon, allez, on va revenir à ton sujet , Jack ! C'est plus intéressant que ces primates...
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
C'est lui le patronGarraty a écrit:Pala, demande une augmentation !
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
- Messages : 1867
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Age : 64
Localisation : Fréjus
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Jack, que ton nom soit sanctifié. C'est une très bonne idée que tu as eue là.
Je l'ai lu, Frankenstein. J'ai trouvé ce livre insupportable. Bien écrit, hein, mais vraiment insupportable. Ça pleurniche du début à la fin!
Bon, sinon, j'ai un peu honte de ne connaître aucune de ces dames. Mis à part Ursula K. Le Guin, que je connais de nom parce que Paladin en a parlé y a longtemps sur le topic des lectures en cours et que Les Contes de Terremer (du fiston Miyazaki) est inspiré d'un de ses livres. Et J.K. Rowling, évidemment. Tu nous fais un topo sur Delia Turner?
Je l'ai lu, Frankenstein. J'ai trouvé ce livre insupportable. Bien écrit, hein, mais vraiment insupportable. Ça pleurniche du début à la fin!
Bon, sinon, j'ai un peu honte de ne connaître aucune de ces dames. Mis à part Ursula K. Le Guin, que je connais de nom parce que Paladin en a parlé y a longtemps sur le topic des lectures en cours et que Les Contes de Terremer (du fiston Miyazaki) est inspiré d'un de ses livres. Et J.K. Rowling, évidemment. Tu nous fais un topo sur Delia Turner?
J'ai adoré ce conte. Je l'ai dévoré.Jack-the-rimeur a écrit:Je ne m'attarderai pas sur Mme de Beaumont (La Belle et la Bête, 1757)
Ah ben justement, en voyant le titre du sujet, je me suis dit: "Ah! il parle de nous"Jack-the-rimeur a écrit:En attendant les petites nouvelles qui en sont encore à se faire la main sur "l'écritoire des ombres"...
Naëlle- — — Madone des Ombres — — Disciple de la Discipline
- Messages : 3668
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Age : 33
Localisation : Sur la Lune
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Navré, Paladin. Il semble que j'ai un don inné pour aggraver les choses en essayant de rattraper une bévue. (Un peu l'effet "Stan Laurel", mais c'est plus rigolo chez lui, je suis bien d'accord.)
Ta photo de girafe en feu m'a fait froid dans le dos. Dans Fahrenheit 451, il y a une volonté, cynique et sinistre mais une volonté. Là, il n'y a qu'une stupidité débile et une abyssale connerie. C'en est encore plus terrifiant.
Mais tu sais bien que j'ai dit "allez l'O.M." comme j'aurais dit "allez les verts" si tu avais été Stéphanois. Un clin d'oeil innocent, pas une assimilation quelconque à une bande de supporteurs tarés.
Ou, alors, c'est que tu as une bien piètre idée de moi.
(J'en fais encore trop, hein ?)
Ta photo de girafe en feu m'a fait froid dans le dos. Dans Fahrenheit 451, il y a une volonté, cynique et sinistre mais une volonté. Là, il n'y a qu'une stupidité débile et une abyssale connerie. C'en est encore plus terrifiant.
Mais tu sais bien que j'ai dit "allez l'O.M." comme j'aurais dit "allez les verts" si tu avais été Stéphanois. Un clin d'oeil innocent, pas une assimilation quelconque à une bande de supporteurs tarés.
Ou, alors, c'est que tu as une bien piètre idée de moi.
(J'en fais encore trop, hein ?)
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Ceci dit, je ne suis pas marseillais, je ne vis à Marseille que depuis 5 ans !
Non mais c'est bon, Jack, pas de problème!
Non mais c'est bon, Jack, pas de problème!
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Beaucoup de ces auteurs m'ont emmenée avec elles :
Le monde d'Ys et les portes du temps de Corinne Le Guittaud
Catherine Asaro et l'empire Skolien
Les Dragons de Pern d'Anne Mc Caffrey
Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley
Et bien sur Miles Vorkosigan et Barayar de lois Mc Master Bujold. Cela fait même un moment que je me dis que je devrais faire un topic sur cette saga.
Merci Jack pour cette bonne idée.
Le monde d'Ys et les portes du temps de Corinne Le Guittaud
Catherine Asaro et l'empire Skolien
Les Dragons de Pern d'Anne Mc Caffrey
Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley
Et bien sur Miles Vorkosigan et Barayar de lois Mc Master Bujold. Cela fait même un moment que je me dis que je devrais faire un topic sur cette saga.
Merci Jack pour cette bonne idée.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Les Grandes Dames de la S-F et du Fantastique
Frankenstein, le roman porte ses presque deux cents ans. Alors, c'est :
"Ce fut en novembre, pendant une nuit affreuse, que je vis l'accomplissement de mes travaux... L'airain avait déjà sonné la première heure après minuit ; la pluie battait avec un sifflement horrible contre mes fenêtres ; ma lumière était près de s'éteindre, lorsqu'à cette lueur vacillante, je vis s'ouvrir l'oeil jaune et stupide de la créature : elle respira avec force, et ses membres furent agités d'un mouvement convulsif."
Mais aussi :
"Malheureux ! lui dis-je, convient-il que tu viennes ici pour gémir sur la scène de désolation dont tu es l'auteur ?... Si tu avais écouté la voix de la conscience et senti l'aiguillon du remords avant de pousser ta vengeance infernale à cette extrémité, Frankenstein vivrait encore."
Un mélange déséquilibré de visions flamboyantes et de sentimentalisme exacerbé. Et la grandiloquence ampoulée de la traduction de 1821 n'est pas pour alléger la mayonnaise.
Mais même le style surchargé d'une débutante affectée par les maniérismes de son temps n'a pu étouffer l'originalité et la fascination de sa création intuitive (une intuition exceptionnelle que Mary Shelley ne retrouva jamais par la suite).
Mais n'est-ce pas le propre des mythes que de surgir à l'improviste et d'échapper à leurs auteurs ?
Delia Marshall Turner.
Là, je me suis un peu planté dans mes notes. la date que j'y avais inscrite, 1976, n'était pas celle de sa naissance mais de son mariage ! Plus une retardataire qu'une promesse, donc. Ce qui n'enlève rien à ses qualités.
Il lui a suffi de deux courts romans pour sortir fantasy et S-F des sentiers battus et les fusionner dans un alliage étincelant d'originalité : le Cycle de Ller. Un récit à deux voix :
- Lisane, la magicienne sans nom (J'ai Lu 5962)
- Malka, la guerrière (J'ai Lu 6387)
Deux jeunes femmes, deux caractères, deux parcours agités, mais deux facettes d'une seule et même histoire pétillante de féminisme et d'intelligence. Un joli tour de force sans en avoir l'air, j'avais adoré.
"Ce fut en novembre, pendant une nuit affreuse, que je vis l'accomplissement de mes travaux... L'airain avait déjà sonné la première heure après minuit ; la pluie battait avec un sifflement horrible contre mes fenêtres ; ma lumière était près de s'éteindre, lorsqu'à cette lueur vacillante, je vis s'ouvrir l'oeil jaune et stupide de la créature : elle respira avec force, et ses membres furent agités d'un mouvement convulsif."
Mais aussi :
"Malheureux ! lui dis-je, convient-il que tu viennes ici pour gémir sur la scène de désolation dont tu es l'auteur ?... Si tu avais écouté la voix de la conscience et senti l'aiguillon du remords avant de pousser ta vengeance infernale à cette extrémité, Frankenstein vivrait encore."
Un mélange déséquilibré de visions flamboyantes et de sentimentalisme exacerbé. Et la grandiloquence ampoulée de la traduction de 1821 n'est pas pour alléger la mayonnaise.
Mais même le style surchargé d'une débutante affectée par les maniérismes de son temps n'a pu étouffer l'originalité et la fascination de sa création intuitive (une intuition exceptionnelle que Mary Shelley ne retrouva jamais par la suite).
Mais n'est-ce pas le propre des mythes que de surgir à l'improviste et d'échapper à leurs auteurs ?
Delia Marshall Turner.
Là, je me suis un peu planté dans mes notes. la date que j'y avais inscrite, 1976, n'était pas celle de sa naissance mais de son mariage ! Plus une retardataire qu'une promesse, donc. Ce qui n'enlève rien à ses qualités.
Il lui a suffi de deux courts romans pour sortir fantasy et S-F des sentiers battus et les fusionner dans un alliage étincelant d'originalité : le Cycle de Ller. Un récit à deux voix :
- Lisane, la magicienne sans nom (J'ai Lu 5962)
- Malka, la guerrière (J'ai Lu 6387)
Deux jeunes femmes, deux caractères, deux parcours agités, mais deux facettes d'une seule et même histoire pétillante de féminisme et d'intelligence. Un joli tour de force sans en avoir l'air, j'avais adoré.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
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