Lectures en cours 2021
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Re: Lectures en cours 2021
Sinon j'ai lu mon premier Gore, et, puisqu'on m'avait parlé d'Eric Verteuil, j'ai commencé par Les Horreurs de Sophie :
Le personnage de la comtesse de Ségur, devenue adulte, y raconte comment se sont réellement passées les choses. en réalité, Sophie de Réan était une meurtrière sadique qui adorait faire souffrir ses victimes avant de les tuer, bien loin de la version édulcorée qu'en a donné sa grand-mère (le roman connu). Elle nous raconte ici tous ses méfaits.
J'ai bien aimé, sinon que le gore, c'est un peu comme le porno, c'est vite répétitif. Malgré tout, ici l'auteur sait bien le présenter, de façon humoristique, et le ton détaché avec lequel Sophie raconte ses crimes épouvantables est bien trouvé !
Le personnage de la comtesse de Ségur, devenue adulte, y raconte comment se sont réellement passées les choses. en réalité, Sophie de Réan était une meurtrière sadique qui adorait faire souffrir ses victimes avant de les tuer, bien loin de la version édulcorée qu'en a donné sa grand-mère (le roman connu). Elle nous raconte ici tous ses méfaits.
J'ai bien aimé, sinon que le gore, c'est un peu comme le porno, c'est vite répétitif. Malgré tout, ici l'auteur sait bien le présenter, de façon humoristique, et le ton détaché avec lequel Sophie raconte ses crimes épouvantables est bien trouvé !
Re: Lectures en cours 2021
Je confirme : les deux sont de haute volée, dans des genres bien différents, mais je me suis régalé dans les deux cas (et va falloir que je me prenne Feminicid un de ces jours, j'ai pas eu ma dose de Siébert annuelle).
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Lectures en cours 2021
Mes dernières lectures en fantastique…
J’étais impatient de découvrir ce magazine, dont le projet m’enthousiasmait beaucoup. Premier constat : la qualité graphique est excellente. Il est rare que des publications consacrées au folklore aient une identité visuelle aussi léchée. Ici, nous avons une publication entièrement en couleur & richement illustrée ; c’est à souligner. Second constat : j’avais surestimé le degré de spécialisation déployé par les articles. Soyons clairs : les études sont rigoureuses dans la manière dont elles cadrent leur sujet & citent leurs sources, mais elles sont plus généralistes que je l’avais cru initialement. L’une retrace l’histoire des théories interprétant les mégalithes comme des pierres de sacrifice, une autre traite de l’utilisation de composants animaux en magie ou en médecine populaire, une autre encore explore l’hypothèse que les hommes des tourbières soient des victimes de sacrifices… Même si la qualité est au rendez-vous, j’aurais préféré des articles plus situés, traitant d’une seule légende locale qui serait décrite & analysée en profondeur. Citons tout de même un texte qui m’a vivement plu (malheureusement le plus court du numéro) : « Re-enchantment is Resistance », de David Southwell, qui évoque l’importance d’adopter une posture antifasciste dans tout travail lié au folklore & à l’exploration d’une culture locale—une thèse à laquelle je souscris sans réserve. Je ne connais guère cet auteur, mais quelque chose dans sa notice biographique a particulièrement capté mon attention. Il s’agit d’un conseil que lui aurait donné l’écrivain J. G. Ballard & qu’il aurait fait sien : « Concentrate on place, nothing without a sense of it is ever any good. » Cette phrase trouve un écho favorable chez moi qui ai l’intuition, depuis que j’ai rencontré ce concept chez les écologistes profonds, que le « sens du lieu » importe en littérature. Enfin, je trouve que ce format d’une septantaine de pages organisées en suite d’articles thématiques se prête bien à la lecture en anglais, que je pratique finalement peu.
Un achat compulsif dans ma bouquinerie préférée, où je cherchais tout autre chose. J'aurai lu beaucoup de plaquette des éditions Mille et une nuits, cette année… Cette fois-ci, c’était une déception, car ce texte s’est révélé un simple assemblage de passages du roman Là-bas, que j’avais déjà lu. Quant aux « deux documents inédits » vantés dans le sous-titre, je les ai trouvés sans intérêt.
Deuxième « prix Jean-Ray » (après celui de Bours) & premier Raemdonck que je lis. La partie introductive & son univers marin (claire influence de Ray, voire hommage presque trop appuyé) ne m’a parlé qu’à moitié. En revanche, j’ai beaucoup aimé le chapitre 10 (« Opéra ») avec son assemblée de noctambules—techniciens & veilleurs de nuit, voleurs de cadavres quand l’exigent les circonstances. Le personnage d’Eliézer, qui présente le narrateur à cette compagnie, m’a également plu. À vrai dire, c’est avant tout l’univers urbain de la deuxième moitié du roman qui correspond à mes gouts. Celle qui le conclut m’a paru plus faible, & je comprends le reproche d’obscurité qu’une partie de la critique a pu formuler. L’on reste en effet sur sa faim, même si je conçois bien que—dans la plus pure tradition de l’étrange—ce texte n’a pas vocation à être absolument intelligible. (Je tiens quand même à le souligner : pour un premier roman, c’est une franche réussite. Moi qui ai déjà amassé les entrées en littérature en demi-teinte, j’aurais tort de me faire mauvais critique.)
J’ai trouvé ce deuxième numéro moins généraliste & marginalement superficiel que ne l’était le premier, soit que j’avais revu mes attentes, soit que ses éditeurs ont bel & bien corrigé le tir—ou un mélange des deux ? La forme est toujours très belle, & le fond m’a paru plus riche. L’interview d’Alan Moore est évidemment un point d’orgue. J’ai aussi été vivement intéressé par la description de l’Order of Woodcraft Chivalry (que je ne connaissais pas) dans l’article intitulé « The Great Pan in Albion ». Je me passionne assez pour l’histoire & la philosophie de certains mouvements de jeunesse « naturiens » de la première moitié du XXe siècle. C’est un sujet trop peu connu, auquel j’ai consacré quelques recherches internet après l’avoir d’abord rencontré au détour d’un article de Bernard Charbonneau (« Le Sentiment de la nature, force révolutionnaire ») que j’ai lu l’an passé—ce numéro de Hellebore m’y a fait songer…
J’étais impatient de découvrir ce magazine, dont le projet m’enthousiasmait beaucoup. Premier constat : la qualité graphique est excellente. Il est rare que des publications consacrées au folklore aient une identité visuelle aussi léchée. Ici, nous avons une publication entièrement en couleur & richement illustrée ; c’est à souligner. Second constat : j’avais surestimé le degré de spécialisation déployé par les articles. Soyons clairs : les études sont rigoureuses dans la manière dont elles cadrent leur sujet & citent leurs sources, mais elles sont plus généralistes que je l’avais cru initialement. L’une retrace l’histoire des théories interprétant les mégalithes comme des pierres de sacrifice, une autre traite de l’utilisation de composants animaux en magie ou en médecine populaire, une autre encore explore l’hypothèse que les hommes des tourbières soient des victimes de sacrifices… Même si la qualité est au rendez-vous, j’aurais préféré des articles plus situés, traitant d’une seule légende locale qui serait décrite & analysée en profondeur. Citons tout de même un texte qui m’a vivement plu (malheureusement le plus court du numéro) : « Re-enchantment is Resistance », de David Southwell, qui évoque l’importance d’adopter une posture antifasciste dans tout travail lié au folklore & à l’exploration d’une culture locale—une thèse à laquelle je souscris sans réserve. Je ne connais guère cet auteur, mais quelque chose dans sa notice biographique a particulièrement capté mon attention. Il s’agit d’un conseil que lui aurait donné l’écrivain J. G. Ballard & qu’il aurait fait sien : « Concentrate on place, nothing without a sense of it is ever any good. » Cette phrase trouve un écho favorable chez moi qui ai l’intuition, depuis que j’ai rencontré ce concept chez les écologistes profonds, que le « sens du lieu » importe en littérature. Enfin, je trouve que ce format d’une septantaine de pages organisées en suite d’articles thématiques se prête bien à la lecture en anglais, que je pratique finalement peu.
Un achat compulsif dans ma bouquinerie préférée, où je cherchais tout autre chose. J'aurai lu beaucoup de plaquette des éditions Mille et une nuits, cette année… Cette fois-ci, c’était une déception, car ce texte s’est révélé un simple assemblage de passages du roman Là-bas, que j’avais déjà lu. Quant aux « deux documents inédits » vantés dans le sous-titre, je les ai trouvés sans intérêt.
Deuxième « prix Jean-Ray » (après celui de Bours) & premier Raemdonck que je lis. La partie introductive & son univers marin (claire influence de Ray, voire hommage presque trop appuyé) ne m’a parlé qu’à moitié. En revanche, j’ai beaucoup aimé le chapitre 10 (« Opéra ») avec son assemblée de noctambules—techniciens & veilleurs de nuit, voleurs de cadavres quand l’exigent les circonstances. Le personnage d’Eliézer, qui présente le narrateur à cette compagnie, m’a également plu. À vrai dire, c’est avant tout l’univers urbain de la deuxième moitié du roman qui correspond à mes gouts. Celle qui le conclut m’a paru plus faible, & je comprends le reproche d’obscurité qu’une partie de la critique a pu formuler. L’on reste en effet sur sa faim, même si je conçois bien que—dans la plus pure tradition de l’étrange—ce texte n’a pas vocation à être absolument intelligible. (Je tiens quand même à le souligner : pour un premier roman, c’est une franche réussite. Moi qui ai déjà amassé les entrées en littérature en demi-teinte, j’aurais tort de me faire mauvais critique.)
J’ai trouvé ce deuxième numéro moins généraliste & marginalement superficiel que ne l’était le premier, soit que j’avais revu mes attentes, soit que ses éditeurs ont bel & bien corrigé le tir—ou un mélange des deux ? La forme est toujours très belle, & le fond m’a paru plus riche. L’interview d’Alan Moore est évidemment un point d’orgue. J’ai aussi été vivement intéressé par la description de l’Order of Woodcraft Chivalry (que je ne connaissais pas) dans l’article intitulé « The Great Pan in Albion ». Je me passionne assez pour l’histoire & la philosophie de certains mouvements de jeunesse « naturiens » de la première moitié du XXe siècle. C’est un sujet trop peu connu, auquel j’ai consacré quelques recherches internet après l’avoir d’abord rencontré au détour d’un article de Bernard Charbonneau (« Le Sentiment de la nature, force révolutionnaire ») que j’ai lu l’an passé—ce numéro de Hellebore m’y a fait songer…
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