EXHIBITION (texte retiré)

Trantor a écrit:Merci Mnémosyne.

En parlant de vérité, j'ai fait mienne une vision d'un gourou indien qui a nourri un peu la contre-culture occidentale de sa sagesse dans les années 50-60, Swami Prajnanpad. Il disait: "Ne soyez pas des chercheurs de la vérité, mais des chercheurs de l'erreur. Quand vous aurez vu toutes les erreurs, ce qui reste derrière est la vérité."

J'ai découvert Swami Prajnanpad à travers les livres d'Arnaud Desjardin, et je dois dire qu'il m'a beaucoup apporté !

Paladin a écrit:
...
J'ai découvert Swami Prajnanpad à travers les livres d'Arnaud Desjardin, et je dois dire qu'il m'a beaucoup apporté !

Alors, nous sommes deux. Difficile de ne pas être éclairé par cet homme, en effet.

"Ne soyez pas des chercheurs de la vérité, mais des chercheurs de l'erreur. Quand vous aurez vu toutes les erreurs, ce qui reste derrière est la vérité."

Merci, je ne connaissais pas mais j'ai pu être témoin de ce phénomène, donc je valide, c'est le principe des dissonances cognitives, faut s'amuser à démêler les nœuds... x)
C'est un processus qui prend du temps et à la décharge de Carette, j'argumenterai que l'Esprit est par nature rigide et réfractaire au changement, c'est son fonctionnement intrinsèque qui garanti la stabilité. La dynamique imposée par le changement ébranle cette stabilité donc, par nature, on va tout faire pour la maintenir, entrant de ce fait en opposition direct avec le dit changement qui a une tronche de déluge. C'est un acte de foi pour l'Esprit que de faire confiance à l'auteur de tout ce bordel dans son bureau bien rangé ! x)

Maya :
... xD !!!

Mais qu'elle est conne ! xD

Merci en tout cas, ça rejoint mon image du voile noir qui masque la lumière.


Edit : Maya : *regarde l'avatar de Paladin* PTDR ! xD

Dès le départ, je me suis senti transporté dans une dimension parallèle. La norme sociale étant de porter un masque, via son smartphone, de star, en général. Le visage est abject, innommable, infecte ! Quel point de départ ! C'est bien trouvé. Se dévoiler est impensable, immoral, c'est de l'exhibitionnisme !
Dans ce registre original, et surprenant, tu développes cependant une intrigue assez classique de groupe résistant face au pouvoir en place. A mon avis, tu aurais pu gagner deux pages, entre la 4 et la 5 car la genèse du problème se laisse deviner. Pas besoin d'explications, à mon avis. C'est sans doute personnel.
Je trouve le dénouement trop rapide, c'est trop facile d'être converti de la sorte, mais après tout, pourquoi pas.
Très bon texte. Vraiment fluide et entraînant.

Merci, Cancereugène!

Entre les explications sur l'origine du masque et la rapidité de la conversion, tu soulèves sans doute un des points les plus délicats de l'écriture: comment bien doser entre le trop-dire et le pas-assez? Le mélange est subtil... D'ailleurs, c'est le principal point sur lequel j'interroge mes bêta-lecteurs pour mes romans .

Ton retour m'enchante.

Yo, Trantor !

J'ai commencé mes lectures par ton texte et comme je connais ton niveau habituel, je savais que je ne serais pas déçu.
Bon ben en effet, la barre est très haute !

Tu arrives à traiter un sujet complexe en quelques pages à peine et ton angle choisi pour traiter le thème est effectivement très bien vu. Une approche très contemporaine qui s'inscrit bien dans ce culte de l'apparence (et ses dangereuses dérives) qui est devenu l'un des maux de nos sociétés modernes. Quel autre objet qu'un masque pourrait mieux traduire cette crainte bien moderne de ne pas être accepté à sa juste valeur ?
Bref, de ce côté, pas grand-chose à dire, c'est très bien vu.
Pour la partie technique, pas grand-chose non plus, c'est toujours aussi propre et carré qu'à ton habitude et je me suis vite laissé porter par ta prose.
J'ai juste un peu tiqué, moi aussi, sur ce truc des anciens acteurs/actrices dans une société pour qui ceux-ci ne sont sûrement plus des références... Bon, j'ai bien vu tes explications en spoiler, mais je trouve quand même que ce point pourrait être légèrement modifié, pour mieux s'inscrire dans la logique "temporelle" de ton récit.
Mais ce n'est là qu'un petit point de pinaillage (car il en faut toujours un !).

Excellente participation donc, les autres concurrents vont avoir fort affaire pour te tenir tête !

Merci Tak!
L'avantage avec le concours de l'Ecritoire, c'est que, lorsque je sortirai une anthologie de mes nouvelles, elles seront déjà passées entre les mains des beta-lecteurs :-)
Mais en effet, toutes ces remarques sont pertinentes.
Joyeux réveillons!

Un texte très bien écrit effectivement.
J'ai eu beaucoup de plaisir à le lire et j'ai reconnu un cinéphile averti dans les références des personnages. Je comprends la remarque de Tak sur les anciens acteurs/actrices mais comment donner le nom de ceux que nous ne connaissons pas encore ;-)

J'ai été un peu frustrée par la fin, j'aurai aimé plus de suspens, plus d'informations sur sa gestion post drogue, sur son questionnement, sur comment il se percevait, sur son rapport au Beau et à ce qui ne l'est pas puisque, nous le voyons bien aujourd'hui, c'est le fondement de ce qui est en train de se passer et qui pourrait bien préfigurer le passage de ton histoire de la fiction vers une bien triste réalité.

Je sais que tu étais limité par le nombre de signes et le "less is better" n'est pas toujours facile à manier quand on écrit et que l'on est dans l'élan créatif.
En tout état de cause, consigne "masque" parfaitement respectée. :-)

Si tu voulais un jour reprendre le texte et le compléter, ne te gène pas. ;-)

Merci Lorelei.

Je peux te répondre sur le non-dit du rapport au beau de Carette: c'est ma créature, elle n'a qu'à penser comme je lui dis...

Comme pour la majorité de la population mondiale, le rapport au beau est culturel. Point.
Les ridicules, du film du même nom de Patrice Leconte, représentaient le summum de l'esprit et du bon goût à la cour de Louis XIV. Comme l'était Gabriel Matzneff à l'émission de Pivot en 1990.
Le beau, hélas, n'est que la maîtrise des canons d'une époque, à la rigueur ceux d'un public cible.

Par contre, au dessus du "beau", il y aura toujours le visage de l'être aimé, le sourire de la mère et les bras tendus d'un enfant vers son père.

Mais je m'égare encore hors du sujet...

Salut Trantor,
Un texte excellent, entrainant, précis et passionnant.
Je ne vois pas quoi ajouter de plus si ce n'est cette troublante ressemblance de nos implants dans leur rôle social. (la est bien le seul point de comparaison d'ailleurs, tant ta nouvelle est au dessus).
Du très bon boulot ! Assurément sur mon podium.

Merci Endymion!

Oui, comme je te l'avais dit, nos deux textes démarrent un peu sur la même idée, puis prennent chacun leur propre direction.