Enf(ant)er (texte retiré)

J'ai fini par me décider (tout en étant bien sûr persuadée de ne pas faire le bon choix, mais ça aurait été pareil avec n'importe quel choix, mon côté compliqué   )
Le titre : ouais bof ! Je verrai plus tard si je trouve quelque chose de plus percutant (toujours pas mon fort les titres).
3643 signes hors titre




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La punition éternelle, situation si naturelle en enfer !

Ce texte est prenant, avec son rythme haché. Comme celui de Françoise, il décrit des choses que je n'aime pas trop, mais il est bien écrit.

J'ai noté quelques expressions améliorables, mais l'ensemble est de bonne facture. Une phrase à revoir toutefois : " pendant des démons qui torturent ma carcasse faible et débile".

Merci pour cette participation courageuse qui, du haut de ton palais étincelant d'administratrice, t'amène à te mêler au commun des mortels ! Un bel exemple

Merci de ta lecture Mormir.
J'aimais bien ma phrase moi.

Merci pour cette participation courageuse qui, du haut de ton palais étincelant d'administratrice, t'amène à te mêler au commun des mortels ! Un bel exemple

Oui, parfois, nous les dieux nous aimons à nous mêler à la populace, côtoyer la médiocrité, et leur faire profiter de notre magnificence.

Déjà, une phrase me gêne :

Catherine Robert a écrit:
Prisonnière, je ne peux que constater le cordon ombilical, à peine tranché, palpitant, qui s'étire telle une liane, se dirige vers moi, se pose sur mon cou.

Spoiler:

Voilà, ce détail étant évacué, ce récit est très immersif. Tu diffuses les clés de ton intrigue très progressivement, sans jamais tout dévoiler sans jamais perdre ton lecteur dans des digressions inutiles. Le châtiment se comprend assez bien, et la fin est suffisamment floue pour laisser libre court à l'imagination sans générer de frustration.
J'ai en effet plusieurs hypothèses sur les raisons de ce châtiment, qui me conviennent toutes - même si j'en préfère une plus que les autres.
Très fort.

J'ai bien aimé aussi l'idée d'un retour en arrière vers ce qui ronge cette femme : la mauvaise conscience, le remords... qui est un enfer aussi. L'enfant qu'elle a sûrement tué ou a-t-elle vécu un déni de grossesse ?
C'est parfaitement maîtrisé : bravo
Par contre je ne vois pas très bien où elle se trouve, si elle cauchemarde ou si c'est une sorte d'enfer ??? Mais cela ne me gêne pas plus que ça.

Merci Géraldine. L'idée m'est venue en écrivant (comme souvent avec moi, je pars de rien et ça déroule). Contente de t'avoir fait frissonner.

Merci aussi Cancereugène. Ravie que tu aies apprécié.

Spoiler:

Et merci à toi Françoise. Pour l'endroit où elle se trouve, je n'avais pas envie de donner une explication nette. L'enfer est large, il peut être ailleurs, après la vie, ou sur terre.

La liane/cordon ombilical je l'imaginais un peu comme un serpent.

Ton texte est terriblement dérageant. mais il fait son effet. Comme Françoise j'imaginais bien un truc genre enfanticide ou déni de grossesse. L'enfant accusateur et tortionnaire de sa mère indigne. On est bien dans le thème en tout cas.

Un sacré uppercut !

Comme Perro, j'ai vu le cordon comme une sorte de serpent.

Comme Cancereugène, j'ai adoré ce semi flou. Tu ne dis pas clairement le comment du pourquoi, ni si c'est un traumatisme/cauchemar ou l'Enfer "réel", mais ça ne pose pas de problème parce que, quelle que soit la réponse, elle me plait dans tous les cas.

Et donc, comme tout le monde il me semble, j'ai adoré et dévoré cette histoire des plus horribles. Prométhée se sentirait pas si mal à sa place en comparaison. C'est très immersif (c'est le cas de le dire ) et l'idée me parait assez originale (je suis pas très gore, mais je ne me souviens d'aucun film ou livre avec un accouchement inversé/cannibale à la clé).

Bref, certains à ma place diraient sans doute "Fumière!", mais moi je me contenterai de te maudire pour avoir ajouter un autre texte inclassable dans ce concours. Ca doit être le 3e ou 4e que je veux mettre à la première place, je fais comment moi maintenant ?

Tu sais, comme d'habitude, trouver les mots pour terrifier le lecteur! Je pense que le style "horreur" est sans doute celui qui te conviens le mieux.

La scène de l'enfant et de cet espèce d'accouchement à l'envers, de dévoration intérieure, est très forte. C'est pour ça que je trouve que ce qui vient avant, tout ce passage là:

Tout autour, virevoltent esprits, fantômes, créatures maléfiques. Ils me pourchassent, me percutent, m'arrachent d'autres bouts de chair qu'ils avalent ensuite avec un plaisir pervers. Puis recommencent.

Sous mon crâne, un tintamarre de hurlements s'emploie à me perforer l'esprit, pendant des démons qui torturent ma carcasse faible et débile. Je tombe et me relève, poursuivie encore, griffée, mordue, déchiquetée, toujours.

Mes pieds s'enlisent dans un fleuve de lave bouillonnante et, petit à petit, fondent dans le magma torrentiel. Et pourtant, je continue, sans m'arrêter.

st inutile, dans le sens où il vaudrait mieux, à mon avis, se concentrer sur ce qui suit. LE châtiment particulier de la narratrice, comme celui de Prométhée, des Danaïdes ou de Sisyphe, toujours recommencé (j'aime la dernière phrase qui ramène au début)

Tu n'en dis rien, mais on pense en effet à la punition d'une infanticide.

Bravo, en tout cas.

Merci vous trois. . Moi, très contente si mon texte plait ainsi. Surtout que je craignais un manque d'originalité (et ça m'étonne que tout le monde trouve l'idée originale ).

Paladin, oui, peut-être aurais-je pu accentuer la partie "châtiment particulier" et diminuer un peu la partie avant. Mais comme d'habitude le texte est venu comme ça, et ce châtiment particulier s'est pointé au moment où il en avait envie. Me suis laissée faire et je dois dire que faire des coupes dans un texte, c'est quelque chose que je ne sais pas encore vraiment faire.

Un texte fort, prenant et dérangeant, à défaut d'être original.
Mais l'ensemble s'avère terriblement oppressant et génère une sensation d'enfermement, accentuée par la construction (reprise finale des trois premières lignes).

Merci de ta lecture Blahom. Je suis bien contente si j'ai réussi à créer une ambiance oppressante.

Quand tu écris, tu peux être emportée par l'inspiration et partir dans des idées que tu n'avais pas prévue, c'est une très bonne chose, mais ensuite il y a la phase de relecture où tu reprends ce que tu as écris et tu te rends compte que ça part dans diverses directions. Là, le travail consiste à recentrer justement vers l'idée qui se dégage principalement, en la développant et en enlevant ce qui y ne s'y rattache pas.