EXHIBITION (texte retiré)

Merci Ohiro, de ton avis et de tes remarques.
Précision: ce n'est pas parce que j'explique plus bas ce que j'ai voulu dire que je remets en cause la pertinence de ton ressenti. La responsabilité de la compréhension incombe entièrement à l'auteur, j'en suis conscient, et j'apprécie d'autant plus  les retours sur ce qui n'est pas bien passé entre moi et toi.

Tes remarques sur les modèles "anciens" pour les masques rejoignent celles de Sacripan et  Blahom. Il s'agit donc vraiment d'un point faible de mon développement. A revoir donc.

Pour l'ATPH, le professeur dresse un tableau de l'évolution du masque. L'ancêtre du système actuel (en 2120!) était l' ATPH en 2040. Avait-il un autre nom à cette époque, ou pas?  En 2120, le système est appelé l'implant ou le masque, tout simplement.

Spoiler:

Les prises de conscience fulgurante ça existe ^^

Y a pas besoin de prendre des pincettes hein, si je raconte des conneries faut pas avoir peur de le dire, je le prendrai pas mal XD.

Pas de soucis pour le coup de l'implant du coup, c'est totalement justifié, je retire ma remarque sur ce dernier.

Spoiler:

Excellent !
De la S-F prospective d'une intelligence rare et sourdement inquiétante tant le futur esquissé ici paraît plausible au vu des tendances actuelles d'une société qui se réfugie de plus en plus dans le confort factice du virtuel.
Ce n'est pas une simple extrapolation à partir d'un article mais une extension implacable et réfléchie de ce qu'il implique en terme d'évolution des mentalités. L'exposé est mené avec une logique cohérente et affreusement crédible dans l'ensemble.

Spoiler:

Bien vu aussi la résistance minoritaire mais active et j'ai trouvé très réussi le suivi psychologique du déconditionnement de Jean-Louis (un peu rapide peut-être mais le sevrage d'anxios doit bien aider).
En résumé, un texte de haute volée aussi malin qu'édifiant, doublé d'une belle maîtrise d'écriture.
Un must !

Merci de ton retour Jack! Ca me va droit au cœur.

Je suis tout à fait d'accord avec tes remarques. D'ailleurs,  j'avouerais même que la restriction des 30.000 sec m'a bien arrangé en me donnant une excuse royale pour ne pas m'embêter avec le développement des détails que tu mentionnes fort à propos. Je n'aurais pu en faire l'impasse dans un format plus long.

Au plaisir,

Whaou, mais ce n'est pas une surprise chez toi, j'aurais reconnu le style même s'il n'y avait pas eu ton nom en haut de la feuille.
D'abord quelques points relevés au cours de la lecture
P3: tu emploies le terme "individualisme", je pense que le mot individualité serait plus correct mais à mon avis le mieux aurait été un néologisme tel que individuaturalité, ou peut être un truc plus court mais tu vois l'esprit.
P4: le seminaire du psy et la société qu'il évoque, au delà d'une derive possible de notre propre societe me fait penser à Isaac Asimov et plus particulièrement "les cavernes d'acier" et "face aux feux du soleil" sans oublier un petit côté "prélude à Fondation" qui se passe secteur Mycogène à Trantor... bien entendu.

De façonplus générale l'histoire accroche très bien, elle intrigue dès le départ, on se demande où tu vas nous mener. Le style st précis et clair.
En revanche, j'ai trouvé le personnage du flic Carette un peu trop naïf à mon goût mais pourquoi pas. Je me demande également comment ces Beyours financent tout ce qu'ils font. Ce qu'ils sont auraient tendance à les rendre peu adaptés à la société dans laquelle ils vivent et je ne les compare pas à un club de naturisme, puisque se balader sans avatar est une phobie pour la quasi totalité de la population. Pour finir la conclusion, bien que plutôt prévisible est finalement peu crédible, le revirement d'un façon de penser en moins de 24h additionné d'un sevrage de médoc sans aucun effet secondaire, j'ai un peu de mal.
Pourtant et malgré les points que je viens de détailler, tu parviens à nous vendre ton histoire avec brio et c'est aussi là ta force. C'est une lecture qui percute bien.

Merci Perroccina!

En effet, l'histoire fait l'impasse sur presque tous les points secondaires. Ceux que tu mentionnes, ainsi que ceux que relèvent les précédents lecteurs. Sans oublier les raccourcis, comme la conversion de Carette, etc...  Je l'ai un peu traitée comme une BD.
Je pense que le thème que j'ai choisi de développer était fort ambitieux pour une nouvelle de 30.000 sec, peut-être devrais-je en faire un roman pour résoudre tous ces points? Une idée à creuser.

L'idée est excellente, et servie par un style toujours aussi pro et efficace à en foutre des complexes. On est bien dans le thème et l'ambiance, entre l'aspect futuriste et les avatars de notre époque, est réussie et originale. Si j'ai été interpellé au début par lesdits avatars, ton texte explique facilement pourquoi tout le monde reste "bloqué" sur des stars des "temps passés" et c'est bien vu.

Mes seules réserves seraient sur les points évoqués par Perro. La fin un peu trop rapide, le revirement un peu trop "facile": un tel "sevrage" ne se fait pas en 2 jours, surtout sans le consentement du principal concerné. Mais je comprends que le format n'a pas aidé sur cet aspect. Ton idée de reprendre ce concept pour un format plus long est d'ailleurs excellente : aucun doute que ça enverrait du lourd (mais pense à ton projet de voyage temporel avant, parce qu'il me fait déjà de l’œil, celui-là ).

Bref. Malgré ce léger bémol, c'est encore une fois un grand texte que tu nous sers. Du peu que j'ai lu de ce concours pour l'instant, le niveau est vraiment haut et homogène ; beaucoup plus que dans des concours précédents j'ai l'impression. Ton texte me le confirme à nouveau.

Salut Murphy,
Content que cela t'ait plu.
Visiblement, l'idée du revirement rapide 24 hr type révélation due au manque et aux traumatismes imposés ne passe pas.  
Un jour, je vous parlerai de St Paul sur la route de Damas...  

En ce qui me concerne, la révélation m'aurait paru plus crédible si le personnage se questionnait déjà sur le sujet au départ (là il m'est apparu comme assez sûr de son propre point de vue tout le long du texte, mais peut-être que je l'ai mal cerné aussi) et était prêt à tenter l'expérience, voire s'il ôtait son filtre de son plein gré pour commencer (en mode "si je le fais pas, je vais griller ma couverture" par exemple). Bref, s'il avait une participation plus ou moins active dans le processus, à la place de son rôle actuel de victime "kidnappée" et contrainte.
Pour ce qui est de St Paul, on va dire que les textes religieux sont rarement des modèles de cohérence (euphémisme...) donc l'exemple me conforte plutôt dans mon idée
Mais comme je disais, avec un format aussi court, il aurait de toute façon été vraiment difficile de faire autrement.

Ma réponse et l'allusion à St Paul n"étaient que des traits d'humour.  Je suis bien d'accord avec tout ce qui a été dit.

Patafiou, bordel de purée de merde ! Tout cela me conforte dans mon principe de ne pas lire avant d'avoir écrit moi-même. Parce qu'après un texte comme celui-ci, ce serait foutu, je n'écrirais pas.
Et donc, excellent de chez excellent. Un récit de sf extrapolé de notre société actuelle ainsi que de ses dérives. L'idée est géniale et on n'a aucune envie de se laisser distraire dans la lecture.
(Petits) points de pinaillage :

Spoiler:

Je lis les textes dans l'ordre chronologique de leur arrivée, mais avec un tel premier texte, ça place la barre extrêmement haut pour les suivants. Avons-nous notre vainqueur ? Je n'irai pas jusqu'à affirmer ça, reste quand même tous les autres textes à lire, mais on a en tout cas un vrai candidat.

Merci Catherine!
J'aime bien quand tu dis "Patafiou!", ça sonne comme... heu... enfin je ne sais pas comment ça sonne mais ça sonne.
Pour ton point de pinaillage spoiler, à la réflexion, c'est vrai que j'aurais pu tirer un peu plus sur la marge temporelle.
Ton retour m'a fait très plaisir!

Salut Trantor ! : )

J'ai beaucoup apprécié lire ce texte, il est juste parfait dans la description d'un processus que je connais bien.

Sur ce principe de rejeter les défauts de son humanité, ça m'a fait penser au film "Équilibrium" (je pense à celui-là parce que je l'ai revu il n'y a pas longtemps et que je le trouve très bon).
Quand l’excès balance d'un côté il y a toujours un retour de bâton et mon avis c'est que ces deux tendances s'équilibrent l'une l'autre. Pousser leur logique respective jusqu'au bout nous mène toujours aux mêmes travers car quand on subit l'une, la voix de l'autre s'élève pour rétablir l'équilibre.
C'est en ça que j'ai particulièrement apprécié la bienveillance de Céleste. Elle est consciente des blessures qu'elle inflige à Carette, mais c'est pour son bien, pour le délivrer de sa prison.
Je préfère largement cette vision qui est la tienne dans le texte de tendre la main à la détresse de l'autre, même si ça veux fatalement dire le faire souffrir, plutôt qu'une guerre de rancœurs exponentielle entre deux polarités qui se disputent à tour de rôle le trône de la Vérité.  

Un texte profond, très bien mené et parfaitement dans le thème ! Bravo et merci pour ce moment. : )

Merci Mnémosyne.
Je suis heureux que mon texte ait éveillé toutes ces réflexions en toi!

En parlant de vérité, j'ai fait mienne une vision d'un gourou indien qui a nourri un peu la contre-culture occidentale de sa sagesse dans les années 50-60, Swami Prajnanpad. Il disait: "Ne soyez pas des chercheurs de la vérité, mais des chercheurs de l'erreur. Quand vous aurez vu toutes les erreurs, ce qui reste derrière est la vérité."

Bon, c'était ma minute culturelle, profitez-en. Je reprends mon manteau d'ours mal léché...