Le job (texte retiré)

Bom dia !

Je ma suis essayé à l'écriture d'une histoire réaliste, sur la base d'une idée qui me trottait dans la tronche depuis des années (le coup de la petite annonce et ce qu'on propose). Mais je suis conscient qu'au final, cette histoire a un gros défaut : pas vraiment crédible. La v'là quand même, vous me direz.

http://www.fichier-pdf.fr/2011/06/29/le-job/

Je ne trouve pas que ce n'est pas crédible, sauf peut-être l'idée de trouver un tueur par petite annonce qui est un peu tiré par les cheveux, mais bon, on m'a toujours dit que l'essentiel dans une histoire n'est pas que ce soit vrai mais que le lecteur y croie!

Je repéterai ce que je t'avais déjà dit sur le Manoir:

C'est trés bien écrit. C'est vrai qu'il y a pas mal de clichés: le mec à bout prêt à tout, la la blonde glaciale plein de fric dans sa BM, etc...Mais ça se lit trés bien et on ne décroche pas des 8 pages jusqu'à la fin.

Du point de vue de la vraissemblance quand même: tu dis que ça se passe sur la côte méditerranéenne, mais tu parles de "dunes" et de "reste de grande marée". Hors en méditerranée il n'y a pas de dunes et surtout, il n'y a pas de marrée, encore moins de grandes! Pareil plus loin "Les brise-lames découverts par la marée"...

Vraiment pas crédible pour de multiples raisons :

- le mec a plein de projets et il pense s'en sortir pour seulement 10 000 euros ! Faut qu'il s'occupe de sa mère, payer des mensualités supplémentaires, ses loyers, ses fringues et changer sa caisse. Le prix me semble dérisoire.
- j'imagine mal une vice-présidente parcourir les petites annonces d'une supérette pour buter son PDG de mari.
- le décor ressemble plus à une plage normande qu'au littoral méditerranéen.
- le PDG lui paye un café et des fringues comme si de rien n'était.

On suit les doutes du mec, tiraillé entre la survie de sa mère et le crime qu'il doit commettre. La fin est bancale et prévisible. Cela se lit bien mais on n'y croit pas une seconde.

Ouais...

Merci de vos lectures. Comme j'avais déjà dit au manoir, tout ces défauts de crédibilité, je n'en avais absolument pas conscience durant la rédaction. Mais vraiment pas. Mais du moment qu'une première personne me les a montrés, j'ai vu rien d'autre, à me dire "saperlipopette, comment ai-je pu être si aveugle !"

Malgré cela, je garde une affection aprticulière pour cette histoire, je sais pas pourquoi, je dois aimer les monstres.

C'est pas mal. J'ai lu ce texte avec intérêt, vraiment (ce n'est pas pour brosser dans le sens du poil !)
J'ai trouvé que l'histoire était trop compliquée, trop ambitieuse pour le nombre de pages. Sans doute aurait-il fallu approfondir les choses pour les rendre plus naturelles, plus crédibles. Cette femme qui embauche un inconnu, en dévoilant d'emblée son identité, c'est difficile à croire. Si le nom avait été inventé, j'aurais pu davantage me plonger dans cette machination. Maintenant, je comprends la volonté de l'auteur, cette façon de confronter un type lambda (cela dit, il aurait fallu expliquer comment il connaissait la maîtrise du fusil, tout le monde ne peut pas utiliser d'arme à feu en France) à un dilemme. Dommage que ce dilemme soit si peu "impliquant" pour le lecteur. Mais si on l'accepte, oui, cette intrigue est intéressante. L'argent, de nos jours, et sans doute depuis toujours, est la meilleure façon de régler ses problèmes. La morale ? Ouais, c'est facile de parler de morale quand on n'a pas de problèmes. C'est une vision intéressante du bien et du mal, je le répète, ce texte m'a plu, malgré ses défauts.

J'ai bien aimé cette histoire . Quelques invraisemblances . J'y ai cru mais avec du mal .
Le texte par lui même est agréable à lire .

Merci !

Mathieu Domphar a écrit: Quelques invraisemblances . J'y ai cru mais avec du mal .

Tu m'étonnes...

Personnellement je suis resté accroché jusqu'au bout.

Ce que j'ai préféré c'est la forme du récit, cet aller-retour entre le moment fatidique de l'assassinat et la rencontre avec la femme, les explications qui en découlent... comme un compte à rebours finalement qui nous tient en haleine. Du coup je n'ai pas trouvé la fin prévisible, disons que c'était une des fins possibles, et le suspense vient du fait qu'on ne sait pas quelle issue il va choisir.

Le coup de la petite annonce fait tout le piment de l'histoire, je trouve ça plutôt crédible (mis à part le fait que la femme lui révèle son identité). Des tonnes de types au bout du rouleau sont prêts à faire n'importe quoi pour de l'argent (relations homosexuelles et vente d'organes inclues ). Après on imagine ça plutôt dans des pays d'Amérique du Sud ou autres mais sait-on jamais...

Bon, si on veut chipoter, pour la Méditerranée c'est clair que tu es mal tombé, ça colle pas. Ensuite, juste un truc, le "qu'est-ce que vous auriez fait à ma place" écorche un peu, surtout que l'histoire commence par cette question et qu'on la retrouve plusieurs fois. "Qu'auriez-vous fait à ma place" passe beaucoup mieux à mon goût mais c'est du détail et surtout c'est subjectif.

Salut Ludwig, et merci de la lecture.

Tu soulèves des pistes interressantes, notamment de déplacer l'histoire dans un pays un peu plus "violent" que la France. C'est malin, ça va me trotter dans la tête et un de ces 4 je vais reprendre cette histoire. J'ai pas assez de boulot comme ça ?

obrigado

Bah, moi je dois être bonne cliente, elle m'a beaucoup plu cette histoire. Bien sûr, on peut souligner quelques invraisemblances, mais on peut toujours y trouver une explication. Et puis en lisant, ça ne me semblait pas invraisemblable, c'est là que c'est réussi.
Un gars au bout du rouleau arrive facilement à accepter n'importe quoi. Ici, il n'accepte pas vraiment, mais on ne lui laisse pas le choix. Il y a une vie en jeu qui lui tient particulièrement à coeur, celle de sa mère qui est directement menacée. Pourquoi n'irait-il pas à la police ? Tout simplement, parce que ces 10 000 euro (ou 15 000) lui semble comme des millions et qu'il a une excuse facile, "je suis forcé pour sauver ma mère". C'est vrai que la femme se dévoile trop facilement, mais pourquoi pas. C'est une femme de pouvoir et de décision qui a l'habitude d'obtenir tout ce qu'elle veut, elle n'imagine pas un instant que ce presque clochard pourrait représenter un danger. Juste pour se garantir, elle menace la mère. Pour elle, tout doit aller dans son sens. Je ne trouve pas ça si invraisemblable que ça. De plus, j'imagine qu'elle ne fait pas assassiner des gens tous les quart d'heure, je suppute même que ça doit être sa première fois, elle doit frauder, manipuler, escroquer, détruire avec son argent, mais pas tuer. Ceci combiné avec son caractère peut expliquer qu'elle estime inutile de se masquer.
Reste le truc de la mer Méditerranée qui ressemble à une mer du nord. Perso, ça ne m'a pas frappée, j'étais prise par le récit, mais ça mérite d'être rectifié.
Et puis, il reste aussi quelques fautes. Par exemple plusieurs erreurs d'accord avec l’auxiliaire "avoir".

Merci beaucoup.

Cette histoire est bourrée de défauts, mais elle me fut un bon entrainement. C'est finalement pas évident de sortir du fantastique. On est toujours dans la surenchère, la débauche d'effets spéciaux et d'hémoglobine grumeleuse pour impressionner, alors que des humains du quotidien sont véritablement des monstres, et que la Peur peut nous saisir tout au coin de la rue.

J'ai lu cette histoire sans avoir lu les commentaires précédemment postés, histoire de partir sans aprioris.

J'ai beaucoup aimé. Cette histoire est bien écrite et du coup j'ai perdu de vue le côté pas crédible car j'ai été bien accroché. Le texte est fluide, se lit bien, et simple. Pas besoin d'avoir fait une grande école pour le comprendre. Le style n'est pas pompeux, j'adore. Le contexte (maison de retraite chère, descente aux enfers d'un homme qui perd sa femme) est banal mais bien traité.
Et puis ce récit peut mener au débat "la faim justifie-t-elle les moyens ?"
C'est le genre d'histoire qui me botte !

En général je ne me permet pas de corriger les gens, moi-même faisant des fautes, mais celle-ci m'a particulièrement sauté aux yeux.
Page 3 : "tout le monde prétend cherche du travail" => Chercher ?
Page 3 : " télé phone" => Sans espace.

Dans tous les cas, bravo !

Merci.

Pour les fautes, c'est que j'ai les doigts trop musclés pour le clavier tout petit.

Ben moi aussi j'ai bien aimé cette histoire... Bien sur qu'il y a des invraisemblances ! Bien sur qu'il y a des clichés ! Mais il n'empêche qu'elle respecte les axiomes sur lesquels tu l'as posée. Et elle se lit facilement, avec l'envie de savoir ce qui va arriver ! Que demander de plus à une nouvelle de fiction ?