EXHIBITION (texte retiré)

Voilà!

Je me suis dépêché parce que Catherine a dit que cette fois-ci il y aurait une surprise pour le premier texte publié!

Cette histoire m'a été inspirée par un article lu sur le site Clubic. Je l'ai recopié in extenso au début de mon texte. Quelque part, elle est le reflet de notre monde superficiel...

Ah oui: 30.038 sec.

*Texte retiré pour publication externe*

Eh bien, tu ne perds pas de temps ! Je le télécharge et le lirai dans le week-end. Bravo pour cette performance !

FRançoise GRDR a écrit:Eh bien, tu ne perds pas de temps ! Je le télécharge et le lirai dans le week-end. Bravo pour cette performance !

Hou là là! Ca fait plein de jours à attendre pour avoir ton retour, toujours éclairé et éclairant!

Commençons par le négatif :
Une lourdeur : « Il pensait que le dégoût l'assaillirait... »
Une horreur : « Le souvenir à disparu de nos mémoires... »  
Et je me permets une mesquine tentative de pinaillage : quand on voit le niveau d'inculture d'une partie non négligeable de la population actuelle (et son désintérêt, voire son mépris affiché pour le passé lointain, c'est-à-dire tout ce qui s'avère antérieur à son année de naissance), on peut trouver peu crédibles les références mises en avant dans cet (excellentissime) texte : Sean Connery, Errol Flynn (avec deux R), Johnny Weissmuller.
Ajoutons que Sean Connery, période Bond, portait une moumoute...

Le positif : tout le reste à la puissance 1000.
Par exemple, tu es parvenu à narrer la scène des toilettes sans aucune vulgarité et ce n'est pas là un moindre exploit. L'insistance sur ce point peut sembler triviale mais elle ne l'est pas. Parvenir à traiter de ce genre de chose sans être ridicule constitue une marque de talent.
Plus sérieusement, cette histoire reflète remarquablement la mentalité du temps présent, cette pathétique obsession de la perfection physique et le désir de traquer le moindre défaut, par exemple lorsque l'on utilise un logiciel de retouche pour améliorer de vieux clichés argentiques.
Cela s'inscrit en parallèle avec l'utilisation des avatars sur le net. Ceux qui surprennent sont les gens qui mettent leur vrai nom et leur vraie photo.
« Exhibition » constitue ainsi un bel exemple de science-fiction dystopique, reflet troublant des délires contemporains. Je n'avais pas éprouvé un tel intérêt pour ce type de narration depuis la découverte des Particules élémentaires de Houellebecq il y a une bonne vingtaine d'années (comme il est de bon ton, ces temps-ci, de cracher sur Houellebecq, je précise qu'il n'y a pas l'once d'une trace d'ironie dans mes propos). Pour moi, cet écrivain a su, mieux que quiconque, saisir « l'esprit » de la société contemporaine, ses peurs, ses désirs, ses névroses, ses obsessions.  

Ton texte atteint un tel degré de perfection que je ne vois pas comment on pourrait faire mieux dans le cadre d'une déclinaison de ce thème. Généralement, les nouvelles susceptibles de me donner des complexes, celles que j'aimerais avoir écrites, ne sont mises en ligne qu'après que j'ai accouché de ma petite participation, ce qui fait que ma propre outrecuidance ne m'apparaît qu'après coup.
Cette fois, tu as mis la barre tellement haut que je ne vois pas comment espérer lutter...
D'ailleurs, tout éditeur sensé devrait se précipiter pour publier et diffuser ce récit.
Pour moi, et alors que ce concours ne fait que débuter (situation inédite), tu as déjà gagné, Trantor.
Ta nouvelle est d'ores et déjà mon numéro un.

Hé hé, ça commençait un peu comme la Salsa du Démon: "lourdeur! horreur!" :-)

Et puis, pfff... je suis sans voix. Je relis ton commentaire en boucle, je crois que je vais l'enregistrer et le diffuser en musique de fond pendant que j'écris.
Tes mots ont illuminé le ciel gris de la Hesbaye liégeoise!

Merci Blahom, ça me touche! Je crois que je vais manger un mélo-cake accompagné d'une tasse de chocolat chaud pour faire durer le moment.

un mélo-cake?  
Ouah Blahom, ça c'est du commentaire..je m'en vais lire de ce pas ce chef d'oeuvre alors..

EDIT: ah oui e, effet, tu places la barre haut... Vraiment excellent ! Tant l'idée que le traitement de cette idée. Je suis d'accord avec Blahom, ce texte mérite d'être édité ! Bravo !
Je pense que nous avons notre vainqueur ahah

Je n'ai pas résisté à te lire Trantor, plus tôt que prévu et je rejoins Blahom sur tous les points positifs : une belle idée portée par un récit entraînant, un scénario soigné qui reflète totalement les travers de notre société quant aux images que l'on souhaite montrer de soi (toujours sous le meilleur angle et parfois, de plus en plus souvent retouchées). Thème respecté parfaitement.
Oui, plus besoin de faire un classement laborieux !!! You are our number one !!!

Merde, on va me lire après ça..la loose quoi :/

Si Françoise et Mélodie s'y mettent...
Merci à vous deux!

Effectivement, tu places la barre très haut avec ce texte, Trantor !
Une lecture poussée à l’absurde de l’obsession du paraître qui afflige les sociétés contemporaines, où l’avatar prend le pas sur la personne réelle...
J’ai aimé autant l’idée que le traitement, même si bien sûr on peut pinailler en disant que dans un siècle, les références culturelles auront forcément changé. Mais ton texte est fait pour être lu aujourd’hui, ce qui lui confère au passage une dimension presque « rétro futuriste » (c’est peut-être pas le terme exact, mais il mélange technologie futuriste avec des références culturelles du passé). Pour vraiment pinailler, une question : les gens « parfaits » peuvent-ils se balader démasqués et passer inaperçus ? Ou bien peut-être que personne ne prend jamais ce risque (sauf les Beyours)... Et quid du cinéma : on crée de nouveaux films avec des acteurs du siècle précédent ?
Le style, l’ambiance, les personnages, rien à redire, ton texte dégage une impression de maîtrise. Un vrai plaisir !
PS : sinon, pour une raison qui m’échappe, ton texte m’évoque l’Ecume des Jours, que j’ai lu il y a une éternité (je ne me souviens même pas de l’histoire mais plutôt d’une ambiance). Est-ce dû à l’univers un peu absurde ? Au nom d’un personnage ? Est-ce que tu vois une raison qui explique ça ? (Si non, c’est pas grave, c’est juste que ça m’a interpelé sans que j’arrive à mettre le doigt dessus !)

Merci Sacripan!

Comme tu es le second à évoquer le dissynchonisme avec les références culturelles, voici un éclaircissement :

Spoiler:

Autre question sur la possible circulation de gens parfaits:

Spoiler:

Je n'ai pas lu l'Ecume des jours. Je ne peux répondre à ta troisième question.

Trantor a écrit:Bon, dit ainsi c'est pas joli et l'amener dans la nouvelle aurait bouffé 5.000sec comme pour rire :-)

Oui... C’est à mon sens la raison pour laquelle une nouvelle ne devrait pas essayer de « tout » expliquer.
De mon côté, c’était plus des questions « pour le fun » qu’autre chose, mais le fait que tu y répondes aussi facilement montre la cohérence de ton univers, ce qui est d’autant plus cool !

Trantor:

C'est un peu comme pour ta participation précédente, au concours "Cauchemar..." : pas grand-chose à dire, c'est une réussite complète. Tu as su traiter du thème de façon originale, et poser un univers en peu de signes, avec en plus une réflexion sur nos sociétés... Bravo, ben, c'est tout ce que je peux dire !

Merci Pala!

Bonsoir!

Alors on va commencer par le négatif, comme ça c'est sorti. Je comprends le pourquoi des références anciennes et c'est, en soit, parfaitement logique, mais je trouve malgré tout que ça sort un poil de l'histoire, surtout au début. Ca lui donne un côté presque humoristique pendant un moment et je ne suis pas absolument certain que ce soit l'objectif visé. C'est possible que ce soit juste moi qui trouve drole l'idée de voir toutes ces vieilles figures dans la même pièce ceci dit.

Je trouve également la transition de Jean-Louis à la fin un poil brusque, il passe immédiatement de dégouté à fasciné, alors qu'il a sans doute déjà eu à voir des visages démasqués dans son métier auparavant. Je comprends l'idée derrière et le message passe bien, mais un poil plus de temps serait sans doute mieux.

Dernier détail, j'ai un poil de mal à croire qu'on ai pas trouvé un nom plus court ou plus vendeur pour l'ATPH. Que ce soit son nom officiel, pas de soucis, mais il y aurait sans doute un nom '' de marque" utilisé par le conférencier pour indiquer à tous le monde de quoi il parle de façon claire.

Pour le reste, je suis pas mal bluffé ! Le texte est vraiment bon et, une fois habitué à voir apparaitre les noms de stars, ce qui ne prend guère de temps, on se laisse rapidement aborder par ce dernier et par ce qu'il présente comme univers et comme histoire. Les personnages sont bien construits et intéressant, et, malgré la vitesse du changement de Jean-Louis, il reste parfaitement compréhensible, ce qui est essentiel dans ce genre de récit.

Enfin, comme toute bonne science fiction, on y voit une évolution d'un problème actuel, augmenté et amplifié pour en voir des conséquence possible, ce qui est toujours des plus appréciables. Un vraiment bon texte donc, dont les quelques faibles défauts sont très loin de gacher la lecture!