Catacombes (texte retiré)

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Salut Epitaph,
Effectivement, on sent bien l'influence de Lovecraft. J'avais lu quelques-uns de ses textes lorsque j'étais adolescent et, bien sûr, il reste un auteur de référence pour moi, même si maintenant j'ai de plus en plus de mal à apprécier sa prose et ses histoires. C'est d'ailleurs tout le problème de ton texte à mes yeux (à mes yeux seulement, de vrais amateurs de Lovecraft tu en trouveras à foison parmi les Ombres). J'avoue ne plus être du tout sensible à ce type de récit. Il y a plusieurs raisons à cela, mais la principale tient tout simplement à la structure des textes lovecraftiens et, donc, ici, de ton texte. Pour simplifier je dirai que trois choses m'ennuient profondément en l'espèce. D'abord, le prologue qui introduit un décalage évident entre ce qui est dit et la manière dont les choses sont dites. "Je jette à la hâte sur le papier", "lorsque la nuit sera achevée, je serai mort", etc. Ok, l'urgence donc. L'un des problèmes selon moi se tient dans le décalage entre l'urgence soulignée à grands traits dans ses textes et le vocabulaire ultra-choisi qui émaille ces derniers. L'urgence commanderait sans doute un vocabulaire moins riche et des phrases plus simples. On me répondra sans doute que c'était l'esprit de l'époque. Sans doute. Mais j'ai du mal à concevoir la chose au 21ème siècle. Même lorsqu'il s'agit de rendre hommage au maître de Providence. Par ailleurs, deuxième point : les textes de Lovecraft sont souvent sans surprise. Et, s'agissant d'un hommage, celui-ci également. On connaît d'avance le déroulé du récit. C'est quasiment une règle immuable. Le narrateur, prend le temps de raconter l'horreur qui s'est abattue sur lui et souligne qu'il sombre voire a sombré dans la folie (ce qui demande quand même un sacré recul pour un type qui n'a plus toute sa tête quand on y pense) ou, variante, souligne qu'il sera mort à l'aube ou dans un bref laps de temps. Ok, mais une fois le schéma connu, cela retire pas mal de chose au plaisir de lecture (toujours selon moi, ce n'est qu'un avis personnel Epitaph, pas une généralité !). Ce qui m'amène à mon troisième point : la fin est toujours plus ou moins la même. Pas de surprise là non plus. Bref, c'est bien écrit si l'on aime le style de Lovecraft (mais tu auras compris que ce n'est pas vraiment mon cas), l'exercice est probant. Mais ce n'est pas d'une grande originalité et je suis loin d'avoir été emporté. Tu m'en vois désolé.
Encore une fois ce n'est qu'un avis Epitaph, le mien. J'espère ne pas t'avoir vexé, ce n'était pas le but. La règle ici est de dire les choses honnêtement et de façon argumentée. Tu comprendras que c'est davantage lié au texte qu'à ta plume (difficile d'avoir le moindre jugement sur ce point puisque l'hommage commande ici le style... Et c'est bien dommage).

SILENCE a écrit:Salut Epitaph,
Effectivement, on sent bien l'influence de Lovecraft. J'avais lu quelques-uns de ses textes lorsque j'étais adolescent et, bien sûr, il reste un auteur de référence pour moi, même si maintenant j'ai de plus en plus de mal à apprécier sa prose et ses histoires. C'est d'ailleurs tout le problème de ton texte à mes yeux (à mes yeux seulement, de vrais amateurs de Lovecraft tu en trouveras à foison parmi les Ombres). J'avoue ne plus être du tout sensible à ce type de récit. Il y a plusieurs raisons à cela, mais la principale tient tout simplement à la structure des textes lovecraftiens et, donc, ici, de ton texte. Pour simplifier je dirai que trois choses m'ennuient profondément en l'espèce. D'abord, le prologue qui introduit un décalage évident entre ce qui est dit et la manière dont les choses sont dites. "Je jette à la hâte sur le papier", "lorsque la nuit sera achevée, je serai mort", etc. Ok, l'urgence donc. L'un des problèmes selon moi se tient dans le décalage entre l'urgence soulignée à grands traits dans ses textes et le vocabulaire ultra-choisi qui émaille ces derniers. L'urgence commanderait sans doute un vocabulaire moins riche et des phrases plus simples. On me répondra sans doute que c'était l'esprit de l'époque. Sans doute. Mais j'ai du mal à concevoir la chose au 21ème siècle. Même lorsqu'il s'agit de rendre hommage au maître de Providence. Par ailleurs, deuxième point : les textes de Lovecraft sont souvent sans surprise. Et, s'agissant d'un hommage, celui-ci également. On connaît d'avance le déroulé du récit. C'est quasiment une règle immuable. Le narrateur, prend le temps de raconter l'horreur qui s'est abattue sur lui et souligne qu'il sombre voire a sombré dans la folie (ce qui demande quand même un sacré recul pour un type qui n'a plus toute sa tête quand on y pense) ou, variante, souligne qu'il sera mort à l'aube ou dans un bref laps de temps. Ok, mais une fois le schéma connu, cela retire pas mal de chose au plaisir de lecture (toujours selon moi, ce n'est qu'un avis personnel Epitaph, pas une généralité !). Ce qui m'amène à mon troisième point : la fin est toujours plus ou moins la même. Pas de surprise là non plus. Bref, c'est bien écrit si l'on aime le style de Lovecraft (mais tu auras compris que ce n'est pas vraiment mon cas), l'exercice est probant. Mais ce n'est pas d'une grande originalité et je suis loin d'avoir été emporté. Tu m'en vois désolé.
Encore une fois ce n'est qu'un avis Epitaph, le mien. J'espère ne pas t'avoir vexé, ce n'était pas le but. La règle ici est de dire les choses honnêtement et de façon argumentée. Tu comprendras que c'est davantage lié au texte qu'à ta plume (difficile d'avoir le moindre jugement sur ce point puisque l'hommage commande ici le style... Et c'est bien dommage).

En fait, ce texte est très vieux. C'est l'un des premiers du genre que j'ai écrit. Du coup, oui, on voit bien qu'à l'époque j'étais complètement sous le charme de l'un des écrivains que je préfère. Depuis, je me suis un peu éloignée de tout ceci et même si je reviens de temps à autres à mes premières amours, ceci reste l'un des seuls textes du genre que tu pourras lire de moi.
J'espère avoir fait du chemin depuis et que j'en ferai chaque jour jusqu'à... eh bien jusqu'à la fin.
Je ne t'en veux pas, bien au contraire. tu as donné ton ressenti, c'est aussi cela que l'on attend en exposant ses textes à d'autres personnes.
Merci d'avoir pris le temps de me lire, Silence.

De rien Epitaph. Merci à toi de ne pas avoir mal pris mon commentaire. C'est toujours délicat lorsque l'on ne connait pas la personne à laquelle on a affaire.

SILENCE a écrit:De rien Epitaph. Merci à toi de ne pas avoir mal pris mon commentaire. C'est toujours délicat lorsque l'on ne connait pas la personne à laquelle on a affaire.

Il ne manquerait plus que ça. Et puis, il n'y avait rien de méchant.
Je peux comprendre que ça ne soit pas ta tasse de thé (sourire)

C'est vrai, mais dire ce que l'on pense, c'est toujours bien.