Peau Morte
+9
FRançoise GRDR
kalcidian
Collapsus
Petit-Carmin
Tak
Endymion
Perroccina
Paladin
thomasdesmond
13 participants
Page 4 sur 4
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: Peau Morte
Il y a une différence entre écrire pour soi et penser que le lecteur est la fin ultime d'un récit. Je dis seulement qu'avant même de mettre un texte à la lecture, je me pose la question de savoir si ce texte me plaît tel qu'il est. Rien de plus. Le lecteur n'intervient qu'a posteriori. Et je ne peux présumer de son goût simplement parce que je ne peux le connaître. Il pourra aimer ou ne pas aimer (cela me fera d'ailleurs plus ou moins mal), mais lors de l'écriture c'est mon avis sur l'histoire qui prime sur tout le reste pas un lecteur hypothétique.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 50
Re: Peau Morte
Dans l'écriture, on risque de se perdre à ne penser seulement qu'au lecteur. Mais on risque aussi de perdre le lecteur à ne penser qu'à soi. La difficulté est de trouver l'équilibre entre les deux propositions.
Collapsus- Plumitif éviscéré
- Messages : 231
Date d'inscription : 21/01/2020
Age : 59
Re: Peau Morte
Je rejoins Collapsus. Tout est une question de juste milieu.
Un auteur ne peut pas écrire que pour lui, sans quoi ses essais seront vains. Mais il ne peut pas non plus écrire que pour le lecteur, sinon il perdrait tout intérêt dans sa création. Le reste est affaire de dosage pour satisfaire les 2.
Mais je comprends parfaitement Silence aussi et je trouve son point de vue hyper intéressant. En gros, les lecteurs extérieurs sont un peu comme le chat de Schrodinger : ils existeront plus tard et influenceront sans doute le texte final, mais avant que le texte ne soit exposé aux yeux du monde, l'avis de ces lecteurs n'existe pas encore ne peut donc pas encore impacter l'histoire. A ce stade, effectivement, seul l'auteur peut juger de son travail.
Comme pour une peinture en fait : le spectateur ne peut juger que le visuel final, il n'a aucun rôle dans les esquisses successives car il ne les voit même pas. Et le peintre ne peut pas savoir d'avance ce que les critiques diront de son œuvre.
Un auteur ne peut pas écrire que pour lui, sans quoi ses essais seront vains. Mais il ne peut pas non plus écrire que pour le lecteur, sinon il perdrait tout intérêt dans sa création. Le reste est affaire de dosage pour satisfaire les 2.
Mais je comprends parfaitement Silence aussi et je trouve son point de vue hyper intéressant. En gros, les lecteurs extérieurs sont un peu comme le chat de Schrodinger : ils existeront plus tard et influenceront sans doute le texte final, mais avant que le texte ne soit exposé aux yeux du monde, l'avis de ces lecteurs n'existe pas encore ne peut donc pas encore impacter l'histoire. A ce stade, effectivement, seul l'auteur peut juger de son travail.
Comme pour une peinture en fait : le spectateur ne peut juger que le visuel final, il n'a aucun rôle dans les esquisses successives car il ne les voit même pas. Et le peintre ne peut pas savoir d'avance ce que les critiques diront de son œuvre.
Re: Peau Morte
Peut-être Collapsus. Mais lorsue j'écris, l'immersion est tellement grande que je suis incapable de penser aux lecteurs (1000 lecteurs, 1000 avis comme le dit Catherine). En revanche je sais parfaitement où je veux aller. Est-ce que cela fera de mon texte un texte qui plaira ? Non. Mais, je me vois mal me demander : qu'est-ce qui pourra plaîre le plus à des gens que je ne connais pas ? C'est pourquoi l'idée qui veut que l'on écrive avant tout pour un tiers extérieur à soi me paraît problématique. Je ne commence à penser aux lecteurs qu'arrivé à la phase de corrections orthographiques. C'est à dire à la toute fin du processus d'écriture. Sans quoi ce sont des questionnements sans fin...
Bonne analyse Murphy.
Bonne analyse Murphy.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 50
Re: Peau Morte
Perso, je pense qu'il ne faut pas songer au lecteur lorsqu'on écrit, le lecteur n'arrivera qu'en phase de relecture.
En fait, je crois que je partage l'avis de Silence. Le lecteur n'existe pas au moment de l'écriture. Je trouve cela contre-productif et source de pression inutile, tout autant qu'amoindrisseur de plaisir.
Le lecteur n'existe pas quand on écrit ou s'il existe, il est unique et soi-même. On écrit une histoire qui nous plaît à nous. A la fin, on commencera à la travailler pour qu'elle plaise aux autres lecteurs. Et comme dit Silence, on ne peut préjuger de leurs avis tant qu'ils ne l'auront pas lu. Et ces avis peuvent être multiples puisque comme souvent entendu : mille lecteurs, mille avis.
Ce qu'un lecteur aimera, un autre n'aimera pas. Ce forum permet d'ailleurs très souvent de se rendre compte de la réalité de cette affirmation. Bien entendu, je parle de textes qui sont écrits proprement, on doit tous débuter un jour ou l'autre.
Maintenant, je sais qu'il y a des auteurs qui ne pensent pas comme moi ou Silence. Pour citer un exemple connu sur ce forum, Raven ne pense qu'au lecteur. Elle réfléchit son intrigue juste à son intention. Elle choisit ses mots en fonction de lui, elle réfléchit tout au moment où elle le pose sur l'écran. Elle parvient à placer quasiment tout ce qu'elle écrit dans des anthos. On peut donc se demander si cette réussite à un rapport. Je n'affirmerai rien quant à cette question. Raven a un français excellent (sûrement le meilleur du forum), elle a ingurgité toutes ses règles (ou presque) et les utilise sans devoir y penser, ça doit aussi jouer.
Mais, pour être complète sur le système "Raven", elle a souvent fait part du fait qu'elle ne prenait aucun plaisir à écrire.
Avantages, désavantages, comme souvent.
Et surtout, on ne peut tirer de conclusions sur un seul cas qui peut être tout simplement une exception foutrement douée et puis c'est tout.
Ecrire au kilomètre maintenant. Pour moi, cela signifie simplement, que je me pose au clavier avec très peu de bases pour le texte qui va sortir (parfois juste une vague idée, parfois une image ou l'autre sans plus, parfois rien du tout). Je me laisse aller et je laisse mes doigts écrire ce qu'ils veulent (on pourrait donc dire, mon cerveau inconscient) sans savoir ce qu'ils vont sortir. L'exemple le plus flagrant de ce système est mon roman Greta (première édition aux Editions Trash, deuxième édition in Extinctions chez Rivière blanche). Tout le premier jet a été écrit sans rien savoir de ce qui allait se raconter. Je veux dire que c'était la situation à l'extrême : chaque mot s'écrivait sans qu'il soit réfléchi. Au bout, le texte était déjà relativement propre, je l'ai peu retravaillé (excepté bien sûr, des dizaines de relectures en recherche de coquilles diverses et lissage de phrases ci et là).
Et écrire au kilomètre, ça veut aussi dire (pour moi encore une fois) que je vais très vite (en crise maxi, je peux vous torcher un premier jet de 150 000 sec en trois jours comme pour Larmes de sexe in Thanatéros chez Rivière blanche). Beaucoup de mes nouvelles ont été écrites sur une heure ou deux (voire moins).
Je ne pense pas que cette façon instinctive d'écrire soit antinomique avec de la qualité. (Je pourrais arguer en faveur que mes publications prouvent que qualité et vitesse peuvent aller ensemble, mais bon, j'ai du mal à considérer mes publications comme preuve de ma qualité d'auteur ) Il y a peut-être plus de travail de relecture à la fin, mais je n'en suis même pas sûre.
Je crois surtout que ce sont deux façons différentes d'écrire, mais qu'on ne peut affirmer que l'une soit meilleure que l'autre, juste que chacune convient pour un type d'écrivain.
En fait, je crois que je partage l'avis de Silence. Le lecteur n'existe pas au moment de l'écriture. Je trouve cela contre-productif et source de pression inutile, tout autant qu'amoindrisseur de plaisir.
Le lecteur n'existe pas quand on écrit ou s'il existe, il est unique et soi-même. On écrit une histoire qui nous plaît à nous. A la fin, on commencera à la travailler pour qu'elle plaise aux autres lecteurs. Et comme dit Silence, on ne peut préjuger de leurs avis tant qu'ils ne l'auront pas lu. Et ces avis peuvent être multiples puisque comme souvent entendu : mille lecteurs, mille avis.
Ce qu'un lecteur aimera, un autre n'aimera pas. Ce forum permet d'ailleurs très souvent de se rendre compte de la réalité de cette affirmation. Bien entendu, je parle de textes qui sont écrits proprement, on doit tous débuter un jour ou l'autre.
Maintenant, je sais qu'il y a des auteurs qui ne pensent pas comme moi ou Silence. Pour citer un exemple connu sur ce forum, Raven ne pense qu'au lecteur. Elle réfléchit son intrigue juste à son intention. Elle choisit ses mots en fonction de lui, elle réfléchit tout au moment où elle le pose sur l'écran. Elle parvient à placer quasiment tout ce qu'elle écrit dans des anthos. On peut donc se demander si cette réussite à un rapport. Je n'affirmerai rien quant à cette question. Raven a un français excellent (sûrement le meilleur du forum), elle a ingurgité toutes ses règles (ou presque) et les utilise sans devoir y penser, ça doit aussi jouer.
Mais, pour être complète sur le système "Raven", elle a souvent fait part du fait qu'elle ne prenait aucun plaisir à écrire.
Avantages, désavantages, comme souvent.
Et surtout, on ne peut tirer de conclusions sur un seul cas qui peut être tout simplement une exception foutrement douée et puis c'est tout.
Ecrire au kilomètre maintenant. Pour moi, cela signifie simplement, que je me pose au clavier avec très peu de bases pour le texte qui va sortir (parfois juste une vague idée, parfois une image ou l'autre sans plus, parfois rien du tout). Je me laisse aller et je laisse mes doigts écrire ce qu'ils veulent (on pourrait donc dire, mon cerveau inconscient) sans savoir ce qu'ils vont sortir. L'exemple le plus flagrant de ce système est mon roman Greta (première édition aux Editions Trash, deuxième édition in Extinctions chez Rivière blanche). Tout le premier jet a été écrit sans rien savoir de ce qui allait se raconter. Je veux dire que c'était la situation à l'extrême : chaque mot s'écrivait sans qu'il soit réfléchi. Au bout, le texte était déjà relativement propre, je l'ai peu retravaillé (excepté bien sûr, des dizaines de relectures en recherche de coquilles diverses et lissage de phrases ci et là).
Et écrire au kilomètre, ça veut aussi dire (pour moi encore une fois) que je vais très vite (en crise maxi, je peux vous torcher un premier jet de 150 000 sec en trois jours comme pour Larmes de sexe in Thanatéros chez Rivière blanche). Beaucoup de mes nouvelles ont été écrites sur une heure ou deux (voire moins).
Je ne pense pas que cette façon instinctive d'écrire soit antinomique avec de la qualité. (Je pourrais arguer en faveur que mes publications prouvent que qualité et vitesse peuvent aller ensemble, mais bon, j'ai du mal à considérer mes publications comme preuve de ma qualité d'auteur ) Il y a peut-être plus de travail de relecture à la fin, mais je n'en suis même pas sûre.
Je crois surtout que ce sont deux façons différentes d'écrire, mais qu'on ne peut affirmer que l'une soit meilleure que l'autre, juste que chacune convient pour un type d'écrivain.
Re: Peau Morte
Je pense que notre premier lecteur, c'est nous. Qu'on le veuille ou non. Si on a pas de plaisir à lire ce qu'on écrit, il n'y a aucun intérêt à l'écrire. Bien évidement qu'on écrit pour soi en premier lieu et puis l'ego vient mettre son grain de sel et on a envie, une fois terminé, de le faire lire à d'autres.
Personnellement, je considère que mes écrits ne sont pas assez bon pour être lu par d'autres. J'ai tentais déjà quelques essaies sur ce forum en sachant que mes textes n'étaient pas aboutis et extrêmement améliorable. Plus qu'une peur de l'échec et du rejet, j'ai surtout une hypersensibilité due en partie au fait que je sois haut potentiel et que tout ce que je ressent est toujours beaucoup plus fort qu'il ne devrait. Et ça en positif comme en négatif. C'est très compliqué au quotidien. Imaginez quand il s'agit de faire juger mon travail d'écriture. Je crois que mon com est totalement hors sujet ^^
Personnellement, je considère que mes écrits ne sont pas assez bon pour être lu par d'autres. J'ai tentais déjà quelques essaies sur ce forum en sachant que mes textes n'étaient pas aboutis et extrêmement améliorable. Plus qu'une peur de l'échec et du rejet, j'ai surtout une hypersensibilité due en partie au fait que je sois haut potentiel et que tout ce que je ressent est toujours beaucoup plus fort qu'il ne devrait. Et ça en positif comme en négatif. C'est très compliqué au quotidien. Imaginez quand il s'agit de faire juger mon travail d'écriture. Je crois que mon com est totalement hors sujet ^^
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
- Messages : 1310
Date d'inscription : 20/10/2013
Age : 45
Localisation : Toulouse
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Votre bibliothèque idéale
» La Peau du Saint (texte retiré)
» Le mal dans la peau.
» La femme à la peau froide
» Le mal dans la peau - deuxième mouture
» La Peau du Saint (texte retiré)
» Le mal dans la peau.
» La femme à la peau froide
» Le mal dans la peau - deuxième mouture
Page 4 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum