Peau Morte
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Re: Peau Morte
Yo, Thomas !
J'ai lu ton texte et il est très bon. D'habitude je suis pas fan des nouvelles sous forme de monologue, mais ici ça passe très bien et c'est parfaitement construit, on passe par les traumas de jeunesse et les horreurs vécues par le narrateur pour expliquer la folie qui sous-tend son comportement. Niveau plume rien à dire, c'est très propre et ça coule tout seul.
J'ai juste remarqué une mini-coquille P.4 : "Je l’ai travaillé au couteau, avec soins" (je sais pas si c'est grammaticalement incorrect, mais en ce qui me concerne je l'aurais quand même mis au singulier).
Effectivement, il y a du niveau ! Chapeau l'artiste et au plaisir de te relire
P.S: Et désolé encore pour mon craquage de la dernière fois, ces temps-ci je suis un peu à vif et il me suffit d'un rien pour partir en vrille. Promis j'essaie de me soigner...
J'ai lu ton texte et il est très bon. D'habitude je suis pas fan des nouvelles sous forme de monologue, mais ici ça passe très bien et c'est parfaitement construit, on passe par les traumas de jeunesse et les horreurs vécues par le narrateur pour expliquer la folie qui sous-tend son comportement. Niveau plume rien à dire, c'est très propre et ça coule tout seul.
J'ai juste remarqué une mini-coquille P.4 : "Je l’ai travaillé au couteau, avec soins" (je sais pas si c'est grammaticalement incorrect, mais en ce qui me concerne je l'aurais quand même mis au singulier).
Effectivement, il y a du niveau ! Chapeau l'artiste et au plaisir de te relire
P.S: Et désolé encore pour mon craquage de la dernière fois, ces temps-ci je suis un peu à vif et il me suffit d'un rien pour partir en vrille. Promis j'essaie de me soigner...
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Peau Morte
Tak a écrit:Yo, Thomas !
J'ai lu ton texte et il est très bon. D'habitude je suis pas fan des nouvelles sous forme de monologue, mais ici ça passe très bien et c'est parfaitement construit, on passe par les traumas de jeunesse et les horreurs vécues par le narrateur pour expliquer la folie qui sous-tend son comportement. Niveau plume rien à dire, c'est très propre et ça coule tout seul.
J'ai juste remarqué une mini-coquille P.4 : "Je l’ai travaillé au couteau, avec soins" (je sais pas si c'est grammaticalement incorrect, mais en ce qui me concerne je l'aurais quand même mis au singulier).
Effectivement, il y a du niveau ! Chapeau l'artiste et au plaisir de te relire
P.S: Et désolé encore pour mon craquage de la dernière fois, ces temps-ci je suis un peu à vif et il me suffit d'un rien pour partir en vrille. Promis j'essaie de me soigner...
Salut Tak,
merci pour ta lecture et ton avis !
J'ai regardé pour "avec soin" sur google et apparemment c'est sans S.
C'est moi qui m'excuse pour ma critique de ton "TOR" sans doute trop brusque et familière ! je mettrai plus de formes la prochaine fois.
Mais garde en tête que j'ai bien aimé et que mes suggestions personnelles ne visaient qu'à imaginer une version plus efficace de ton histoire, notamment sur les points qui m'ont laissé sur ma faim.
Re: Peau Morte
Aucun soucis Thomas et inutile de te justifier : c'est moi qui ai pété un boulon pour rien.
D'autant plus que j'ai toujours pris la critique négative sans problème, mais comme je disais, ces derniers temps je suis à fleur de peau. Et la familiarité ne me dérange pas, on se connait depuis assez longtemps pour ça, coco (ça me fait d'ailleurs franchement plaisir de te revoir par ici, sincèrement).
Je crois que je suis juste un peu en surégime émotionnel ces temps-ci (j'en parle ailleurs sur un sujet de la partie défouloir, ça peut expliquer en partie mais ne justifie pas tout) et un ou deux verres aidant ce week-end, j'ai pris la mouche pour pas grand-chose...
Après, il y a quelque chose qui n'a pas changé chez moi depuis toutes ces années : j'écris toujours au feeling et comme expliqué dans le sujet de mon texte, je suis toujours incapable de retravailler la structure ou les éléments "sensibles de mes récits. Je l'ai fait à quelques occasions, mais c'est la vieille histoire de la poutre et de l'oeil : je cerne très bien ce qui ne marche pas dans les récits des autres, mais incapable de le voir sur mes propres écrits.
Et même si ma plume a encore évolué depuis (je pense que mes derniers ne sont pas si mal écrits que ça), j'ai toujours ces mêmes problèmes liés à la structure ou à la cohérence générale. Dieu soit loué, lorsque je me décide à faire quelque chose de ces textes, j'ai d'excellents betâ-lecteurs à mes côtés qui savent m'aiguiller dans le bon sens (sans parler des éminents membres de l'Ecritoire à l'oeil toujours aiguisé), mais dans le fond mon soucis reste toujours le fond, justement, et ma façon d'agencer mes différents éléments pour en faire des récits qui tiennent la route.
Peut-être que d'ici quelques années, j'essaierais de prendre un peu plus le temps de travailler mes textes en amont avant de passer en phase rédaction compulsive lol mais en attendant, je fonctionne comme ça et mon seul moyen d'améliorer mes lacunes reste encore les critiques constructives comme la tienne. Donc n'hésite pas si tu retombes sur l'un de mes enfants malades : remettre les choses en perspective est toujours salutaire, quelque soit la forme employée
P.S: J'ai aussi écrit un texte où le perso se confectionne des masques de chair, mais dans un style un peu plus trashouille... et "poétique" à la fois, on se refait pas lol Mais c'est loin d'être aussi maîtrisé, je l'avoue !
D'autant plus que j'ai toujours pris la critique négative sans problème, mais comme je disais, ces derniers temps je suis à fleur de peau. Et la familiarité ne me dérange pas, on se connait depuis assez longtemps pour ça, coco (ça me fait d'ailleurs franchement plaisir de te revoir par ici, sincèrement).
Je crois que je suis juste un peu en surégime émotionnel ces temps-ci (j'en parle ailleurs sur un sujet de la partie défouloir, ça peut expliquer en partie mais ne justifie pas tout) et un ou deux verres aidant ce week-end, j'ai pris la mouche pour pas grand-chose...
Après, il y a quelque chose qui n'a pas changé chez moi depuis toutes ces années : j'écris toujours au feeling et comme expliqué dans le sujet de mon texte, je suis toujours incapable de retravailler la structure ou les éléments "sensibles de mes récits. Je l'ai fait à quelques occasions, mais c'est la vieille histoire de la poutre et de l'oeil : je cerne très bien ce qui ne marche pas dans les récits des autres, mais incapable de le voir sur mes propres écrits.
Et même si ma plume a encore évolué depuis (je pense que mes derniers ne sont pas si mal écrits que ça), j'ai toujours ces mêmes problèmes liés à la structure ou à la cohérence générale. Dieu soit loué, lorsque je me décide à faire quelque chose de ces textes, j'ai d'excellents betâ-lecteurs à mes côtés qui savent m'aiguiller dans le bon sens (sans parler des éminents membres de l'Ecritoire à l'oeil toujours aiguisé), mais dans le fond mon soucis reste toujours le fond, justement, et ma façon d'agencer mes différents éléments pour en faire des récits qui tiennent la route.
Peut-être que d'ici quelques années, j'essaierais de prendre un peu plus le temps de travailler mes textes en amont avant de passer en phase rédaction compulsive lol mais en attendant, je fonctionne comme ça et mon seul moyen d'améliorer mes lacunes reste encore les critiques constructives comme la tienne. Donc n'hésite pas si tu retombes sur l'un de mes enfants malades : remettre les choses en perspective est toujours salutaire, quelque soit la forme employée
P.S: J'ai aussi écrit un texte où le perso se confectionne des masques de chair, mais dans un style un peu plus trashouille... et "poétique" à la fois, on se refait pas lol Mais c'est loin d'être aussi maîtrisé, je l'avoue !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Peau Morte
Tak a écrit:Aucun soucis Thomas et inutile de te justifier : c'est moi qui ai pété un boulon pour rien.
D'autant plus que j'ai toujours pris la critique négative sans problème, mais comme je disais, ces derniers temps je suis à fleur de peau. Et la familiarité ne me dérange pas, on se connait depuis assez longtemps pour ça, coco (ça me fait d'ailleurs franchement plaisir de te revoir par ici, sincèrement).
Je crois que je suis juste un peu en surégime émotionnel ces temps-ci (j'en parle ailleurs sur un sujet de la partie défouloir, ça peut expliquer en partie mais ne justifie pas tout) et un ou deux verres aidant ce week-end, j'ai pris la mouche pour pas grand-chose...
Après, il y a quelque chose qui n'a pas changé chez moi depuis toutes ces années : j'écris toujours au feeling et comme expliqué dans le sujet de mon texte, je suis toujours incapable de retravailler la structure ou les éléments "sensibles de mes récits. Je l'ai fait à quelques occasions, mais c'est la vieille histoire de la poutre et de l'oeil : je cerne très bien ce qui ne marche pas dans les récits des autres, mais incapable de le voir sur mes propres écrits.
Et même si ma plume a encore évolué depuis (je pense que mes derniers ne sont pas si mal écrits que ça), j'ai toujours ces mêmes problèmes liés à la structure ou à la cohérence générale. Dieu soit loué, lorsque je me décide à faire quelque chose de ces textes, j'ai d'excellents betâ-lecteurs à mes côtés qui savent m'aiguiller dans le bon sens (sans parler des éminents membres de l'Ecritoire à l'oeil toujours aiguisé), mais dans le fond mon soucis reste toujours le fond, justement, et ma façon d'agencer mes différents éléments pour en faire des récits qui tiennent la route.
Peut-être que d'ici quelques années, j'essaierais de prendre un peu plus le temps de travailler mes textes en amont avant de passer en phase rédaction compulsive lol mais en attendant, je fonctionne comme ça et mon seul moyen d'améliorer mes lacunes reste encore les critiques constructives comme la tienne. Donc n'hésite pas si tu retombes sur l'un de mes enfants malades : remettre les choses en perspective est toujours salutaire, quelque soit la forme employée
P.S: J'ai aussi écrit un texte où le perso se confectionne des masques de chair, mais dans un style un peu plus trashouille... et "poétique" à la fois, on se refait pas lol Mais c'est loin d'être aussi maîtrisé, je l'avoue !
Plusieurs auteurs ont l'air d'avoir ce problème de retravail de leur texte.
Jack London conseille de laisser reposer un texte, une fois terminé, et de le prendre quelques semaines / voire mois après, et de faire un roulement. Si vous avez trop le nez sur votre machin, vous ne voyez plus ce qui coince, vous avez l'impression que vous ne pouvez pas faire mieux... Donc, à moins d'avoir un plan de base auquel vous vous tenez, il faut attendre un peu, pour voir le truc d'un œil neuf et faire les corrections qui conviennent.
C'est pour ça qu'un lecteur qui découvre un texte voit tout de suite ce qui cloche, vu qu'il est vierge ! Il ne sait pas ce que l'auteur a souffert, ce qu'il corrigé, effacé, remplacé, rajouté ! Il lit juste une histoire, et plus il peine à la lire, à la comprendre, plus il se rend compte de ce qui ne va pas, et ce qui manque etc.
Donc laisse reposer, passe à une autre histoire, et reviens-y dans 2/3 semaines minimum ! C'est mon avis !
Pour un roman, c'est plus simple ! Tu passes 1 ou 2 mois à tout le relire / corriger, du coup une fois arrivé au bout, tu peux revenir au début et tu re-découvres à nouveau ce que tu avais lu ou écrit un mois ou deux avant...
J'en suis à la troisième relecture / correction de mon roman, et je pense qu'une quatrième (et peut-être dernière) version sera plus juste !
L'ŒIL NEUF !
Re: Peau Morte
Bonjour,
Je trouve le texte bien écrit. N'étant qu'un amateur nul, je ne serais en dire plus en détail, mais vous avez tous mes encoragements.
Je trouve le texte bien écrit. N'étant qu'un amateur nul, je ne serais en dire plus en détail, mais vous avez tous mes encoragements.
LesBorgs- Apprenti égorgeur
- Messages : 25
Date d'inscription : 24/05/2017
Age : 50
Re: Peau Morte
Alors en ça Thomas, je suis complètement d'accord et c'est une méthode que j'essaie d'employer dès que possible... c'est à dire presque jamais, ahah !
Pour dire vrai, je suis un auteur compulsif comme dit plus haut, mais qui passe aussi son temps à multiplier les chantiers et les projets. Du coup il m'arrive parfois entre 2 gros WIP (rarement, mais parfois), de reprendre l'un de mes vieux textes et de passer 2/3 sessions à essayer de bosser un peu dessus, de le retravailler (ce que j'ai fait il y a environ 6 mois pour reprendre tout un ensemble de textes écrits entre 2016 et l'année dernière), mais ça reste des occurrences très rares, car avec ma sale manie de multiplier les projets, je passe toujours d'un truc à l'autre en un clignement d'oeil lol
Bizarrement, même si ce n'est pas du tout le cas dans ma vie perso, je suis un hyperactif en matière d'écriture lol va comprendre !
Mais à guise d'exemple, l'année dernière j'ai fini de boucler un recueil et un roman en collaboration, en même temps que je continuais à bosser en sous-main sur un autre roman (perso). D'un côté c'est bien, car ça permet d'avancer significativement sur plusieurs fronts à la fois, mais revers de la médaille : on passe plus de temps à écrire au kilomètre qu'à laisser poser et/ou se relire. Comme je le disais, cette façon de bosser (qui me ressemble et pour laquelle je n'essaie même pas d'aller à l'encontre) me permet tout de même de revenir vers d'anciennes choses entre deux accalmies. Mais lorsque j'ai la tête dans le guidon et que je me "focus" sur une seule tâche, là j'entre dans des phases d'écriture frénétiques où j'oublie littéralement tout le reste et tout ce qui m'entoure...
Ça explique sûrement pourquoi je reviens peu sur mes anciens textes, même sachant que la plupart (ou une bonne partie du moins) auraient besoin d'un gros liting. Parfois je le fais à l'occasion, lorsqu'un AT me plaît bien et que je sais avoir un truc en stock qui pourrait convenir. Mais c'est rare et en général je préfère me tourner vers ce qui m'attends, plutôt que de regarder ce que je laisse derrière moi.
Il y a du bon et du moins bon dans cette méthode, mais comme dit plus haut, elle me convient et en même temps me permet aussi d'apprendre énormément, à l'encontre d'autres auteurs et d'autres expériences d'écriture. Alors je prends tout ce qu'il y a à prendre, en me disant que cela finira par enrichir ma plume d'une façon ou d'une autre, même si ça ne paraît pas forcément probant au premier coup d’œil...
J'ai encore tout le temps de progresser et de m'éclater à la fois, alors pourquoi dont me priver ? L'univers de l'écriture est riche, à nous d'y trouver l'endroit où nous nous y épanouirons le mieux
En revanche, je prends avec plaisir tes conseils sur l'écriture d'un roman !
Perso, je n'ai pas encore terminé de roman solo à proprement dit (si ce n'est mon dernier en date, qui n'est pas loin de s'approcher d'une future ébauche de premier jet lol oui je prends des pincettes, je sais que c'est un chantier en sommeil auquel il ne demande plus grand-chose, mais avec ma sale habitude de multiplier les bordels, je me laisse vite submerger, alors du coup je m'avance pas trop sur son éventuelle finition...), mais je situe à peu près le schéma, pour l'avoir expérimenté sur d'autres projets plus ou moins longs et vécu de l'intérieur avec d'autres amis auteurs. Et je pense que même après une 4e ou 5e relecture canon, tu peux encore trouver des trucs aberrants qui vont te brûler l'oeil lol
Ceci dit, je te suis parfaitement sur l'idée qu'il est de toute façons impossible d'avoir du recul (et donc de cerner les failles) quand on a l’œil en plein dans notre truc. C'est valable aussi bien sur des textes très courts que des nouvelles standard, des novellas ou des romans : il faut un temps de "décantation" minimum avant que le 1e jet ne commence vraiment à révéler ses secrets et des axes possibles de travail ou retravail. En ce qui me concerne, cette phase me sert avant tout à laisser ressortir les thématiques générales et les façons dont je voudrais les traiter. Je bosse à fond de ce côté pendant quelques jours, voire une ou deux semaines, puis j'y reviens ensuite après quelques jours de rebut pour y traquer les coquilles, non-sens évidents ou répétitions diverses.
Ceci dit, malgré tous ces examens, il me manque souvent encore des ajustements à faire et c'est souvent à ce stade-là des relectures que je commence à coincer. C'est à mon avis à ce moment-là qu'on a besoin d'un oeil extérieur pour y aiguiller et nous conseiller. Des fois ça marche, des fois ça marche pas, mais la plupart du temps c'est grâce à cette intervention extérieure que notre matière peut prétendre à devenir publiable.
Il y a le talent, oui et surtout une énorme dose de travail personnelle dans l'équation, mais quel que soit le résultat final, il nous faudra toujours l'oeil bienveillant et la rigueur d'un oeil extérieur pour tirer la substantifique moelle d'un récit. Et c'est cette évidence même qui fait qu'il nous faut rester humble face à l'acte de création, quelle qu'il soit : une oeuvre ne peut appréciée qu'à travers le regard de nos pairs et ce n'est qu'à travers ce verdict que la chose prendra de sa valeur ou non... je ne crois pas en l'image du génie incompris : si t'es persuadé que tu es bon, tant mieux, mais le fait n'en devient avéré et que s'il passe par le jugement d'autrui (ne serait-ce qu'une seule personne ; tous les autres peuvent être des enculés de mauvaise foi, cas exceptionnel mais possible lol mais si absolument personne n'approuve, c'est que la valeur de la chose est intrinsèquement nulle, malgré ce que peut en penser son créateur : son jugement ne concerne ici que lui-même).
Hum, bref... désolé pour l'apparté pseudo philosophique, mais en gros c'est ce que je voulais dire !
Pour dire vrai, je suis un auteur compulsif comme dit plus haut, mais qui passe aussi son temps à multiplier les chantiers et les projets. Du coup il m'arrive parfois entre 2 gros WIP (rarement, mais parfois), de reprendre l'un de mes vieux textes et de passer 2/3 sessions à essayer de bosser un peu dessus, de le retravailler (ce que j'ai fait il y a environ 6 mois pour reprendre tout un ensemble de textes écrits entre 2016 et l'année dernière), mais ça reste des occurrences très rares, car avec ma sale manie de multiplier les projets, je passe toujours d'un truc à l'autre en un clignement d'oeil lol
Bizarrement, même si ce n'est pas du tout le cas dans ma vie perso, je suis un hyperactif en matière d'écriture lol va comprendre !
Mais à guise d'exemple, l'année dernière j'ai fini de boucler un recueil et un roman en collaboration, en même temps que je continuais à bosser en sous-main sur un autre roman (perso). D'un côté c'est bien, car ça permet d'avancer significativement sur plusieurs fronts à la fois, mais revers de la médaille : on passe plus de temps à écrire au kilomètre qu'à laisser poser et/ou se relire. Comme je le disais, cette façon de bosser (qui me ressemble et pour laquelle je n'essaie même pas d'aller à l'encontre) me permet tout de même de revenir vers d'anciennes choses entre deux accalmies. Mais lorsque j'ai la tête dans le guidon et que je me "focus" sur une seule tâche, là j'entre dans des phases d'écriture frénétiques où j'oublie littéralement tout le reste et tout ce qui m'entoure...
Ça explique sûrement pourquoi je reviens peu sur mes anciens textes, même sachant que la plupart (ou une bonne partie du moins) auraient besoin d'un gros liting. Parfois je le fais à l'occasion, lorsqu'un AT me plaît bien et que je sais avoir un truc en stock qui pourrait convenir. Mais c'est rare et en général je préfère me tourner vers ce qui m'attends, plutôt que de regarder ce que je laisse derrière moi.
Il y a du bon et du moins bon dans cette méthode, mais comme dit plus haut, elle me convient et en même temps me permet aussi d'apprendre énormément, à l'encontre d'autres auteurs et d'autres expériences d'écriture. Alors je prends tout ce qu'il y a à prendre, en me disant que cela finira par enrichir ma plume d'une façon ou d'une autre, même si ça ne paraît pas forcément probant au premier coup d’œil...
J'ai encore tout le temps de progresser et de m'éclater à la fois, alors pourquoi dont me priver ? L'univers de l'écriture est riche, à nous d'y trouver l'endroit où nous nous y épanouirons le mieux
En revanche, je prends avec plaisir tes conseils sur l'écriture d'un roman !
Perso, je n'ai pas encore terminé de roman solo à proprement dit (si ce n'est mon dernier en date, qui n'est pas loin de s'approcher d'une future ébauche de premier jet lol oui je prends des pincettes, je sais que c'est un chantier en sommeil auquel il ne demande plus grand-chose, mais avec ma sale habitude de multiplier les bordels, je me laisse vite submerger, alors du coup je m'avance pas trop sur son éventuelle finition...), mais je situe à peu près le schéma, pour l'avoir expérimenté sur d'autres projets plus ou moins longs et vécu de l'intérieur avec d'autres amis auteurs. Et je pense que même après une 4e ou 5e relecture canon, tu peux encore trouver des trucs aberrants qui vont te brûler l'oeil lol
Ceci dit, je te suis parfaitement sur l'idée qu'il est de toute façons impossible d'avoir du recul (et donc de cerner les failles) quand on a l’œil en plein dans notre truc. C'est valable aussi bien sur des textes très courts que des nouvelles standard, des novellas ou des romans : il faut un temps de "décantation" minimum avant que le 1e jet ne commence vraiment à révéler ses secrets et des axes possibles de travail ou retravail. En ce qui me concerne, cette phase me sert avant tout à laisser ressortir les thématiques générales et les façons dont je voudrais les traiter. Je bosse à fond de ce côté pendant quelques jours, voire une ou deux semaines, puis j'y reviens ensuite après quelques jours de rebut pour y traquer les coquilles, non-sens évidents ou répétitions diverses.
Ceci dit, malgré tous ces examens, il me manque souvent encore des ajustements à faire et c'est souvent à ce stade-là des relectures que je commence à coincer. C'est à mon avis à ce moment-là qu'on a besoin d'un oeil extérieur pour y aiguiller et nous conseiller. Des fois ça marche, des fois ça marche pas, mais la plupart du temps c'est grâce à cette intervention extérieure que notre matière peut prétendre à devenir publiable.
Il y a le talent, oui et surtout une énorme dose de travail personnelle dans l'équation, mais quel que soit le résultat final, il nous faudra toujours l'oeil bienveillant et la rigueur d'un oeil extérieur pour tirer la substantifique moelle d'un récit. Et c'est cette évidence même qui fait qu'il nous faut rester humble face à l'acte de création, quelle qu'il soit : une oeuvre ne peut appréciée qu'à travers le regard de nos pairs et ce n'est qu'à travers ce verdict que la chose prendra de sa valeur ou non... je ne crois pas en l'image du génie incompris : si t'es persuadé que tu es bon, tant mieux, mais le fait n'en devient avéré et que s'il passe par le jugement d'autrui (ne serait-ce qu'une seule personne ; tous les autres peuvent être des enculés de mauvaise foi, cas exceptionnel mais possible lol mais si absolument personne n'approuve, c'est que la valeur de la chose est intrinsèquement nulle, malgré ce que peut en penser son créateur : son jugement ne concerne ici que lui-même).
Hum, bref... désolé pour l'apparté pseudo philosophique, mais en gros c'est ce que je voulais dire !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Re: Peau Morte
J'ai l'impression que tout se résume à :
- Soit écrire pour écrire, pour le plaisir de faire, sans se prendre la tête, en écrivant "au kilomètre" comme tu dis, en ayant du mal à se relire et à reprendre etc.
- Ou écrire pour faire un bel objet, pour faire de son mieux, pour être enfin fier du rendu, du résultat final, pour que le lecteur se délecte et trouve ça vraiment bien, et puisse se dire "voilà un auteur honnête, qui m'a pas fait perdre mon temps." (ça me rappelle un passage de l'excellent spectacle "happy" de Bo Burnham tu connais ?).
Bref, tout dépend de là où tu mets le curseur !
Soit se faire plaisir, soit faire plaisir aux autres.
Je pense que la deuxième solution est plus pérenne car c'est la seule manière de voir ton machin durer dans le temps et trouver le maximum d'aficionados.
Le top étant bien sûr d'écrire à fond la caisse, très bien, sans avoir besoin de se relire !
Mais quand je vois le temps qu'ont passé les grands auteurs à chiader leurs œuvres, je me dis qu'on ne peut pondre 50 romans ou 400 histoires et que ça soit de la qualité... Qualité pour les lecteurs "faciles" peut-être, mais qualité trop médiocre pour durer dans le temps...
J'essaie de transformer chaque passage de mon livre pour qu'à chaque nouvelle lecture je ressente un truc du genre "putain c'est bon ça ! c'est fort ! je pourrais pas faire mieux". Mais ça demande des efforts et surtout de l'inspiration, qui ne vient pas toujours.
Dès que j'ai un passage qui me paraît pas passionnant, je cherche à tout refaire, à trouver l'angle qui va tout secouer, tout faire vibrer !
- Soit écrire pour écrire, pour le plaisir de faire, sans se prendre la tête, en écrivant "au kilomètre" comme tu dis, en ayant du mal à se relire et à reprendre etc.
- Ou écrire pour faire un bel objet, pour faire de son mieux, pour être enfin fier du rendu, du résultat final, pour que le lecteur se délecte et trouve ça vraiment bien, et puisse se dire "voilà un auteur honnête, qui m'a pas fait perdre mon temps." (ça me rappelle un passage de l'excellent spectacle "happy" de Bo Burnham tu connais ?).
Bref, tout dépend de là où tu mets le curseur !
Soit se faire plaisir, soit faire plaisir aux autres.
Je pense que la deuxième solution est plus pérenne car c'est la seule manière de voir ton machin durer dans le temps et trouver le maximum d'aficionados.
Le top étant bien sûr d'écrire à fond la caisse, très bien, sans avoir besoin de se relire !
Mais quand je vois le temps qu'ont passé les grands auteurs à chiader leurs œuvres, je me dis qu'on ne peut pondre 50 romans ou 400 histoires et que ça soit de la qualité... Qualité pour les lecteurs "faciles" peut-être, mais qualité trop médiocre pour durer dans le temps...
J'essaie de transformer chaque passage de mon livre pour qu'à chaque nouvelle lecture je ressente un truc du genre "putain c'est bon ça ! c'est fort ! je pourrais pas faire mieux". Mais ça demande des efforts et surtout de l'inspiration, qui ne vient pas toujours.
Dès que j'ai un passage qui me paraît pas passionnant, je cherche à tout refaire, à trouver l'angle qui va tout secouer, tout faire vibrer !
Re: Peau Morte
Bien sûr et en cela, je plussoie aussi, mais sache quand même que malgré ce que je disais plus haut, j'essaie néanmoins ces dernières années de prendre de plus en plus de temps sur mes relectures et temps de repos.
Je continue à multiplier les chantiers et à switcher de l'un à l'autre, mais depuis 2-3 ans, je passe beaucoup plus de temps à travailler mes textes. Bien sûr, je m'éclate toujours, mais j'essaie aussi de passer le maximum de temps à relire et travailler un texte avant de passer au suivant (ce qui n'était pas le cas lorsque j'écrivais des pavés pharaoniques sur le Manoir, qui une fois terminés, restaient à baigner dans leur jus en attendant d'être lus).
Sur ce point, ma façon de travailler a beaucoup changé depuis une 12aine/15aine d'années... Mais lorsque je passe trop de temps sur un même écrit, pas moyen, je finis par rupter et vouloir passer à autre chose.
Un jour viendra où je prendrais le temps de me poser et réécrire de fond en comble, comme tu le fais, lorsque tu estimes qu'un passage n'est pas au top de son efficacité. Mais pour le moment, je suis un peu entre ces deux positions : celle de vouloir fournir le récit le plus satisfaisant possible au lecteur et celle de ne pas y passer plus de temps que nécessaire afin de pouvoir passer à autre chose avant de me lasser
Peut-être me manque-t-il encore un brin d'exigence vis-à-vis de mes écrits ou simplement de patience ? Je ne sais pas, mais dans tous les cas cela s'acquiert avec le temps, comme l'expérience, par ailleurs. Dans un cas comme l'autre je ne m'en fais pas : si je dois attendre mes 70 piges pour pouvoir accoucher de mes premiers romans "lisibles", alors c'est que le temps n'était pas venu avant.
Pour être honnête, mon but ultime n'est pas de laisser une trace indélébile dans l'histoire de la littérature.
Juste me faire plaisir et faire plaisir à ceux avec qui mes récits entreront en résonance (et d'après les rares retours que j'ai eu sur mes publi' jusque-là, apparemment il y en a quelques-uns, même s'ils sont bien cachés lol).
Mais je suis ok qu'il y a toujours une marge de progression et que je suis loin encore d'être parvenu à mon top. Et ça tombe bien, car en ouvrier zélé que je suis, j'ai jamais peur de me remettre à l'ouvrage, en essayant à chaque fois de faire un peu mieux. Petite fourmi avance à petits pas...
Je continue à multiplier les chantiers et à switcher de l'un à l'autre, mais depuis 2-3 ans, je passe beaucoup plus de temps à travailler mes textes. Bien sûr, je m'éclate toujours, mais j'essaie aussi de passer le maximum de temps à relire et travailler un texte avant de passer au suivant (ce qui n'était pas le cas lorsque j'écrivais des pavés pharaoniques sur le Manoir, qui une fois terminés, restaient à baigner dans leur jus en attendant d'être lus).
Sur ce point, ma façon de travailler a beaucoup changé depuis une 12aine/15aine d'années... Mais lorsque je passe trop de temps sur un même écrit, pas moyen, je finis par rupter et vouloir passer à autre chose.
Un jour viendra où je prendrais le temps de me poser et réécrire de fond en comble, comme tu le fais, lorsque tu estimes qu'un passage n'est pas au top de son efficacité. Mais pour le moment, je suis un peu entre ces deux positions : celle de vouloir fournir le récit le plus satisfaisant possible au lecteur et celle de ne pas y passer plus de temps que nécessaire afin de pouvoir passer à autre chose avant de me lasser
Peut-être me manque-t-il encore un brin d'exigence vis-à-vis de mes écrits ou simplement de patience ? Je ne sais pas, mais dans tous les cas cela s'acquiert avec le temps, comme l'expérience, par ailleurs. Dans un cas comme l'autre je ne m'en fais pas : si je dois attendre mes 70 piges pour pouvoir accoucher de mes premiers romans "lisibles", alors c'est que le temps n'était pas venu avant.
Pour être honnête, mon but ultime n'est pas de laisser une trace indélébile dans l'histoire de la littérature.
Juste me faire plaisir et faire plaisir à ceux avec qui mes récits entreront en résonance (et d'après les rares retours que j'ai eu sur mes publi' jusque-là, apparemment il y en a quelques-uns, même s'ils sont bien cachés lol).
Mais je suis ok qu'il y a toujours une marge de progression et que je suis loin encore d'être parvenu à mon top. Et ça tombe bien, car en ouvrier zélé que je suis, j'ai jamais peur de me remettre à l'ouvrage, en essayant à chaque fois de faire un peu mieux. Petite fourmi avance à petits pas...
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Peau Morte
Tak a écrit:Pour être honnête, mon but ultime n'est pas de laisser une trace indélébile dans l'histoire de la littérature.
Juste me faire plaisir et faire plaisir à ceux avec qui mes récits entreront en résonance
+1000 Tak.
Je n'ai pas encore trouvé le temps de lire ton texte Tak, mais j'approuve ta démarche et tes explications. Et au passage, je suis bien souvent de ceux chez qui tes textes entrent en résonance. Je tenais à te le dire !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Peau Morte
Tak a écrit:Pour être honnête, mon but ultime n'est pas de laisser une trace indélébile dans l'histoire de la littérature.
Juste me faire plaisir et faire plaisir à ceux avec qui mes récits entreront en résonance (et d'après les rares retours que j'ai eu sur mes publi' jusque-là, apparemment il y en a quelques-uns, même s'ils sont bien cachés lol).
Mais je suis ok qu'il y a toujours une marge de progression et que je suis loin encore d'être parvenu à mon top. Et ça tombe bien, car en ouvrier zélé que je suis, j'ai jamais peur de me remettre à l'ouvrage, en essayant à chaque fois de faire un peu mieux. Petite fourmi avance à petits pas...
Plus tu seras exigeant envers ton travail plus le plaisir de ton lecteur sera grand, évidemment !
Après, pas besoin d'être un génie littéraire pour produire un travail correct, lisible et agréable au lecteur !
Je vois ça comme l'éducation des enfants : c'est bien beau de leur avoir donné vie, il reste tout à faire de leur vivant pour leur donner les meilleures chances ! Pareil pour un texte.
Mais le déplacement du curseur de l'exigence, ça reste un choix personnel, quelque soit ce qu'on pourra dire et répéter...
J'ai juste du mal avec le côté "j'écris au kilomètre". Je comprends le côté "plaisir personnel" mais j'ai du mal à imaginer qu'on puisse écrire pour soi, uniquement pour soi, sans prendre en compte le lecteur en face. Quand je vais au resto je veux pas que le cuisto fasse des nouilles au kilomètre, je veux qu'il me chiade mon plat pour que mes papilles fondent, comme si c'était le plat de sa vie !
Après une terrine campagnarde peut-être succulente ! Une toute petite histoire de rien du tout peut laisser un souvenir inoubliable etc. Mais pour ça il faut travailler, encore et toujours, comme un artisan qui veut que son meuble dure des siècles. Je dis juste qu'il faut tendre vers ça, à son niveau... Mais ce n'est que mon avis. J'aimerai y arriver, mais c'est dur !
Re: Peau Morte
Peut-être faudrait-il s'entendre sur la notion "d'écriture au kilomètre" ? Cela peut vouloir dire beaucoup de choses qui ne se recoupent pas nécessairement. Pour moi, écrire au kilomètre signifie commencer une histoire sans avoir d'idée préconçue sur le déroulement de celle-ci. D'autres diront que c'est écrire le plus vite possible, sans chercher à ce stade la qualité. Certains diront que c'est à la fois l'un et l'autre. Et je suis à peu près sûr que des personnes trouveront d'autres significations à cette expression. On peut donc écrire au kilomètre sans bâcler son travail. Les notions d'écriture au kilomètre et de qualité ne sont pas nécessairement antinomiques. Dans cette première signification, tout dépendra du niveau d'exigence et/ou de compétence de l'auteur. Certains rendront des premiers jets parfaits. Le temps passé à cela n'aura pas d'importance. James Joyce dit-on avait la réputation d'écrire lentement car il choisissait chacun de ses mots avec un soin maladif. Une histoire populaire raconte que se promenant à Dublin, Joyce rencontra un de ses amis. Ce dernier voyant la mine défaite de l'écrivain, le questionna:
- Tout va bien ?
- Non, répondit Joyce.
- Pourquoi cela ? Je peux faire quelque chose pour toi ?
- Parce qu'aujourd'hui je n'ai écrit que 7 mots !
- Et alors ? répondit l'ami de l'auteur, d'habitude tu es bien moins productif et bien plus heureux, par conséquent je ne vois pas ce qui cloche ".
On dit que la réponse de Joyce aurait été la suivante : "Oui, c'est vrai, mais je ne sais pas dans quel sens utiliser ces mots".
J'imagine que ce n'est là qu'une légende. Mais, primo, j'adore cette histoire. Segundo, elle veut bien dire que l'auteur est son premier spectateur. C'est ce qui fait qu'à un moment où à un autre, tôt dans l'écriture, ou plus tard (après avoir laissé reposer le texte pour certains) on corrige son boulot. Je crois que le lecteur n'arrive qu'en bout de course dans cette histoire.
- Tout va bien ?
- Non, répondit Joyce.
- Pourquoi cela ? Je peux faire quelque chose pour toi ?
- Parce qu'aujourd'hui je n'ai écrit que 7 mots !
- Et alors ? répondit l'ami de l'auteur, d'habitude tu es bien moins productif et bien plus heureux, par conséquent je ne vois pas ce qui cloche ".
On dit que la réponse de Joyce aurait été la suivante : "Oui, c'est vrai, mais je ne sais pas dans quel sens utiliser ces mots".
J'imagine que ce n'est là qu'une légende. Mais, primo, j'adore cette histoire. Segundo, elle veut bien dire que l'auteur est son premier spectateur. C'est ce qui fait qu'à un moment où à un autre, tôt dans l'écriture, ou plus tard (après avoir laissé reposer le texte pour certains) on corrige son boulot. Je crois que le lecteur n'arrive qu'en bout de course dans cette histoire.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Peau Morte
SILENCE a écrit:Tak a écrit:Pour être honnête, mon but ultime n'est pas de laisser une trace indélébile dans l'histoire de la littérature.
Juste me faire plaisir et faire plaisir à ceux avec qui mes récits entreront en résonance
+1000 Tak.
Je n'ai pas encore trouvé le temps de lire ton texte Tak, mais j'approuve ta démarche et tes explications. Et au passage, je suis bien souvent de ceux chez qui tes textes entrent en résonance. Je tenais à te le dire !
Merci dude, cela me touche beaucoup (même si je ne trouve pas toujours les mots appropriés pour l'exprimer).
Quant à la notion d'écrire au kilomètre, effectivement chacun peut l'utiliser de façon différente.
En ce qui me concerne, ça veut dire écrire beaucoup autour d'une idée et voir ensuite ce qu'il en ressort. Pas forcément "vite vite", pas forcément sans me relire, mais surtout qu'écrivant beaucoup au feeling, il me faut un général un certain laps de temps avant de trouver ma vitesse de croisière sur un récit et en détacher des thématiques générales (ce qui ne veut pas dire non plus que j'écrive complètement à l'aveugle).
Mais en phase de relecture, je sais que je passe beaucoup de temps à élaguer, avant même de pouvoir dire que mon 1e jet est bouclé, car beaucoup de pistes que j'explore ne se retrouvent pas dans le récit final (ce qui peut souvent me poser des soucis au niveau de la structure et de la cohérence, comme je disais plus haut).
Mais je rejoins Thomas sur le point de l'exigence : chacun la place à son niveau et nos propres critères évoluent avec le temps.
Avant, écrire un texte avec un début, un développement et une fin, pas trop mal torché, me suffisait. Mais depuis 2-3 ans, j'essaie de pousser plus loin et d'essayer de mettre la forme et le fond au même niveau (même si parfois ça veut pas lol). C'est pour cette raison par exemple que j'ai arrêté de participer à des AT avec des textes inédits, car connaissant ma façon de travailler, j'ai de plus en plus de mal à fournir un travail qui me satisfasse pleinement sur des durées courtes. Et c'est pour cette raison aussi, entre autres, que j'ai décidé de ne pas participer à ce nouveau concours : sur des deadlines resserrées, je me sens moins à l'aise qu'auparavant et préfère prendre plus de temps pour laisser mûrir mes récits et les retravailler ensuite (les retours sur mes dernières participations vont d'ailleurs bien dans ce sens).
En tous cas, ce débat m'aurait aidé à remettre en question certaines choses et pour cela je te remercie, Thomas !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Peau Morte
C'est bien ce que je dis Tak, chacun son niveau d'exigence. Et ce niveau évolue avec la compétence. Je dis simplement que je ne crois pas à l'idée du lecteur dans la phase d'écriture. Le lecteur n'arrive qu'en bout de chaine et encore, il y a bien des textes terminés sur mon disque dur que je n'ai fait lire à personne ! L'idée exprimée par Thomas selon laquelle le lecteur serait le premier référent de l'auteur, je n'y crois pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout. L'auteur est le premier lecteur de son travail. Il peut aimer ce qu'il a écrit, ou ne pas l'aimer du tout ou ne pas l'aimer suffisamment. Il peut penser que le lecteur va adorer, ou pas du tout ou pas suffisamment. Dans tous les cas de figure cela reste le ressenti de l'auteur. J'ajouterai qu'à trop penser au lecteur on finit aussi par se planter et à écrire des trucs qui ne nous conviennent pas en tant qu'auteur, simplement parce que l'on pense que cela plaira aux lecteurs (que par définition nous ne connaissons pas !). Mais oui, tout dépend toujours du niveau d'exigence et de compétence de l'auteur !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Peau Morte
Je pense que l'auteur pense au lecteur au moindre mot qu'il écrit ! Même sans y penser ! Ça me paraît évident ! On écrit pas pour soi, à moins d'écrire dans son journal intime. Mais apparemment ce n'est que ma façon de penser et vous semblez voir les autres choses autrement... Je vais y réfléchir !
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