Manteau de nuit

Holà les amis,


Je vous propose un texte en prose terminé

Bien à vous,

Petit-Carmin





Détenu par ces limbes obscurs,

J’erre dans tes bras. Ô mon alter.

Dans un univers qui m’inspire

Et relève mon âme délétère.


Plongé dans mes méandres, je m’enfonce dans un globe. Un monde abyssal m’embrasse et batifole, amusé par mon Art. Abattu par mes pâles sentences, j’ai perdu ce mets qui m’assure tant d’apprécier ces choses simples telles que ma propre existence. Puis je fus attiré par des lettres sibyllines, faisant ressortir en moi une si étrange aventure que mon âme se transforma en une onde éthérée.

J’attirai alors vers moi un chant luminescent qui semblait aimanté par mes effluves acidulés. Je m’aperçois que cette mélopée n’est autre qu’une jeune innocente ayant perdu la vue. Elle paraît égarée dans mes abîmes et pour la consoler, je relance mon champ éthérique et la guide droit dans mes bras. Cette fois, je la sens cajolée par mes vibrations, attentive de ce qu’il en ressort, tel un véritable trésor. Je ressens une effervescence s’agiter en elle. C’est alors que je chante plus fort afin de projeter en elle mille nuances de mon univers imagé.

Elle avança un pas devant l’autre inspirée par l’onctuosité de mon appétence substance et je distingue son sourire béat s’élever en éclat. Ainsi je la sens plus assurée, plus affirmée, car cette fois-ci elle me reconnaît et à présent, je la vois converger au plus près de mon ombre camouflée dans mes limbes que j’ai composés pour elle depuis si longtemps déjà.


Dans mon grand manteau de nuit,

En une synchronie, je t’invoque, toi

Du haut de ton croissant de lune,

Et tu afflues vers moi, éblouie.


Je relance avec hâte mes appels mystérieux… ça y est, nous y sommes, je ressens une chaleur : sa chaleur chatoyer ma passion en une parade onirique et succulente. Et l’on s’entraîne dans une valse abyssale défiant le Dieu du temps. Quand soudain, je perçois en toi des affres.

Alors, je relance la cadence et la discerne de nouveau embaumée par ma douce fragrance. Elle rayonne à m’attirer vers elle, mais je la laisse venir à moi. Dès lors, une voie s’ouvre à nos destins s’offre à l’unisson. Je la sens décidée et déterminée à me rejoindre. Surpris de voir des ailes jaillir, elle s’envole pour affronter cet abîme.

Arrivée dans mes profondeurs méandriques, je ressens, d’un toucher merveilleux, sa main frôler mon visage. Désormais, je capte sa clairvoyance, elle m’intrigue et m’enlace de nouveau d’une fougue enivrante. D’un geste décidé, je l’enveloppe dans mon grand manteau de nuit et nous nous échappons de notre étreinte passionnelle et la douceur de sa voix et l’ombre que je suis s’effacent pour la laisser enfin m’entrevoir.

— Je t’ai appelé...


De nos essences divines s’exhalent,

Un conte sibyllin convoqué

Par nos fragments inhérents et additionnels.

Ainsi s’effaça notre grand manteau de nuit.

Hello, Karmin !

Pour dire vrai, je n'ai vraiment goûté cette prose-ci.
J'ai trouvé dans un premier temps que le mélange de vers et de prose pure était une bonne idée, mais l'alternance m'a paru ici moins bien gérée que dans d'autres textes du même genre (surtout que tu rajoutes à la fin une ligne de dialogue dont tu aurais pu te passer et qui casse un peu la dynamique mise en place).
Ensuite, bien que j'apprécie en général les zones d'ombres et l'aspect nébuleux de certains textes SFFF, ici j'ai trouvé le propos un poil trop abscons et mystico-onirique pour pouvoir me raccrocher à quoi que ce soit. Je n'ai pas réussi à visualiser quoi que ce soit, même si j'ai compris l'idée principale. Un exemple parmi d'autres : "inspirée par l’onctuosité de mon appétence substance" (c'est bien joli à lire, certes, mais dans le fond, on frise quand même le non-sens). Comme je le disais ailleurs, dans l'écriture tout est question de dosage et ici tu as peut-être poussé les potards un peu trop loin dans l'approche métaphysique.
Mais ce n'est qu'une opinion personnelle, bien entendu, d'autres y seront peut-être plus sensibles.

Pour finir, si l'ensemble est plutôt propre d'un point de vue grammatical (ce qui confirme tes progrès et l'évolution de ta plume, dans le bon sens), j'y ai tout de même trouvé beaucoup de répétitions. Soit dans les termes eux-mêmes ("ressentir/sentir", "ressortir"), soit dans le le champ lexical ("abyssal/abîmes", "méandres/méandriques", "sibyllin/sibyllines", "onirique" ou ses dérivés, et j'en passe d'autres).

Bref, désolé l'ami, mais sur ce coup-là, je m'y suis pas vraiment retrouvé...

Cela dit..ce texte reste incomplet, il en manque une moitié pour le comprendre vraiment...