La mère sans enfant

Une participation très originale où tu prends à contre-pied le déni de "naissance". Le fait de raconter en utilisant des dialogues est une prouesse et que ces dits dialogues s'inscrivent bien dans ce que tu souhaites nous dire participent à la qualité de ta nouvelle. Pfff ! Quelle démonstration de ton talent !  

Montrer la folie de la situation d'Alexia sans utiliser le vocabulaire des sentiments, mais seulement des faits ou paroles rapportées et entendues en boucle, utilisées par la "sorcière" m'apparaît très fort et emporte mon adhésion.

Conclusion : j'aime beaucoup ^^

Merci Carmin et Françoise !

Content que l'approche "métaphore" ait fonctionné pour vous deux. J'ai toujours joué avec la psychologie mais c'est en effet une des premières fois où je pousse le curseur aussi loin ; au point qu'il prend même le pas sur l'aspect "horreur pure".

Et doublement content que l'idée d'utiliser les paroles et gestes comme seules "preuves" du ressenti des personnages ait fonctionné aussi. Ça me change des pavés de pensées internes que je ponds d'habitude.

Je viens de finir ta nouvelle Murphy. J'ai juste kiffé. La lecture est fluide et on arrive pas a lacher avant la fin. Ton style est impecable egalement. Il rend la lecture aisée et très agreable.

Concernant le fond. Rien a dire, tu m'as bluffé...encore.

en te lisant, je vois les lacunes et le travail qu'il me reste a combler dans mon écriture (je suis a deux doigts de retirer mon texte lol).

Tu as un talent certain pour créer des ambiances et construire des personnages avec de l'épaisseur.

En conclusion, très bonne histoire.

Merci Kalcidian ! Content d'avoir visé juste avec ce texte

Je n'ai pas encore lu ton texte mais je suis sûr que tu n'as pas à en rougir : tu as souvent de superbes idées !

Murphy Myers a écrit:Je n'ai pas encore lu ton texte mais je suis sûr que tu n'as pas à en rougir : tu as souvent de superbes idées !

Malheureusement, je pense que mon texte, malgré une bonne idée de départ, manque d'un travail plus poussé. Le manque de temps aura peut-etre raison de ma nouvelle

Le temps a pris de court beaucoup de participants cette fois. Après, tant que l'idée est là, ça reste l'essentiel.

Murphy Myers a écrit:Le temps a pris de court beaucoup de participants cette fois. Après, tant que l'idée est là, ça reste l'essentiel.

T'as raison. On verra bien.

Du bon Murphy. On commence à avoir l'habitude, c'est fou les progrès que tu as fait depuis ton arrivée sur l’Écritoire. Et quasiment à chaque texte, tu augmentes encore le niveau.
Parfois, dans certains de tes récits, on trouve que c'est un peu embrouillé (cf ta super histoire La maison noire, dont la fin péchait un peu), on ne comprend pas tout. Mais pas de ça ici, tout est clair du début à la fin.
Si on rajoute à cette clarté, une de tes nombreuses idées originales (ça m'a un peu fait penser à ton Somorre).
Si on rajoute à la clarté et à l’Idée, le style (vraiment très peu de fautes ou de maladresses, je pointerais juste le "c'est des choses qui arrivent" qui choque, surtout en début de texte, même si je comprends ton point de vue, je pense que dans ce cas-ci, "ce sont" conviendrait bien mieux, surtout qu'il y a quand même pas mal de gens qui le disent correctement).
Si on rajoute à la clarté, l'idée, et le style, les personnages bien campés (Alexia est excellente, Marc est moins développé, mais on le cerne sans souci, tout comme la mère dont on comprend le caractère un peu chiant, et n'oublions pas la "sorcière" qui arrive à être intéressante tout en restant mystérieuse).
Si on rajoute à tout cela, une thématique sociétale de fond très intéressante.
Et bien, si on cumule tous ces éléments, on obtient une histoire prenante et touchante.
Concernant la fin, elle ne retourne pas tout, mais elle est dans la continuité du reste. Bien sûr, avec ton goût pour les unhappy-end, tu regrettes un peu que cela se termine bien, mais pourquoi pas. Une fois de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Surtout pour tes lecteurs réguliers qui en seront d'autant plus surpris. Mettons que dans la majorité des histoires, ça se conclut par une fin plutôt heureuse. Toi et moi, on contrebalance par des fins noires, mais pour garder un équilibre, parfois faire le contraire, je trouve que c'est une bonne chose. Parce que parfois, ça peut se terminer bien (mais juste parfois hein).
Quant à l'image, elle est exploitée, aucun souci de ce côté-là non plus.
En résumé, un texte excellent.

Excellente histoire, bien construite, bien menée.
J'ai particulièrement apprécié l'unicité du ton, le récit est solide, bien écrit et dans la forme, même si je ne suis pas le plus regardant, je n'ai rien de très gênant.
L'aspect "empathie" pourrait être renforcé, je ne sais pas comment, car au début du récit, le couple vit un drame - or ce drame est à peine dessiné. Difficile de mettre la femme en émoi vu le dénouement, mais au moins le mari (peut-être ; l'idée d'en faire un autre pour rassurer sa femme, à peine l'autre refroidi, me renvoie une impression de détachement bizarre)
Si ce n'est ce léger bémol, je suis bien entré dans le récit, dont le mystère s'épaissit avec l'apparition de la cavalière.
Le dénouement et la levée du mystère sont vraiment excellents ! L'apparition de la cavalière prend tout son sens, c'est juste génial.
Bravo, Murphy.

Merci Catherine !

Côté idées, je tourne effectivement sur des thèmes similaires depuis 1 ou 2 ans : le rapport à la réalité (Somorre induisait déjà que notre réalité n'est qu'une sorte de rêve, La maison noire montrait une réalité fictive & parallèle ; cette fois, j'ai voulu aller encore plus loin en modifiant le réel "originel" plutôt qu'en lui créant des versions alternatives). Ce genre de concept me plait beaucoup ; reste à espérer que je n'en fasse pas le tour trop vite.

Content aussi d'avoir réussi une histoire "claire" et simple malgré son concept, le manque de compréhension étant le défaut majeur de mon texte précédent.

Bref, vraiment content de ton commentaire !

Merci Cancereugène !

Le point de vue de Marc sur la question m'a posé problème au moment de réfléchir à cette histoire.
En fait, je voulais qu'il sorte d'emblée une phrase "choc" de ce genre, pour montrer comment le monde nous pousse à pondre des chiards en toutes circonstances, qu'importe les états d'âmes ou la volonté de la mère (et du père, même si j'ai recentré l'intrigue sur les principales concernées). Ça rejoint aussi la majeure partie des dires de Marc ou de la mère d'Alexia : 90% de ce qu'ils disent renvoient à des phrases toutes faites et des clichés sur le sujet que j'ai malheureusement trop souvent entendus (et je n'imagine même pas combien de fois une femme doit entendre ce genre de discours au quotidien).
Au niveau du personnage, c'est aussi une façon de nier la réalité : en enchainant vite sur un nouveau gosse, on "efface" la perte du précédent, c'est plus facile que d'affronter le deuil. De ce point de vue, je pense que c'est une pulsion bien plus répandue qu'on pourrait le croire ; une tendance protectrice instinctive, que la société amplifie avec sa pression quotidienne.
Enfin, Marc n'étant pas le personnage le plus fin de ma création, j'ai trouvé que ce genre de maladresses pourrait bien lui correspondre ; ce qui part pour être une phrase "réconfortante" devenant finalement un coup supplémentaire.

Cela dit, malgré ces 3 raisons, l'histoire reste du point de vue d'Alexia et la phrase concernée est placée hors contexte dès la 1ere ligne. Il est donc difficile de vraiment comprendre toutes ces implications, d'autant que le lecteur ne sait pas encore, à ce stade, ce que l'histoire lui réserve. Ajouté à ça le non-dit ambiant qui freine effectivement l'émotion (frein qui reste la plus grosse lacune et mon plus gros regret dans ce texte).
J'ai décidé de "risquer" le coup quand même, mais j'ai bien conscience qu'un autre angle d'attaque aurait sans doute évité ce genre de problème. Si jamais je trouve une parade à ce niveau, je ne manquerai pas de peaufiner mon début.

Content en tout cas que ce bémol n'ait pas empêché l'immersion !

Un grand grand bravo Murphy, pas grand chose à rajouter aux autres lecteurs : un récit vraiment très bien écrit, intelligent, prenant, qui nous emporte, nous surprend, et reste juste de bout en bout, malgré la difficulté de la situation. Tu exploites bien les "débordements" que la situation pourrait provoquer chez ton personnage, ce qui rajoute à l'angoisse et à l'apathie qu'on ressent pour elle. Vraiment, vraiment excellent !

Merci Paulux !

Moi, ça ne m'a pas du tout dérangé que tu ne sois pas dans "l'horreur pure" : cette histoire est du côté des "Territoires de l'inquiétude", quelque part plus élaborés que le gore. Elle m'a évoqué Lisa Tuttle, avec en plus son côté "féministe" (Le droit pour une femme de ne pas vouloir avoir d'enfant). A la différence en plus que ton histoire est compréhensible, alors que Tuttle, des fois, on ne sait pas trop ce qu'elle a voulu exprimer !

Pour moi, très belle histoire, bien trouvée, avec une dimension psychologique bien amenée. Si tu la reprends, tu pourrais juste un peu développer le côté légendaire, les liens avec la Llorona ou la dame blanche et Marr Sric'Mhfir (Une question : ce personnage existe dans les légendes ?)

Merci Paladin !
Jamais lu du Lisa Tuttle mais je devrais peut-être m'y mettre ; hormis l'aspect "hermétique", ça a l'air tentant.

C'est vrai qu'en l'état, les légendes font office de background vraiment lointain (je craignais de perdre des signes en m'attardant dessus). Quelques lignes de plus devraient être faciles à inclure.

Marr'Sric'Mfhir est une de mes inventions. Content que tu te sois posé la question : ça suppose que j'ai réussi à rendre sa légende assez "crédible" pour donner le doute.
Peut-être qu'un jour, elle sera une "vraie" légende, au même titre que le Nécronomicon, qui sait ?