Ceux qui Rongent (texte retiré)

Je ne pense pas que ce soit "trop" subtil, je suis le premier à ne rien capter dès que c'est trop suggéré. Je pense que tout est dit. Après, on marche ou on ne marche pas. Mais le texte en lui-même, à mon humble avis, n'est pas en cause. Le boulot est fait. C'est à chacun d'y trouver quelque chose, ou pas.

Toute la difficulté de ce type d'exercice réside justement dans le dosage et l'équilibre. Quand c'est trop lourdement suggéré - et je te rejoins totalement sur ce point -, ce n'est pas satisfaisant. Ici, c'est peut-être un poil trop subtil, même si "le boulot est fait", comme tu le précises. La preuve, c'est que d'éminents membres du forum , pourtant rompus à ce type d'exercice, n'ont pas compris où l'auteur voulait en venir.
Sans doute serait-il possible, sans altérer le texte, que je trouve magnifique, de rendre l'ensemble un peu plus explicite dès la première lecture.

Sans doute serait-il possible, sans altérer le texte, que je trouve magnifique, de rendre l'ensemble un peu plus explicite dès la première lecture.

Tout est là. Pour les versions ultérieures du texte, je pense ajouter une phrase qui insinuerait l'apparition des premiers symptômes chez Cort, à l'instant où il quitte le village, manière d'être plus explicite sans trop en montrer.

J'ai franchement bien aimé. Pour moi, tout y est. Une nouvelle courte centrée sur un laps de temps très court (maximum une heure ou deux), peu de personnages, mais qui ont chacun un rôle bien défini. Le style est fluide et agréable.
Concernant la fin, moi je l'ai comprise ainsi :

Spoiler:

Mais je le redis, pour moi ton texte est presque parfait. J'aime la subtilité, et plutôt que dire "trop de subtilité", je dirais plutôt "un chouïa de manque de force" pour le final qui reste dans la continuité du ton de l'histoire en fait. Oui, je crois que je viens de mettre le doigt sur le petit bémol de la fin. Cool, j'ai trouvé à définir, c'est pas chaque fois.

Il suffirait de pas grand chose, juste une dernière phrase sur un geste de Cort qui laisserait suggérer le début de l'infection, genre (rapidement pensé, juste un exemple) : Tout en se grattant l'avant-bras, Cort se mit en route à la suite de Sekou.

Merci Catherine

Pour la phrase, c'est précisément le genre de truc auquel je pensais, inséré au moment où Cort quitte le village. J'avais un moment pensé à l'instant où il se relève de sa fouille infructueuse dans la case, mais puisque c'est la chute du récit qui pêche...

J'ai beaucoup aimé ce texte. Sa construction est intéressante, le style est bon et sur le fond, il y a une certaine intelligence dans le propos que j'apprécie. Personnellement, je préfère ta conclusion originale à une conclusion qui ne ferait qu'entériner ce que tout le monde sait déjà...

Bon texte, j'ai kiffé
Une ambiance à la Indiana Jones, un peu de gore, un texte très bien écrit, des dialogues qui sonnent justes. Si j'ai bien compris la fin, le gars ne repart pas qu'avec l'or... mouahahah !!
Bref, excellent

J'ai aussi beaucoup aimé, c'est un texte très solide, qui en un temps assez court parvient à faire ressentir les contradictions, les doutes et l'ambiance de l'Afrique coloniale, ce qui est très fort. Chaque personnage amène une nouvelle pièce au puzzle de ce background, une nouvelle facette. L'histoire en elle-même est classique, mais on ne va pas bouder notre plaisir quand c'est aussi bien réalisé. Au début, cela m'a rappelé "Apocalypse Now", ce qui est plutôt un bon point car ce film m'a laissé une forte impression, avec des images résiduelles très prégnantes de jungle poisseuse. Pour la fin, j'avais trouvé ça bien amené. Ca reste classique, mais par rapport au reste du texte, elle me semble adéquate. Après, comme les autres l'ont dit, une petite allusion supplémentaire pourrait peut-être la renforcer.
Voilà, un bon texte, François !

Bon... Deuxième texte que je lis de toi François (j'espère d'ailleurs que ce ne sera pas le second !) et deuxième fois que je me dis : putain quel talent ! Tu as un talent d'écriture indéniable, tout semble facile, tout coule : les descriptions, les dialogues, tout !
Je ne dirai pas que j'ai lu ces 6 pages rapidement, parce que ce serait faux : je les ai savourées. Comme le dit Raven (Corbeau perspicace) on sent qu'il y a eu non seulement un travail important d'investigation (ou peut-être est-ce simplement de l'érudition, allez savoir !) mais aussi une réelle prise de hauteur par rapport à cela. Bravo !
En ce qui concerne la fin, je suis allé les lire (après lecture de ton texte) les explications de Blahom sur la signification de celle-ci, des fois que je sois passé à côté. Et a priori non. Je me suis par ailleurs posé une autre question par rapport à cette ton texte. Parce que je me suis demandé si cette substance noire dans laquelle s'enfonce ton personnage n'était pas du pétrole. Je ne sais pas si la Guinée est une zone pétrolifère. Ce que je sais en revanche, c'est que cela rajoute une thématique à la chose : après l'opposition croyance/religion, l'opposition colons/colonisés, pauvreté/richesse, une opposition or/pétrole. Cort retourne sur son bateau en pensant avoir ramené de l'or (il n'a d'ailleurs pas ramené que cela !) mais, époque oblige, passe totalement à côté de l'une des matières premières les plus convoitées actuellement. D'ailleurs, Cort pense avoir trouvé le trésor qu'il recherchait, mais sauf erreur, à aucun moment tu ne dis ce qu'il y a dans cette sacoche. À aucun moment Cort ne regarde à l'intérieur...
Je beaucoup aimé ce texte François.

Voilà des commentaires qui font chaud au cœur et remontent le moral, en ces temps de déprime printanière : un grand merci.

@ Silence : Pour ce qui est de la substance noire, je n'ai pas pensé au pétrole, juste un substrat pour les entités locales, présenté de façon vaguement inquiétante. Ton idée est cependant pertinente, d'autant que la Guinée équatoriale vient de rejoindre l'OPEP !

Classique et d'excellente facture. L'atmosphère à la Rider Haggard est très réussie et agréable.
Peut-être un poil trop bien léchée par endroit : "l'étreinte langoureuse du sol", par exemple, qui aurait gagné à être simplement gluante, selon moi. Mais c'est vraiment chercher la petite bête.
A propos de petites bêtes, le choix des vers est peut-être le seul point faible de ton récit. Ils sont dégoûtants, bien sûr, mais tous les cadavres en grouillent. Il leur manque ce caractère d'étrangeté qui aurait ajouté une note d'effroi à la répulsion instinctive. (Leur donner des poils, des griffes, un visage humain ou je ne sais quoi...)
Quant à la fin, rien à redire : classique mais très claire. Tous les rescapés sont devenus des vecteurs, la contamination ne peut que s'étendre et joyeusement proliférer.
Travail soigné et maîtrisé. Très bon.

Histoire bien bâtie et écriture agréable à lire. Les descriptions permettent de bien visualiser les scènes. La chute arrive de façon logique. Pas vraiment de reproches à faire hormis (mais là je vais chercher la petite bête) la façon de parler des protagonistes qui ne colle pas trop avec le lieu, l'époqué les croyances.