Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019

Ah ouais, mais pour le scénar', je suis tout à fait d'accord : on voit tout venir à 10km et du coup l'effet de surprise n'est pas vraiment présent, mais en même temps le genre horrifique est déjà tellement balisé en soi que je n'en ai pas pris ombrage. Et puis bon, avant même d'en voir les premières images, je savais déjà à quoi m'attendre.
Un voyage d'été d'étudiants, une secte païenne aux mœurs douteuses, on s'attendait à quoi ? A un remix de la Petite Maison de la Prairie version Cannibal Corpse ? Après, je comprends vos réserves, mais perso ça ne m'a pas empêché de prendre mon pied, même si je reconnais que le scénar' n'est pas le point fort du film (il y a bien d'autres compensations, en échange).

Ah, pour ce film précis, oui, on s'attendait bien à l'histoire qu'il décrit, là n'est pas la question. De ce côté, Midsommar est même mieux que Hérédité puisqu'au moins, il annonce la couleur d'emblée.

Mais je trouve toujours dommage qu'une réalisation aussi réussie ne se mette pas au service de scénario qui essaient au moins d'innover - sur le thème des sectes ou, à défaut d'y trouver un angle original, sur n'importe quel autre thème qui serait plus à même d'innover. Mais c'est mon obsession bien connue pour les histoires originales qui parle, là.

Moi qui n'ai pas l'obsession des histoires originales, je suis tout à fait d'accord avec Murphy ! Visuellement, encore une fois, je suis d'accord, c'est très beau, bien que je trouve parfois au film un côté video-clip. Ok pourquoi pas ! Et encore une fois, j'ai adoré le début et la relation pour le moins ambiguë entre l'héroïne et son copain. Je me suis bon sang !, avec un démarrage pareil, j'ai vraiment hâte de voir la suite. Et la suite n'a été qu'une longue série de déceptions. Pour tout dire, je ne suis même pas allé au bout tant l'ensemble est attendu et m'a laissé sur le bord de la route. Tout était tellement téléphoné et au final, si on excepte la beauté formelle de l'oeuvre, tellement conventionnel ! Ce qui n'est pas loin d'être un comble.

Je suis d'accord avec vous pour les facilités et le manque de surprises, mais pour ma part ça a très bien marché, puisque j'étais dans l'état d'esprit adéquat et que je m'attendais pas à autre chose que ce que l'écran m'a montré. J'ai eu envie de hurler comme le personnage en voyant la voiture disparaître, scellant le piège qui se referme sur eux.
Et puis bon, plus que le visuel lui-même, j'ai été surtout séduit par l'atmosphère et l'aspect symbolique derrière les différents rituels (plus que les symboles, c'est ce qu'ils disent des peuplades elles-mêmes et du folklore ancien et pernicieux qui sous-tend l'ensemble, qui me fascine). Mais ça, ça doit être ma "déformation professionnelle" d'auteur qui cherche constamment de nouveaux thèmes d'histoires dans des contrées atypiques lol
L'un dans l'autre, ce film a été une excellente surprise pour moi, malgré sa prévisibilité (mais un bon texte "classique" peut aussi être apprécié à sa juste valeur pour les mêmes raisons, ajoute-je).

En termes d'ambiance et de réalisation réussies, tu devrais tenter Mother!, si ce n'est pas déjà fait. C'est un film qui divise, moi-même je lui trouve quelques défauts

Spoiler:

Mais ces points mis à part, on a les mêmes qualités que pour Midsommar : une ambiance forte, à base de symboles bien utilisés, qui nous entraîne jusqu'au bout du film sans nous lâcher.


Sans transition, j'ai vu le dernier Terminator. Je n'en attendais rien du tout et j'ai quand même été déçu.
Rien de nouveau sous le soleil, malgré quelques innovations mineures

Spoiler:

A part ça, exactement la même scénario que le 1, mais en remplaçant les personnages importants par des nouveaux (quel intérêt de renouveler les personnages si c'est pour répéter la même histoire ?).
Sarah Connor elle-même ne sert à rien dans le scénario. L'histoire aurait été la même sans elle ; ça valait bien la peine de la ramener...

Bref, quand je pense que le Terminator 5 (la sorte de remake/suite) a été descendu par la critique et le public alors qu'il parvenait à innover, à surprendre, à étendre l'intrigue au-delà de ce qu'on connaissait déjà de la saga... (Oui, étonnamment, malgré le mauvais casting, j'ai beaucoup aimé le 5 et je sais être le seul au monde dans ce cas-là).
Avec ce numéro 6, on va dans le sens inverse total : on reprend l'actrice d'origine mais on la met au service d'un plat réchauffé et répétitif où la seule "surprise" (qui apparait dans la 1ere scène du film) est parfaitement gratuite et inutile (vu qu'on relance la même histoire malgré tout)...

Bref, ça se regarde comme un divertissement lambda malgré tout, mais si la saga me semblait repartie sur des bases pas trop mauvaises, là, c'est clair, elle est morte et enterrée (j'espère !).

Mother je l'ai vu, beaucoup aimé et j'avais même laissé un commentaire à l'époque.
Je comprends les comparaisons sur le symbolisme, mais Midsommar est tout de même beaucoup moins alambiqué. Mother, après l'avoir vu, j'ai passé ma fin de soirée à cogiter dessus, avant de commencer à lui trouver un sens lol mais l'approche et la recherche de sens n'est pas la même du tout.
Ceci dit, même si j'ai aimé les deux, ils ne jouent pas dans la même catégorie (ce qui me fait penser qu'il faudrait que je revoie Mother, maintenant avec un peu recul, je suis sûr que je le redécouvrirais avec un oeil nouveau).

Terminator, pfff ct'énorme gachis !
Comme toi, j'avais adoré le 5e parce qu'il posait de nouveaux éléments et renouvellait intelligemment la saga, mais celle-ci s'est cassé la gueule en beauté avec Genesys et pour tout dire, j'ai même pas fait l'effort de regarder le dernier. Je me le prendrais probablement un de ces jours en DVD "histoire de", mais je me suis complètement désintéressé de la série depuis quelques années (alors qu'elle figurait jusqu'ici parmi mes préférés).
C'est triste de voir crever nos franchises préférées sur l'autel du blockbuster préformaté...

D'ailleurs j'ai vu le dernier Star Wars, cet aprem'.
Moui bon, ben, c'est pas vilain quoi, ça se laisse regarder sans déplaisir, mais qu'il est loin le Graal cinématographique de mon adolescence ! Alors oui la boucle est bouclée (pas avec la plus grande finesse, dois-je dire), le rythme est haletant et certains passages sont impressionnants, mais comment dire... j'ai trouvé tout ça très artificiel. Le scénario ne fait que raccrocher la "petite histoire" à la "grande" (comprendre rattacher cette trilogie à la 1e) en cochant au passage tous les passages obligés et en remplissant son cahier des charges comme il faut. C'est propre, oui, rien ne dépasse, c'est bien fait (les sfx sont en effet un des rares aspects sur laquelle cette trilogie reste intouchable) et rythmé, mais... elle est passée où, l'âme ?
Depuis que je suis sorti de la salle, je me repasse dans ma tête en boucle les moments forts (pas aussi nombreux qu'on aurait pu l'espérer, hormis quelques scènes qui feraient passer DBZ pour une bousculade de cour de récré, à peine "over the top") pour essayer d'en tirer quelque chose d'intéressant à dire, mais en fait non, rien ne vient. Hormis un duel au sabre laser au milieu des vagues et 2-3 choses sympa, je n'en retire pas grand-chose et en fait je trouve ça plus triste qu'autre chose.
Et ça démontre mieux que n'importe quel discours les dangers de l'homogénéisation de l'industrie, où l'on ne parle plus de films isolés, mais de "franchises", "d'univers étendus", de "reboot" ou "soft reboot" pour nous expliquer qu'on continuera contre vents et marées à se bouffer les mêmes histoires et mêmes univers tournés par des types différents, mais qui finissent par tous produire les mêmes films. Des purs produits de masse et produits à la chaîne, jolis paquets de Kleenex plein de jolies couleurs...
Bref.

Le seul point positif là-dedans (s'il faut en trouver un), c'est que la "saga Skywalker" étant maintenant terminée, on aurait peut-être droit à plus d'originalité dans les prochains épisodes. Mais vu comment les derniers films de la série (trilogie et spin-offs compris) m'ont ennuyé, par sûr que je paierais une place de ciné pour le confirmer ou non...

Comme toi, j'avais adoré le 5e parce qu'il posait de nouveaux éléments et renouvellait intelligemment la saga, mais celle-ci s'est cassé la gueule en beauté avec Genesys et pour tout dire, j'ai même pas fait l'effort de regarder le dernier.

Sauf que le 5e est Genesys justement...
Quand je disais que j'étais le seul à l'avoir bien aimé... Un instant, j'y ai cru, et puis en fait, non, je suis bien le seul lol

Spoiler:

Star wars, pas encore vu le dernier. C'est une saga que je regarde par curiosité, seulement.

Ah oui alors tu es bien le seul
Pour être honnête, j'ai bien aimé la 1e partie du film, où justement ça remake T1 à tout va, avec quelques surprises "rigolotes" et un bon rythme, mais passé ce premier moment nostalgique (et pas si débile... comparé à la suite), je me suis ennuyé à en crever. Les rebondissements m'ont paru sonné faux à chaque fois et les vraies/fausses révélations sur Sarah et "Poppy" m'ont laissé de marbre (même si la timeline dans les années 70, avec le recul, me semble assez intéressante, mais très mal exploitée à mon sens). A mon avis, c'est surtout un film qui se plait à se penser plus malin qu'il ne l'est réellement, mais sans l'efficacité nerveuse des épisodes de Cameron dont il s'inspire directement.
Et puis bon, Emilia Clarke, nan quoi...

Au moins sur le casting, on est d'accord. Ils ont très mal choisi les acteurs.

Tak a écrit:Et puis bon, Emilia Clarke, nan quoi...

Fait gaffe qu'elle ne vienne pas avec son dragon cramer Briançon et ses environs !

Terminator recommence la même histoire depuis environ la troisième épisode, où Schwarzenegger a commencé (Et c'est le côté sympa de ces films) a s'auto-parodier. C'est un peu comme le dernier "Alien" qui repend carrément les situations du tout premier, avec une actrice qui n'a en rien le charisme de Sigourney Weaver (Et elle se met même pas en petite culotte !)

Je dirais à l'inverse que c'est du 1 au 3 qu'on recommence la même histoire à chaque fois. Les 4 et 5 cassent chacun à leur façon les schémas établis.
Le 6e revient aux sources de ce côté par contre, c'est certain.

Quand le réalisateur du mythique "Hardware" s'attaque à l'adaptation d'une nouvelle de Lovecraft, on se jette dessus, et ça donne Color out of space.
Le film a été accueilli diversement pas les adorateurs du maître. Les lovecraftiens en débattront encore dans dix ans, j'imagine.
Avec Nicolas Cage en tête de gondole, on pouvait s'attendre à un gros nanar. La star cabotine gentiment et nous gratifie de ses fameux pétages de plombs dont il a le secret. Les personnages sont terriblement stéréotypés, l'ado gothique torturée, le deuxième ado geek fumeur de spliffs, le voisin hippie sur le retour... Bref, le film n'est pas vraiment une réussite, selon mon avis, mais n'est pas non plus catastrophique. Quelques plans étranges et réussis sur cette mystérieuse couleur extraterrestre sauvent le film d'une débâcle complète. Une honnête série B bien décevante malgré tout.

Color out of space, je l’appréhende beaucoup. D'un côté à cause de Cage (on en avait déjà parlé sur le forum je crois mais, à 1 ou 2  exceptions près, son jeu me fait toujours décrocher des films dans lesquels il joue). D'un autre côté parce que le concept même de cette histoire me parait très dur à transposer à l'écran. Mais la curiosité l'emportera le jour où j'aurai l'occasion de le voir.

Sinon, je viens enfin de voir Lost highway (des années que j'y pense sans m'activer). J'avoue avoir été assez déçu. Passé une petite heure et demie plutôt intéressante, j'ai progressivement décroché. Une superbe ambiance et de superbes images, évidemment, mais les personnages ne m'ont pas intéressé (à part "l'homme mystérieux", avec son expression à glacer le sang) et j'ai trouvé l'intrigue redondante (et pourtant, d'habitude, j'adore les concepts à base de boucles!).
Pourtant, Mulholland drive, qui joue sur les mêmes notes et qui est légèrement plus long je crois, m'avait scotché à mon siège jusqu'au bout.
Sans doute aurais-je dû les voir dans leur ordre de sortie. Même s'ils ne sont liés que par leurs thématiques, j'imagine que Lynch a su trier des leçons de Lost highway pour se surpasser avec Mulholland. Voir ce dernier en premier aura du coup rendu mes attentes beaucoup trop hautes.

Je viens de regarder The cured, un film sorti en 2017 que j'avais envie de voir depuis que j'avais lu son résumé il y a déjà plusieurs mois.

Le virus Maze a provoqué une épidémie zombique. Après plusieurs années, un vaccin a été trouvé et 75 % des infectés ont été guéris, alors que les 25 % restants sont restés résistants au remède.
Le film se passe en Irlande où la troisième vague de "traités" va être réinsérée dans la population. Mais quand on a été un zombie, qu'on se rappelle des horreurs qu'on a commises comment réintégrer une vie normale. Surtout si l'on sait que la population "saine" ne veut pas de vous, toujours effrayée et n'oubliant pas vos exactions passées. Senan retourne chez lui où vivent sa belle-sœur et son neveu. On lui a trouvé un boulot de brancardier dans un centre où sont enfermés les résistants au vaccin. Son quotidien est difficile comme pour tous les traités. Petit à petit, sous l'influence de Connor, un ancien avocat visant une carrière politique et relégué à un boulot de balayeur, ceux-ci en viennent à se rebeller contre leurs conditions de vie, tandis qu'une toubib tente de trouver le remède qui permettra aux résistants d'être guéris également et ceci avant que leur sort ne soit réglé de façon plus expéditive.

C'est un film que je recommande. Des si déjà-vus zombies, oui, peut-être (et encore ne sont-ils que peu présents au final), mais le genre est traité très originalement. On pourrait penser à un film post-apo, mais non, c'est beaucoup plus proche du drame de société finalement, avec les travers que sont la haine, l'exclusion, le racisme, les minorités brimées. Mais également la problématique de la rédemption et du pardon. Comment accepter ce qu'on a fait (ou ce que l'autre a fait), cela même si on sait qu'il n'y est pour rien. La majeure partie du film se concentre sur les difficultés des traités et le côté zombies classiques apparaît peu.

Ah, je l'ai vu il y a 1 an environ, celui-là.
Je n'en garde pas beaucoup de souvenirs, mais je pense que c'est surtout dû à de mauvaises conditions de visionnage (fatigué, ce jour-là). Je me souviens par contre que l'angle d'attaque est vraiment intéressant avec toutes les questions qu'il soulève et permet à lui seul de varier dans ce genre balisé qu'est le film de zombies.
Faudra que je le revoie à l'occasion, un jour où j'aurai pas l'esprit ailleurs.