Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
LesBorgs a écrit:Récemment je suis sorti de ma grotte pour voir la forme de l'eau et c'était bien (mais triste).
Je l'ai vu et l'idée de base m'a bien plu. C'est un conte dans le genre La belle et la bêteassez subtil pour que ça passe (l'amour entre deux êtres différents pourraient vite être ridicule, là non, c'est très poétique. Ça se passe fin des années 50, en pleine guerre froide entre russes et américains, ce qui donne un fond politique bien fait.
Pourtant, alors que j'ai adoré Le labyrinthe de Pan, j'ai trouvé ce film en dessous et j'ai bien moins accroché. Plusieurs situations m'ont sorti un peu du truc. Déjà que les femmes de ménage (dont la muette) viennent nettoyer pendant que les employés bossent, même pendant qu'ils viennent pisser (le colonel brutal)... c'est bizarre. Peut-être était-ce courant aux USA dans ces années là, mais je pensais que comme par chez nous le ménage était fait ou très tôt ou très tard...
Deuxième chose qui m'a paru étrange : Elisa, une des femmes de ménage peut entrer dans le laboratoire comme dans un moulin et y fait ce qu'elle veut. Il n'y a pas de caméra de surveillance. Elle peut donc apprivoiser le monstre (l'homme poisson considéré dans son pays sud-américain comme un dieu et qui a été capturé par le colonel en vue de lui faite subir de sinistres expériences...) sans être dérangée .
Troisième chose : Les comédies musicales où l'on plonge de temps en temps qui coupent l'action. J'ai pas aimé du tout et je n'y vois aucun intérêt à part faire de l'œil au jury des Oscars ???
Bref, c'est dommage !
Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Hell yeah ! Tom Hiddleston ! Loki ! Deux bonnes raisons de regarder un film.Raven a écrit: Suivant les conseils de Purple (et le sex-appeal de Tom Hiddleston - j'adore le personnage de Loki !), je viens de voir Thor Ragnarok.
Voici une vidéo qui expliquais en détail le besoin de Marvel de changer son style en permanance pour ne pas s'essoufler:
Alors elle parle de Thor Ragnarok, mais je pense qu'on peut dire que Black Panther s'inscrit aussi dans ce mouvement de "déconstruction/reconstruction". Un mouvement nécessaire puisqu'il va bientôt sortir bientôt Infinity War , The film attendu par les fans.
La forme dans l'eau, j'hésite. Ca a l'air poétique, mais c'est surement un truc que je regarderai si j'ai rien d'autre à faire.
D'ailleurs j'ai regardé Stars Wars 8 hier. Ok, c'est pas le film de l'année, mais je vois pas pourquoi il se fait démonter comme ça.
Y a des choses à redire, mais aucun Stars Wars n'est parfait, bien au contraire... Ok, c'est cool des gens qui se battent avec des sabres lasers, mais le scénario a toujours était absent. Et le jeu d'acteur, bah dans les premiers...euh...comment dire...
Là je trouve que la relation Kylo Ren/Rey est intéressante et donne du nouveau sang à l'univers filmatographique Stars Wars.
Y a de mauvaises choses, comme de bonnes choses.
Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Pas de séries pour moi ces temps-ci, mais des films (ben oui, avec cette putain d'entorse, pas d'autre choix que de rester statique, jambe en l'air devant un écran - ou un bon bouquin, selon les moments).
The Dark Tower : J'ai rêvé ou ce film est ultra-chiant et ne raconte rien (hormis des bribes de scénario confus écrit par un mauvais stagiaire). Bon honnêtement, j'ai essayé. J'avais lu nombre de critiques depuis sa sortie m'ayant dissuadé de me retrouver en face d'une bonne adaptation. Je le savais dès le départ. Mais même sans forcément camper sur mes positions de "gardien du temple" (je n'ai rien contre l'ajout de nouveaux éléments ou de background différents de personnage déjà connus), je trouve qu'en l'état cette version ne dit réellement rien du monde, ni des personnages qui l'habitent ni de la toile fascinante dessinant l'univers de la Tour. On se retrouve juste dans un sous-récit d'adolescent découvrant "l'autre coté" d'un monde qu'il ne faisait que fantasmer jusqu'alors, tourné à la façon d'un épisode de Charmed...
Et encore, je ne parle ni de la direction artistique inexistante (non mais c'est quoi ces décors à deux balles poussant absolument à tout, sauf à l'émerveillement ? ), ni de la qualité du maquillage et des effets spéciaux. Pour le dernier point, je ne peux pas tirer sur l'ambulance : en effet, avec 60 millions de $ de budget, dur dur de rendre visible l'ambition pharaonique de l'inoubliable cycle de SK, mais avec un réal. peut-être plus concerné (ou tout simplement "doué") ou mû par de véritables idées de transpositions, de réalisation, de montage, peut-être aurait-il été possible d'éviter le carnage que représente cette version filmique...
Bref, j'aimerais pouvoir rentrer dans le détail, mais expliquer pourquoi ce film est nul et inintéressant et à eu près sauf fidèle à l'oeuvre originelle me fout tellement les nerfs que je préfère en arrêter là.
P.S: Ceci dit, je n'ai rien contre le choix d'Idris Elba dans le rôle de Roland. Ce n'est pas un choix forcément "logique" dans le cadre du roman, mais en ces temps de crises hollywoodien, où les thèmes du sexisme à l'écran et de "whitebashing" importent souvent plus que les films eux-même, je n'ai rien contre cette prise de position "politiquement correcte". Surtout qu"Elba est un excellent acteur et que face à un scénar' un peu plus dense et couillu, il aurait pu sortir un Pistoléro de dingue.
Hélas, sa prestation et sa présence à l'écran (aussi bien que les enjeux la sous-tendant) sont plutôt anecdotiques et ne donnent pas franchement envie de le revoir dans d'autres aventures...
C'est triste, mais quand un scénar' est foiré à ce point-là, il plombe tout le reste à lui seul. Donc désolé Idris, mais c'est pas avec ce Roland-là que tu atteindras l'apogée de ta carrière.
Fais chier quand même... les romans sont tellement géniaux
The Dark Tower : J'ai rêvé ou ce film est ultra-chiant et ne raconte rien (hormis des bribes de scénario confus écrit par un mauvais stagiaire). Bon honnêtement, j'ai essayé. J'avais lu nombre de critiques depuis sa sortie m'ayant dissuadé de me retrouver en face d'une bonne adaptation. Je le savais dès le départ. Mais même sans forcément camper sur mes positions de "gardien du temple" (je n'ai rien contre l'ajout de nouveaux éléments ou de background différents de personnage déjà connus), je trouve qu'en l'état cette version ne dit réellement rien du monde, ni des personnages qui l'habitent ni de la toile fascinante dessinant l'univers de la Tour. On se retrouve juste dans un sous-récit d'adolescent découvrant "l'autre coté" d'un monde qu'il ne faisait que fantasmer jusqu'alors, tourné à la façon d'un épisode de Charmed...
Et encore, je ne parle ni de la direction artistique inexistante (non mais c'est quoi ces décors à deux balles poussant absolument à tout, sauf à l'émerveillement ? ), ni de la qualité du maquillage et des effets spéciaux. Pour le dernier point, je ne peux pas tirer sur l'ambulance : en effet, avec 60 millions de $ de budget, dur dur de rendre visible l'ambition pharaonique de l'inoubliable cycle de SK, mais avec un réal. peut-être plus concerné (ou tout simplement "doué") ou mû par de véritables idées de transpositions, de réalisation, de montage, peut-être aurait-il été possible d'éviter le carnage que représente cette version filmique...
Bref, j'aimerais pouvoir rentrer dans le détail, mais expliquer pourquoi ce film est nul et inintéressant et à eu près sauf fidèle à l'oeuvre originelle me fout tellement les nerfs que je préfère en arrêter là.
P.S: Ceci dit, je n'ai rien contre le choix d'Idris Elba dans le rôle de Roland. Ce n'est pas un choix forcément "logique" dans le cadre du roman, mais en ces temps de crises hollywoodien, où les thèmes du sexisme à l'écran et de "whitebashing" importent souvent plus que les films eux-même, je n'ai rien contre cette prise de position "politiquement correcte". Surtout qu"Elba est un excellent acteur et que face à un scénar' un peu plus dense et couillu, il aurait pu sortir un Pistoléro de dingue.
Hélas, sa prestation et sa présence à l'écran (aussi bien que les enjeux la sous-tendant) sont plutôt anecdotiques et ne donnent pas franchement envie de le revoir dans d'autres aventures...
C'est triste, mais quand un scénar' est foiré à ce point-là, il plombe tout le reste à lui seul. Donc désolé Idris, mais c'est pas avec ce Roland-là que tu atteindras l'apogée de ta carrière.
Fais chier quand même... les romans sont tellement géniaux
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Je t'avais prévenu. King est très complexe. Les novices ne se rendent pas compte que tous les romans de King sont liés. Un univers incroyable et vaste que King a en tête depuis son enfance. Notamment depuis ses 19 ans.
Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Hé oui je savais, mais même ainsi, j'ai cru pouvoir (tenter du moins) regarder ce film d'un oeil "puceau" et sans à-priori, mais... à mesure que s'avançait ma confusion, je n'étais plus en mesure de pouvoir trouver quoi que ce soit à sauver de ce mauvais téléfilm au budget "grossi" pour en faire une sorte de blockbuster fade et sans arrière-goût d'aucune sorte.
Hormis celle de la perte de temps.
Mention "sympa" quand même à l'acteur jouant Jake, qui possède un véritable potentiel (et je ne parle pas ici de des "nouvelles origines" qui n'apportent rien au bouzin) et qui donne peut-être, entre deux détails/scènes foireuses, envie d'en savoir un peu plus...
Mais en l'état, non, je ne peux décemment pas donner de points à cette adaptation, qui hormis son nom prestigieux, n'a pas grand-chose à vendre.
Oui, bref, ça me reloute (et je le savais d'emblée en appuyant sur le bouton "play"), mais je me dis que tout n'est peut-être pas perdu en songeant à cette adaptation au format série, dont l'on ne connait pas encore la teneur réelle (hormis quelques rumeurs et annonces fumeuses, mais entre celles-ci et le mauvais accueil du film, il est plus que probable que les showrunners aient changé entre-temps leurs fusil d'épaule depuis).
En principe, ça devrait parler de la jeunesse de Roland et des épisodes/aventures survenues entre Le Pistoléro et Magie & Cristal. Mais je me dis que si les scénaristes sont assez ambitieux (et doués) pour ça, y'aurait aussi matière à raconter tous les épisodes de "jeunesse" jamais contés d'un Roland prépubère (Jericho's Hill, par exemple, ou la fameuse Chute de Gilead).
Y'a de quoi faire, en tous cas !
Quant au film, celui-ci m'a tellement dégoûté que je suis plus capable d'en parler sans enchaîner les mots grossiers... Bref.
Hormis celle de la perte de temps.
Mention "sympa" quand même à l'acteur jouant Jake, qui possède un véritable potentiel (et je ne parle pas ici de des "nouvelles origines" qui n'apportent rien au bouzin) et qui donne peut-être, entre deux détails/scènes foireuses, envie d'en savoir un peu plus...
Mais en l'état, non, je ne peux décemment pas donner de points à cette adaptation, qui hormis son nom prestigieux, n'a pas grand-chose à vendre.
Oui, bref, ça me reloute (et je le savais d'emblée en appuyant sur le bouton "play"), mais je me dis que tout n'est peut-être pas perdu en songeant à cette adaptation au format série, dont l'on ne connait pas encore la teneur réelle (hormis quelques rumeurs et annonces fumeuses, mais entre celles-ci et le mauvais accueil du film, il est plus que probable que les showrunners aient changé entre-temps leurs fusil d'épaule depuis).
En principe, ça devrait parler de la jeunesse de Roland et des épisodes/aventures survenues entre Le Pistoléro et Magie & Cristal. Mais je me dis que si les scénaristes sont assez ambitieux (et doués) pour ça, y'aurait aussi matière à raconter tous les épisodes de "jeunesse" jamais contés d'un Roland prépubère (Jericho's Hill, par exemple, ou la fameuse Chute de Gilead).
Y'a de quoi faire, en tous cas !
Quant au film, celui-ci m'a tellement dégoûté que je suis plus capable d'en parler sans enchaîner les mots grossiers... Bref.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
derniers films vu "Thor Ragnarok" et "Black Panther".
J'ai aimé "Thor Ragnarok" pour son coté rétro 80' et son humour plus proche des "gardiens de la galaxie" que des deux Thor précédent. Le ton du film m'a un peu dérangé après coup car je me suis fait la réflexion qu'il n'était pas forcement adapté a l'arc narratif, a savoir la fin de tout et la descente aux enfer du personnage de Thor, traité dans cet opus. C'est un bon film mais pas le film de l'année. On prend plaisir a le voir et on ne regrette pas l'achat de sa place de cinoche.
Pour "Black Panther", ce n'est pas forcement l'histoire en elle-même qui m'as fait adorer le film mais les valeurs qu'il véhicule.
La place et la présence des femmes dans le film est parfaite voir très importante et décisive a certains moments. le mode de vie humaniste, solidaire et égalitaire du Wakanda me parle et tout le squelette du film est battis a partir de ses valeurs et de comment les maintenir tout en s'ouvrant sur le monde extérieur. Pour ces raisons, je le conseil.
Je n'ai entendu que du bien de "la forme de l'eau" mais je n'ai pas encore eu l'occase de le voir.
J'ai aimé "Thor Ragnarok" pour son coté rétro 80' et son humour plus proche des "gardiens de la galaxie" que des deux Thor précédent. Le ton du film m'a un peu dérangé après coup car je me suis fait la réflexion qu'il n'était pas forcement adapté a l'arc narratif, a savoir la fin de tout et la descente aux enfer du personnage de Thor, traité dans cet opus. C'est un bon film mais pas le film de l'année. On prend plaisir a le voir et on ne regrette pas l'achat de sa place de cinoche.
Pour "Black Panther", ce n'est pas forcement l'histoire en elle-même qui m'as fait adorer le film mais les valeurs qu'il véhicule.
La place et la présence des femmes dans le film est parfaite voir très importante et décisive a certains moments. le mode de vie humaniste, solidaire et égalitaire du Wakanda me parle et tout le squelette du film est battis a partir de ses valeurs et de comment les maintenir tout en s'ouvrant sur le monde extérieur. Pour ces raisons, je le conseil.
Je n'ai entendu que du bien de "la forme de l'eau" mais je n'ai pas encore eu l'occase de le voir.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Black Panther passe cette semaine à Briançon, je verrais si je me motive ou pas...
Pour ma part, j'ai vu :
Les Gardiens de la Galaxie 2 (justement) : J'avais adoré le premier et son côté pop 70's-80's, son humour un peu décalé et sa jolie galerie de personnages. Pas de problème, nous retrouvons ici la plupart, avec de nouvelles têtes au passage (ou d'autres, déjà entrevus plus tôt et davantage développées aussi, comme Yondu). L'intrigue n'est pas elle-même des plus novatrices, mais j'ai en revanche beaucoup apprécié l'idée d'Ego, l'homme-planète. Et comme à son habitude, Kurt Russell est juste impérial (bien qu'il semble cabotiner parfois, mais avec ceci dit un enthousiasme si communicatif, qu'on ne peut y résister bien longtemps).
J'ai bien aimé également de voir le groupe se scinder et redécouvrir certains par la nature de leurs relations ou intéractions avec d'autres personnages. Vrai-faux ennemis, anciens antagonistes et nouveaux alliés. L'arc narratif de plusieurs protagonistes (notamment Racoon et Yondu) est ainsi très plaisant à suivre et les aventures vont bon train, à un rythme toujours aussi effréné.
La bande-originale, elle, brille toujours de mille feux et permet de faire respirer un peu le film, lorsque celui-ci s'emballe un peu trop.
Bref, encore une fois, j'ai passé un très bon moment, fun, mais non dénué de fond non plus. Ainsi, le thème de paternité et de la filiation est plutôt bien traité, sous plusieurs aspects à la fois et c'est un réel plaisir de voir nos personnages évoluer à l'aune de ces changements ou questionnements, qui auront des répercussions sur eux-même autant que le groupe. Le thème de la famille, déjà central dans le premier volet, est encore une fois au coeur du sujet et pas trop mal traité pour un film de divertissement comme celui-ci.
Bref, pas inoubliable (il manque en outre une ou deux scènes d'action d'anthologie), mais un vrai bon film, divertissant et généreux, qui change un peu des grosses machines Marvel (ou autres) sans âme.
Et aussi Ça, d'Andreas Muschietti :
Très bonne revisite du téléfilm original, à quelques scories près. Oui, car si toute la partie sur l'enfance est parfaitement réussie, les acteurs très bons et convaincants dans leur rôle, j'ai été un peu plus frustré sur l'utilisation de Grippe-Sou comme ressort horrifique, alors que Tim Curry (et le réalisateur de l'époque) avaient mieux capté je pense la dimension cauchemardesque et flippante du clown, plus mielleux et grotesque et "démoniaque" comme montré ici. Alors oui, son look est franchement réussi, tout comme son maquillage ainsi que les gimmicks de l'acteur derrière, mais ça m'a gêné de le voir utilisé comme une sorte de pantin à jump-scares (bien que l'effet en lui-même ne soit pas ultra-récurrent comme dans beaucoup de productions actuelles). Dans le roman, Ca est celui par lequel l'horreur arrive, mais chacune de ses apparitions était justifiée par le scénario et l'évolution des enfants, à travers leur découverte de la face cachée de Derry. Ici, la frise de terreur dans laquelle se niche le clown est un peu mise de côté et il se manifeste moins aux enfants sous la forme de leurs pires traumatismes (bien que certains y ont droit) que comme le croque-mitaine sadique et pervers qu'il devient rapidement pour eux.
Ce sont juste des petites divergences par-ci par-là, mais au final le sentiment n'est pas le même et le monstre perd un peu de son particularisme. C'est dommage, d'autant plus que Ca est réellement la figure centrale du récit et que le modifier ainsi ternit quelque peu son aura maléfique...
Mais comme je le disais, tout le reste est quant à lui très réussi et on se prend rapidement de tendresse envers ce Club des Ratés, certes revu, mais toujours aussi touchant que dans le roman (même s'il manque quelques interactions, à mon avis). Ah oui, tiens, tant que j'y suis : pourquoi avoir transposé l'histoire à la fin des années 80, alors que celle-ci prenait place auparavant dans les années 50 ? Je suis pas très tatillon sur ce genre de détails en temps normal, mais dans ce cas précis, la modification n'apporte pas grand-chose, alors que dans le roman les années 50 apportaient réellement cette touche d'insouciance, qui allait de paire avec la jeunesse des personnages. Ici, on a juste l'impression que les scénaristes ont voulu apporter un côté légèrement rétro... bah, juste pour le rétro, en fait.
Dommage.
Cela dit, j'ai aimé que l'horreur soit montrée frontalement, la scène de début avec Georgie est excellente (dans son montage, dans son ambiance) et régulièrement le métrage offre ainsi quelques scènes très réussies et fidèles à l'esprit du bouquin. Autre bonne chose : le dernier acte est ici beaucoup plus réussi et maîtrisé que dans sa première adaptation, montrant un Ca diminué à deux doigts de l'agonie, une fois compris que les enfants ne le craignent plus. Belle atmosphère et quelques images choc qui ont fait leur effet sur moi. Bon, il manque la phase finale du monstre... mais j'imagine que ce sera pour la 2e partie
Beaucoup de bonnes choses dans cette nouvelle version, donc. Au final, malgré les nouvelles interprétations et des changements pas toujours indispensables, cette nouvelle mouture se révèle en tous cas bien plus plaisante et fidèle à sa version papier. Moins fan de ce Grippe-Sou-là (trop dans le "show" et pas assez dans le "tell", diraient certains), mais ils ont quand même réussi à lui donner une certaine épaisseur, même si l'on a moins l'impression d'avoir affaire au monstre traumatisant de notre enfance.
Je reste en tous cas sur cette très bonne impression et même si tout n'est pas parfait, ça donne quand même envie de voir la suite. Une très bonne adaptation/réactualisation, donc, qui montre qu'aujourd'hui on peut encore faire du bon King à l'écran... à condition d'avoir bien compris et assimilé le matériau original (n'est-ce pas, les petits gars de la Tour Sombre ?).
Pour ma part, j'ai vu :
Les Gardiens de la Galaxie 2 (justement) : J'avais adoré le premier et son côté pop 70's-80's, son humour un peu décalé et sa jolie galerie de personnages. Pas de problème, nous retrouvons ici la plupart, avec de nouvelles têtes au passage (ou d'autres, déjà entrevus plus tôt et davantage développées aussi, comme Yondu). L'intrigue n'est pas elle-même des plus novatrices, mais j'ai en revanche beaucoup apprécié l'idée d'Ego, l'homme-planète. Et comme à son habitude, Kurt Russell est juste impérial (bien qu'il semble cabotiner parfois, mais avec ceci dit un enthousiasme si communicatif, qu'on ne peut y résister bien longtemps).
J'ai bien aimé également de voir le groupe se scinder et redécouvrir certains par la nature de leurs relations ou intéractions avec d'autres personnages. Vrai-faux ennemis, anciens antagonistes et nouveaux alliés. L'arc narratif de plusieurs protagonistes (notamment Racoon et Yondu) est ainsi très plaisant à suivre et les aventures vont bon train, à un rythme toujours aussi effréné.
La bande-originale, elle, brille toujours de mille feux et permet de faire respirer un peu le film, lorsque celui-ci s'emballe un peu trop.
Bref, encore une fois, j'ai passé un très bon moment, fun, mais non dénué de fond non plus. Ainsi, le thème de paternité et de la filiation est plutôt bien traité, sous plusieurs aspects à la fois et c'est un réel plaisir de voir nos personnages évoluer à l'aune de ces changements ou questionnements, qui auront des répercussions sur eux-même autant que le groupe. Le thème de la famille, déjà central dans le premier volet, est encore une fois au coeur du sujet et pas trop mal traité pour un film de divertissement comme celui-ci.
Bref, pas inoubliable (il manque en outre une ou deux scènes d'action d'anthologie), mais un vrai bon film, divertissant et généreux, qui change un peu des grosses machines Marvel (ou autres) sans âme.
Et aussi Ça, d'Andreas Muschietti :
Très bonne revisite du téléfilm original, à quelques scories près. Oui, car si toute la partie sur l'enfance est parfaitement réussie, les acteurs très bons et convaincants dans leur rôle, j'ai été un peu plus frustré sur l'utilisation de Grippe-Sou comme ressort horrifique, alors que Tim Curry (et le réalisateur de l'époque) avaient mieux capté je pense la dimension cauchemardesque et flippante du clown, plus mielleux et grotesque et "démoniaque" comme montré ici. Alors oui, son look est franchement réussi, tout comme son maquillage ainsi que les gimmicks de l'acteur derrière, mais ça m'a gêné de le voir utilisé comme une sorte de pantin à jump-scares (bien que l'effet en lui-même ne soit pas ultra-récurrent comme dans beaucoup de productions actuelles). Dans le roman, Ca est celui par lequel l'horreur arrive, mais chacune de ses apparitions était justifiée par le scénario et l'évolution des enfants, à travers leur découverte de la face cachée de Derry. Ici, la frise de terreur dans laquelle se niche le clown est un peu mise de côté et il se manifeste moins aux enfants sous la forme de leurs pires traumatismes (bien que certains y ont droit) que comme le croque-mitaine sadique et pervers qu'il devient rapidement pour eux.
Ce sont juste des petites divergences par-ci par-là, mais au final le sentiment n'est pas le même et le monstre perd un peu de son particularisme. C'est dommage, d'autant plus que Ca est réellement la figure centrale du récit et que le modifier ainsi ternit quelque peu son aura maléfique...
Mais comme je le disais, tout le reste est quant à lui très réussi et on se prend rapidement de tendresse envers ce Club des Ratés, certes revu, mais toujours aussi touchant que dans le roman (même s'il manque quelques interactions, à mon avis). Ah oui, tiens, tant que j'y suis : pourquoi avoir transposé l'histoire à la fin des années 80, alors que celle-ci prenait place auparavant dans les années 50 ? Je suis pas très tatillon sur ce genre de détails en temps normal, mais dans ce cas précis, la modification n'apporte pas grand-chose, alors que dans le roman les années 50 apportaient réellement cette touche d'insouciance, qui allait de paire avec la jeunesse des personnages. Ici, on a juste l'impression que les scénaristes ont voulu apporter un côté légèrement rétro... bah, juste pour le rétro, en fait.
Dommage.
Cela dit, j'ai aimé que l'horreur soit montrée frontalement, la scène de début avec Georgie est excellente (dans son montage, dans son ambiance) et régulièrement le métrage offre ainsi quelques scènes très réussies et fidèles à l'esprit du bouquin. Autre bonne chose : le dernier acte est ici beaucoup plus réussi et maîtrisé que dans sa première adaptation, montrant un Ca diminué à deux doigts de l'agonie, une fois compris que les enfants ne le craignent plus. Belle atmosphère et quelques images choc qui ont fait leur effet sur moi. Bon, il manque la phase finale du monstre... mais j'imagine que ce sera pour la 2e partie
Beaucoup de bonnes choses dans cette nouvelle version, donc. Au final, malgré les nouvelles interprétations et des changements pas toujours indispensables, cette nouvelle mouture se révèle en tous cas bien plus plaisante et fidèle à sa version papier. Moins fan de ce Grippe-Sou-là (trop dans le "show" et pas assez dans le "tell", diraient certains), mais ils ont quand même réussi à lui donner une certaine épaisseur, même si l'on a moins l'impression d'avoir affaire au monstre traumatisant de notre enfance.
Je reste en tous cas sur cette très bonne impression et même si tout n'est pas parfait, ça donne quand même envie de voir la suite. Une très bonne adaptation/réactualisation, donc, qui montre qu'aujourd'hui on peut encore faire du bon King à l'écran... à condition d'avoir bien compris et assimilé le matériau original (n'est-ce pas, les petits gars de la Tour Sombre ?).
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Split de Night Shyamalan :
Un très bon film qui renoue un peu avec les premiers amours du monsieur, à mi-chemin entre fantastique, mystères urbains & paranormaux et suspense à couper le souffle. Le dernier point, notamment, est très bien mis en valeur grâce à la technique du gars, toujours aussi parfaite. Un simple plan s'attardant sur une partie du décor, un travelling ou un plan-séquence étouffant (comme celui initiant le film dans la voiture) suffisent à faire monter la tension sans en faire des caisses et c'est un véritable plaisir de retrouver le réalisateur sur ces terres qu'il connaît si bien. Le cadre huis-clos apporte lui aussi une jolie ajoutée, mais il faut aussi parler de la prestation exemplaire de James McAvoy, jouant ici un psychopathe aux identités multiples, chacune bien définie et rendue presque "palpable" par le talent du monsieur. On a souvent déjà vu ce genre de prestation schizophrènes (ne serait-ce que dans les films de "clones" ou de jumeaux), mais rarement avec cette même intensité dans le jeu : McAvoy fait ici réellement peur (et pourtant son visage banal et plutôt souriant à la base ne s'y prêtait pas forcément).
La fin est un peu moins surprenante car plus dans la logique thriller fantastique un peu "bourrine" (même si elle réserve quelques surprises), mais surtout moins dans la suggestion, qui fonctionnait pourtant ici parfaitement. Ceci dit, le bonhomme a du métier et réussit installer un climat bien tendu, presque horrifique, qui laisse quand même une très bonne impression.
Bref, j'ai beaucoup apprécié et eut l'impression de retrouver un Shyamalan au top, sûr de ses effets et sa mise en scène. Seul petit bémol : ce twist final un peu débile et n'apportant rien au truc. Pourquoi vouloir rentrer dans cette logique puante "d'univers étendu", alors que l'univers du réalisateur ne s'y prête pas ?
Marvel et DC au ciné, c'est une chose (et ça marche très bien pour eux), mais pourquoi vouloir reproduire le même schéma à tout prix, sur des films dont la finalité n'est pas du tout la même ? Bref, là j'avoue, je comprends pô...
Un très bon film qui renoue un peu avec les premiers amours du monsieur, à mi-chemin entre fantastique, mystères urbains & paranormaux et suspense à couper le souffle. Le dernier point, notamment, est très bien mis en valeur grâce à la technique du gars, toujours aussi parfaite. Un simple plan s'attardant sur une partie du décor, un travelling ou un plan-séquence étouffant (comme celui initiant le film dans la voiture) suffisent à faire monter la tension sans en faire des caisses et c'est un véritable plaisir de retrouver le réalisateur sur ces terres qu'il connaît si bien. Le cadre huis-clos apporte lui aussi une jolie ajoutée, mais il faut aussi parler de la prestation exemplaire de James McAvoy, jouant ici un psychopathe aux identités multiples, chacune bien définie et rendue presque "palpable" par le talent du monsieur. On a souvent déjà vu ce genre de prestation schizophrènes (ne serait-ce que dans les films de "clones" ou de jumeaux), mais rarement avec cette même intensité dans le jeu : McAvoy fait ici réellement peur (et pourtant son visage banal et plutôt souriant à la base ne s'y prêtait pas forcément).
La fin est un peu moins surprenante car plus dans la logique thriller fantastique un peu "bourrine" (même si elle réserve quelques surprises), mais surtout moins dans la suggestion, qui fonctionnait pourtant ici parfaitement. Ceci dit, le bonhomme a du métier et réussit installer un climat bien tendu, presque horrifique, qui laisse quand même une très bonne impression.
Bref, j'ai beaucoup apprécié et eut l'impression de retrouver un Shyamalan au top, sûr de ses effets et sa mise en scène. Seul petit bémol : ce twist final un peu débile et n'apportant rien au truc. Pourquoi vouloir rentrer dans cette logique puante "d'univers étendu", alors que l'univers du réalisateur ne s'y prête pas ?
Marvel et DC au ciné, c'est une chose (et ça marche très bien pour eux), mais pourquoi vouloir reproduire le même schéma à tout prix, sur des films dont la finalité n'est pas du tout la même ? Bref, là j'avoue, je comprends pô...
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Ça me donne envie, malgré le dernier bémol.
J'avais oublié de dire que j'avais vu Annihilation, j'y pense parce que le dernier billet de Marion Montaigne en parle justement ici.
Très beau visuellement, ça y a rien à redire, c'est très licorne power, des couleurs irisées partout, des fleurs, on se croirait en plein trip de LSD. Pour le reste, ben ça vole pas bien haut, ni scénaristiquement parlant ni scientifiquement parlant. Je vous conseille plutôt la version dans le lien ci-dessus, bien plus divertissante et qui n'ôte rien au scénar
J'avais oublié de dire que j'avais vu Annihilation, j'y pense parce que le dernier billet de Marion Montaigne en parle justement ici.
Très beau visuellement, ça y a rien à redire, c'est très licorne power, des couleurs irisées partout, des fleurs, on se croirait en plein trip de LSD. Pour le reste, ben ça vole pas bien haut, ni scénaristiquement parlant ni scientifiquement parlant. Je vous conseille plutôt la version dans le lien ci-dessus, bien plus divertissante et qui n'ôte rien au scénar
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Ma femme a vu aussi Annihilation et avait bien aimé (surtout pour son aspect visuel, comme tu le soulignes), mais sans plus. Et pour ton lien !
De mon côté, en bon mouton Marvelivore que je suis, je suis bien entendu allé voir le dernier Avengers, le jour même de sa sortie (mais ça c'est parce que mon pote voulait absolument le voir avant de partir en vacances).
Bon ben voilà, c'est du blockbuster grand-spectacle, un peu comme les deux premiers (en plus "huge" encore), mettant en scène l'über-grand-vilain Thanos qu'on nous spoile ici et là depuis presque 10 ans. Et sans vouloir faire mon fan-boy de base, le mec et sa puissance sont à la hauteur des attentes. Est-ce que ça fait en bon film pour autant ? Bah oui et non, car d'un côté on a notre quota de destruction, d'images iconiques et de super-pouvoirs déchaînés (ainsi qu'une dose agréable d'humour), mais en même temps il ne faut rien chercher d'autre à côté. Pas d'interrogation sur le bien-fondé des actions des héros (comme c'était le cas dans Civil War), pas de sous-texte sur l'inéluctabilité des choses ou de questionnement métaphysique sur les raisons profondes de porter des costumes en latex sous un soleil de braise (et pourtant, il fait chaud au Wakanda, bordel ! ).
La formule Marvel est résumée ici en 2h35, avec tout ce que ça implique d'explosions, de galaxies détruites et d'élans super-héroïques homériques. C'est sacrément impressionnant, généreux dans le spectacle et même carrément jouissif par moments, mais après il ne faut pas chercher autre chose que ça non plus. Et ce qu'il m'a manqué, avec tous ces héros réunis à l'écran (plus d'une 20aine, quand même), c'est un grand moment d'anthologie où ils sont tous réunis à l'écran pour foutre la raclée finale au vilain-pas-beau (comme ça pouvait être le cas dans certaines scènes des 2 premiers épisodes). Les réalisateurs ont plutôt fait le choix de scinder les personnages en plusieurs équipes, chacune ayant droit à sa petite sous-intrigue, avant la grosse bataille over-the-top finale - mais là encore ils s'affrontent plus en binômes ou trios, chacun de leur côté.
En même temps, vu l'ampleur de la menace, cela aurait été difficile de concevoir une seule scène où ils se retrouvent tous à l'écran pour THE plan iconique. Ceci dit, d'images iconiques et de moments de bravoure, le film en regorge sur toute sa longueur et c'est un peu ce que les fans attendaient : de ce côté-là, le contrat est rempli.
Mention excellent aussi au méchant, Thanos, donc, qui pour une fois n'est pas qu'un prétexte pour se foutre joyeusement sur la gueule. Celui-ci déborde de classe et de charisme, tout en ayant des raisons "crédibles" de foutre le boxon, avec une jolie gamme de nuances qui en font vraiment une menace palpable (voire terrifiante, par sa toute-puissance). Et c'est là une des grandes réussites de ce 3e volet : réussir à poser un réel antagoniste à nos héros, avec des enjeux à la hauteur de la menace.
Bref, un très bon volet, qui malheureusement ne se suffit pas à lui-même et devra attendre sa suite (l'année prochaine) pour former un arc complet. La recette Marvel dont je parlais plus haut frappe donc encore une fois : là où attendait le film ultime qui cloturerait la fin de ce premier cycle, on a juste une moitié de récit qui en donne ceci dit pour son argent (à condition de ne pas attendre une "fin" en bonne et due forme).
En même temps, on ne pouvait pas dire qu'on ne savait pas...
Mais ce côté "sériel" hérité des comics - plutôt logique, me direz-vous - peut aussi être frustrant.
Cela dit, si vous voulez vous vider le cerveau pendant 2h30 avec un grand spectacle de divertissement, ce Infinity War remplira parfaitement son objectif. Et n'est-ce pas ce qu'on attend d'un bon film Marvel ?
De mon côté, en bon mouton Marvelivore que je suis, je suis bien entendu allé voir le dernier Avengers, le jour même de sa sortie (mais ça c'est parce que mon pote voulait absolument le voir avant de partir en vacances).
Bon ben voilà, c'est du blockbuster grand-spectacle, un peu comme les deux premiers (en plus "huge" encore), mettant en scène l'über-grand-vilain Thanos qu'on nous spoile ici et là depuis presque 10 ans. Et sans vouloir faire mon fan-boy de base, le mec et sa puissance sont à la hauteur des attentes. Est-ce que ça fait en bon film pour autant ? Bah oui et non, car d'un côté on a notre quota de destruction, d'images iconiques et de super-pouvoirs déchaînés (ainsi qu'une dose agréable d'humour), mais en même temps il ne faut rien chercher d'autre à côté. Pas d'interrogation sur le bien-fondé des actions des héros (comme c'était le cas dans Civil War), pas de sous-texte sur l'inéluctabilité des choses ou de questionnement métaphysique sur les raisons profondes de porter des costumes en latex sous un soleil de braise (et pourtant, il fait chaud au Wakanda, bordel ! ).
La formule Marvel est résumée ici en 2h35, avec tout ce que ça implique d'explosions, de galaxies détruites et d'élans super-héroïques homériques. C'est sacrément impressionnant, généreux dans le spectacle et même carrément jouissif par moments, mais après il ne faut pas chercher autre chose que ça non plus. Et ce qu'il m'a manqué, avec tous ces héros réunis à l'écran (plus d'une 20aine, quand même), c'est un grand moment d'anthologie où ils sont tous réunis à l'écran pour foutre la raclée finale au vilain-pas-beau (comme ça pouvait être le cas dans certaines scènes des 2 premiers épisodes). Les réalisateurs ont plutôt fait le choix de scinder les personnages en plusieurs équipes, chacune ayant droit à sa petite sous-intrigue, avant la grosse bataille over-the-top finale - mais là encore ils s'affrontent plus en binômes ou trios, chacun de leur côté.
En même temps, vu l'ampleur de la menace, cela aurait été difficile de concevoir une seule scène où ils se retrouvent tous à l'écran pour THE plan iconique. Ceci dit, d'images iconiques et de moments de bravoure, le film en regorge sur toute sa longueur et c'est un peu ce que les fans attendaient : de ce côté-là, le contrat est rempli.
Mention excellent aussi au méchant, Thanos, donc, qui pour une fois n'est pas qu'un prétexte pour se foutre joyeusement sur la gueule. Celui-ci déborde de classe et de charisme, tout en ayant des raisons "crédibles" de foutre le boxon, avec une jolie gamme de nuances qui en font vraiment une menace palpable (voire terrifiante, par sa toute-puissance). Et c'est là une des grandes réussites de ce 3e volet : réussir à poser un réel antagoniste à nos héros, avec des enjeux à la hauteur de la menace.
Bref, un très bon volet, qui malheureusement ne se suffit pas à lui-même et devra attendre sa suite (l'année prochaine) pour former un arc complet. La recette Marvel dont je parlais plus haut frappe donc encore une fois : là où attendait le film ultime qui cloturerait la fin de ce premier cycle, on a juste une moitié de récit qui en donne ceci dit pour son argent (à condition de ne pas attendre une "fin" en bonne et due forme).
En même temps, on ne pouvait pas dire qu'on ne savait pas...
Mais ce côté "sériel" hérité des comics - plutôt logique, me direz-vous - peut aussi être frustrant.
Cela dit, si vous voulez vous vider le cerveau pendant 2h30 avec un grand spectacle de divertissement, ce Infinity War remplira parfaitement son objectif. Et n'est-ce pas ce qu'on attend d'un bon film Marvel ?
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Il y a quelques films que j'ai envie d'aller voir, dont "Infinity war" fait partie : marvelophile, on en se refait pas. Mais certes, je n'en attends pas grand chose : me vider la tête, un scénario qui ne soit pas trop cousu de fil blanc, de belles bagarres, pleins d'effets spéciaux, et de beaux héros bien moulés dans costumes...
Mon fils est allé voir "ready player one", il en était enchanté mais n'a pas donné plus de précisions scrogneugneu.
J'avais loupé aussi la sortie des gardiens de la galaxie 2, mais finalement je l'ai vu sur Canal, j'ai adoré, plus encore que le premier. La bande son était idéale pour me faire perdre quelques années. et moi aussi j'adore cet humour parfois un peu décalé.
Je suis allée voir Black panther et là aussi je me suis dis qu'on aurait bien besoin de quelques super-héros de cette trempe sur cette Terre.
Mon fils est allé voir "ready player one", il en était enchanté mais n'a pas donné plus de précisions scrogneugneu.
J'avais loupé aussi la sortie des gardiens de la galaxie 2, mais finalement je l'ai vu sur Canal, j'ai adoré, plus encore que le premier. La bande son était idéale pour me faire perdre quelques années. et moi aussi j'adore cet humour parfois un peu décalé.
Je suis allée voir Black panther et là aussi je me suis dis qu'on aurait bien besoin de quelques super-héros de cette trempe sur cette Terre.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Black Panther je l'ai pas encore vu et ça m'a un peu embêté sur le moment car il me manquait 2 ou 3 éléments pour tout remettre en place (en plus, la direction artistique avait l'air très sympa). Par contre oui, Gardians of the Galaxy 2 c'est du très bon : toujours fun et décalé, avec ce côté très coloré et la bande-son qui va bien avec. D'ailleurs c'est plutôt sympa de retrouver les Gardiens et leurs univers dans ce film, certaines scènes avec eux sont à se tordre de rire
N'hésites pas si tu en as l'occasion, Perro : il est très sympa, ce dernier Avengers ! (bien mieux que le 2e, au passage).
N'hésites pas si tu en as l'occasion, Perro : il est très sympa, ce dernier Avengers ! (bien mieux que le 2e, au passage).
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Ah oui, les Gardiens de la Galaxie, le 1 comme le 2, j'ai vraiment kiffé ! Le Marvel, c'est sûr, je le regarderai, probablement en VOD.
J'ai vu dernièrement Braven (avec Jason Momoa - alias Ronon dans Stargate Atlantis) (oui, et Aquaman aussi, pour les non-stargatophiles), très sympa.
Mais j'ai surtout vu Hitman & Bodyguard avec Samuel L. Jackson : un vrai bon moment de détente ! De l'action – fusillades, courses-poursuites – bourrée d'humour ! Une sacrée poilade, les répliques sont excellentes, je me suis éclatée !
J'ai vu dernièrement Braven (avec Jason Momoa - alias Ronon dans Stargate Atlantis) (oui, et Aquaman aussi, pour les non-stargatophiles), très sympa.
Mais j'ai surtout vu Hitman & Bodyguard avec Samuel L. Jackson : un vrai bon moment de détente ! De l'action – fusillades, courses-poursuites – bourrée d'humour ! Une sacrée poilade, les répliques sont excellentes, je me suis éclatée !
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
J'ai rattrapé mon retard en films (mais pas en lectures, hélas) :
Black Panther : J'ai beaucoup apprécié.
La direction artistique, les décors, les costumes, les thèmes abordés : tout cela est dépaysant et réussi à la fois, tout en restant dans les clous de la charte Marvel. Ce n'est pas une "révolution" dans l'univers du blockbuster super-héroïque (pas plus que Wonder Woman, pour le même genre de raisons), mais effectivement il est agréable de voir d'autres thématiques et cultures traitées dans ce genre de films. Quant au casting, il est au top, avec mention spéciale pour le méchant Killmonger joué par un excellent Michael B. Jordan ou bien la galerie de seconds rôles (dont la délicieuse Okoye), pour la plupart réussis et offrant de jolies couleurs à la distribution. Et le look de la panthère noire (surtout en environnement nocturne où il "brille" de mille feux) est franchement classe et réussi.
Bref, un bon divertissement Marvel qui fait bien le job !
Free Fire , de Ben Weathley :
Une grosse flinguerie d'une heure et demie à la limite de la série b, comme je les aime.
Bon, en principe là, j'ai tout dit...
Mais comme je suis pas du genre à torcher mes avis en 3 phrases, je vais quand même rentrer un peu dans le détail. Ca commence donc comme le film de gangsters lambda, aux abords d'un énorme entrepot où une vente d"arme est censée se dérouler. Jusque-là tout va bien. Mais forcément, dès qu'arrive le trafiquant et sa clique, les choses dégénèrent rapidement et... la suite, tout le monde la connait, on l'a vu dans des 10aines de films. Sauf que contrairement à ces films où la plupart du temps on tente de nous montrer les "rouages" de l'affaire (voire même les "prémices" du bordel) avant que ça parte en vrille, ici le carnage débute quasiment dès le premier quart d'heure et c'est le film entier qui sera porté par les détonations des flingues, les flots d'insultes et traits d'esprits dignes d'un Tarantino au bout du rouleau. Sauf qu'ici les échanges de coups de feu ("feu ouvert", comme l'indique le titre) ne se font pas à la manière "héroïque" d'un John Woo, mais plutôt à la manière crapuleuse : chacun acculé dans un coin, les personnages se dispatchent et tentent de survivre dans cet entrepôt désert et vide, ne laissant que quelques moignons de béton ou de ciment pour se planquer. Le rythme est plus lent qu'à l'accoutumée dans ce genre de films, comme si les persos étaient englués dans une mélasse (rouge, de préférence) les obligeant à rester accroupis ou allongés la plupart du temps, à suivre lentement l'évolution de leurs ennemis. Des petits clans se font ou se dissolvent sous les crachats de plomb et personne n'est épargné. Entre les salves de balles, ce sont les vannes ou les piques misogynes qui fusent et on y retrouve là encore une petite inspiration Tarantienne. Tout comme les choix musicaux, très pop/rock 70's, qui ancrent le film dans son époque tout en lui donnant une touche rétro sympa.
Après, je ne nierais pas qu'il y a quelques longueurs et qu'il manque peut-être quelques fulgurances pour que le film garde toute son intensité jusqu'à la fin... mais dans l'ensemble, j'ai quand même passé un très bon moment.
J'ai bien aimé notamment le côté très "typé" de la chose, de la musique au grain de l'image, jusqu'aux stéréotypes véhiculés par les différents protagonistes, tous à leur place. Un joli choix de casting en outre, avec quelques belles gueules cassées (ou non) du ciné de genre british, dont l'excellent Sharlto Copley, jamais aussi à l'aise que quand il pousse ses personnages jusqu'aux limites ultimes du grotesque et du pathétique (ici, un marchand d'armes beau parleur, vaniteux, hypocrite et couard à l'excès). Un régal pour les amoureux de série b du samedi soir, comme on les faisait à la "belle époque" !
Bref, un bon film de genre, un peu moins réussi dans son dernier tiers, mais qui rend délicieusement hommage à un certain genre de cinéma qui se meurt chaque jour un peu plus. Après, il manque quand même un petit "quelque chose" pour en faire un vrai pur moment de cinéma... (le feu sacré, peut-être, je sais pas, on en reparlera dans 20 ans).
La Planète des Singes : Suprématie, de Matt Reeves.
Bon là, rien à dire : on admire et on ferme sa gueule. C'est quand même fou de voir que de toutes les propositions SF de notre époque, la seule qui vaille vraiment le coup soit le remake d'un des classiques des années 60/70 ! Mais que cette remarque ne ternisse en rien mon avis sur ces films : La Planète des Singes version 2010 est probablement l'une des trilogies les plus réussies et abouties en matière de SF de ces dernières années (décennies ?), que ce soit au niveau des thèmes abordés (et leur logique sous-jacente), de mise en scène ou d'effets spéciaux. Car oui, encore une fois je suis obligé de revenir sur le faramineux travail de Weta, qui donne ici vie aux singes d'une façon tellement hallucinante et criante de réalisme que ces derniers volent bien souvent la vedette aux acteurs humains (et pourtant, du touchant James Franco du 1e épisode au Woody Harrelson ici parfait en chef militaire à la folie contagieuse, il y a pourtant eu de quoi faire). Mais rien à faire : le regard déterminé et profond de César s'ancre en nous, comme pour nous rappeler notre destin inéluctable. Certains ont parlé de "western biblique" ou "d'exode sur fond d'Apocalypse Now" pour ce dernier épisode : si ces références sont plus ou moins présentes à l'écran, c'est surtout la fin d'une ère qui nous est montrée ici -- la nôtre, forcément -- avec violence, certes, mais avec aussi un certain degré de pertinence, jouant très bien sur les valeurs ambigües des représentants des différents camps (on peut ne peut être d'accord avec les chefs humains, mais leur combat pour la survie est tout aussi valable que pour celui des singes et d'ailleurs, le film questionne souvent la figure de César, tiraillé entre sa mission presque christique et son irrépressible désir de vengeance). Tout cela est très bien transposé à l'écran, aussi bien dans les silences et les non-dits, que dans les jeux de regards, en disant bien souvent plus longs que n'importe quelle parole.
Encore une fois, le réalisateur joue parfaitement du décor et de l'environnement sauvage pour renforcer l'aspect naturaliste de la chose et appuyer les différentes symboliques. Les scènes d'action, elles, sont au diapason et offrent quelques unes des séquences les plus époustouflantes vues ces dernières années en la matière - où il est davantage question d'impact cinétique et de dramaturgie, d'ailleurs, que d’esbroufe pyrotechnique.
Un très bon point, encore une fois : pas de surenchère, mais une réelle approche "sensitive" de l'image, comme pour nous faire ressentir chaque salve, chaque coup donné ou reçu.
En cela, le film est une parfaite réussite.
Bref, rien à dire : j'avais adoré les deux premiers, mais avec cet ultime épisode, Matt Reeves conclut en beauté l'une des trilogies les plus riches, ambitieuses et réussies de son époque.
Vu et (triplement) approuvé !
Black Panther : J'ai beaucoup apprécié.
La direction artistique, les décors, les costumes, les thèmes abordés : tout cela est dépaysant et réussi à la fois, tout en restant dans les clous de la charte Marvel. Ce n'est pas une "révolution" dans l'univers du blockbuster super-héroïque (pas plus que Wonder Woman, pour le même genre de raisons), mais effectivement il est agréable de voir d'autres thématiques et cultures traitées dans ce genre de films. Quant au casting, il est au top, avec mention spéciale pour le méchant Killmonger joué par un excellent Michael B. Jordan ou bien la galerie de seconds rôles (dont la délicieuse Okoye), pour la plupart réussis et offrant de jolies couleurs à la distribution. Et le look de la panthère noire (surtout en environnement nocturne où il "brille" de mille feux) est franchement classe et réussi.
Bref, un bon divertissement Marvel qui fait bien le job !
Free Fire , de Ben Weathley :
Une grosse flinguerie d'une heure et demie à la limite de la série b, comme je les aime.
Bon, en principe là, j'ai tout dit...
Mais comme je suis pas du genre à torcher mes avis en 3 phrases, je vais quand même rentrer un peu dans le détail. Ca commence donc comme le film de gangsters lambda, aux abords d'un énorme entrepot où une vente d"arme est censée se dérouler. Jusque-là tout va bien. Mais forcément, dès qu'arrive le trafiquant et sa clique, les choses dégénèrent rapidement et... la suite, tout le monde la connait, on l'a vu dans des 10aines de films. Sauf que contrairement à ces films où la plupart du temps on tente de nous montrer les "rouages" de l'affaire (voire même les "prémices" du bordel) avant que ça parte en vrille, ici le carnage débute quasiment dès le premier quart d'heure et c'est le film entier qui sera porté par les détonations des flingues, les flots d'insultes et traits d'esprits dignes d'un Tarantino au bout du rouleau. Sauf qu'ici les échanges de coups de feu ("feu ouvert", comme l'indique le titre) ne se font pas à la manière "héroïque" d'un John Woo, mais plutôt à la manière crapuleuse : chacun acculé dans un coin, les personnages se dispatchent et tentent de survivre dans cet entrepôt désert et vide, ne laissant que quelques moignons de béton ou de ciment pour se planquer. Le rythme est plus lent qu'à l'accoutumée dans ce genre de films, comme si les persos étaient englués dans une mélasse (rouge, de préférence) les obligeant à rester accroupis ou allongés la plupart du temps, à suivre lentement l'évolution de leurs ennemis. Des petits clans se font ou se dissolvent sous les crachats de plomb et personne n'est épargné. Entre les salves de balles, ce sont les vannes ou les piques misogynes qui fusent et on y retrouve là encore une petite inspiration Tarantienne. Tout comme les choix musicaux, très pop/rock 70's, qui ancrent le film dans son époque tout en lui donnant une touche rétro sympa.
Après, je ne nierais pas qu'il y a quelques longueurs et qu'il manque peut-être quelques fulgurances pour que le film garde toute son intensité jusqu'à la fin... mais dans l'ensemble, j'ai quand même passé un très bon moment.
J'ai bien aimé notamment le côté très "typé" de la chose, de la musique au grain de l'image, jusqu'aux stéréotypes véhiculés par les différents protagonistes, tous à leur place. Un joli choix de casting en outre, avec quelques belles gueules cassées (ou non) du ciné de genre british, dont l'excellent Sharlto Copley, jamais aussi à l'aise que quand il pousse ses personnages jusqu'aux limites ultimes du grotesque et du pathétique (ici, un marchand d'armes beau parleur, vaniteux, hypocrite et couard à l'excès). Un régal pour les amoureux de série b du samedi soir, comme on les faisait à la "belle époque" !
Bref, un bon film de genre, un peu moins réussi dans son dernier tiers, mais qui rend délicieusement hommage à un certain genre de cinéma qui se meurt chaque jour un peu plus. Après, il manque quand même un petit "quelque chose" pour en faire un vrai pur moment de cinéma... (le feu sacré, peut-être, je sais pas, on en reparlera dans 20 ans).
La Planète des Singes : Suprématie, de Matt Reeves.
Bon là, rien à dire : on admire et on ferme sa gueule. C'est quand même fou de voir que de toutes les propositions SF de notre époque, la seule qui vaille vraiment le coup soit le remake d'un des classiques des années 60/70 ! Mais que cette remarque ne ternisse en rien mon avis sur ces films : La Planète des Singes version 2010 est probablement l'une des trilogies les plus réussies et abouties en matière de SF de ces dernières années (décennies ?), que ce soit au niveau des thèmes abordés (et leur logique sous-jacente), de mise en scène ou d'effets spéciaux. Car oui, encore une fois je suis obligé de revenir sur le faramineux travail de Weta, qui donne ici vie aux singes d'une façon tellement hallucinante et criante de réalisme que ces derniers volent bien souvent la vedette aux acteurs humains (et pourtant, du touchant James Franco du 1e épisode au Woody Harrelson ici parfait en chef militaire à la folie contagieuse, il y a pourtant eu de quoi faire). Mais rien à faire : le regard déterminé et profond de César s'ancre en nous, comme pour nous rappeler notre destin inéluctable. Certains ont parlé de "western biblique" ou "d'exode sur fond d'Apocalypse Now" pour ce dernier épisode : si ces références sont plus ou moins présentes à l'écran, c'est surtout la fin d'une ère qui nous est montrée ici -- la nôtre, forcément -- avec violence, certes, mais avec aussi un certain degré de pertinence, jouant très bien sur les valeurs ambigües des représentants des différents camps (on peut ne peut être d'accord avec les chefs humains, mais leur combat pour la survie est tout aussi valable que pour celui des singes et d'ailleurs, le film questionne souvent la figure de César, tiraillé entre sa mission presque christique et son irrépressible désir de vengeance). Tout cela est très bien transposé à l'écran, aussi bien dans les silences et les non-dits, que dans les jeux de regards, en disant bien souvent plus longs que n'importe quelle parole.
Encore une fois, le réalisateur joue parfaitement du décor et de l'environnement sauvage pour renforcer l'aspect naturaliste de la chose et appuyer les différentes symboliques. Les scènes d'action, elles, sont au diapason et offrent quelques unes des séquences les plus époustouflantes vues ces dernières années en la matière - où il est davantage question d'impact cinétique et de dramaturgie, d'ailleurs, que d’esbroufe pyrotechnique.
Un très bon point, encore une fois : pas de surenchère, mais une réelle approche "sensitive" de l'image, comme pour nous faire ressentir chaque salve, chaque coup donné ou reçu.
En cela, le film est une parfaite réussite.
Bref, rien à dire : j'avais adoré les deux premiers, mais avec cet ultime épisode, Matt Reeves conclut en beauté l'une des trilogies les plus riches, ambitieuses et réussies de son époque.
Vu et (triplement) approuvé !
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Re: Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019
Vu hier mother! : film complètement cinglé à plusieurs niveaux de lecture, qui peut se révéler autant une purge pseudo auteurisante (pour les uns) qu'un petit chef d'oeuvre expérimental (pour les autres). Pour ma part, j'ai pas encore complètement décidé, mais je salue en tous cas la performance remarquable de Jennifer Lawrence et la caméra d'Aronosfky, qui a probablement emballé là un de ses films les plus tordus et "courageux" - en ces temps d'aseptisation cinématographique à grande échelle.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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