Oublier le rouge

Ce texte me paraît tout à fait conforme à la demande de La Madolière car il est assez déroutant et violent dans le sens psy. Certains des textes du recueil ne sont pas ouvertement sanglants : ils s'attachent à une ambiance bien étouffante ou glauque mais il est noté " aller plus loin si cela est possible" (dans ce sens Zaroff a toutes ses chances et la nouvelle de Cat sur "La secte" ? aussi ... ) .
Maintenant, ce que les autres ont relevé est pertinent et pourrai faire l'objet de précisions (qui est cette femme ?) (remplacer le verbe être par autre chose)...
Sinon, j'ai bien aimé : c'est très fort ! Tu réussis à décrire l'espèce de folie sous jacente.
Pour maison de/en verre, je choisirai de...
Et... je pense aussi envoyer un texte que vous ne connaissez pas  
Peut-être pourrai-je le mettre à lire ici lorsqu'il me paraîtra suffisamment correct...

Peut-être pourrai-je le mettre à lire ici lorsqu'il me paraîtra suffisamment correct...

Bin oui, propose-le ici, la section est spécifiquement prévue pour ce genre de textes destinés à des AT. Il ne sera accessible qu'aux membres inscrits et le fait d'être dans cette section amène à des avis plus critiques sur tout un tas de petits trucs pas très graves, mais que c'est pas plus mal de les signaler.

J'ai lu trois textes dans MDL 1 pour voir un peu de quoi il retournait, ils ne sont pas spécialement tous gore, ils exploitent juste la violence. Donc, Naëlle, ton texte me paraît adapté à la demande.

Quant à ma secte, elle est toujours prévue dans Ténèbres 2015 (même si j'ai toujours pas de nouvelle pour les corrections )

O.K. Je vais voir ça (mais comme, il y eut un problème avec un de mes textes et pourtant, elle était bien membre de l'Écritoire... J'ai un peu peur, quoi !)

Faut pas devenir parano non plus. Tu as eu une mauvaise blague une fois, ça ne va pas se reproduire à chaque fois.

Pff! J'ai oublié de répondre...

Merci Perro pour les infos sur la maison de/en verre. Je vais fouiller mes bouquins de grammaire et Internet, je vais bien finir par retrouver cette règle.

Et merci Françoise!

Je vais revoir tout ça, et ensuite j'enverrai (plus beaucoup de temps!). Donc je retire le texte.

Coucou Naëlle !

Tu n'as toujours pas remis le lien ? Bouh ! Vilaine ! J'aimerais bien lire ton texte, moi ! Surtout qu'il semble recueillir des avis unanimes !

Pour ta question à propos du nouvel appel à textes de La Madolière : pour moi, ça ne se fait pas trop d'envoyer un même texte deux fois de suite au même anthologiste...A mon avis, elle pourrait mal le prendre. Après, ce n'est que mon avis, tu es libre de te faire ton opinion, mais je sais que Galaxie, par exemple, fulmine régulièrement quand on leur envoie deux fois le même texte à leurs concours...

Mais si ton texte fait dans la violence subtile, je suis sûre que tu peux trouver d'autres endroits où l'envoyer. Tu dis que c'est plus de la blanche que du fantastique ? Tu sais, Ténèbre m'a pris une nouvelle que Présence d'Esprit avait refusé parce que "ne relevant pas du genre fantastique" : tous les éléments qui relevaient du fantastique se passaient en effet dans la tête de mon personnage... Alors, même si je n'ai pas lu ton texte, j'ai cru comprendre que c'était de cet ordre là, et dans ce cas-là, je confirme : tu peux l'envoyer à des revues de genre !

Bises,
Eimelle

Désolée, pas eu le temps, me tape paaas ! Je fais ça demain soir ou vendredi... (après une relecture rapide) Et je déplacerai sûrement le topic dans les récits "normaux", puisqu'il n'a plus rien d'urgent.

Sinon, je suis d'accord avec toi, je trouve aussi que ça se fait pas trop d'envoyer un même texte deux fois de suite à la même personne...

Et pour le genre, à vrai dire, pour moi, c'est plus une psychose, une espèce de grosse hallu, une métaphore du mal-être de l'héroïne, que du fantastique. Ce texte ressemble d'ailleurs par certains aspects à ta nouvelle "La mère" (je crois que c'est son titre, mais je suis plus sûre). Je sais plus où j'ai dit ça, mais avec ce texte, je me suis inspirée de ton travail et de celui de Catherine. Je sais pas si j'ai réussi, mais en tout cas j'ai essayé !

Non pas taper : j'ai une meilleure idée :



Lol

Bises,
Eimelle

NOOOOON



Voilà, Eimelle, c'est fait ! Le lien a été remis dans le premier message. Je l'ai donc relu rapidement, et avec le recul, je vois des trucs qui vont pas, surtout au début. Enfin bon, je laisse les lecteurs juger.

Juste un mot pour te dire que je ne t'oublie pas, Naëlle ! Je suis juste très occupée en ce moment...

Bises,
Eimelle

Aucun problème ! Prends ton temps, y a pas le feu

Coucou Naëlle !

J'ai enfin lu ton texte ! Youpi ! Pas trop tôt me diras-tu...

Alors, pour ce que j'en pense... C'est pas mal. Un peu longuet, mais pas mal. L'entrée en matière lors du premier paragraphe est un peu faible, un peu lourde, et puis après, ça va mieux. Je n'ai pas aimé la répétition de la maison de verre, qui pour moi n'apporte rien, et est un pur procédé rhétorique. Après, je n'ai pas compris exactement si l'homme la violait, ou si c'était le refus d'elle-même qui la faisait le rejeter. Pas trop compris l'allusion à la cathédrale (le mariage ? ). J'ai bien compris le cauchemar dans lequel elle se trouvait, l'impasse de sa féminité, mais pour moi, la "seconde histoire", celle qu'on doit deviner en second plan sur sa vie, sur elle-même, sur les raisons de son mal-être, n'est pas suffisamment compréhensible.

Bises,
Eimelle

Je ne crois pas avoir déjà lu de textes de toi depuis que je suis sur le forum, donc je remédie à la situation.

Petites corrections vraiment tirées par les cheveux^^ :

p.1 : je remplacerais "il lui semble", par "lui semble-t-il"
"se stoppe" : "stoppe" tout court  ou "s'arrête"
le coup du comprimé effervescent me gêne : tout femelle digne de ce nom sait (à tort ou à raison, je crois que c'est pas encore tranché) qu'on ne doit pas prendre d'aspirine quand on a ses règles^^

p.2 : répétition "s'étale"
"avant qu'elle ne disparaisse" (les 2 sont corrects je pense, mais ça sonne mieux avec le ne explétif)

p.3 : cul-de-sac

p.4: je ne suis pas herpétologue mais l'expression "cou du serpent' m'a gênée, ça a un cou, un serpent ?
répétitions : visage, mais... dans le contexte, contrairement aux autres, elles ne sont pas indispensables.

Je ne sais pas trop quoi dire. Alors, en vrac :

texte court, qui tourne en boucle : la forme rejoint le propos, ces répétitions renforcent le côté "prison", enfermement dans un cycle. C'est bien. D'où l'intérêt de bannir toutes les répétitions qui ne servent pas ce propos (comme celles que j'ai signalées), sinon à la fin ça en fait beaucoup trop pour un texte aussi court.
J'ai bien aimé le passage du serpent : les assonances nasales font écho au reptile, puis quand il passe à l'action l'utilisation de voyelles courtes donne du rythme, souligne la rapidité de l'action. Passage très imagé d'un point de vue purement stylistique, j'ai aimé.

Idem, pour le rejet de la féminité, le côté "c'est sale", devoir se laver, le caillot qui part pas tout de suite,... ça m'a beaucoup plu, ça réveillera à mon avis beaucoup de choses chez les lectrices. Et puis sans cette féminité, elle n'aurait peut-être pas subi ça.

Ton texte a un côté très poétique. Mais mon gros problème est que je n'ai pas saisi tout le propos. Je ne sais pas si pour les autres c'est plus clair, mais ça m'a envoyée sur de fausses pistes:

-on ne sait pas trop quel âge elle a, au vu de sa façon de parler et de penser j'ai eu l'impression qu'elle était très jeune (9-10), puis vu l'âge auquel elle a été réglée, j'ai revu légèrement à la hausse. Mais pas plus de 12-13 ans max.
-à partir de là, je me suis dit qu'elle avait été mariée de force dès sa puberté. Tout aurait pu coller : le mari qui la viole légalement, la perte de la virginité, etc. Le problème c'est la cathédrale car c'est catholique, donc je vois mal un mariage si jeune dans le contexte catho (ou alors il faut situer l'action dans une autre époque, mais là non plus ça collait pas avec le texte (la douche, le cours sur l'endomètre et les ovaires, etc.)
-j'ai pensé aussi aux Kumari : la prison de verre, obligée de rester figée et la perte de tout au premier sang (mais là encore la cathédrale collait pas)
-j'ai supposé une enfant handicapée mentale ou physique abusée par son père (et là aussi, que venait faire cette fichue cathédrale ?)
-j'ai vu une métaphore du viol collectif dans les coups de boutoir à la porte de cette §?%# de cathédrale.

Bref, j'ai supposé, imaginé et craint un tas de trucs mais je ne suis sûre de rien, tout ça à cause de cette cathédrale  A la limite, si je devais lui trouver une explication ça serait pour justifier un mariage + viols conjugaux répétitifs (voire mise à disposition de sa femme pour le plaisir des potes), mais dans ce cas se pose à mes yeux le problème de l'âge de la narratrice.

Le texte m'a paru lent et répétitif jusqu'au passage où tu introduis (devine quoi ?) la cathédrale, et là c'est devenu prenant. La fin efface cette impression de longueur et nous permet de la réinterpréter comme servant l'histoire. On oublie même à la fin les multiples répétitions de "elle", "Cathy" pour n'en retenir que le côté déshumanisé. C'est un bon procédé et tu t'en sors bien.

Mais si tu pouvais éclairer un peu le pourquoi du comment de la cathédrale...

Merci, mesdâââmes, pour vos commentaires !

Eimelle, tu as tout à fait raison pour le début. Je le sentais confusément quand la nouvelle était toute fraîche, mais en relisant avant de la reposter, ça m'a sauté aux yeux.
Et tu as mis le doigt sur ce qui cloche dans la nouvelle, je pense : le pourquoi du comment n'est pas suffisamment clair.

Raven a écrit:le coup du comprimé effervescent me gêne : tout femelle digne de ce nom sait (à tort ou à raison, je crois que c'est pas encore tranché) qu'on ne doit pas prendre d'aspirine quand on a ses règles^^

Ah bon ? Je savais pas ! Je dois pas être une femelle digne de ce nom

Tout à fait, pour les autres fautes relevées -_-' *va se pendre* Me suis looonguement posé la question, pour le "ne" explétif. J'ai finalement opté pour son absence, mais sans conviction aucune.

On est d'accord sur les répétitions. J'ai vraiment du mal avec ça. De même, à moins que ce soit hyper flagrant, j'ai des difficultés sans nom à les repérer dans les textes.

Là, je sens que je vais totalement flinguer la perception que tu as de ce passage et de mon intelligence divine, mais tant pis : pour le passage du serpent, j'ai pas fait exprès !

Tes hypothèses C'est rien de tout ça... C'est "juste" une femme qui a du mal avec sa féminité. Concernant le type, je voulais que ça reste flou (viol ou rejet d'elle-même qui la fait le rejeter, comme dit Eimelle), mais je suis pas sûre que c'était une bonne idée, puisque ça vous gêne. Finalement, ça rejoint le "nœud du problème" de cette nouvelle.

L'histoire de la cathédrale, c'est que j'ai voulu faire un parallèle avec les lieux sacrés que personne ne doit... pénétrer Mais bon, c'est raté, semble-t-il.

Voilà voilà... Je crois que je vais bien sagement ranger cette nouvelle dans un tiroir et la ressortir plus tard pour la retravailler. Parce que je n'oublie pas que je dois m'occuper de ma vieille nouvelle qu'a corrigée Paladin !

Tout un mythe qui s'effondre...

Bon, ok, t'as peut-être pas fait exprès mais c'est là que se cache ton génie : tu fais naturellement ce que d'autres doivent faire difficilement ^^

(en fait, depuis le début de ma scolarité, c'est LA question que je me pose systématiquement en lisant un texte : est-ce que l'auteur a vraiment réfléchi à mettre tout ça dans son texte ou est-ce que c'est celui qui étudie le texte qui y voit des choses qui en fait ne sont là que par hasard ?)

Bon, pour le coup, fallait juste voir ce que tu montrais, désolée de toujours fouiner dans les tiroirs et sous les tapis pour vérifier que tu n'y planques rien ^^ Mais ça n'enlève rien à la qualité du texte, après chaque lecteur y voit ce qu'il veut bien y voir et c'est aussi bien.

PS: l'aspirine fluidifie le sang, d'où le fait qu'on dise couramment que c'est pas recommandé quand on a ses règles.