La trinité des ombres
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Hors-série N°2 : Angoisse(s)
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La trinité des ombres
Salut !
Je ne poste pas souvent mais je vous vois et vous suis dans l'ombre. Ce concours a piqué ma curiosité et un texte, imparfait mais plaisant à écrire pour moi, (il le sera peut-être moins à lire pour vous ), est né, après des mois, des années à n'avoir rien écrit. Alors je me jette à l'eau.
(2824 caractères)
Je ne poste pas souvent mais je vous vois et vous suis dans l'ombre. Ce concours a piqué ma curiosité et un texte, imparfait mais plaisant à écrire pour moi, (il le sera peut-être moins à lire pour vous ), est né, après des mois, des années à n'avoir rien écrit. Alors je me jette à l'eau.
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Mes yeux ne m'appartiennent plus. Ils sont résolument clos, fermement contraints par la main d'Hypnos qui demeure immobile auprès de moi. Je joue le jeu à sa demande, comme lorsque enfant, le sommeil ne venait pas et qu'il me fallait sa main sur le front pour y succomber. Cette nuit, je feins de m'endormir dans cette caravane aux murs jaunis, dans ce lit aux relents de moisi. C'est ici la chambre où j'ai grandi, celle où je suis né d'un amour incestueux, dans la passion, la honte, la pulsion. D'un père fou, ce clown d'Hypnos qui prend son rôle de divinité mythologique trop au sérieux, et de sa sœur, une sorcière, une voyante plus précisément, celle qui vous balance la date de votre mort sans préliminaire. Une mère absente parce que morte, tuée par cette même main posée ce soir sur mon visage. Cette main qui a seulement obéi à cette date magique, celle à laquelle ma mère devait mourir puisqu'elle avait elle-même prononcé la sentence. C'est ici que je suis revenu après l'appel à l'aide du directeur du cirque qui craignait pour la santé mentale de mon père.
La lune est pleine, fière dans la nuit étouffante d'août, et ses rayons filtrent faiblement à travers la fenêtre encrassée par des années d'oubli, mettant en évidence la poussière qui danse comme un fantôme. Je devine chaque détail de cette pièce laissée pour morte. Le robinet entartré dans l'évier rouillé, la pendule et son tic tac qui m'insupportait déjà petit, les croassements des corbeaux qui s'élèvent plus bruyamment que les rugissements des fauves dans les cages, tout près.
A travers ces infimes détails, j'isole quelque chose, un gémissement. Hypnos demeure près de moi et j'entends sa respiration qui accélère légèrement, sens sa main qui devient moite. Il avait raison, aussi vacillante que sa raison puisse être.
Je la devine qui rampe sur le sol, déchirant ses vêtements. Je sens sa présence qui s'approche lentement mais sûrement du lit. Et cette odeur qui surpasse celle du fumier que j'ai appris à regretter en m'éloignant du cirque, cette odeur qui m'asphyxie ! Je me tortille, je panique, je crie : "je veux voir, je veux voir."
"Non, tu ne veux pas, tu dois rester calme" m'ordonne Hypnos, resserrant ses serres sur mon visage. "C'est la date que ta mère a donnée quand tu es né. C'est aujourd'hui que tu dois mourir", il m'explique.
Je me débats car je sens la chose tirer sur un pan de la couverture. Je sais qu'elle veut se hisser jusqu'à moi. J'attrape le bras de mon père et tente de me libérer de son emprise.
J'ouvre les yeux et me recroqueville près de lui, m'éloignant le plus possible de cette ombre que je devine au bord du lit. J'ai peur. De cette forme et de ce que mes yeux, lorsqu'ils s'habitueront à l'obscurité, découvriront. Ma mère revenue d'entre les morts pour provoquer la mienne.
La lune est pleine, fière dans la nuit étouffante d'août, et ses rayons filtrent faiblement à travers la fenêtre encrassée par des années d'oubli, mettant en évidence la poussière qui danse comme un fantôme. Je devine chaque détail de cette pièce laissée pour morte. Le robinet entartré dans l'évier rouillé, la pendule et son tic tac qui m'insupportait déjà petit, les croassements des corbeaux qui s'élèvent plus bruyamment que les rugissements des fauves dans les cages, tout près.
A travers ces infimes détails, j'isole quelque chose, un gémissement. Hypnos demeure près de moi et j'entends sa respiration qui accélère légèrement, sens sa main qui devient moite. Il avait raison, aussi vacillante que sa raison puisse être.
Je la devine qui rampe sur le sol, déchirant ses vêtements. Je sens sa présence qui s'approche lentement mais sûrement du lit. Et cette odeur qui surpasse celle du fumier que j'ai appris à regretter en m'éloignant du cirque, cette odeur qui m'asphyxie ! Je me tortille, je panique, je crie : "je veux voir, je veux voir."
"Non, tu ne veux pas, tu dois rester calme" m'ordonne Hypnos, resserrant ses serres sur mon visage. "C'est la date que ta mère a donnée quand tu es né. C'est aujourd'hui que tu dois mourir", il m'explique.
Je me débats car je sens la chose tirer sur un pan de la couverture. Je sais qu'elle veut se hisser jusqu'à moi. J'attrape le bras de mon père et tente de me libérer de son emprise.
J'ouvre les yeux et me recroqueville près de lui, m'éloignant le plus possible de cette ombre que je devine au bord du lit. J'ai peur. De cette forme et de ce que mes yeux, lorsqu'ils s'habitueront à l'obscurité, découvriront. Ma mère revenue d'entre les morts pour provoquer la mienne.
Invité- Invité
Re: La trinité des ombres
Tout d'abord, je trouve formidable que ce concours ait débloqué ton vide d'écriture ! Ton texte, tu n'as pas à en rougir. Il a des qualités :
- l'histoire est originale
- elle et rendue avec force détails, ce qui est une prouesse dans un si petit format
- le climat rendu est angoissant à souhait
- le style d'écriture est propre
Quelques axes d'amélioration m'apparaissent aussi (dans ma boule de cristal bien sur ! )
- je trouve certaines phrases trop longues. Un découpage en plus petites phrases maintient l'atmosphère haletante. Exemple :
- la dernière phrase n'est pas assez ciselée à mon goût. Elle pourrait être plus percutante.
En tous cas, l'ensemble a un rendu de fort belle facture !
- l'histoire est originale
- elle et rendue avec force détails, ce qui est une prouesse dans un si petit format
- le climat rendu est angoissant à souhait
- le style d'écriture est propre
Quelques axes d'amélioration m'apparaissent aussi (dans ma boule de cristal bien sur ! )
- je trouve certaines phrases trop longues. Un découpage en plus petites phrases maintient l'atmosphère haletante. Exemple :
- Spoiler:
- D'un père fou, ce clown d'Hypnos qui prend son rôle de divinité mythologique trop au sérieux, et de sa sœur, une sorcière, une voyante plus précisément, celle qui vous balance la date de votre mort sans préliminaire
- la dernière phrase n'est pas assez ciselée à mon goût. Elle pourrait être plus percutante.
En tous cas, l'ensemble a un rendu de fort belle facture !
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
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Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: La trinité des ombres
Merci mormir !
Je suis d'accord avec toi par rapport aux points à revoir.
J'avoue que "d'habitude", à l'écriture d'un texte, je retravaille ces phrases. J'essaie de les tourner de mille autres façons, mais cela me prend un temps vraiment trop long. Finalement mon enthousiasme s'épuise et je laisse le bébé dépérir dans un coin.
Par contre
Reste plus qu'à le retravailler
Je suis d'accord avec toi par rapport aux points à revoir.
J'avoue que "d'habitude", à l'écriture d'un texte, je retravaille ces phrases. J'essaie de les tourner de mille autres façons, mais cela me prend un temps vraiment trop long. Finalement mon enthousiasme s'épuise et je laisse le bébé dépérir dans un coin.
Par contre
- Spoiler:
- la contradiction que tu as relevé vient d'une mauvaise explication de ma part : mon personnage feint de s'endormir car Hypnos, son père, n'a en fait aucun pouvoir. D'ailleurs j'aurai du indiquer qu' Hypnos n'est que le nom de scène d'un clown qui vrille un tantinet, ou bien l'appeler autrement.
Reste plus qu'à le retravailler
Invité- Invité
Re: La trinité des ombres
Bonjour,
Je viens de lire ton texte. Il est bien écrit, c'est certain et comme Mormir, je suis content de savoir que tu retrouves peu à peu le goût d'écrire. Pour autant, je n'ai pas été emporté par ton récit. Il se lit cependant agréablement, convoque une ambiance que j'ai toujours trouvé angoissante sinon effrayante, celle des cirques (je suis souvent sorti en pleurant et complètement terrorisé des numéros de clowns ainsi que des spectacles de marionnettes !). Alors pourquoi ce texte n'a-t-il pas eu l'effet escompté sur moi ? Peut-être parce que trop léché et descriptif. Tu insistes trop à mon sens sur le ressenti du personnage (normal c'est un 'Je') et pas assez sur l'ambiance. Par ailleurs, mais c'est tout à fait subjectif, je trouve qu'Hypnos ne va pas avec le personnage d'un clown. De plus, si je peux me permettre, tu réponds à la contradiction soulevée par Mormir par une autre contradiction. Si Hypnos en effet n'a pas de pouvoirs pourquoi cette fin ? Il faut bien qu'il ait certaines capacités pour aboutir à cette chute, non ? Ne te méprends surtout pas Dame Eris, ton texte est très bien d'un point de vue stylistique, je trouve simplement qu'il lui manque quelque chose. Enfin je n'ai pas compris le rapport entre le titre et le texte. Content en tout cas de t'avoir lu !
Je viens de lire ton texte. Il est bien écrit, c'est certain et comme Mormir, je suis content de savoir que tu retrouves peu à peu le goût d'écrire. Pour autant, je n'ai pas été emporté par ton récit. Il se lit cependant agréablement, convoque une ambiance que j'ai toujours trouvé angoissante sinon effrayante, celle des cirques (je suis souvent sorti en pleurant et complètement terrorisé des numéros de clowns ainsi que des spectacles de marionnettes !). Alors pourquoi ce texte n'a-t-il pas eu l'effet escompté sur moi ? Peut-être parce que trop léché et descriptif. Tu insistes trop à mon sens sur le ressenti du personnage (normal c'est un 'Je') et pas assez sur l'ambiance. Par ailleurs, mais c'est tout à fait subjectif, je trouve qu'Hypnos ne va pas avec le personnage d'un clown. De plus, si je peux me permettre, tu réponds à la contradiction soulevée par Mormir par une autre contradiction. Si Hypnos en effet n'a pas de pouvoirs pourquoi cette fin ? Il faut bien qu'il ait certaines capacités pour aboutir à cette chute, non ? Ne te méprends surtout pas Dame Eris, ton texte est très bien d'un point de vue stylistique, je trouve simplement qu'il lui manque quelque chose. Enfin je n'ai pas compris le rapport entre le titre et le texte. Content en tout cas de t'avoir lu !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Age : 50
Re: La trinité des ombres
Le titre m'a donc induit en erreur. Je pensais qu'il s'agissait d'un récit impliquant des personnages mythologiques (genre Malpertuis). J'ai même pensé à la nouvelle homonyme de Lovecraft.
Personnellement, et vu la force évocatrice du titre, j'accentuerais cette dimension mythologique qui me semble plus riche et davantage porteuse de mystère et de sens que la mise en avant d'un "simple" clown, même si la mise en avant de l'univers du cirque est une excellente idée (je rejoins Silence sur ce point, les numéros de clowns m'ayant toujours mis mal à l'aise).
En tout cas, l'histoire se lit avec intérêt et la deuxième partie met bien l'angoisse du personnage en avant.
Personnellement, et vu la force évocatrice du titre, j'accentuerais cette dimension mythologique qui me semble plus riche et davantage porteuse de mystère et de sens que la mise en avant d'un "simple" clown, même si la mise en avant de l'univers du cirque est une excellente idée (je rejoins Silence sur ce point, les numéros de clowns m'ayant toujours mis mal à l'aise).
En tout cas, l'histoire se lit avec intérêt et la deuxième partie met bien l'angoisse du personnage en avant.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
- Messages : 2383
Date d'inscription : 02/10/2013
Age : 57
Localisation : Sud-Est
Re: La trinité des ombres
De mon côté, c'est seulement Hypnos qui m'avait induit en erreur, j'avais pas saisi que c'était juste un clown à la première lecture. Mais finalement, tout se tient même si certains points gagneraient sûrement à être moins mystérieux. Montrer clairement qu'Hypnos n'a aucun pouvoir entre autre, que la seule à en avoir est cette ombre la mère au pied du lit.
Pour le titre, je n'y vois rien de mythologique (même si les mythes sont ta marotte d'habitude). Simplement la trinité psychologique père, mère, fils. Et des ombres parce que de toute évidence, c'est pas une relation bien lumineuse.
Bref, l'histoire est sympa. Ça m'a fait pensé à une paralysie du sommeil à un moment, et c'est bien angoissant. Pour le style, je suis moi-même fan des longues phrases lyriques, donc je vais pas me plaindre d'en lire dans ton histoire. Et il faut dire que c'est tellement rare de nos jours, avec cette chasse aux mots un peu partout, que ça fait du bien de retrouver un truc qui frôle le Lovecraftien.
Pour le titre, je n'y vois rien de mythologique (même si les mythes sont ta marotte d'habitude). Simplement la trinité psychologique père, mère, fils. Et des ombres parce que de toute évidence, c'est pas une relation bien lumineuse.
Bref, l'histoire est sympa. Ça m'a fait pensé à une paralysie du sommeil à un moment, et c'est bien angoissant. Pour le style, je suis moi-même fan des longues phrases lyriques, donc je vais pas me plaindre d'en lire dans ton histoire. Et il faut dire que c'est tellement rare de nos jours, avec cette chasse aux mots un peu partout, que ça fait du bien de retrouver un truc qui frôle le Lovecraftien.
Re: La trinité des ombres
Hypnos m'a aussi induit en erreur, ce qui fait que j'ai dit relire deux fois pour comprendre ce dont il s'agissait. Surtout que le début, tout en ambiguïté ne permet pas de dissiper. C'est dommage parce que du coup je suis passé un peu à côté de la conclusion ma foi fort sympathique !
Invité- Invité
Re: La trinité des ombres
Je viens de lire cette nouvelle et les commentaires en suivant.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car je ne comprenais pas au départ qui était qui ou quoi.
Tu poses le décors et il est assez riche. Le dernier paragraphe constitue l'action et est angoissant à souhait. Mais du coup cela crée un déséquilibre entre les parties. Tu aurais peut être gagné en force à distiller dès le départ quelques éléments participant à l'angoisse. Une odeur anormale, un doute, un bruit, la pendule qui manque un battement...
C'est néanmoins un texte agréable à lire.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car je ne comprenais pas au départ qui était qui ou quoi.
Tu poses le décors et il est assez riche. Le dernier paragraphe constitue l'action et est angoissant à souhait. Mais du coup cela crée un déséquilibre entre les parties. Tu aurais peut être gagné en force à distiller dès le départ quelques éléments participant à l'angoisse. Une odeur anormale, un doute, un bruit, la pendule qui manque un battement...
C'est néanmoins un texte agréable à lire.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: La trinité des ombres
SILENCE a écrit: Si Hypnos en effet n'a pas de pouvoirs pourquoi cette fin ? Il faut bien qu'il ait certaines capacités pour aboutir à cette chute, non ? Ne te méprends surtout pas Dame Eris, ton texte est très bien d'un point de vue stylistique, je trouve simplement qu'il lui manque quelque chose. Enfin je n'ai pas compris le rapport entre le titre et le texte. Content en tout cas de t'avoir lu !
Pas de souci, je ne me méprends sur rien
L'idée était que Hypnos n'a vraiment aucun pouvoir, si ce n'est de faire en sorte que son fils revienne pour qu'il meurt. Mais Murphy a saisi ce que j'avais en tête, à savoir que c'est finalement la mère, qui a un certain pouvoir, même morte.
Pour le titre, je ne faisais d'allusion à rien de mythologique ni de lovecraftien (je ne savais pas qu'une de ses nouvelles portait ce titre. Je la note pour la trouver). Donc je devrai le revoir, ainsi que le texte trop flou et le nom du personnage qui porte à confusion (j'avoue qu'au départ, je pensais qu'Hypnos aurait ce fameux pouvoir mais le texte est sorti sans réflexion et je ne l'ai pas retravaillé plus que ça).
Mais je prends note de vos remarques avec plaisir et je vous remercie pour m'avoir lu
Invité- Invité
Re: La trinité des ombres
Il y a de bonnes choses dans ce texte. D'ailleurs, le texte en lui-même est bon. Il ne lui manque qu'un ciselage pour atteindre sa plénitude. Le renversement sur Hypnos est un peu gênant. Je veux dire, on pense d'abord qu'il a un pouvoir ou qu'il est meurtrier et puis au final, non, il est juste un peu fou et en train lui-même de mourir doucement. Et on arrive sur la mère, ça fait une cassure à laquelle j'ai pas adhéré.
En fait, j'arrive pas vraiment à bien m'expliquer. Comme d'habitude
Bon, je recommence. On hésite entre plusieurs choses au début, du mythologique, des pouvoirs, de la folie, un assassin et c'est très bien. Et puis on bascule à la fin sur la mère et donc du fantastique et le père, personnage intéressant, perd toute sa consistance. Moi je l'attendais lui, pas la mère qui me semble revenue de nulle part.
C'est pas beaucoup plus clair hein !
Reste, une bonne ambiance dans les détails et les descriptions.
En fait, j'arrive pas vraiment à bien m'expliquer. Comme d'habitude
Bon, je recommence. On hésite entre plusieurs choses au début, du mythologique, des pouvoirs, de la folie, un assassin et c'est très bien. Et puis on bascule à la fin sur la mère et donc du fantastique et le père, personnage intéressant, perd toute sa consistance. Moi je l'attendais lui, pas la mère qui me semble revenue de nulle part.
C'est pas beaucoup plus clair hein !
Reste, une bonne ambiance dans les détails et les descriptions.
Re: La trinité des ombres
Je crois que la nouvelle Hypnos de Lovecraft se trouve dans le recueil Dagon...
Je suis surpris que tu dises qu'il n'y a pas d'allusion mythologique dans ce texte, Dame Eris! Moi je suis passionné par les mythologies et qui aime utiliser des éléments mythologiques dans mes histoires ( Des auteurs comme Jean Ray ou Marc Agapit le faisaient aussi, même si bien sûr je suis bien loin de leur niveau ) et j'ai aimé lire cette histoire où je trouvais des références mythologiques. La narratrice est née d'un amour incestueux entre Hypnos, qui prétend avoir le pouvoir d'endormir, et sa sœur sorcière qui disait connaitre les dates de mort.
Hors, il se trouve que dans la mythologie grecque, Hypnos, le sommeil, est le frère jumeaux de Thanatos, la mort : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypnos
Je trouvais donc l'allusion efficacement transposée dans l'univers d'un petit cirque ambulant, et même si c'est involontaire, j'aime quand même!
L'histoire est peut-être le point faible, elle est assez minimaliste, mais par contre il y a bien le thème de l'angoisse, et surtout ce que j'aime dans ce texte c'est l'ambiance, une ambiance d'histoire gothique à la Tim Burton.
Je n'ai pas saisi une chose, ou mal lu peut-être: est-ce que la mère avait annoncé la date de la mort de sa fille, ce qui expliquerait la dernière phrase?
Parce qu'avec mon esprit tordu, j'y vois un autre thème qu'on retrouve dans la mythologie grecque: celle du destin qui doit s'accomplir quoi qu'on fasse... Si Hypnos a tué sa sœur/amante à la date où elle avait annoncé sa mort, était-ce pour réaliser la prédiction, ou n'était-il qu'un instrument du destin pour que ce qui devait arriver arrive?
Ce sont des points que tu pourrais développer, éventuellement.
Mais en tout cas j'aime bien !
Je suis surpris que tu dises qu'il n'y a pas d'allusion mythologique dans ce texte, Dame Eris! Moi je suis passionné par les mythologies et qui aime utiliser des éléments mythologiques dans mes histoires ( Des auteurs comme Jean Ray ou Marc Agapit le faisaient aussi, même si bien sûr je suis bien loin de leur niveau ) et j'ai aimé lire cette histoire où je trouvais des références mythologiques. La narratrice est née d'un amour incestueux entre Hypnos, qui prétend avoir le pouvoir d'endormir, et sa sœur sorcière qui disait connaitre les dates de mort.
Hors, il se trouve que dans la mythologie grecque, Hypnos, le sommeil, est le frère jumeaux de Thanatos, la mort : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypnos
Je trouvais donc l'allusion efficacement transposée dans l'univers d'un petit cirque ambulant, et même si c'est involontaire, j'aime quand même!
L'histoire est peut-être le point faible, elle est assez minimaliste, mais par contre il y a bien le thème de l'angoisse, et surtout ce que j'aime dans ce texte c'est l'ambiance, une ambiance d'histoire gothique à la Tim Burton.
Je n'ai pas saisi une chose, ou mal lu peut-être: est-ce que la mère avait annoncé la date de la mort de sa fille, ce qui expliquerait la dernière phrase?
Parce qu'avec mon esprit tordu, j'y vois un autre thème qu'on retrouve dans la mythologie grecque: celle du destin qui doit s'accomplir quoi qu'on fasse... Si Hypnos a tué sa sœur/amante à la date où elle avait annoncé sa mort, était-ce pour réaliser la prédiction, ou n'était-il qu'un instrument du destin pour que ce qui devait arriver arrive?
Ce sont des points que tu pourrais développer, éventuellement.
Mais en tout cas j'aime bien !
Re: La trinité des ombres
Ton histoire a beaucoup de charme mais joue sur beaucoup de tableaux (surtout au début, j'étais perdue ). Pour la retravailler il faudrait que tu choisisses une idée et accentuer ou le côté cruel du père ou celui de la mère car comme le remarque Catherine, la mère arrive un peu par hasard...Personnellement, je n'ai pas compris la fin...Le thème de l'angoisse est bien vu quoique, je l'ai ressentie parce que je croyais que c'était le père qui rendrait le châtiment ultime. Raté, c'est pas lui, donc mon angoisse est retombée... Dommage !
Re: La trinité des ombres
Merci Catherine ! Ce que tu ressens à la lecture montre que j'aurai du travailler l'écriture au lieu de me laisser porter par les mots
Paladin, pour les références mythologiques, je disais seulement que, pour moi, le titre ne faisait pas l'objet de référence. Le texte, par contre oui. Au départ, j'avais en tête de mettre en scène Hypnos et Thanatos. Finalement, je suis plutôt partie dans l'univers du cirque et ai voulu donner un côté "ridicule" au père qui, comme on dit par chez nous, s'y croit un peu. Donc j'ai gardé ce nom qui, à lui seul, est porteur de toute une mythologie. Mais ce n'était pas un choix judicieux car, ici, il est surtout porteur de confusion
Pour la mère, oui, elle avait prédit la date de mort de son fils. C'est le père qui explique : "C'est la date que ta mère a donnée quand tu es né. C'est aujourd'hui que tu dois mourir"."
Je pense que je ne suis pas arrivée à clairement exprimer ce que j'avais en tête .. mais si je l'avais fait, vous m'auriez lu d'ici à quelques années.
Non sérieusement, même pour écrire ce mail, je mets 3 plombes, je reprends, découds, recouds mes phrases.
Mais tous vos commentaires me motivent à retravailler ce texte, et pourquoi pas à en faire une nouvelle plus longue en insistant comme tu proposes FRançoise sur la cruauté du père ou bien sur l'emprise qu'a la mère, même à travers la mort.
Paladin, pour les références mythologiques, je disais seulement que, pour moi, le titre ne faisait pas l'objet de référence. Le texte, par contre oui. Au départ, j'avais en tête de mettre en scène Hypnos et Thanatos. Finalement, je suis plutôt partie dans l'univers du cirque et ai voulu donner un côté "ridicule" au père qui, comme on dit par chez nous, s'y croit un peu. Donc j'ai gardé ce nom qui, à lui seul, est porteur de toute une mythologie. Mais ce n'était pas un choix judicieux car, ici, il est surtout porteur de confusion
Pour la mère, oui, elle avait prédit la date de mort de son fils. C'est le père qui explique : "C'est la date que ta mère a donnée quand tu es né. C'est aujourd'hui que tu dois mourir"."
Je pense que je ne suis pas arrivée à clairement exprimer ce que j'avais en tête .. mais si je l'avais fait, vous m'auriez lu d'ici à quelques années.
Non sérieusement, même pour écrire ce mail, je mets 3 plombes, je reprends, découds, recouds mes phrases.
Mais tous vos commentaires me motivent à retravailler ce texte, et pourquoi pas à en faire une nouvelle plus longue en insistant comme tu proposes FRançoise sur la cruauté du père ou bien sur l'emprise qu'a la mère, même à travers la mort.
Dernière édition par Dame Eris le Mar 15 Juil 2014 - 20:09, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La trinité des ombres
Oui, je pense que tu pourrais en faire quelque chose de plus long et de pas mal!
j'aime cette image de cirque étrange qui me fais penser à la série Carnival, tu connais?
j'aime cette image de cirque étrange qui me fais penser à la série Carnival, tu connais?
Re: La trinité des ombres
Je ne connais pas cette série. Mais ça tombe bien, je n'avais plus rien à me mettre sous la pupille ^^
En regardant sur allocine, ça me plaît bien ! Je vais voir ce que je peux faire pour la voir.
Si tu aimes ce genre d'ambiance, il y a une nouvelle de Gary Braunbeck, qui avait été publié chez oxymore, qui s'appelle Les dépouilles abandonnées des hommes sans sépulture qui est une perle (assez sombre évidemment) !
En regardant sur allocine, ça me plaît bien ! Je vais voir ce que je peux faire pour la voir.
Si tu aimes ce genre d'ambiance, il y a une nouvelle de Gary Braunbeck, qui avait été publié chez oxymore, qui s'appelle Les dépouilles abandonnées des hommes sans sépulture qui est une perle (assez sombre évidemment) !
Invité- Invité
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