De crocs et d'ombres
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Catherine Robert
Tak
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De crocs et d'ombres
Petite pause récréative, entre deux pavés.
L'idée m'est venue en même temps que Kutsuu et comme quelques thématiques se rejoignaient, j'ai voulu y glisser un petit clin d’œil. Dans le fond c'est plutôt classique, mais ça m'a fait du bien de revenir à des formats plus courts.
4 pages, 10298 signes :
http://www.fichier-pdf.fr/2016/05/14/de-crocs-et-d-ombres/
L'idée m'est venue en même temps que Kutsuu et comme quelques thématiques se rejoignaient, j'ai voulu y glisser un petit clin d’œil. Dans le fond c'est plutôt classique, mais ça m'a fait du bien de revenir à des formats plus courts.
4 pages, 10298 signes :
http://www.fichier-pdf.fr/2016/05/14/de-crocs-et-d-ombres/
Dernière édition par Tak le Sam 14 Mai 2016 - 0:14, édité 3 fois
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
Sympathique petit texte rondement mené, sans surprise mais agréable à lire et on n'en demande pas plus.
Il reste des maladresses qu'une bonne relecture devrait pouvoir éliminer.
Il reste des maladresses qu'une bonne relecture devrait pouvoir éliminer.
Re: De crocs et d'ombres
Effectivement c'est très classique et j'ai songé un moment à y ajouter une petite valeur ajoutée... mais rien n'est venu. Pas grave, de toute façon j'avais pas d'ambition particulière sur ce texte.
Si tu l'as lu sans déplaisir, c'est déjà ça. Merci à toi, Cathounette
Et juste pour savoir, les maladresses que tu mentionnais sont de quel ordre ? Plutôt niveau syntaxe, cohérence, construction ?
Si tu l'as lu sans déplaisir, c'est déjà ça. Merci à toi, Cathounette
Et juste pour savoir, les maladresses que tu mentionnais sont de quel ordre ? Plutôt niveau syntaxe, cohérence, construction ?
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
Bon ça reste toujours anecdotique, mais j'ai quand même remanié la fin, qui me semblait un peu trop simpliste. Là, y'a une mini-dose de mystère en plus, ça me semble un peu moins "scolaire" comme ça. Et puis on verra bien un jour pour lui donner une "vraie" gueule (sans jeu de mots)....
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
J'ai bien aimé, c'est super bien écrit ! J'avais relevé quelques "erreurs"
p1 : quelques trucs (?) articles exotiques
Il avait pris son mal patience (manque un mot)
p2 : moins d'une minute s'était écoulé (E)
(*Le chien avait-il la rage* m'a sortie de la lecture... Pas vraiment nécessaire à se poser comme question à ce moment-là. Il ne doit pas pouvoir penser, être en sidération plutôt...).
- Agites-toi : pas de S
Il y a de très "belles", terrifiantes images L'alizée spectral me plaît beaucoup !
p4 : lui et une mort(E) certaine
Là, j'aurais bien vu qu'il tombe dans le lavoir... pour une autre façon de mourir ou pas...
Bon, j'y vais (à la cantine) : bonne journée !
p1 : quelques trucs (?) articles exotiques
Il avait pris son mal patience (manque un mot)
p2 : moins d'une minute s'était écoulé (E)
(*Le chien avait-il la rage* m'a sortie de la lecture... Pas vraiment nécessaire à se poser comme question à ce moment-là. Il ne doit pas pouvoir penser, être en sidération plutôt...).
- Agites-toi : pas de S
Il y a de très "belles", terrifiantes images L'alizée spectral me plaît beaucoup !
p4 : lui et une mort(E) certaine
Là, j'aurais bien vu qu'il tombe dans le lavoir... pour une autre façon de mourir ou pas...
Bon, j'y vais (à la cantine) : bonne journée !
Re: De crocs et d'ombres
Ravi de t'avoir fait passer un bon moment, Françoise
Pour les "belles images terrifiantes", ça me fait plaisir car c'et effectivement l'axe que je voulais donner à ce texte, aussi classique soit-il. Et j'ai corrigé les petites bourdes que tu as relevé (je ne suis définitivement pas un bon relecteur, en ce qui concerne mes propres écrits).
Merci pour ta lecture et bonne journée à toi aussi !
Pour les "belles images terrifiantes", ça me fait plaisir car c'et effectivement l'axe que je voulais donner à ce texte, aussi classique soit-il. Et j'ai corrigé les petites bourdes que tu as relevé (je ne suis définitivement pas un bon relecteur, en ce qui concerne mes propres écrits).
Merci pour ta lecture et bonne journée à toi aussi !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
Bien bien. Je suis chaud cet aprem, alors je te fais un petit commentaire détaillé. Désolé. C'est pas que je m'acharne sur toi, c'est juste que tu publies beaucoup sur le forum, et que j'ai la flemme de me concentrer sur ma propre production. Néanmoins, j'espère que mes remarques te seront utiles.
J'ai repris la ponctuation parce que je trouvais que tous ces points hachaient un peu la lecture. Mais c'est évidemment très personnel.
Quelques répétitions et quelques flous qui persistent. Rien de très grave.
Une ambiance très bien rendue, avec, en particulier, cette inéluctabilité terrifiante qui prend son temps.
Un chouette texte !
J'ai repris la ponctuation parce que je trouvais que tous ces points hachaient un peu la lecture. Mais c'est évidemment très personnel.
Quelques répétitions et quelques flous qui persistent. Rien de très grave.
Une ambiance très bien rendue, avec, en particulier, cette inéluctabilité terrifiante qui prend son temps.
Un chouette texte !
- Remarques (insérées dans le texte):
- De crocs et d'ombresD'où il se tenait, il ne pouvait que l'entrevoir.
Il l'entendait gronder et la devinait dans la pénombre de la ruelle : cette créature de
malheur qui le tenait en respect depuis des heures. Il détourna le regard de quelques degrés à
droite. Ici gisait le cadavre de son collègue, Pascal
: cage thoracique et abdomen ouverts sur
les reliefs de ses boyaux, son visage tacheté d'écarlate tourné vers les cieux aveugles. S'ils
avaient su...
Alex connaissait pourtant de réputation la Lame Rouge, le pire quartier de la ville. Celui-
ci abritait les pires sociopathes des environs, ses meurtriers, ses pervers, trafiquants et autres
criminels en cavale. Pourquoi donc vouloir y mettre les pieds
?
– Facile, lui aurait répondu Pascal, y'a qu'ici que tu peux trouver de la vraie dope.
L'argument se tenait. Les dealers des beaux quartiers vendaient leur marchandise à prix d'or pour une qualité de misère – dont une partie devait être coupée à la cire ou à la merde de chat - alors qu'ici, à condition de braver sa peur, onypouvait trouver de tout et à tarif
raisonnable. Peut-être même quelques articles exotiques...
Pour sa part, Alex ne demandait pas mieux que de la bonne weed. Cet opium vert qui valait bien tous les paradis artificiels. Il s'était donc rendu chez son fournisseur habituel, son pote Vince. Mais en arrivant sur place, il ne trouva (Tu es dans le passé par rapport au début de ta nouvelle. Tous les verbes d'action [et certains autres] devraient être au plus-que-parfait, mais j'ai vu que ce que tu fais est accepté par les éditeurs. Pour autant, je n'aime pas, désolé.) que porte close. Ses voisins de palier lui avouèrent ne pas l'avoir vu depuis plusieurs jours. Il se souvenait vaguement d'une allusion à une commande bizarre ou d'un contrat dans le quartier asiatique. Frustré, il avait pris son mal en patience pour retenter sa chance le lendemain. Sans plus de succès. Le passage au crible de sa liste de contacts de donna rien non plus. (Donc là, tu alternes les temps... faudrait un poil plus de cohérence) Le néant.
En désespoir de cause, il avait appelé en renfort son ami Pascal, à la recherche du revendeur providentiel. S'il ne trouvait pas là-bas, il ne trouverait jamais.
L'atmosphère viciée des lieux l'aurait bien fait détaler, s'il n'avait pas eu autant besoin de son pétard. Les prémices du manque le gagnait peu à peu. De fait, ils avaient ratissé plusieurs blocs, sur le qui-vive... Mais toujours rien. Malgré son austérité, le quartier se révélait désert
et ils marchèrent pendant près d'une heure, avant de se retrouver dans cette ruelle sinistre. Un mauvais jour, peut-être. D'un coté les murs, de l'autre, une placette abandonnée, siège d'un
antique lavoir.
La soirée ne pouvait plus rebondir, après cet ultime échec.
Mais ils se trompaient tous les deux.
Un chien d'une taille ahurissante surgit brusquement des ténèbres, la démarche menaçante.
Avant qu'ils n'eussent pu esquisser un geste, la bête renversa Pascal de tout son poids, visant la gorge. La seconde d'après, elle lui déchiquetait la jugulaire, la dépiautait minutieusement. Moins d'une minute s'était écoulée depuis son apparition... Tétanisé, son collègue (formule qui dépersonnalise ton héros, répéter son prénom serait pas si mal) ne put qu'assister à la scène, impuissant. Des jets poisseux imbibèrent rapidement les vêtements du malheureux, jusqu'au visage – odieuse parodie d'un maquillage de clown. Ses hurlements montèrent jusqu'aux fenêtres aveugles, sans réponse.
Ce chien avait-il la rage ?
Peu importait, au final. Tandis qu'il filait en sens inverse (dommage qu'on ne le voit pas prendre ses jambes à son cou, jusqu'ici, il était figé), révulsé, un bras de noirceur le faucha (euh, c'est quoi ?) et il tomba à la renverse. Ahuri, il observa la chose plonger la tête dans les entrailles de son ami. Les bruits de mastication s'imprimèrent dans son cerveau...
Une fois repu, le chien d'ébène obliqua dans sa direction.
Il se vit courir à toutes jambes et fuir ce théâtre d'horreur. Mais ne se faisait guère d'illusions. L'instinct de la mort semblait gravé dans l'anatomie même de la créature. A l'aide d'une barre de fer, il se releva lentement. (il a couru, est tombé, a couru, et retombé, et se relève enfin ?)
Attentif, le canidé suivit ses déplacements sans broncher. Attentif, prédateur.
« Agite-toi autant que tu veux, ça m'empêchera pas d'avoir ta peau », paraissait-il vouloir
dire.
Une fois debout, Alex riva son regard au sien. Ils se toisèrent quelques instants, se jaugeant à tour de rôle. Un grondement lourd de menaces roula dans l'air. Le jeune homme pressentait un sort funeste, mais toute minute supplémentaire serait la bienvenue en attendant que la situation ne se débloque. Il se campa plus fermement sur ses jambes, mains rivées à son arme de fortune. Nul doute là-dessus : le moindre geste de sa part entraînerait l'attaque.
Statu-quo. Il n'avait plus qu'à défendre ses positions... et attendre.
Attendre...
Jusqu'à la fin de la nuit, s'il le fallait. Le temps que les premiers riverains ne découvrent la scène, avant de donner l'alerte. Attendre et survivre. Faire face en ignorant ces relents douceâtres etde fluxorganiques... (Fin du flashback, donc ?)
Ainsi se prolongèrent les heures, éprouvantes.
La bête ne bougea pas, malgré d'infimes variations de posture qui paraissaient par moments la fondre au fond des ombres, telle une créature (ça commence à faire pas mal de créature, un peu plus de chien ou de monstre, ne ferait pas de mal) enfantée de celles-ci. Mais il entendait ses halètements ; ce grondement continu et insoutenable. Un véritable duel s'était instauré entre les deux, aussi bien physiquement que moralement. Parfois, Alex faisait mine de reculer et aussitôt, l'animal s'avançait des ténèbres protectrices en retroussant les babines.
Malgré l'éclairage, un nuage d'obscurité enveloppait ce dernier. Cela n'en rendait leur affrontement stoïque que plus terrifiant.
Enfin, au milieu d'une éternité d'angoisse, un bruit dans son dos. Celui d'un moteur.
Bientôt, des phares illuminèrent la scène du carnage. Il ne tourna le regard qu'une milliseconde, mais cela suffit : elle avait disparu (Elle ?).
– Sainte Mère... qu'est-ce que c'est que ça ?!
Le conducteur avait quitté son véhicule. Livide, il contemplait le tableau sanglant aux
pieds d'Alex. Un tic nerveux agitait l'une de ses paupières.
– J-je... Nous sommes tombés sur...
Mais l'homme ne parut pas saisir les implications du carnage. Comment aurait-il pu ? Ses
yeux passèrent lentement des vêtements souillés de sang à l'arme improvisée. Une lueur d'effroi consuma son regard.
– Ah... non, s'il vous plaît, laissez-moi vous expliquer.
– Écoutez, fit l'autre en s'éloignant, je dirais rien, si vous me promettez de me laisser
partir. Je n'ai rien vu et je ne veux pas d'histoire.
Déjà, il s'approchait à reculons de son véhicule. Alex voulu clarifier la situation, mais un
mouvement attira son attention. Au-dessus la tête de l'autre, une ombre glissa le long d'une
gouttière.
– Attention, derrière vous ! hurla-t-il.
Trop tard. L'agglomérat ténébreux fondit sur l'infortuné. Et tandis qu'il s'affalait au sol, la
chose retrouva sa masse solide, hybridation de malveillance aux crocs acérés. D'un coup de
mâchoire, elle l'éventra et y (faisant référence à ?) plongea sa gueule bâtarde. Hurlements et grognements. Une nappe aux reflets vermeil s'étendit sur l'asphalte...
Lorsque les premières gouttes atteignirent ses chaussures, Alex retrouva ses esprits.
Il fonça vers le véhicule. Mains tremblantes, il referma la portière et actionna le
démarreur. Caillots grumeleux et morceaux de viscères zébraient le pare-brise. Proche de l'hystérie, il parvint néanmoins à enclencher la marche arrière. Les pneus crissèrent dans un nuage de fumée. Mais dans sa précipitation, il ne remarqua la benne à ordures qu'au dernier moment.
La force de l'impact le projeta contre le volant.
Étourdi, il mit plusieurs secondes à réagir.
Du sang sur sa paume ; le sien peut-être ? Aucune idée, il devait filer au plus vite.
Gémissant de douleur, il s'extirpa de l'habitacle. Devant lui, nulle trace de la créature. Il s'autorisa à reprendre sa respiration, lorsqu'un choc le propulsa à terre. Il n'avait rien vu venir... Un nouveau coup l'envoya valser à plusieurs mètres. Il s'étala de tout son long dans la flaque poisseuse, celledu conducteur anonyme.
Soudain, un étau de barbelés emprisonna son mollet. Il hurla quand les crocs fendirent la
peau. La chape de ténèbres mouvantes le traîna ensuite jusqu'au milieu de la placette.
Impuissant et ivre d'angoisse, il sortit son téléphone dans une ultime tentative. (un peu tard, non ?) Mais un alizée spectral le lui vola des mains. L'appareil s'écrasa violemment sur le mur d'en face. Résigné, il scruta alors les alentours.
La place était vide. La lune se cachait derrière un manteau opaque.
Puis l'obscurité environnante parut frémir un instant. Des volutes de suie s'amassèrent graduellement, comme façonnées de sa propre substance (de la substance de quoi ?). Éberlué, Alex contempla un filament de nuit s'échapper d'une bouche d’égout. Une écharpe d'immatérialité se coula hors d'un chambranle. De-ci et de-là, les ombres venaient s'agglomérer devant ses yeux hallucinés.
Peu à peu, l'être prenait forme. D'abord tourbillon d'ébène, des contours se dessinèrent, quasi humanoïdes l'espace d'un instant. Enfin, la chose se figea dans les contours imprécis et
fluctuants d'une monstruosité aux allures taurines. Sa gueule évoquant néanmoins celle d'un
canidé infernal. Des volutes sombres, éthérées, tournoyaient de part et d'autre. Elle s'avança
lentement à sa rencontre...
Une incandescence malsaine le fixait depuis ses orbites.
A moitié rampant, il s'éloigna en repoussant l'inéluctable, tentant de se ménager une issue
entre lui et une mort certaine. En vain : il tomba à la renverse dans un clapot d'eau croupie. Il en avait oublié ce fichu lavoir... Les odeurs lui inspirèrent la nausée, mais il ne put détacher ses yeux de l'horreur de jais en approche, carnassière. Elle n'était plus qu'à quelques centimètres, à présent. Ce qu'il déchiffra furtivement dans ses yeux l'anéantit : le reflet agonisant de son ami. Il reconnut sans l'ombre d'un doute le regard de Pascal, figé d'effroi ; son expression douloureuse, désincarnée ; comprenant qu'une parcelle de lui-même resterait à jamais épinglée au sein de cette grappe malfaisante.
Damnation d'une éternelle symbiose ; la nuit comme unique refuge.
Mais avant de lui asséner le coup fatal, la bête enfonça en lui une vrille de ténèbres. Le
sonda, à la recherche des vérités de son âme. Pure perte : il n'y avait là rien pour intéresser son maître (qui?). Alors, la créature bondit et dévora le jeune homme de son appétit sans nom.
Une fois rassasiée, celle-ci tourna les talons.
Une rune de feu ésotérique apparut devant la créature, qui y a apposa une patte. S'ouvrit ensuite un tunnel aux profondeurs stygiennes. Toute d'ombres et de crocs, elle s'y enfonça, abandonnant la dépouille à son tombeau de fortune.
La lune réapparut alors, baignant de son halo la scène macabre.
K²- — Kmarade Carré — Rassembleur de points perdus
- Messages : 1307
Date d'inscription : 27/03/2014
Age : 41
Localisation : Montarroi
Re: De crocs et d'ombres
Ah tiens, un 3e courageux !
Ben déjà c'est très sympa à toi d'avoir pris le temps de décortiquer mon petit texte (et dans un sens ça me rassure, y'a pas trop de rouge ). Alors pour revenir sur quelques points abordés :
On m'a souvent reproché mes phrases trop longues et mes difficultés à synthétiser mes idées, du coup j'essaie de faire dans la concision. Est-ce que ça pose un réel problème de rythme ou bien est-ce juste ton goût personnel pour des phrases plus "construites" ? Cette question m'intéresse car on touche là à un point sensible de mon écriture...
Répétition du mot "créature" : je plaide coupable, votre honneur ! Le terme "chien" me semblait un peu trop fade et banal pour décrire une telle chose ; un peu la même chose pour "monstre" (que je trouve trop connoté "horreur pour les enfants"). Monstruosité, peut-être, collerait mieux.
"Puis l'obscurité environnante parut frémir un instant. Des volutes de suie s'amassèrent graduellement, comme façonnées de sa propre substance" (de la substance de quoi ?) : En rapport avec la première l'obscurité de la phrase précédente, mais effectivement c'est peut-être bancal amené de cette façon-là.
Quant à l'allusion au "maître", c'était pour apporter une touche de mystère en plus. A la base de la conception, j'imaginais cette créature comme une espèce de chien de l'enfer ou quelque chose comme ça, mais j'ai vite laissé tomber cette idée. Une créature d'ombres dont l'origine reste floue me semblait plus intéressante. Du coup, j'ai voulu laisser quelques portes ouvertes, d'où cette allusion à un maître inconnu et ce "passage" à la fin (qui peut éventuellement être l'oeuvre du maître en question, libre à chacun de se faire sa propre opinion là-dessus).
Plus le temps passe, plus il me plaît de laisser des choses dans le flou et le non-dit, à l'évocation. Je trouve qu'on gagne ainsi en mystère et en atmosphère, mais peut-être ai-je encore du mal avec cette notion...
Un grand merci à toi en tous cas, m'en vais corriger tout ça dès que possible ! Et ravi que ça t'aies plu
Ben déjà c'est très sympa à toi d'avoir pris le temps de décortiquer mon petit texte (et dans un sens ça me rassure, y'a pas trop de rouge ). Alors pour revenir sur quelques points abordés :
On m'a souvent reproché mes phrases trop longues et mes difficultés à synthétiser mes idées, du coup j'essaie de faire dans la concision. Est-ce que ça pose un réel problème de rythme ou bien est-ce juste ton goût personnel pour des phrases plus "construites" ? Cette question m'intéresse car on touche là à un point sensible de mon écriture...
Répétition du mot "créature" : je plaide coupable, votre honneur ! Le terme "chien" me semblait un peu trop fade et banal pour décrire une telle chose ; un peu la même chose pour "monstre" (que je trouve trop connoté "horreur pour les enfants"). Monstruosité, peut-être, collerait mieux.
"Puis l'obscurité environnante parut frémir un instant. Des volutes de suie s'amassèrent graduellement, comme façonnées de sa propre substance" (de la substance de quoi ?) : En rapport avec la première l'obscurité de la phrase précédente, mais effectivement c'est peut-être bancal amené de cette façon-là.
Quant à l'allusion au "maître", c'était pour apporter une touche de mystère en plus. A la base de la conception, j'imaginais cette créature comme une espèce de chien de l'enfer ou quelque chose comme ça, mais j'ai vite laissé tomber cette idée. Une créature d'ombres dont l'origine reste floue me semblait plus intéressante. Du coup, j'ai voulu laisser quelques portes ouvertes, d'où cette allusion à un maître inconnu et ce "passage" à la fin (qui peut éventuellement être l'oeuvre du maître en question, libre à chacun de se faire sa propre opinion là-dessus).
Plus le temps passe, plus il me plaît de laisser des choses dans le flou et le non-dit, à l'évocation. Je trouve qu'on gagne ainsi en mystère et en atmosphère, mais peut-être ai-je encore du mal avec cette notion...
Un grand merci à toi en tous cas, m'en vais corriger tout ça dès que possible ! Et ravi que ça t'aies plu
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
Après la lecture du débat sur la vie du forum et la participation à la lecture critique des publications ici, je me suis un peu secoué les puces, et décidé de revenir commenter les textes, histoire de ranimer les sujets. Je ne garantis pas que je pourrais tout lire et critiquer, mais je vais faire des efforts, promis ! Et le premier à y passer, c'est toi, Tak, car tu es en haut de la liste !
« Le pire quartier de la ville. Celui-ci
abritait les pires sociopathes des environs, »
Répétition de « pire »
« Malgré son austérité, le quartier se révélait désert »
Je ne suis pas certain de bien comprendre cette expression. « Austérité » me choque, je ne vois pas le rapport entre « sévère, rigoureux » (deux synonymes d’ »austère ») et « désertique ».
«(Attendre) Le temps que les premiers riverains ne découvrent la
scène, avant de donner l'alerte. »
Il me semble que le « ne » est de trop…
« fondre au fond » à l’oreille, ça sonne bizarre…
Pour éviter les répétitions de « chien », pourquoi pas « molosse » , voire « molosse de l’enfer » (allusion lovecraftienne), qui pourrait même se décliner en « pit-bull infernal ». Évite « York satanique » ou « caniche diabolique » en revanche…
Voilà pour quelques détails formels. Pour le fond, j’ai beaucoup apprécié ce récit d’horreur urbaine. C’est classique, avec une pointe de mystère et d’épouvante, le style est bon, avec quelques images bien trouvées. À mon avis, du bon boulot !
« Le pire quartier de la ville. Celui-ci
abritait les pires sociopathes des environs, »
Répétition de « pire »
« Malgré son austérité, le quartier se révélait désert »
Je ne suis pas certain de bien comprendre cette expression. « Austérité » me choque, je ne vois pas le rapport entre « sévère, rigoureux » (deux synonymes d’ »austère ») et « désertique ».
«(Attendre) Le temps que les premiers riverains ne découvrent la
scène, avant de donner l'alerte. »
Il me semble que le « ne » est de trop…
« fondre au fond » à l’oreille, ça sonne bizarre…
Pour éviter les répétitions de « chien », pourquoi pas « molosse » , voire « molosse de l’enfer » (allusion lovecraftienne), qui pourrait même se décliner en « pit-bull infernal ». Évite « York satanique » ou « caniche diabolique » en revanche…
Voilà pour quelques détails formels. Pour le fond, j’ai beaucoup apprécié ce récit d’horreur urbaine. C’est classique, avec une pointe de mystère et d’épouvante, le style est bon, avec quelques images bien trouvées. À mon avis, du bon boulot !
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
- Messages : 2309
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 62
Localisation : à la campagne
Re: De crocs et d'ombres
Voilà une excellente initiative, lester !
Et je ne dis pas ça parce que tu commences avec mon texte, mais simplement parce que si on veut relancer un peu le forum, cette partie me semble toute indiquée pour cela. Quand les nouveaux arrivent par ici, c'est principalement dans cette section qu'ils vont venir lire les derniers messages ou proposer leurs propres récits. C'est donc une très bonne chose qu'il y ait un peu d'activité de ce coté-là
Oui, je réalise que j'ai voulu faire passer deux idées différentes dans la même phrase.
Je voulais mettre en avant l'idée que c'était un quartier difficile, mais qu'il était étonnant de n'y trouver aucune âme, alors que celui-ci devrait pourtant regorger d'activités (louches) en tout genre. Personne n'en avait fait la remarque jusque-là et je la trouve plutôt pertinente. A revoir, donc.
Pour les répétitions et approximations j'en prends bonne note, même sur un texte court on en laisse toujours passer...
Et oui, "molosse" c'est pas mal du tout, même si je préférerais ne pas trop insister sur le coté "infernal".
Mon but était d'en faire une créature d'ombres, à l'origine indéterminée, mais pas forcément une bête issue des enfers (je trouve cette idée terriblement banale et déjà-vue, en fait). Et il y a dans ton message une expression que j'ai beaucoup aimé concernant ce récit, que tu qualifies "d'horreur urbaine" : c'est exactement sur ce tableau-là que je voulais jouer.
Plusieurs des textes histoires que j'ai écrit récemment et d'autres sur lesquelles je travaille encore reprennent cette thématique. Dans l'absolu, je suis plutôt d'inspiration fantastique teintée de fantasy ou de SF, mais depuis Scarifice je me plais beaucoup à explorer cette nouvelle facette.
Je ne sais pas sur quoi ça va déboucher, ni même si je poursuivrais longtemps dans cette voie, mais pour l'instant je m'y sens bien. Heureux que ce petit échantillon t'aies plu, lester
Et je ne dis pas ça parce que tu commences avec mon texte, mais simplement parce que si on veut relancer un peu le forum, cette partie me semble toute indiquée pour cela. Quand les nouveaux arrivent par ici, c'est principalement dans cette section qu'ils vont venir lire les derniers messages ou proposer leurs propres récits. C'est donc une très bonne chose qu'il y ait un peu d'activité de ce coté-là
lester l gore a écrit:Je ne suis pas certain de bien comprendre cette expression. « Austérité » me choque, je ne vois pas le rapport entre « sévère, rigoureux » (deux synonymes d’ »austère ») et « désertique "
Oui, je réalise que j'ai voulu faire passer deux idées différentes dans la même phrase.
Je voulais mettre en avant l'idée que c'était un quartier difficile, mais qu'il était étonnant de n'y trouver aucune âme, alors que celui-ci devrait pourtant regorger d'activités (louches) en tout genre. Personne n'en avait fait la remarque jusque-là et je la trouve plutôt pertinente. A revoir, donc.
Pour les répétitions et approximations j'en prends bonne note, même sur un texte court on en laisse toujours passer...
Et oui, "molosse" c'est pas mal du tout, même si je préférerais ne pas trop insister sur le coté "infernal".
Mon but était d'en faire une créature d'ombres, à l'origine indéterminée, mais pas forcément une bête issue des enfers (je trouve cette idée terriblement banale et déjà-vue, en fait). Et il y a dans ton message une expression que j'ai beaucoup aimé concernant ce récit, que tu qualifies "d'horreur urbaine" : c'est exactement sur ce tableau-là que je voulais jouer.
Plusieurs des textes histoires que j'ai écrit récemment et d'autres sur lesquelles je travaille encore reprennent cette thématique. Dans l'absolu, je suis plutôt d'inspiration fantastique teintée de fantasy ou de SF, mais depuis Scarifice je me plais beaucoup à explorer cette nouvelle facette.
Je ne sais pas sur quoi ça va déboucher, ni même si je poursuivrais longtemps dans cette voie, mais pour l'instant je m'y sens bien. Heureux que ce petit échantillon t'aies plu, lester
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
Salut Tak'.
Je n'ai pas trop accroché, en ce qui me concerne. 'Beaucoup de mal à rentrer dans ton texte... Si les phrases sont jolies, bien tournées et bien rythmées pour la plupart, on s'attache peu aux personnages et on comprend mal les enjeux de leur aventure.
Très classique, oui, mais un peu trop à mon goût. À la limite du cliché, parfois. Genre cinq fois le mot "ténèbre" en quatre pages, c'est poussif selon moi :p 'Manquerait plus que "cyclopéen" et "antédiluvien" pour finir le tableau.
Mais je me rends compte que je suis peut-être un peu trop sévère, excuse-moi. Même si cette histoire ne me plaît pas, je trouve que tu as quand même une belle plume et un style fluide qui se lit très bien !
Je lirai d'autres de tes textes avec plaisir.
Je n'ai pas trop accroché, en ce qui me concerne. 'Beaucoup de mal à rentrer dans ton texte... Si les phrases sont jolies, bien tournées et bien rythmées pour la plupart, on s'attache peu aux personnages et on comprend mal les enjeux de leur aventure.
Très classique, oui, mais un peu trop à mon goût. À la limite du cliché, parfois. Genre cinq fois le mot "ténèbre" en quatre pages, c'est poussif selon moi :p 'Manquerait plus que "cyclopéen" et "antédiluvien" pour finir le tableau.
Mais je me rends compte que je suis peut-être un peu trop sévère, excuse-moi. Même si cette histoire ne me plaît pas, je trouve que tu as quand même une belle plume et un style fluide qui se lit très bien !
Je lirai d'autres de tes textes avec plaisir.
Invité- Invité
Re: De crocs et d'ombres
Hello, Tham' !
Navré que ce texte ne t'aies pas emballé mais t'inquiètes je le prends pas mal et y'a aucun de soucis. J'ai pleinement conscience du caractère très classique de ce récit (c'est d'ailleurs ainsi que je le présentais dans mon premier message), mais comme je le précisais c'était plus une pause récréative entre deux projets plus conséquents.
Et oui, ténèbres revient souvent car c'est il s'agit d'un texte sur une créature d'ombres... on se retrouve vite à court de synonymes
Je prends néanmoins le positif dans ton message, notamment au niveau du style, c'est toujours flatteur. Pour des textes moins classiques, si ça t'intéresses, je pourrais éventuellement te conseiller "La musique de l'univers" ou "Ondoir", qui empruntent des chemins Fantastique ou SF peut-être moins balisés que celui-ci... (mais ce n'est pas forcément à moi d'en juger).
Je te remercies néanmoins de ta lecture et ton attention, Tham'
Et si tu veux du lourd, n'hésites pas à jeter un œil aux textes des autres membres : entre Silence, K², Raven, Didier Fédou, Catherine, Léonox, Cancer, Géraldine, Lester, Zaroff, Jack-the-Rimeur ou Paladin, pour n'en citer que quelques uns (et cette liste est (très) loin d'être exhaustive), tu as laaaargement de quoi faire !
Navré que ce texte ne t'aies pas emballé mais t'inquiètes je le prends pas mal et y'a aucun de soucis. J'ai pleinement conscience du caractère très classique de ce récit (c'est d'ailleurs ainsi que je le présentais dans mon premier message), mais comme je le précisais c'était plus une pause récréative entre deux projets plus conséquents.
Et oui, ténèbres revient souvent car c'est il s'agit d'un texte sur une créature d'ombres... on se retrouve vite à court de synonymes
Je prends néanmoins le positif dans ton message, notamment au niveau du style, c'est toujours flatteur. Pour des textes moins classiques, si ça t'intéresses, je pourrais éventuellement te conseiller "La musique de l'univers" ou "Ondoir", qui empruntent des chemins Fantastique ou SF peut-être moins balisés que celui-ci... (mais ce n'est pas forcément à moi d'en juger).
Je te remercies néanmoins de ta lecture et ton attention, Tham'
Et si tu veux du lourd, n'hésites pas à jeter un œil aux textes des autres membres : entre Silence, K², Raven, Didier Fédou, Catherine, Léonox, Cancer, Géraldine, Lester, Zaroff, Jack-the-Rimeur ou Paladin, pour n'en citer que quelques uns (et cette liste est (très) loin d'être exhaustive), tu as laaaargement de quoi faire !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: De crocs et d'ombres
Or donc Tak, j'ai lu ton texte (quelle belle allitération !). J'ai plutôt aimé dans l'ensemble, j'ai trouvé l'idée simple mais séduisante. Et j'aime que les choses soient simples (et séduisantes encore plus !), alors que demande le peuple ? Rien de ce côté là, tu as à mon avis les éléments d'un récit qui, sans être plus long, pourrait parfaitement être plus haletant ! Car c'est peut-être ce qui me manque ici... Un poil de rythme ! Je pense que cela est dû à deux choses :
- d'une part ton écriture, au demeurant très bonne, mais qui a parfois tendance à alterner des phrases à la fois modernes et surannées dans leur construction. C'est parfois assez étrange. D'un autre côté cela te permet aussi de construire un style. Je ne sais pas si je suis très clair alors je vais prendre un exemple :
"Il se vit courir à toute jambe et fuir ce théâtre d'horreur. Mais ne se faisait guère d'illusions. L'instinct de la mort semblait gravé dans l'anatomie même de la créature. À l'aide d'une barre de fer, il se releva lentement".
Je trouve ce passage intéressant pour plusieurs raisons. J'ai tenté de mettre en gras les phrases qui sonnent un peu old school, si tu me permet l'expression. Mais d'un autre côté tu utilise aussi dans cet extrait des constructions qui me paraissent beaucoup plus modernes, comme "Mais ne se faisait guère d'illusion" = c'est une phrase extrêmement courte.
D'une manière générale, tu as parfois tendance, dans ce texte en tout cas, de surcharger ton texte de détails inutiles : c'est le cas quand tu recherches des synonymes qui te permettent d'évoquer le côté ténébreux de la créature (ténèbres, jais, ébène, etc). Ce n'est pas une obligation. Une fois que tu as planté le décor, tu n'as plus qu'à y aller par touches. Tu peux soit ne pas rappeler que la créature est noire, soit mettre en avant le décor dans lequel elle se fond. Cela te permettrait par ailleurs de renforcer tes éléments d'ambiance. Car tu nous dis assez peu de choses concernant le décor. Et c'est précisément ce décor qui permet aussi de mieux visualiser les choses.
En d'autres termes, je pense que tout n'est qu'une question de proportions. Pour le reste, je trouve l'idée excellente.
- d'une part ton écriture, au demeurant très bonne, mais qui a parfois tendance à alterner des phrases à la fois modernes et surannées dans leur construction. C'est parfois assez étrange. D'un autre côté cela te permet aussi de construire un style. Je ne sais pas si je suis très clair alors je vais prendre un exemple :
"Il se vit courir à toute jambe et fuir ce théâtre d'horreur. Mais ne se faisait guère d'illusions. L'instinct de la mort semblait gravé dans l'anatomie même de la créature. À l'aide d'une barre de fer, il se releva lentement".
Je trouve ce passage intéressant pour plusieurs raisons. J'ai tenté de mettre en gras les phrases qui sonnent un peu old school, si tu me permet l'expression. Mais d'un autre côté tu utilise aussi dans cet extrait des constructions qui me paraissent beaucoup plus modernes, comme "Mais ne se faisait guère d'illusion" = c'est une phrase extrêmement courte.
D'une manière générale, tu as parfois tendance, dans ce texte en tout cas, de surcharger ton texte de détails inutiles : c'est le cas quand tu recherches des synonymes qui te permettent d'évoquer le côté ténébreux de la créature (ténèbres, jais, ébène, etc). Ce n'est pas une obligation. Une fois que tu as planté le décor, tu n'as plus qu'à y aller par touches. Tu peux soit ne pas rappeler que la créature est noire, soit mettre en avant le décor dans lequel elle se fond. Cela te permettrait par ailleurs de renforcer tes éléments d'ambiance. Car tu nous dis assez peu de choses concernant le décor. Et c'est précisément ce décor qui permet aussi de mieux visualiser les choses.
En d'autres termes, je pense que tout n'est qu'une question de proportions. Pour le reste, je trouve l'idée excellente.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 50
Re: De crocs et d'ombres
Hello, Silence !
Pour les points soulevés, notamment la surcharge de détails, c'est un défaut récurrent de mon écriture et que j'essaie de combattre. Des progrès ont été faits (je vous épargne donc la lecture de mes textes période "manoir", plutôt affreux de ce côté-là), mais je sais qu'il me reste encore du travail. D'où mon besoin compulsif de bosser sur les ateliers, de façon à éradiquer tous ces vilains tics.
Pour le mélange "old-school" et moderne... euh, c'est bien la première fois qu'on me fait cette remarque Mais ça rejoint finalement ta remarque précédente. Dans l'idéal, je préférerais plutôt tendre vers un style moderne et plutôt efficace, mais là encore je sais que j'ai du travail (notamment en ce qui concerne m'affranchir de références/influences encore un peu pesantes). J'ai essayé de travailler un peu dans ce sens sur un précédent texte, Kutsuu, que tu pourras trouver dans la même section, un peu plus bas. Je dois retravailler la fin, mais au niveau du style, j'ai essayé de faire quelque chose de plus "sec" et accrocheur... si tu as le temps d'y jeter un œil, tu me diras si c'est réussi ou non.
Juste un truc : si j'ai autant insisté sur le coté "ombreux/ténébreux", c'est que la créature me semblait naturellement être la vedette de ce petit texte. Je voulais insister sur cet aspect de sorte à ce qu'on puisse bien le visualiser, mais aussi pour déterminer sa nature. Oui, cette chose est une bête issue des ombres : pas un chien malade, ni un loup-garou, ni un bordel génétiquement modifié. Juste une bête d'ombres et de crocs (comme le précise très "subtilement" le titre du récit ^^).
Mais ça m'empêche pas de prendre bonne note de tes remarques et judicieux conseils. Petit padawan a encore beaucoup de choses à apprendre, j'en suis conscient...
Je te remercies néanmoins de ta lecture attentive, Silence
Pour les points soulevés, notamment la surcharge de détails, c'est un défaut récurrent de mon écriture et que j'essaie de combattre. Des progrès ont été faits (je vous épargne donc la lecture de mes textes période "manoir", plutôt affreux de ce côté-là), mais je sais qu'il me reste encore du travail. D'où mon besoin compulsif de bosser sur les ateliers, de façon à éradiquer tous ces vilains tics.
Pour le mélange "old-school" et moderne... euh, c'est bien la première fois qu'on me fait cette remarque Mais ça rejoint finalement ta remarque précédente. Dans l'idéal, je préférerais plutôt tendre vers un style moderne et plutôt efficace, mais là encore je sais que j'ai du travail (notamment en ce qui concerne m'affranchir de références/influences encore un peu pesantes). J'ai essayé de travailler un peu dans ce sens sur un précédent texte, Kutsuu, que tu pourras trouver dans la même section, un peu plus bas. Je dois retravailler la fin, mais au niveau du style, j'ai essayé de faire quelque chose de plus "sec" et accrocheur... si tu as le temps d'y jeter un œil, tu me diras si c'est réussi ou non.
Juste un truc : si j'ai autant insisté sur le coté "ombreux/ténébreux", c'est que la créature me semblait naturellement être la vedette de ce petit texte. Je voulais insister sur cet aspect de sorte à ce qu'on puisse bien le visualiser, mais aussi pour déterminer sa nature. Oui, cette chose est une bête issue des ombres : pas un chien malade, ni un loup-garou, ni un bordel génétiquement modifié. Juste une bête d'ombres et de crocs (comme le précise très "subtilement" le titre du récit ^^).
Mais ça m'empêche pas de prendre bonne note de tes remarques et judicieux conseils. Petit padawan a encore beaucoup de choses à apprendre, j'en suis conscient...
Je te remercies néanmoins de ta lecture attentive, Silence
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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