Profondo nero
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Hors-série N°2 : Angoisse(s)
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Re: Profondo nero
Merci à tous.
Ulysse, ton commentaire me touche beaucoup. Tu as manifestement été très sensible à ce texte, et j'en suis heureux. Et la référence au Parfum est pour moi vraiment flatteuse. C'est un roman bien étrange, que j'ai lu il y a longtemps, et qui m'avait assez impressionné. En effet, on peut voir dans ma démarche quelques points communs, comme le fait de solliciter les sensations de façon appuyée. Alors merci pour le cuir qui crisse, la sueur, le sang et les tripes.
David, je suis ravi de te voir une nouvelle fois aussi réceptif à ce que j'écris. Merci pour l'enfer, le lyrisme et l'uppercut. Merci aussi de souligner cet aspect organique déjà évoqué par Ulysse. Et j'adore le Cronenberg première période, alors cette nouvelle comparaison me comble. Après l'avoir fait à l'occasion de nos romans respectifs, c'est la deuxième fois que nous échangeons des amabilités à propos de nos récits. J'ai déjà hâte de pouvoir recroiser le fer avec toi.
Anouk, le texte se termine par
EDIT: le topic de mon roman a mis un an à atteindre les cinq pages et les soixante réponses, alors que celui de ce petit texte vient d'obtenir le même résultat en moins de deux semaines. Pour fêter ça, je viens de changer de signature.
Ulysse, ton commentaire me touche beaucoup. Tu as manifestement été très sensible à ce texte, et j'en suis heureux. Et la référence au Parfum est pour moi vraiment flatteuse. C'est un roman bien étrange, que j'ai lu il y a longtemps, et qui m'avait assez impressionné. En effet, on peut voir dans ma démarche quelques points communs, comme le fait de solliciter les sensations de façon appuyée. Alors merci pour le cuir qui crisse, la sueur, le sang et les tripes.
David, je suis ravi de te voir une nouvelle fois aussi réceptif à ce que j'écris. Merci pour l'enfer, le lyrisme et l'uppercut. Merci aussi de souligner cet aspect organique déjà évoqué par Ulysse. Et j'adore le Cronenberg première période, alors cette nouvelle comparaison me comble. Après l'avoir fait à l'occasion de nos romans respectifs, c'est la deuxième fois que nous échangeons des amabilités à propos de nos récits. J'ai déjà hâte de pouvoir recroiser le fer avec toi.
Anouk, le texte se termine par
- Spoiler:
- la perspective d'une castration buccale. Mon personnage, après avoir commis l'un des actes les plus immondes qui soit, va être puni par où il a péché. Mon petit "Crime et châtiment" à moi, en quelque sorte. Soit dit en toute modestie, bien entendu.
EDIT: le topic de mon roman a mis un an à atteindre les cinq pages et les soixante réponses, alors que celui de ce petit texte vient d'obtenir le même résultat en moins de deux semaines. Pour fêter ça, je viens de changer de signature.
Re: Profondo nero
Léonox a écrit:Merci à tous.
Ulysse, ton commentaire me touche beaucoup. Tu as manifestement été très sensible à ce texte, et j'en suis heureux. Et la référence au Parfum est pour moi vraiment flatteuse. C'est un roman bien étrange, que j'ai lu il y a longtemps, et qui m'avait assez impressionné. En effet, on peut voir dans ma démarche quelques points communs, comme le fait de solliciter les sensations de façon appuyée. Alors merci pour le cuir qui crisse, la sueur, le sang et les tripes.
David, je suis ravi de te voir une nouvelle fois aussi réceptif à ce que j'écris. Merci pour l'enfer, le lyrisme et l'uppercut. Merci aussi de souligner cet aspect organique déjà évoqué par Ulysse. Et j'adore le Cronenberg première période, alors cette nouvelle comparaison me comble. Après l'avoir fait à l'occasion de nos romans respectifs, c'est la deuxième fois que nous échangeons des amabilités à propos de nos récits. J'ai déjà hâte de pouvoir recroiser le fer avec toi.
Anouk, le texte se termine par
- Spoiler:
la perspective d'une castration buccale. Mon personnage, après avoir commis l'un des actes les plus immondes qui soit, va être puni par où il a péché. Mon petit "Crime et châtiment" à moi, en quelque sorte. Soit dit en toute modestie, bien entendu.
EDIT: le topic de mon roman a mis un an à atteindre les cinq pages et les soixante réponses, alors que celui de ce petit texte vient d'obtenir le même résultat en moins de deux semaines. Pour fêter ça, je viens de changer de signature.
Je pense que nous recroiserons le fer très vite
davidoff- Plumitif éviscéré
- Messages : 218
Date d'inscription : 18/09/2013
Age : 50
Re: Profondo nero
Bon ben te voilà dans mon top 3 aux cotés du père Zaroff. Vous devrez jouer la première place au bras de fer.
J'attendais ta participation avec une petite impatience, parce que merde, Léonox quand même ! Pas n'importe quoi !
Alors j'ai lu. Et je me suis dit "gné ?" parce que je t'ai lu juste après Davidoff, et l'un comme l'autre, vous m'avez largués. Pas possible que je suis si bête quand même ! Alors j'ai relu pour bien piger. Quelques pistes de compréhension se sont dégagées, j'ai quand même du fouiller les cinq pages de commentaires pour confirmer les suppositions.
Donc, malgré un accès difficile en mode lecteur basique, la force de ta prose oblige à ouvrir grand les yeux pour chercher le fin mot de l'histoire, et quand on l'a, ben c'est bien.
Me reste qu'une zone d'ombre : c'est des rêves ou pas ? Je comprends bien que "l'acte" de l'origine était réel, je ne doute pas que la punition sera réelle aussi, mais entre les deux ? Les avertissements sont-ils réels (et dans ce cas, je ne comprends pas trop pourquoi le bonhomme les voit ainsi) ? Ou sont-ils révés (et dans ce cas, d'où viennent ces images ? Un rêve est par définition personnel, là, il serait orienté de façon à lui faire comprendre qu'il va lui tomber quelque chose de pas joli sur le coin de la gueule. Ou bien je cherche trop le réalisme alors que c'est la dimension fantastique qui agit ?)
Content de t'avoir lu. Pas déçu, mais tu m'as mis la migraine.
J'attendais ta participation avec une petite impatience, parce que merde, Léonox quand même ! Pas n'importe quoi !
Alors j'ai lu. Et je me suis dit "gné ?" parce que je t'ai lu juste après Davidoff, et l'un comme l'autre, vous m'avez largués. Pas possible que je suis si bête quand même ! Alors j'ai relu pour bien piger. Quelques pistes de compréhension se sont dégagées, j'ai quand même du fouiller les cinq pages de commentaires pour confirmer les suppositions.
Donc, malgré un accès difficile en mode lecteur basique, la force de ta prose oblige à ouvrir grand les yeux pour chercher le fin mot de l'histoire, et quand on l'a, ben c'est bien.
Me reste qu'une zone d'ombre : c'est des rêves ou pas ? Je comprends bien que "l'acte" de l'origine était réel, je ne doute pas que la punition sera réelle aussi, mais entre les deux ? Les avertissements sont-ils réels (et dans ce cas, je ne comprends pas trop pourquoi le bonhomme les voit ainsi) ? Ou sont-ils révés (et dans ce cas, d'où viennent ces images ? Un rêve est par définition personnel, là, il serait orienté de façon à lui faire comprendre qu'il va lui tomber quelque chose de pas joli sur le coin de la gueule. Ou bien je cherche trop le réalisme alors que c'est la dimension fantastique qui agit ?)
Content de t'avoir lu. Pas déçu, mais tu m'as mis la migraine.
Re: Profondo nero
Léonox mon histoire est ta preferée ?
Malbordus- Éventreur titulaire
- Messages : 416
Date d'inscription : 17/07/2014
Age : 52
Localisation : Clermont-Ferrand
Re: Profondo nero
Ce commentaire de Didier.
Je savais pas que quelqu'un attendait de lire mon texte avec "impatience". Et pour couronner le tout, me voilà aux côtés de mon cher numéro six dans le top 3 du disciple de Conan. Diantre. Va falloir que je fasse double dose de pompes pour remporter le bras de fer promis.
Concernant ta question, il y a plusieurs options. Prémonition, autosuggestion, hallucination, un syndrome de culpabilité qui amènerait mon gars à construire lui-même ces "rêves" à suite, Fantastique pur, toutes ces pistes peuvent je crois donner des lectures qui tiennent la route.
Mais il y en a une autre, que faute de place je n'ai pu exploiter. Celle de l'infirmière. Le type dit qu'il "n'aime pas son regard et son sourire ironique". Ce qui sous-entend qu'elle sait quelque chose. Voire qu'elle le juge. De là à penser qu'elle serait partie prenante dans la vengeance, et qu'elle lui injecterait des trucs qui l'amènent à ces visions... Là c'est de l'extrapolation, bien entendu, rien dans le texte ne permet de l'affirmer, mais pourquoi pas...
En tout cas, j'aime bien l'idée de laisser cette porte ouverte en proposant plusieurs choix. C'est un peu ma façon d'impliquer le lecteur. Ce qui n'a pas si mal fonctionné ici, car j'ai lu des avis très variés où chacun appliquait sa propre grille de lecture. Et tous étaient pertinents. Alors j'espère que tu me pardonneras de ne pas trancher. Sache en tout cas que je suis sincèrement désolé de t'avoir donné la migraine. Ton commentaire me touche d'autant plus. Merci beaucoup.
Je savais pas que quelqu'un attendait de lire mon texte avec "impatience". Et pour couronner le tout, me voilà aux côtés de mon cher numéro six dans le top 3 du disciple de Conan. Diantre. Va falloir que je fasse double dose de pompes pour remporter le bras de fer promis.
Concernant ta question, il y a plusieurs options. Prémonition, autosuggestion, hallucination, un syndrome de culpabilité qui amènerait mon gars à construire lui-même ces "rêves" à suite, Fantastique pur, toutes ces pistes peuvent je crois donner des lectures qui tiennent la route.
Mais il y en a une autre, que faute de place je n'ai pu exploiter. Celle de l'infirmière. Le type dit qu'il "n'aime pas son regard et son sourire ironique". Ce qui sous-entend qu'elle sait quelque chose. Voire qu'elle le juge. De là à penser qu'elle serait partie prenante dans la vengeance, et qu'elle lui injecterait des trucs qui l'amènent à ces visions... Là c'est de l'extrapolation, bien entendu, rien dans le texte ne permet de l'affirmer, mais pourquoi pas...
En tout cas, j'aime bien l'idée de laisser cette porte ouverte en proposant plusieurs choix. C'est un peu ma façon d'impliquer le lecteur. Ce qui n'a pas si mal fonctionné ici, car j'ai lu des avis très variés où chacun appliquait sa propre grille de lecture. Et tous étaient pertinents. Alors j'espère que tu me pardonneras de ne pas trancher. Sache en tout cas que je suis sincèrement désolé de t'avoir donné la migraine. Ton commentaire me touche d'autant plus. Merci beaucoup.
Re: Profondo nero
Mais il y en a une autre, que faute de place je n'ai pu exploiter. Celle de l'infirmière. Le type dit qu'il "n'aime pas son regard et son sourire ironique". Ce qui sous-entend qu'elle sait quelque chose. Voire qu'elle le juge. De là à penser qu'elle serait partie prenante dans la vengeance, et qu'elle lui injecterait des trucs qui l'amènent à ces visions... Là c'est de l'extrapolation, bien entendu, rien dans le texte ne permet de l'affirmer, mais pourquoi pas...
Tu vois à quel point on peut être déformé par son métier, moi, au début, j'avais pris ça comme une interprétation délirante du narrateur, à la façon des psychotiques paranoïdes qui interprètent chaque mot, chaque regard, comme ayant une signification, généralement hostile et persécutrice (idées de complot)
Re: Profondo nero
Le ton est donné dès les deux premières phrases. Il n’y a pas à dire, l’auteur connaît son affaire et plante le décor de façon convaincante.
La narration est dense, avec un rythme soutenu qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur.
La musicalité de la construction est irrésistible. C’est une excellente trouvaille que de débuter chaque paragraphe par des phrases ultra-courtes et d’alterner « Ceci n’est pas un rêve » avec des phrases sans verbe. (Je note ce procédé que j’essaierai de reproduire dans mes textes.)
Léonox utilise un vocabulaire très choisi et écrit dans un français impeccable. J’ai remarqué une seule faute de ponctuation. Il manque en effet une virgule avant « et les traits de son visage », au § 3. Mais j'ai la réputation d'être "obsessive".
Au plan subjectif, j’ai aimé la manière dont Léonox fait naître lentement le sentiment que le héros n’a aucune prise sur la situation. Je n'ai pas pu me prendre de compassion pour le pauvre hère aux nuits agitées.
La peur monte crescendo. A l’avant-dernier paragraphe, on sent que le héros réalise qu’il est à la merci des autres personnages et qu’il l’accepte avec fatalisme, puisqu’il se rappelle son crime. On se met à sa place, et on souffre avec lui.
Mais il est impossible de reprendre son souffle, car la fin est assenée dans le dernier paragraphe sans crier gare. Le récit est rendu convaincant, je crois, grâce au fait que la seule phrase longue soit consacrée au châtiment. J’ai adoré le choix du mot « la limace ». J’ai aussi beaucoup aimé que la nouvelle s’achève sur la phrase qui la commence.
Si je peux me permettre, j’aurais transformé les phrases 2 et 3 en phrases très courtes, sur le même modèle que la phrase 1.
La seule réserve que j’émettrais concerne le passage avec « les longues jambes bottées de cuir ». J’ai eu un doute. Je me suis demandé s’il s’agissait de l’infirmière ou du personnage coiffé d’un chapeau noir qui entre en scène au paragraphe 3.
Chapeau au lion noctambule.
T.
PS : j'ai lu seulement le premier message des "Directives".
La narration est dense, avec un rythme soutenu qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur.
La musicalité de la construction est irrésistible. C’est une excellente trouvaille que de débuter chaque paragraphe par des phrases ultra-courtes et d’alterner « Ceci n’est pas un rêve » avec des phrases sans verbe. (Je note ce procédé que j’essaierai de reproduire dans mes textes.)
Léonox utilise un vocabulaire très choisi et écrit dans un français impeccable. J’ai remarqué une seule faute de ponctuation. Il manque en effet une virgule avant « et les traits de son visage », au § 3. Mais j'ai la réputation d'être "obsessive".
Au plan subjectif, j’ai aimé la manière dont Léonox fait naître lentement le sentiment que le héros n’a aucune prise sur la situation. Je n'ai pas pu me prendre de compassion pour le pauvre hère aux nuits agitées.
La peur monte crescendo. A l’avant-dernier paragraphe, on sent que le héros réalise qu’il est à la merci des autres personnages et qu’il l’accepte avec fatalisme, puisqu’il se rappelle son crime. On se met à sa place, et on souffre avec lui.
Mais il est impossible de reprendre son souffle, car la fin est assenée dans le dernier paragraphe sans crier gare. Le récit est rendu convaincant, je crois, grâce au fait que la seule phrase longue soit consacrée au châtiment. J’ai adoré le choix du mot « la limace ». J’ai aussi beaucoup aimé que la nouvelle s’achève sur la phrase qui la commence.
Si je peux me permettre, j’aurais transformé les phrases 2 et 3 en phrases très courtes, sur le même modèle que la phrase 1.
La seule réserve que j’émettrais concerne le passage avec « les longues jambes bottées de cuir ». J’ai eu un doute. Je me suis demandé s’il s’agissait de l’infirmière ou du personnage coiffé d’un chapeau noir qui entre en scène au paragraphe 3.
Chapeau au lion noctambule.
T.
PS : j'ai lu seulement le premier message des "Directives".
Tipram- — — Sérénité du Levant — — Disciple du mot juste
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Re: Profondo nero
Il y a du rythme dans ce petit texte. Non seulement par le fait que chaque paragraphe commence par une alternance entre "Ceci n'est pas un rêve" (cette phrase me fait penser à une voix "modifiée", électronique. Après cette phrase, j'imagine très bien la musique qui se déchaîne.) et les phrases averbales, mais aussi dans le reste des paragraphes et la régularité de ces paragraphes (tous à peu près de la même taille).
Chaque image est marquante et plus on lit, plus on s'attend à un final qui va tout faire péter.
Objectivement, j'ai pas grand-chose à dire. Subjectivement, ton texte me laisse une impression bizarre. Il me met mal à l'aise, et j'aime vraiment pas ça. Des textes m'ont déjà mise mal à l'aise et ça me posait aucun problème, mais là, je sais pas pourquoi, ça passe pas. Bordel, ça m'énerve, j'arrive pas à m'exprimer!
Chaque image est marquante et plus on lit, plus on s'attend à un final qui va tout faire péter.
Objectivement, j'ai pas grand-chose à dire. Subjectivement, ton texte me laisse une impression bizarre. Il me met mal à l'aise, et j'aime vraiment pas ça. Des textes m'ont déjà mise mal à l'aise et ça me posait aucun problème, mais là, je sais pas pourquoi, ça passe pas. Bordel, ça m'énerve, j'arrive pas à m'exprimer!
Naëlle- — — Madone des Ombres — — Disciple de la Discipline
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Localisation : Sur la Lune
Re: Profondo nero
Naëlle a écrit: Bordel, ça m'énerve, j'arrive pas à m'exprimer!
C'est normal. Ressentir le texte d'un génie et le retranscrire en mots est très ardu.
Re: Profondo nero
@Zaroff: sache que je ne t'en veux pas. Moi aussi ça m'arrive de dire des bêtises quand je suis fatigué. Manifestement tu avais grand besoin de vacances. Alors profites-en bien.
@Naëlle: j'ignore si je dois prendre le "malaise" et l'"impression bizarre" que tu évoques comme des compliments. Etant donné le thème du concours, j'ai tendance à penser que oui. Sinon, c'est très bien vu de ta part, le coup de la voix électronique modifiée. Parce que c'est exactement le traitement qui est appliqué dans le film de Carpenter dont je me suis inspiré.
@Tipram: ravi que vous ayez été comme Naëlle sensible à la "musicalité", au rythme et à la construction du texte. Ce sont là des aspects qui me semblent vraiment importants, a fortiori dans le cadre d'un récit court où chaque mot et chaque effet comptent. La découverte de votre commentaire, que dis-je, votre analyse, fut un grand moment de bonheur. Merci beaucoup.
@Naëlle: j'ignore si je dois prendre le "malaise" et l'"impression bizarre" que tu évoques comme des compliments. Etant donné le thème du concours, j'ai tendance à penser que oui. Sinon, c'est très bien vu de ta part, le coup de la voix électronique modifiée. Parce que c'est exactement le traitement qui est appliqué dans le film de Carpenter dont je me suis inspiré.
@Tipram: ravi que vous ayez été comme Naëlle sensible à la "musicalité", au rythme et à la construction du texte. Ce sont là des aspects qui me semblent vraiment importants, a fortiori dans le cadre d'un récit court où chaque mot et chaque effet comptent. La découverte de votre commentaire, que dis-je, votre analyse, fut un grand moment de bonheur. Merci beaucoup.
Re: Profondo nero
Je fais partie de ceux qui ont aimé ce récit. Ni trop abstrait, ni trop "facile", c'est un beau travail de mise en ambiance, et vraiment réussi !
Re: Profondo nero
Léonox a écrit:ravi que vous ayez été comme Naëlle sensible à la "musicalité", au rythme et à la construction du texte. Ce sont là des aspects qui me semblent vraiment importants, a fortiori dans le cadre d'un récit court où chaque mot et chaque effet comptent.
Oui, Léonox. Pour moi, la construction et le rythme, c'est à dire le phrasé, sont toujours des éléments essentiels. Quand la construction est bancale, la plus belle intrigue, et le vocabulaire le mieux choisi ne serviront à rien. Ceci n'est que mon humble avis.
T.
Tipram- — — Sérénité du Levant — — Disciple du mot juste
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Localisation : Paris
Re: Profondo nero
Last but not least. Un texte qui m'a donné du fil à retordre. Voici le retour avant lecture des commentaires. Pour être honnête, j'ai relu plusieurs fois, consentant par là un effort inhabituel... J'espère que tu apprécieras le geste. Certains textes complexifient tellement la tâche au lecteur que celui-ci finit par jeter l'éponge. Ici ça n'a pas été le cas pour moi.
J’étais proche de ce point de rupture, mais j'ai trouvé que les éléments sont tout juste bien dosés pour que la compréhension de l'essentiel soit possible (si j'ai bien compris, cela va de soi). Le viol abject (voire pire si l'on en croit le nombril béant) ; le crime qui hante le coupable "interné" (l'intérêt étant pour toi d'apporter la dimension ambiguë de la "folie" à l'affaire ?) ; la vengeance qui s'annonce dans les cauchemars, prenant diverses formes... Reste des zones d'ombre, mais voilà comment je perçois la chose, et cela me convient plutôt. L'angoisse résiderait dans cette répétition des cauchemars et dans l'attente du châtiment, apparemment perçu comme inéluctable par le narrateur. L'angoisse résiderait aussi dans l'atmosphère oppressante du texte, sorte de chape de plomb accentuée par le style pesant (parfois un poil chargé à mon goût, certaines phrases m'ont paru "indigestes"). Donc un bon texte, me semble-t-il, maîtrisé de bout en bout. Le bémol non négligeable, pour moi, étant que j'ai vraiment dû me concentrer et faire des efforts pour appréhender ce texte. Elle n'était pas loin, la paresse, la réticence à se frayer un passage dans ces méandres obscurs... Pourquoi je l'ai dépassée ? 1) Parce que j'ai décidé de faire une exception pour tes beaux yeux. 2) Parce le texte renvoie une image de maîtrise jusqu'aux détails. J'ai eu l'impression que l'auteur savait ce qu'il faisait, c'est déterminant (en cas de maladresses j'aurais décroché, comme ce fut le cas pour d'autres textes du concours). Bon titre, également.
-------------------
Après lecture des commentaires, je suis conforté dans mon opinion.
Je n'ai pas parlé des images fortes, mais c'est vrai que c'est une grande qualité du texte.
J’étais proche de ce point de rupture, mais j'ai trouvé que les éléments sont tout juste bien dosés pour que la compréhension de l'essentiel soit possible (si j'ai bien compris, cela va de soi). Le viol abject (voire pire si l'on en croit le nombril béant) ; le crime qui hante le coupable "interné" (l'intérêt étant pour toi d'apporter la dimension ambiguë de la "folie" à l'affaire ?) ; la vengeance qui s'annonce dans les cauchemars, prenant diverses formes... Reste des zones d'ombre, mais voilà comment je perçois la chose, et cela me convient plutôt. L'angoisse résiderait dans cette répétition des cauchemars et dans l'attente du châtiment, apparemment perçu comme inéluctable par le narrateur. L'angoisse résiderait aussi dans l'atmosphère oppressante du texte, sorte de chape de plomb accentuée par le style pesant (parfois un poil chargé à mon goût, certaines phrases m'ont paru "indigestes"). Donc un bon texte, me semble-t-il, maîtrisé de bout en bout. Le bémol non négligeable, pour moi, étant que j'ai vraiment dû me concentrer et faire des efforts pour appréhender ce texte. Elle n'était pas loin, la paresse, la réticence à se frayer un passage dans ces méandres obscurs... Pourquoi je l'ai dépassée ? 1) Parce que j'ai décidé de faire une exception pour tes beaux yeux. 2) Parce le texte renvoie une image de maîtrise jusqu'aux détails. J'ai eu l'impression que l'auteur savait ce qu'il faisait, c'est déterminant (en cas de maladresses j'aurais décroché, comme ce fut le cas pour d'autres textes du concours). Bon titre, également.
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Après lecture des commentaires, je suis conforté dans mon opinion.
Je n'ai pas parlé des images fortes, mais c'est vrai que c'est une grande qualité du texte.
Max- Écritoirien émérite
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