Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
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Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Je commence ?
Un bruit bizarre le réveilla. Il retint sa respiration. Le vent soufflait par rafales. Un volet battait contre le mur de pierres. Mais ce n'était pas cela. C'était autre chose, une sorte de lamentation inhumaine suivie d'un frottement sinistre.
Un bruit bizarre le réveilla. Il retint sa respiration. Le vent soufflait par rafales. Un volet battait contre le mur de pierres. Mais ce n'était pas cela. C'était autre chose, une sorte de lamentation inhumaine suivie d'un frottement sinistre.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Il pensa à un corps d'enfant qu'on traînait sur des graviers. Puis il secoua la tête, tentant de dissiper les mauvaises pensées qui ne le quittaient plus depuis deux semaines. Il ne risquait rien pourtant.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Tous les petits corps avaient été enterrés bien profond, emballés avec amour dans des sacs parfaitement étanches. Même le braque du voisin n'aurait rien pu flairer... enfin, avant que le clébard n'ait disparu (on n'est jamais trop prudent non plus).
Puis un nouveau son s'éleva, lancinant, flasque et humide, comme une serpillière mouillée dont on eût frappé les pavés disjoints du couloir...
-- C'est toi, Aphrosine ? coassa l'homme dans l'obscurité.
Puis un nouveau son s'éleva, lancinant, flasque et humide, comme une serpillière mouillée dont on eût frappé les pavés disjoints du couloir...
-- C'est toi, Aphrosine ? coassa l'homme dans l'obscurité.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Il n'y eut pas de réponse. Le son feutré avait repris son cours. L'homme était tout à fait réveillé. Aux aguets, il résolut de se lever. A pas de loup, il traversa la pièce. La porte était fermée à clé. Il l'ouvrit avec précaution.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Un pale rayon de lune perçait timidement les ténèbres du couloir. La lamentation reprit, plus claire. L'homme s'immobilisa en se demandant pourquoi il n'était pas resté sous sa couette en sécurité. Il sentait les poils de sa nuque et de ses bras se dresser sous l'effet de la peur. Sa respiration s'accéléra. Un enfant allait encore disparaître et lui que pourrait-il faire ? Se faire tuer peut-être ? Il serra les dents et continua sa progression silencieuse dans le couloir
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
ouille Perro je commence vraiment à avoir peur !
Je continue quand même ...
Dans la clarté lunaire, il distingua une forme indécise qui semblait flotter au dessus du sol. Le silence n'était rompu que par des plaintes dont les accents s'intensifiaient au fur et à mesure de sa progression hésitante dans le funeste couloir. Etait-ce un cauchemar ? Il se pinça violemment ce qui lui arracha un cri de douleur.
:silent: :bobo:
Je continue quand même ...
Dans la clarté lunaire, il distingua une forme indécise qui semblait flotter au dessus du sol. Le silence n'était rompu que par des plaintes dont les accents s'intensifiaient au fur et à mesure de sa progression hésitante dans le funeste couloir. Etait-ce un cauchemar ? Il se pinça violemment ce qui lui arracha un cri de douleur.
:silent: :bobo:
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
La forme semblait glisser sur le rayon de lune. D'abord il prit garde à demeurer dans la pénombre, hors d'atteinte. Encore cette plainte. Il sentit ses muscles se tétaniser puis obéir à une autre volonté que la sienne. Prisonnier du carcan de sa frayeur quelque chose le fit avancer à pas mesurés vers le faisceau de lumière pâle et vers la forme dont les contours se précisaient petit à petit.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Localisation : Béarn
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Il ressentit une force surnaturelle qui l'entraîna malgré lui près de l'entité floconneuse au pied de laquelle étaient allongés pèle-mèle des petits corps de nouveaux-nés inanimés. Un sursaut le projeta contre le mur creusé d'alvéoles nauséabondes.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Les yeux de l'homme se révulsèrent de dégoût.
-- Aphrosine, tu as recommencé ! cracha-t-il en direction de la forme livide.
La goule haussa une épaule spectrale en découvrant un sourire plein de crocs.
-- J'avais faim, siffla-t-elle.
-- Merde ! Le congélateur est plein et je t'ai acheté un micro-onde !
-- Plein de tes blondasses insipides, Garounet ! renifla-t-elle avec un dédain glacial. Et puis, le réchauffé, ce n'est pas bio !
Garounet savait qu'il était vain de discuter avec sa demi-soeur quand elle avait la dent.
-- Je retourne me coucher, dit-il en se retournant. Réveille-moi quand tu auras fini ta dînette, que j'aille enterrer les restes.
-- C'est ça, casse-toi, pauv' mec ! ricana-t-elle en portant un bambin à sa gueule qu'elle referma goulûment avec un claquement sec.
Soudain, elle passa au vert en manquant s'étrangler :
-- Pfft ! Pfft ! Merde ! Beurk !... Putain de Pampers ! Pfft !
-- Aphrosine, tu as recommencé ! cracha-t-il en direction de la forme livide.
La goule haussa une épaule spectrale en découvrant un sourire plein de crocs.
-- J'avais faim, siffla-t-elle.
-- Merde ! Le congélateur est plein et je t'ai acheté un micro-onde !
-- Plein de tes blondasses insipides, Garounet ! renifla-t-elle avec un dédain glacial. Et puis, le réchauffé, ce n'est pas bio !
Garounet savait qu'il était vain de discuter avec sa demi-soeur quand elle avait la dent.
-- Je retourne me coucher, dit-il en se retournant. Réveille-moi quand tu auras fini ta dînette, que j'aille enterrer les restes.
-- C'est ça, casse-toi, pauv' mec ! ricana-t-elle en portant un bambin à sa gueule qu'elle referma goulûment avec un claquement sec.
Soudain, elle passa au vert en manquant s'étrangler :
-- Pfft ! Pfft ! Merde ! Beurk !... Putain de Pampers ! Pfft !
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Localisation : Narbonne
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
L'homme ne se le fit pas dire deux fois. Il claqua brutalement la porte de sa chambre. Loin de sa demi-soeur appelée en secret "l'pgresse", il compta avec obstination le nombre de moutons qui pourraient sauter la balustrade de la propriété sans toutefois tomber dans le précipice connu sous l'appellation de "Trou du diable". Mais était-il encore dans son rêve, celui des moutons de Panurge, lesquels se suivant à la queue leu leu, tombent l'un après l'autre dans le précipice maudit. Il ne se rappelait pas avoir jamais eu une soeur qui plus est ogresse. Cela lui fit froid dans le dos. Il se couvrit jusqu'au menton d'un édredon bien garni. Le sommeil le rattrapa au moment où les gémissement reprenaient de plus belle.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Soufflant d'exaspération, il se fourra la tête dans les oreillers, ce qui (bien joué !) ne servit qu'à l'étouffer. Il balança coussins et traversins à travers la pièce, tenta de supporter encore deux secondes les plaintes. On aurait dit un veau qui braillait pour ses pis.
- Aphro ! Tu vas la boucler, oui ? Y'en a qui bossent, merde !
Mais comme tous les bruits nocturnes, plus on essayait de les ignorer ou ordonnait de se taire, plus ils se renforçaient. Garounet bazarda l'édredon, se leva pieds nus et traversa la chambre à grandes enjambées, pour se cogner le petit orteil dans l'angle de la commode.
- Merdemerdemerdemerdemerdemerde...
Tandis qu'il sautillait en se tenant l'organe meurtri, il sembla très discrètement que les gémissements dans le couloir se teintaient d'un rire moqueur à peine contenu. Les yeux de Garounet lancèrent des flammes. Il boita jusqu'à la porte, l'arracha presque de ses gonds.
- J'te jure que cette fois tu vas la bouffer ta mornifle, espèce de vieille sal...
Sa sœur gisait au sol, inanimée, peut-être morte.
- Aphro ! Tu vas la boucler, oui ? Y'en a qui bossent, merde !
Mais comme tous les bruits nocturnes, plus on essayait de les ignorer ou ordonnait de se taire, plus ils se renforçaient. Garounet bazarda l'édredon, se leva pieds nus et traversa la chambre à grandes enjambées, pour se cogner le petit orteil dans l'angle de la commode.
- Merdemerdemerdemerdemerdemerde...
Tandis qu'il sautillait en se tenant l'organe meurtri, il sembla très discrètement que les gémissements dans le couloir se teintaient d'un rire moqueur à peine contenu. Les yeux de Garounet lancèrent des flammes. Il boita jusqu'à la porte, l'arracha presque de ses gonds.
- J'te jure que cette fois tu vas la bouffer ta mornifle, espèce de vieille sal...
Sa sœur gisait au sol, inanimée, peut-être morte.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Morte, vraiment morte ? Etait-ce possible ? Il lutta contre l'envie de sauter de joie dans le couloir de la mort. Autour du corps d'Aphro rampaient des petits bouts d'hommes tout roses et potelés. Cette vision cauchemardesque le transforma en statue de sel. Le sort était jeté : il ne devait pas se retourner pour assister à la mort des enfants privés de toute chaleur humaine et de nourriture. La réserve de l'ogresse hurlait à pierre fendre. Que faire en étant devenu aussi froid et immobile que la femme de Loth.
Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Un frémissement parcourut la longue forme pâle et effilochée de la goule. Péniblement, la tête échevelée se redressa.
-- Aph... Aphro, balbutia Garounet, tu... tu n'es pas morte ?
Un mépris à cailler le lait d'une nourrice déforma la face émaciée de sa demi-soeur (qui était aussi sa nièce et sa belle-mère puisque leur père... mais on verra ça plus tard).
-- Il y a huit siècles qu'on est morts, connard ! Pourquoi ça devrait nous gêner maintenant ?
-- Oups ! j'avais oublié.
-- Allez ! reste pas planté là comme un étron fossile ! Tu vois pas que la marmaille se barre ? Remue ta bosse, bordel !
Garounet se secoua, ses articulations craquèrent et grincèrent comme un vieux sommier sous les ébats endiablés d'un couple d'obèses, et il entreprit de rassembler les bambins éparpillés :
-- Par ici, mes mignons ! Groupir ! Petits, petits !... Que s'est-il passé ? ajouta-t-il pour la goule qui se redressait avec la grâce d'un linceul sur un ballon d'hélium.
-- Il y avait un "non-né" parmi les morveux ! J'ai pas fait gaffe, l'enfoiré m'a prise par surprise. Un coup de bol qu'il n'ait pas eu les armes pour me...
Un fracas soudain de verre brisé l'interrompit, suivi d'une pétarade de mobylette et d'un grand "vlouff ! accompagné d'une intense lumière !
-- Coucou, ze suis revenu, chantonna une voix de fausset.
Dans l'encadrement explosé d'une haute fenêtre ogivale, un bambin potelé à peine sevré, un rictus hilare sur sa face poupine et nu à l'exception d'une couche caca d'oie zébrée d'un éclair pisseux, brandissait d'une main une tronçonneuse vrombissante et, de l'autre, un lance-flamme dont les flammèches crachotaient d'impatience.
-- C'est lui ! gémit la goule, ses cheveux paniqués hérissés en tous sens. Mais qui es-tu à la fin ?
-- Ze suis ton pire caucemar ! zézaya le mini vengeur.
-- Hé, t'as rien de plus tarte comme réplique ? ricana Garounet.
-- Si, pardon. Heu... My name is Marmot... Super Marmot ! Et ça va cier pour vous... Banzaï !!!
Et il s'élança.
-- Aph... Aphro, balbutia Garounet, tu... tu n'es pas morte ?
Un mépris à cailler le lait d'une nourrice déforma la face émaciée de sa demi-soeur (qui était aussi sa nièce et sa belle-mère puisque leur père... mais on verra ça plus tard).
-- Il y a huit siècles qu'on est morts, connard ! Pourquoi ça devrait nous gêner maintenant ?
-- Oups ! j'avais oublié.
-- Allez ! reste pas planté là comme un étron fossile ! Tu vois pas que la marmaille se barre ? Remue ta bosse, bordel !
Garounet se secoua, ses articulations craquèrent et grincèrent comme un vieux sommier sous les ébats endiablés d'un couple d'obèses, et il entreprit de rassembler les bambins éparpillés :
-- Par ici, mes mignons ! Groupir ! Petits, petits !... Que s'est-il passé ? ajouta-t-il pour la goule qui se redressait avec la grâce d'un linceul sur un ballon d'hélium.
-- Il y avait un "non-né" parmi les morveux ! J'ai pas fait gaffe, l'enfoiré m'a prise par surprise. Un coup de bol qu'il n'ait pas eu les armes pour me...
Un fracas soudain de verre brisé l'interrompit, suivi d'une pétarade de mobylette et d'un grand "vlouff ! accompagné d'une intense lumière !
-- Coucou, ze suis revenu, chantonna une voix de fausset.
Dans l'encadrement explosé d'une haute fenêtre ogivale, un bambin potelé à peine sevré, un rictus hilare sur sa face poupine et nu à l'exception d'une couche caca d'oie zébrée d'un éclair pisseux, brandissait d'une main une tronçonneuse vrombissante et, de l'autre, un lance-flamme dont les flammèches crachotaient d'impatience.
-- C'est lui ! gémit la goule, ses cheveux paniqués hérissés en tous sens. Mais qui es-tu à la fin ?
-- Ze suis ton pire caucemar ! zézaya le mini vengeur.
-- Hé, t'as rien de plus tarte comme réplique ? ricana Garounet.
-- Si, pardon. Heu... My name is Marmot... Super Marmot ! Et ça va cier pour vous... Banzaï !!!
Et il s'élança.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Re: Texte à quatre mains et plus ... (exercice)
Garounet récupéra une jambe d'enfant et la tint au niveau de la cheville à la manière d'une batte de base-ball. Il se campa fermement sur ses deux pieds.
— Aller, viens petit morveux, j'vais t'apprendre à piloter.
— T'arriverais même à rater une vache dans un couloir, vieux débris. T'espère quand même pas me toucher ?
Le marmot démarra aussitôt droit en direction de la sœur, du frère et du reste de la marmaille. À mi chemin, il coucha sa mobylette qui acheva sa glissade dans le petit groupe au milieu du couloir.
— Strike ! s'exclama le petit morveux.
— Spare ! contra Garounet, je suis encore debout et le morceau de jambe aussi.
L'adorable bambin brandit son lance flammes.
— Tiens, prends... Ouch !
Aphrosine en avait profité pour peaufiner sa technique de plaquage. Elle arracha ses armes au gamin.
— Quand tu auras fini de faire des bons mots, tu pourras venir m'aider, lança-t-elle méprisante à son demi frère.
— Aller, viens petit morveux, j'vais t'apprendre à piloter.
— T'arriverais même à rater une vache dans un couloir, vieux débris. T'espère quand même pas me toucher ?
Le marmot démarra aussitôt droit en direction de la sœur, du frère et du reste de la marmaille. À mi chemin, il coucha sa mobylette qui acheva sa glissade dans le petit groupe au milieu du couloir.
— Strike ! s'exclama le petit morveux.
— Spare ! contra Garounet, je suis encore debout et le morceau de jambe aussi.
L'adorable bambin brandit son lance flammes.
— Tiens, prends... Ouch !
Aphrosine en avait profité pour peaufiner sa technique de plaquage. Elle arracha ses armes au gamin.
— Quand tu auras fini de faire des bons mots, tu pourras venir m'aider, lança-t-elle méprisante à son demi frère.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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