Chez les kangourous

Alice Springs pourrait servir de décor pour un Gore. Tout est bon... surtout le pub. Je vais aller avec toi là-bas pour prendre des notes. Faut juste que tu m'avances le prix du trajet, la bouffe, l'essence et la boisson (Bourbon et Heineken).

Très bonne idée. Je valide. Mais en tant qu'éditeur consciencieux et responsable, je ne saurais t'abandonner ainsi. Alors si tu n'y vois pas d'inconvénient, je pense vous accompagner. Amaranth, mes conditions en MP. D'ailleurs, quand on y songe, deux Trasheux dans le bush qui remontent à la source de Cul-de-sac et de Wolf creek, quoi de plus cohérent ? 

Voilà une chose de réglée. Amaranth, tu dois également prévoir le couchage car un Zaroff ne peut pas dormir sur un lit de camp comme un gueux. J'aime pas les moustiques et le sable qui te rentre dans les narines.
Tu peux nous prévoir un trajet afin que Léonox et moi validions les hôtels retenus et les options proposées : piscine, mini-bar, hôtesses d'accueil soumises, télévision câblée...
Concernant l'écriture, tu devras aussi nous acheter des calepins à spirales, des stylos et deux ordis portables (et clés USB). Pour la wi-fi, tu as des infos ?

Ce n'est pas l'éditeur consciencieux qui est censé subventionner le voyage ?   

Je vous propose l'option voiture 4 étoiles : on y dort, on y roule, on y cuisine et on y mange. Après tout, on ne peut pas remonter la trace de Wolf Creek et Cul de Sac à un minibar !

En fait, puisque vous écrivez du gore et du trash, vous avez droit à un voyage en Corée du Nord, hôtel grand luxe (il y a l’électricité de 6h du matin à 21 h et même un lavabo pour deux!)
Afin de vous imprégner de la culture locale, vous travaillerez dans un usine du pays et mangerez avec l'habitant! Une boite de thon le dimanche!

Zaroff ne peut pas dormir dans une bagnole ! Au moins, en Corée du Nord, on dort mieux. Je vais réfléchir.

C'est parti pour l'autre côté d'Alice Springs : les West MacDonnell Ranges.


Serpentine Gorge






Ochre Pits, où les aborigènes venaient se fournir en pigments ocre, formés de calcaire coloré par des oxydes de fer.



Glen Helen Gorge



Mount Sonder



Paysage lunaire autour de Tnorala



Tnorala, vestige de l'impact cataclysmique d'une comète.



Ormiston Gorge

Quel paysage !
Et vous avez vu des aborigènes ?

Oups, j'avais oublié de te répondre Françoise !   

Oui, à plusieurs reprises, dans différentes situations.

La première (mais pas des moindres), ça a été une des plus effrayantes de ma vie (tiens, j'aurais pu m'en servir pour le concours   ) :

C'était la nuit, près de Cairns (donc encore sur la Côte est). Je dormais dans la tente lorsque j'ai subitement été réveillée. J'ai ouvert les yeux et, encore désorientée, me suis retrouvée face au visage d'un homme noir qui m'observait avec des yeux ronds, l'air tout aussi surpris. Il sentait la clope froide et avait les yeux un peu trop brillants. Je me suis redressée et on s'est fixés pendant une bonne minute sans parler. Puis j'ai coulé un regard vers mon copain, toujours endormi, et il s'est mit à parler rapidement : "ne fais pas de bruit, je ne te ferai pas de mal", en boucle. Moi, dans ma tête, l'horreur : je commence à prendre conscience de la situation. Mon regard ne cesse de faire des allers-retours entre l'homme et mon copain. Est-ce que je prends le risque de le réveiller et d'énerver le visiteur nocturne ? Pour le moment, il n'était pas agressif.
Alors, il se met à me parler de "fumer", je n'arrive pas à saisir ce qu'il veut dire alors je lui dis que je ne veux rien et que je n'ai rien. Puis il me demande s'il peut me faire un bisou. Je lui dis non. Il insiste : "sur la joue". Toujours non.
Puis finalement, un long moment de silence. Et je lui demande s'il peut partir maintenant. Il me répond : "je referme la tente derrière moi ?". J'acquiesce. Il s'en va et à ce moment-là, mon copain se réveille en ce demandant qui referme la tente.   
Je n'ai plus dormi de la nuit.

Sinon, à Alice Springs on en a croisé certains et à l'Uluru (sujet des prochaines photos), qui est un "monument" leur appartenant, il y en a pas mal.

Plus loin sur la route on en a prit un en stop qu'on a conduit jusqu'à son petit village. En route, il nous a parlé des légendes et fruits du coin. C'était intéressant ! Il a également transvasé de l'essence dans sa voiture avec un tuyau d'arrosage, en pompant avec sa bouche. Assez impressionnant.

J'adore la rencontre dans la tente! C'est super flippant! C'est vrai que t'aurais pu t'en servir pour le concours  

Et à part ça, j'adore ces beaux paysages où on rencontre personne.

Merci Naëlle !   

Véritable emblème de l'Australie, l'Uluru (Ayers Rock) mesure 3,6 km de longueur et s'élève à 348m au-dessus de la plaine (867m au-dessus du niveau de la mer). Il est sacré pour les Anangu et recèle de nombreuses légendes. Selon leur tradition, les êtres du « Temps du rêve » ont façonné les formes du monde. Ils existaient avant, assoupi dans un sommeil éternel, et s'éveillèrent pour former le monde. C'est durant cette période que les Grands Ancêtres vont modeler le monde au gré de leurs voyages: ils façonnent les montagnes et les rivières, ils laisseront derrière eux les esprits des futurs hommes à naître. Ces voyages sont le coeur des cérémonies religieuses aborigènes.

Pour la formation de l'Uluru, différentes "explications" existent. L'une d'elle est qu'une grande bataille y eut lieu. Le peuple des Kunya ou clan du Rocher-Python furent attaqués par des guerriers Liru ou clan du Serpent-Empoisonné. Les Liru combattirent les Kunya et tuèrent leur chef Ungata. Ce qui amena les Kunya à se suicider en masse: ils se donnèrent la mort en la chantant.

On peut voir sur le rocher des blocs de roche dont la forme rappelle les traits d'une femme Kunya, la tête blessée d'un assaillant Liru et les corps de deux autres guerriers. Ce sont des javelots Liru qui ont créé les grottes du flanc sud, tandis que les corps des guerriers ont été transformés en chênes du désert.

Il est aussi dit que ceux qui volent des pierres de L'uluru seraient maudits.

L'uluru change de couleur en fonction de l'heure de la journée. L'après-midi, la roche striée par les ombres, prend des tons ocre brun. Au crépuscule, elle devient orange, en passant par toute une gamme de rouges. Preuve en images :















Sous un autre angle, à l'aube.




Tour du rocher, soit 10,6 km sous un soleil de plomb. Images du célèbre monolithe d'un peu plus près :

Sur le même site, les Kata Tjuta (Monts Olgas), un amas de 36 rochers, formant des vallées et des gorges, à 35 km à l'Ouest de l'Uluru. Le plus haut de tous, le Mont Olga, s'élève a 546 m au-dessus de la plaine (soit 200 m de plus que l'Uluru). Kata Tjuta signifie "beaucoup de têtes". Ils ont également une place très importante dans la culture aborigène.





Images de la Vallée des Vents, une boucle de 7,4 km qui serpente à travers les rochers :

tout cela est comme d'habitude superbe; Surtout que des espaces vides et arides ainsi, par chez moi, y en a pas. Ça fait rêver.

Et l'histoire sous la tente, c'est vrai c'est super. Et super angoissant pour celui qui vit ça.

Des paysages vraiment dépaysants pour nous autres, pauvres européens de nos contrées tellement peuplées depuis des centaines d'années !

Tu sembles en être passionnée !

Ces photos sont toutes plus époustouflantes les unes que les autres.  Quelles beautés extraordinaires la nature nous offre !
Pas étonnant que tu sois tellement inspirée.

Cela me réconforte de constater qu'il reste encore des coins préservés sur notre petite planète.
Merci de les avoir partagés avec nous.

T.