CROIX DE BOIS
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: N°5 : 1ère guerre mondiale
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CROIX DE BOIS
Il pleut sans discontinuer. Une pluie lourde qui frappe en plein visage. Des rigoles terreuses déversent leur trop plein d’eau et de détritus. Les hommes progressent lentement. L’un d’eux entonne le refrain de la Madelon.
Cette chanson, Fernand la connait bien. Elle lui rappelle un tas de souvenirs, les bons et les mauvais. Il sourit en pensant à son petit garçon, pas plus haut que trois pommes, mais si téméraire déjà. Léonie, sa femme, se plait encore à répéter qu’il ira loin, le petit. Elle, il l’adore. Seulement, il ne sait pas comment le lui dire. Alors, il l’embrasse dans le cou, là où les petits cheveux frisottent. Elle sent bon la violette. C’est le parfum de sa poudre de riz. Une dernière fois, avant le grand départ, ils font l’amour, lentement, pour retenir le temps. Ce dernier ne s’est pas laissé apprivoiser.
Le jour tant redouté finit par arriver. Le train était déjà là, crachant sa fumée noire. Il emmène plusieurs centaines de jeunes gens à la guerre. On disait que cela ne durerait pas et qu’à Noël ils seraient rentrés chez eux. Dans le hall de la gare centrale, l’émotion est iinfinie. Chacun fait de son mieux pour retenir ses larmes et encourager les fils ou les maris. Bien souvent, les mots d’amour demeurent inexprimés. Les banalités masquent la détresse des familles. Les mains se cherchent, fébriles et avides.
Mais aujourd’hui, en ce mois de Novembre 1916, Fernand et ses camarades ne pensent qu’à survivre, au jour le jour, dans des conditions extrêmes. Chaque minute peut être la dernière. La vie est éphémère et fragile. Les gaz, les balles, les obus de toutes sortes, les corps à corps, les guet-apens, les fusillades pour l’exemple font partie du quotidien. Les croix de bois plantées sur les tombes précaires des soldats tués sur le champ de bataille sont innombrables. Les emplacements finissent par manquer. On creuse plus profondément pour empiler les cadavres, aussi bien français qu’allemands.
Sur le terrain détrempé, alors que les soldats, au coup de sifflet, montent au feu, les officiers hurlent des ordres incompréhensibles dans le tintamarre des obus, des mitraillettes, de la fureur des éléments, des râles humains, des cris de souffrance. Une sorte de frénésie, à demi-comateuse, procurée par la mauvaise gnole bue au goulot, s'empare de chaque homme. Il faut éviter les projectiles meurtriers, ne pas tomber dans les gouffres de l'enfer creusés par les tirs d'obus. La rumeur de la guerre, les cris des hommes blessés, les commandements des officiers finissent par s'éteindre faute de combattants. Le front ennemi devient lui aussi peu à peu silencieux. La mort rôde. Le sol est jonché de cadavres et de blessés.
Au petit jour, les survivants et quelques infirmiers ramassent les victimes de la barbarie. Qui a connu les champs de bataille n'oubliera jamais cette vision d'horreur et l'odeur putride des cadavres. Ensuite a lieu une sordide comptabilité. Il convient d’enregistrer le nombre des morts, de noter les noms des disparus engloutis dans les fosses du diable. Les obus creusent de véritables cratères. Au fond de chacun d’eux, il y a des dizaines d’hommes ensevelis pour l’éternité.. Les corps flottent, mutilés, dans un état de décomposition avancée.
Par une nuit glaciale, le long de la ligne française, Fernand claque des dents. Il avance avec précaution, en compagnie de quelques autres, au milieu d’un no man’s land. Les fils de fer barbelés hérissent le terrain. Epuisés, trempés, boueux, ils se sont assis en cercle à l’abri d’un monticule de cadavres. Tout près, une carcasse d’avion rouille depuis des semaines. C’est un Fokker. Personne ne sait s’il a été abattu par les Français ou les Anglais ou s’il a été descendu malencontreusement par un tir allemand. Le spectacle de l’avion, à moitié calciné, laisse une sinistre impression. Le silence règne maintenant autour des soldats.
Sous leur casque, les soldats épient les alentours. Un nuage opaque les enveloppe insidieusement. Il y a dans le ciel des éclairs sans orage. Un tremblement intérieur incontrôlable les saisit. Ils se taisent, effrayés et impuissants. Dans ce décor apocalyptique, ils sombrent lourdement dans un sommeil profond.
Fernand se réveille enfin. Il se met à réfléchir et ne trouve aucune explication plausible à cette contagieuse somnolence. Il frissonne, glacé par le froid humide et pénétrant de novembre. Plus tard, le groupe de soldats se relève. Les uns et les autres regagnent leurs tranchées en pataugeant dans la boue.
Chaque combattant a gardé en lui ce miracle d'amour universel. C'est un nuage de paix, de compassion, un nuage aux talents cachés. Si seulement, il pouvait, grâce à son magnétisme, empêcher les horreurs de la guerre, le résultat ne manquerait pas de changer le monde. Les peuples s'uniraient pour le meilleur et mettraient au rebut les armes et leurs pourvoyeurs. Ainsi, dans le respect de la vie humaine et de sa dignité, l'Homme retrouverait sa noblesse d'âme. La compassion, l'altruisme et la charité banniraient à jamais les penchants des hommes pour la guerre. La paix entre tous serait devenue l'unique raison de vivre ensemble.
La bataille de la Somme prend fin le 18 Novembre 1916. La grande faucheuse a atteint un sinistre record : 442 000 soldats morts ou disparus.
Cette chanson, Fernand la connait bien. Elle lui rappelle un tas de souvenirs, les bons et les mauvais. Il sourit en pensant à son petit garçon, pas plus haut que trois pommes, mais si téméraire déjà. Léonie, sa femme, se plait encore à répéter qu’il ira loin, le petit. Elle, il l’adore. Seulement, il ne sait pas comment le lui dire. Alors, il l’embrasse dans le cou, là où les petits cheveux frisottent. Elle sent bon la violette. C’est le parfum de sa poudre de riz. Une dernière fois, avant le grand départ, ils font l’amour, lentement, pour retenir le temps. Ce dernier ne s’est pas laissé apprivoiser.
Le jour tant redouté finit par arriver. Le train était déjà là, crachant sa fumée noire. Il emmène plusieurs centaines de jeunes gens à la guerre. On disait que cela ne durerait pas et qu’à Noël ils seraient rentrés chez eux. Dans le hall de la gare centrale, l’émotion est iinfinie. Chacun fait de son mieux pour retenir ses larmes et encourager les fils ou les maris. Bien souvent, les mots d’amour demeurent inexprimés. Les banalités masquent la détresse des familles. Les mains se cherchent, fébriles et avides.
Mais aujourd’hui, en ce mois de Novembre 1916, Fernand et ses camarades ne pensent qu’à survivre, au jour le jour, dans des conditions extrêmes. Chaque minute peut être la dernière. La vie est éphémère et fragile. Les gaz, les balles, les obus de toutes sortes, les corps à corps, les guet-apens, les fusillades pour l’exemple font partie du quotidien. Les croix de bois plantées sur les tombes précaires des soldats tués sur le champ de bataille sont innombrables. Les emplacements finissent par manquer. On creuse plus profondément pour empiler les cadavres, aussi bien français qu’allemands.
Sur le terrain détrempé, alors que les soldats, au coup de sifflet, montent au feu, les officiers hurlent des ordres incompréhensibles dans le tintamarre des obus, des mitraillettes, de la fureur des éléments, des râles humains, des cris de souffrance. Une sorte de frénésie, à demi-comateuse, procurée par la mauvaise gnole bue au goulot, s'empare de chaque homme. Il faut éviter les projectiles meurtriers, ne pas tomber dans les gouffres de l'enfer creusés par les tirs d'obus. La rumeur de la guerre, les cris des hommes blessés, les commandements des officiers finissent par s'éteindre faute de combattants. Le front ennemi devient lui aussi peu à peu silencieux. La mort rôde. Le sol est jonché de cadavres et de blessés.
Au petit jour, les survivants et quelques infirmiers ramassent les victimes de la barbarie. Qui a connu les champs de bataille n'oubliera jamais cette vision d'horreur et l'odeur putride des cadavres. Ensuite a lieu une sordide comptabilité. Il convient d’enregistrer le nombre des morts, de noter les noms des disparus engloutis dans les fosses du diable. Les obus creusent de véritables cratères. Au fond de chacun d’eux, il y a des dizaines d’hommes ensevelis pour l’éternité.. Les corps flottent, mutilés, dans un état de décomposition avancée.
Par une nuit glaciale, le long de la ligne française, Fernand claque des dents. Il avance avec précaution, en compagnie de quelques autres, au milieu d’un no man’s land. Les fils de fer barbelés hérissent le terrain. Epuisés, trempés, boueux, ils se sont assis en cercle à l’abri d’un monticule de cadavres. Tout près, une carcasse d’avion rouille depuis des semaines. C’est un Fokker. Personne ne sait s’il a été abattu par les Français ou les Anglais ou s’il a été descendu malencontreusement par un tir allemand. Le spectacle de l’avion, à moitié calciné, laisse une sinistre impression. Le silence règne maintenant autour des soldats.
Sous leur casque, les soldats épient les alentours. Un nuage opaque les enveloppe insidieusement. Il y a dans le ciel des éclairs sans orage. Un tremblement intérieur incontrôlable les saisit. Ils se taisent, effrayés et impuissants. Dans ce décor apocalyptique, ils sombrent lourdement dans un sommeil profond.
Fernand se réveille enfin. Il se met à réfléchir et ne trouve aucune explication plausible à cette contagieuse somnolence. Il frissonne, glacé par le froid humide et pénétrant de novembre. Plus tard, le groupe de soldats se relève. Les uns et les autres regagnent leurs tranchées en pataugeant dans la boue.
Chaque combattant a gardé en lui ce miracle d'amour universel. C'est un nuage de paix, de compassion, un nuage aux talents cachés. Si seulement, il pouvait, grâce à son magnétisme, empêcher les horreurs de la guerre, le résultat ne manquerait pas de changer le monde. Les peuples s'uniraient pour le meilleur et mettraient au rebut les armes et leurs pourvoyeurs. Ainsi, dans le respect de la vie humaine et de sa dignité, l'Homme retrouverait sa noblesse d'âme. La compassion, l'altruisme et la charité banniraient à jamais les penchants des hommes pour la guerre. La paix entre tous serait devenue l'unique raison de vivre ensemble.
La bataille de la Somme prend fin le 18 Novembre 1916. La grande faucheuse a atteint un sinistre record : 442 000 soldats morts ou disparus.
Dernière édition par anouk le Mar 15 Avr 2014 - 23:29, édité 1 fois
Re: CROIX DE BOIS
Suite aux remarques émises par Blahom, A'Tuin et Doumé, Anouk a effectué des changements sur son texte et l'a reposté en ouvrant un nouveau sujet. Elle souhaitait juste recueillir quelques avis, et ignorait qu'on ne pouvait plus rien modifier une fois le récit mis en ligne.
Comme le concours vient tout juste de commencer, et qu'une seule nouvelle a été postée pour l'instant par ailleurs, je trouverais regrettable qu'on lui tienne rigueur de son initiative. Je verrouille donc l'ancien sujet et le déplace dans la corbeille. Merci de votre compréhension.
Comme le concours vient tout juste de commencer, et qu'une seule nouvelle a été postée pour l'instant par ailleurs, je trouverais regrettable qu'on lui tienne rigueur de son initiative. Je verrouille donc l'ancien sujet et le déplace dans la corbeille. Merci de votre compréhension.
Dernière édition par Léonox le Jeu 6 Mar 2014 - 17:33, édité 1 fois
Re: CROIX DE BOIS
On ne peut pas tenir rigueur à Anouk, la loi est de son côté lolZaroff a écrit:Durée du concours : 31 mars au 1er juin.
(Léo le rôle d'admin te va à ravir, tu t'en sort très bien)
Re: CROIX DE BOIS
Le 31 mars est une date théorique, puisque de fait le concours démarre dés que le sujet est défini!
Pour Anouk, on ne va pas lui en tenir rigueur mais je pense qu'à l'avenir on précisera dans les directives qu'un texte posté pour un concours ne peut plus être remanié jusqu'à la fin du dit concours, ce qui me semble logique !
Pour Anouk, on ne va pas lui en tenir rigueur mais je pense qu'à l'avenir on précisera dans les directives qu'un texte posté pour un concours ne peut plus être remanié jusqu'à la fin du dit concours, ce qui me semble logique !
Re: CROIX DE BOIS
Merci à vous, Zaroff, Paladin, Doume, Léonox, Garraty, vous tous pour votre indulgence à mon égard. J'ai cru, à la lecture d'autre sujets, qu'on pouvait soumettre son texte pour avis avant la date du concours. Ca m'a paru curieux mais j'ai trouvé ça sympa. Je suis désolée mais je suis de bonne foi.
Je suis touchée et vous suis reconnaissante de garder mon nouveau texte. Est-ce que je le dépose maintenant dans la rubrique concours ?
Merci pour cette précision.
Encore toutes mes excuses.
Je suis touchée et vous suis reconnaissante de garder mon nouveau texte. Est-ce que je le dépose maintenant dans la rubrique concours ?
Merci pour cette précision.
Encore toutes mes excuses.
Re: CROIX DE BOIS
Hello Anouk,
Que tu ais retravaillé le texte n’est pas vraiment un PB pour moi.
Alors, pour ce texte… je dois admettre que je suis moins enthousiaste. Rien à voir avec le format (perso les formats courts je trouve que ça permet de s’exprimer autrement et c’est parfois un super vecteur d’émotion), mais là c’est plutôt la structure même de l’histoire qui a du mal à m’enthousiasmer.
Pourquoi : parce que dans un format ultra-court, amha, il faut saisir l’instant immédiat, l’émotion, et ce tenir uniquement à ce moment-là. Je trouve qu’en si peu de lignes tu couvres à la fois l’avant (le couple, la séparation, le départ…) et la guerre sur le front : et ce en mode « généraliste ». Ce n’est pas une « histoire » ou une « intrigue ». Tu poses plutôt le « background ».
L’action (donc l’histoire du héros proprement dite) tient une toute petite part du récit & ne comporte pas ou peu d’action. Ce n’est pas non plus très clair à propos du « nuage » et de ce qui a pu exactement se passer.
Les points « + »
* Une jolie écriture. Un style posé et lent qui va bien avec ce texte. Un joli rythme dans toutes les phrases.
* Reste après la lecture de ce texte une jolie émotion. C’est d’ailleurs ce que j’en retiens. Tu fais ressortir l’humanité des personnages, j’ai même l’impression que tu ne parles que de ça. Je suis très sensible à cet aspect du texte.
Les points « - »
* Il n’y a pas réellement d’intrigue. C’est certainement voulu, mais c’est effectivement peut-être déstabilisant pour le lecteur.
* Je n’ai pas vraiment saisit ce que tu voulais faire avec l’avion et le nuage. J’ai le sentiment qu’ils sont importants car tu les mets en exergue… sans qu’ils prennent une place réellement prépondérante dans le texte. Le nuage est un évènement surnaturel qui les protègent en ce dernier jour de combat et qui leurs permet de survivre à la bataille de la Somme ?
* Manque un dénouement (la chute), mais comme ton texte n’est pas formaté comme une nouvelle « classique » peut-être que seul t’intéressait de mettre en avant ce terrible constat du décompte des morts.
A+
TwwT
Que tu ais retravaillé le texte n’est pas vraiment un PB pour moi.
Alors, pour ce texte… je dois admettre que je suis moins enthousiaste. Rien à voir avec le format (perso les formats courts je trouve que ça permet de s’exprimer autrement et c’est parfois un super vecteur d’émotion), mais là c’est plutôt la structure même de l’histoire qui a du mal à m’enthousiasmer.
Pourquoi : parce que dans un format ultra-court, amha, il faut saisir l’instant immédiat, l’émotion, et ce tenir uniquement à ce moment-là. Je trouve qu’en si peu de lignes tu couvres à la fois l’avant (le couple, la séparation, le départ…) et la guerre sur le front : et ce en mode « généraliste ». Ce n’est pas une « histoire » ou une « intrigue ». Tu poses plutôt le « background ».
L’action (donc l’histoire du héros proprement dite) tient une toute petite part du récit & ne comporte pas ou peu d’action. Ce n’est pas non plus très clair à propos du « nuage » et de ce qui a pu exactement se passer.
Les points « + »
* Une jolie écriture. Un style posé et lent qui va bien avec ce texte. Un joli rythme dans toutes les phrases.
* Reste après la lecture de ce texte une jolie émotion. C’est d’ailleurs ce que j’en retiens. Tu fais ressortir l’humanité des personnages, j’ai même l’impression que tu ne parles que de ça. Je suis très sensible à cet aspect du texte.
Les points « - »
* Il n’y a pas réellement d’intrigue. C’est certainement voulu, mais c’est effectivement peut-être déstabilisant pour le lecteur.
* Je n’ai pas vraiment saisit ce que tu voulais faire avec l’avion et le nuage. J’ai le sentiment qu’ils sont importants car tu les mets en exergue… sans qu’ils prennent une place réellement prépondérante dans le texte. Le nuage est un évènement surnaturel qui les protègent en ce dernier jour de combat et qui leurs permet de survivre à la bataille de la Somme ?
* Manque un dénouement (la chute), mais comme ton texte n’est pas formaté comme une nouvelle « classique » peut-être que seul t’intéressait de mettre en avant ce terrible constat du décompte des morts.
A+
TwwT
Re: CROIX DE BOIS
La pauvre Anouk semble un peu perdue, je ne lui en voudrai pas non plus d'avoir retravaillé son texte
Je le lirai dans quelques jours pour essayer de l'appréhender avec des yeux neufs.
Je le lirai dans quelques jours pour essayer de l'appréhender avec des yeux neufs.
A'Tuin- Écritoirien émérite stagiaire
- Messages : 508
Date d'inscription : 18/09/2013
Age : 36
Re: CROIX DE BOIS
A'Tuin
Oui j'ai pataugé dans la semoule !
mais maintenant je marche sur l'eau (à cause du nuage ...dans le texte lol)
Oui j'ai pataugé dans la semoule !
mais maintenant je marche sur l'eau (à cause du nuage ...dans le texte lol)
Re: CROIX DE BOIS
TWT
Merci pour tes remarques. J'en prends note.
Juste pour te dire que l'avion est un clin d'oeil au film "les sentiers de la gloire"
Le nuage introduit une pincée de fantastique s'agissant de son magnétisme et de sa protection.
j'ajouterai une fin hors concours
merci pour tout
Merci pour tes remarques. J'en prends note.
Juste pour te dire que l'avion est un clin d'oeil au film "les sentiers de la gloire"
Le nuage introduit une pincée de fantastique s'agissant de son magnétisme et de sa protection.
j'ajouterai une fin hors concours
merci pour tout
Re: CROIX DE BOIS
Coucou
Alors pour moi
Le point ultra positif est que tu as une belle écriture, bien léchée, bien maîtrisée. A mon avis, tu peux voyager loin avec ce talent. Mais quelque part, c'est aussi un point ---... Car à trop vouloir travailler l'écriture, paradoxalement, je dirais que ton texte manque de fond et de forme. Je m'explique.
L'intrigue est légère. La volonté de mettre en avant l'amour universel, pourquoi pas, mais pourquoi le dire ? Pourquoi ne pas utiliser tes talents d'écrivaine pour nous faire ressentir les choses (tu as commencé avec le nuage), mais sans les écrire explicitement ? Car à expliciter les choses, moi, en tant que lecteur, je sors du récit car on me dit ce que je DOIS penser. Donc, le récit perd de son intérêt car ne fait plus appel à mon imaginaire, à mon ressenti. Du coup, ton texte a un problème de fond et de forme. De fond, car finalement, tu expliques toute l'intrigue et du coup ça fait super léger et "bateau" car tu poses la seule explication possible. Et de forme, car finalement, ton écriture très belle ne sert absolument pas ton récit puisque tu explicites tout. Fais-toi confiance en écrivant. Et écris. N'explique pas.
Alors pour moi
Le point ultra positif est que tu as une belle écriture, bien léchée, bien maîtrisée. A mon avis, tu peux voyager loin avec ce talent. Mais quelque part, c'est aussi un point ---... Car à trop vouloir travailler l'écriture, paradoxalement, je dirais que ton texte manque de fond et de forme. Je m'explique.
L'intrigue est légère. La volonté de mettre en avant l'amour universel, pourquoi pas, mais pourquoi le dire ? Pourquoi ne pas utiliser tes talents d'écrivaine pour nous faire ressentir les choses (tu as commencé avec le nuage), mais sans les écrire explicitement ? Car à expliciter les choses, moi, en tant que lecteur, je sors du récit car on me dit ce que je DOIS penser. Donc, le récit perd de son intérêt car ne fait plus appel à mon imaginaire, à mon ressenti. Du coup, ton texte a un problème de fond et de forme. De fond, car finalement, tu expliques toute l'intrigue et du coup ça fait super léger et "bateau" car tu poses la seule explication possible. Et de forme, car finalement, ton écriture très belle ne sert absolument pas ton récit puisque tu explicites tout. Fais-toi confiance en écrivant. Et écris. N'explique pas.
davidoff- Plumitif éviscéré
- Messages : 218
Date d'inscription : 18/09/2013
Age : 50
Re: CROIX DE BOIS
Davidoff merci
Je partage ton avis. Mais j'ai expliqué les faits dans ma version corrigée. Il me semblait que c'était un peu obscur comme lorsque un nuage passe dans le ciel et assombrit l'atmosphère.
Mais je suis d'accord avec toi sur ce point, trop expliquer tue le texte.
je vais remanier hors concours.
Je partage ton avis. Mais j'ai expliqué les faits dans ma version corrigée. Il me semblait que c'était un peu obscur comme lorsque un nuage passe dans le ciel et assombrit l'atmosphère.
Mais je suis d'accord avec toi sur ce point, trop expliquer tue le texte.
je vais remanier hors concours.
Re: CROIX DE BOIS
Ben moi j'ai vraiment aimé ce texte. Même si il ressemble plus à un documentaire vu de l'intérieur, il y a une poésie qui se détache naturellement et l'écriture est belle, posée et soyeuse. Belle prestation pour ma part.
Re: CROIX DE BOIS
Je trouve ton écriture très belle, très poétique. Ce texte suscite beaucoup d'images , on le lit comme on regarderait des clichés de cette époque.
C'est ce qui fait à la fois sa force ( très évocateur) et sa faiblesse, il n' y a pas vraiment d'histoire, d'intrigue et personnellement cela me manque un peu. Il y a comme un goût d'inachevé.
C'est ce qui fait à la fois sa force ( très évocateur) et sa faiblesse, il n' y a pas vraiment d'histoire, d'intrigue et personnellement cela me manque un peu. Il y a comme un goût d'inachevé.
Ulysse- Écritoirien émérite
- Messages : 890
Date d'inscription : 18/05/2013
Age : 48
Localisation : Berlin
Re: CROIX DE BOIS
Zaroff, ouah, je ne m'attendais pas à ce commentaire élogieux. J'en suis toute émue. Bon, j'ai tenu compte de certaines remarques assez justes dans la version pour le concours. Le mur de Berlin oui c'est un peu tiré par les cheveux.
Alors pour ma satisfaction personnelle, j'ai dans une autre version (finale) supprimé toute idée de fantastique. Simplement Fernand changé en Ferdinand part à la guerre. Emotion, anxiété, je raconte les conditions de vie des poilus.
Je me demande si c'est possible de publier cette ultime version dans la rubrique littéraire, en dehors du concours. Je ne sais pas si c'est correct. Sinon j'attendrai la fin de la période concours.
Encore merci pour ta lecture.
Alors pour ma satisfaction personnelle, j'ai dans une autre version (finale) supprimé toute idée de fantastique. Simplement Fernand changé en Ferdinand part à la guerre. Emotion, anxiété, je raconte les conditions de vie des poilus.
Je me demande si c'est possible de publier cette ultime version dans la rubrique littéraire, en dehors du concours. Je ne sais pas si c'est correct. Sinon j'attendrai la fin de la période concours.
Encore merci pour ta lecture.
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