Collection Terrific

Je suis en pleine découverte du premier Maïk (Maïk et le château sanglant).
Si l'on passe sur quelques co(q)uilles du genre "elle fuya" (sic), c'est une lecture plaisante et pleine de charme. L'ambiance érotico/sado/gothique vaut le détour et l'on a parfois l'impression de retrouver certaines héroïnes du Fleuve Noir Angoisse (Méphista ou la mère Atomos) dans une atmosphère plus délurée et trashy. On pense aussi aux fumetti (Diabolik) et à certains films estampillés "eurotrash", ainsi qu'à certains Hammer du début des années 70.
Une découverte très sympa, en ce qui me concerne.

Je viens d'achever la lecture de Maïk chez les SS. Cela m'a fait penser au premier Ilsa (Ilsa, She Wolf of the SS), sorti un peu plus tard, à part que le Maïk Vegor va beaucoup plus loin dans l'horreur et le gore. Quant au coup des SS "aquatiques", on retrouve cette idée dans le film Shock Waves (1977), avec Peter Cushing.

Je compléterai ma découverte des Maïk avec Le Dieu vert et Maïk et les maîtres de Shambala que j'ai commandés.

J'ai donc lu le premier  Maïk : Maïk et le château sanglant. Je suis bien moins fan que Blahom : moi, ça m'a plutôt fait penser aux BD d'horreur que publiait Elvifrance, de la même époque, mais en moins fun. Maïk Végor est une scientifique qui forme avec son mari un couple libertin qui organise des parties fines dans leur château en Ecosse. Quand son mari meurt d'un "arrêt du cœur" , Maïk refuse la fatalité et va tout faire pour le faire revenir à la vie, quitte à sacrifier pas mal d'innocents. En ça on a aussi une image de personnage d'Elvifrance : la femme amoureuse qui va tuer par sauver ou protéger la personne qu'elle aime, sans état d'âme.

Bon, ça se lit, mais ça ne m'a pas passionné. J'adore le discours pseudo-médical, mais ça c'est pas grave. Il y a un certain nombre de scène gore (homme bouilli tout vif dans un chaudron, une femme donnée à manger aussi toute vive aux rats, etc.). L'érotisme est très présent, mais jamais explicite : on suggère les scènes de sexe, sans les décrire (pour un obsédé comme moi, c'est frustrant !). j'ai peu lu des collection Gore et Trash, mais leurs auteurs étaient bien plus doués !



J'ai aussi le deuxième tome : Maïk et le Rajah Pourpre, que je lira plus tard. Mais je ne me taperai pas les cinq volumes (Peut-être Maïk et les maîtres de Shambhala, pour voir si ca correspond à mes souvenirs d'ado, ce qui semble bien plus hard que le premier). Je serais par contre curieux de sa voir ce que valent les autres romans parus dans la collection Terrific, en dehors des Maïk :  Un Monstre va naître de Berck, La Chambre de soufre de Frank Cléry et Les Proies immobiles de Maurice Périsset.

Oui, cela évoque les délires d'Elvifrance.
Maïk et le château sanglant, ainsi que Maïk et les maîtres de Shambala, sont de petites curiosités fort divertissantes (à condition d'être dans l'état d'esprit adéquat). Je ne me qualifierais pas pour autant de "fan", terme très fort qui, en ce qui me concerne, ne s'applique qu'à mon amour immodéré et irrationnel pour un vieux groupe de rock britannique.
Je pourrais, en revanche, parfaitement vivre sans les aventures de la petite Maïk.

Par aventure, j'ai aussi lu Maïk et le Château sanglant voici quelques jours (dans l'édition SEF, donc sans bénéficier des illustrations, malheureusement).

Contrairement à Paladin, je n'aime pas beaucoup le discours pseudo-médical (même si j'ai trouvé celui-ci assez riche et visiblement bien documenté). D'ailleurs, sachant que c'est Coutela qui se cachait derrière le pseudo, et connaissant un peu le personnage, j'aurais cru que cette histoire de zombie aurait une coloration plus surnaturelle. Je lirai peut-être les tomes suivants mais, vu que ce n'est finalement pas mon genre d'univers de prédilection, je crois que je vais attendre de les trouver spontanément en bouquinerie, au lieu de les commander à plus haut prix…

Et concernant le côté "soft" de ce roman, je corrobore les dires de Paladin : j'ai trouvé cela finalement bien pudique. Ce n'est pas forcément pour me déplaire —car je ne suis pas un grand fan de gore— mais je m'étais préparé à lire quelque chose d'un peu plus dur, donc disons que je reste sur ma faim.

En revanche, ce n'est pas le sujet ici, mais je serais curieux de lire certains autres romans que Coutela a publié sous pseudonyme. En particulier, me fait de l'œil le titre Mary Gold initiée à la magie, paru sous le pseudonyme de Marilyn Valojie…

Similien a écrit:

Contrairement à Paladin, je n'aime pas beaucoup le discours pseudo-médical (même si j'ai trouvé celui-ci assez riche et visiblement bien documenté).

Quand je disais "J'adore le discours pseudo-médical", c'était du second degré, parce que s'il use de terme réels, c'est de la médecine-fantasy. Comme le mari de Maïk qui est mort "d'un arrêt du cœur" mais "y'a rien d'autre, pas de caillot, rien". Comme si le cœur s'arrêtait comme ça sans raison…
Est-ce qu'on est sûr que c'est Coutela qui à écrit ces livres, ou est-ce que c'est une hypothèse ? Coutela à beaucoup écrit sous plein de pseudos.

Ah ah, décidément, je ne comprends jamais le second degré, à l'écrit.

Pour ce qui est de Coutela, je vois que l'info est référencée sur NooSFere, une plateforme en laquelle je tends à avoir confiance…