Automne emporte le vent.
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°15 : Automne
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Automne emporte le vent.
Bonjour à tous, voici ma petite composition sur le thème de l'automne. Bonne lecture!
- Spoiler:
- Automne emporte le vent.Ils lui avaient dit, pourtant, de ne jamais s’approcher de cette forêt avant l’équinoxe. Jamais. Mais dans sa tête de jeune effrontée, Automne n’avait cure des conseils, des présages et des « on dit ». Et ne les avait d’ailleurs pas écoutés : elle voulait voir cette forêt. N’en déplaise à Hiver comme Eté, sans parler de Printemps qui de tout temps n’était que pollens, insectes en tous genres, mélasse de terre et d’humus sentant le pourri et le dégel –pour qui se prenait-il, celui-ci ? Elle voulait voir cette forêt, et c’est bien ce qu’elle décida de faire, bien avant l’équinoxe. Et puis, jamais ayant depuis toujours le même sens, et que jamais était fait pour être transgressé, alors comme toujours, Automne n’en fit qu’à sa tête, avec l’espoir qu’aucun d’entre eux ne l’aurait aperçue sur la route menant à l’objet de sa convoitise.
S’évadant en secret du purgatoire des intersaisons, elle s’était d’abord faufilée entre les interstices laissés par la fin de l’été qui, comme à son habitude, divaguait sur la route du retour des vacances. Les chauds rayons de soleil qui traversaient maladroitement le tapis nuageux ne l’effrayaient pas outre mesure : à la moindre opportunité, elle trouvait le moyen de se cacher sous l’un d’eux. Automne survola ainsi les mers, se grisant de la fraîcheur que lui offraient leurs eaux ténébreuses, franchit les hauts sommets montagneux, finissant de se gonfler du froid mordant en prenant soin de rester sourde aux sirènes d’Hiver- qu’il reste à sa place, celui-là ! Puis plongea vers les plaines en humant les parfums éphémères des lavandes et autres plantes aromatiques qu’Été avait le privilège de voir naître avant de prendre la place de Printemps.
Automne n’avait jamais –encore ce satané mot !- compris pourquoi ils ne la laissaient pas profiter de leur monde à sa guise. Hiver conservait jalousement ses secrets, à tel point qu’Automne le soupçonnait de cacher quelque chose de louche sous son manteau neigeux. Été, lui, tombait pesamment à la surface à chacune de ses questions, ce qui le rendait aussi détestable que lourd. Quand à Printemps, elle ne supportait plus sa vanité au sujet des bourgeons, des fleurs et des petits oiseaux qui chantent… Gna gna gna… Persifla-t-elle en pensée. De la mélasse et de la terre pourrie, voilà tout ! Mais qu’importe, maintenant échappée à leur vigilance, elle pourrait laisser libre court à son envie. Automne frôla le haut d’une colline, titillant la cime de quelques nobles épineux, sinua au-dessus des méandres d’un long fleuve, qui a son passage sembla ralentir son débit pour lui ouvrir la route. Elle effleura les berges touffues et encore sèches puis s’arrêta sur des habitations qui longeaient l’artère fluviale. Automne voulait saluer les Hommes, ces petits êtres qui partageaient la Terre avec eux. Et quelle ne fut pas sa déception !
Grouillant comme les insectes si chers à printemps, ils l’évitaient, disparaissaient dans leur constructions, en fermaient les accès, claquant les volets, insensibles qu’ils étaient à sa beauté évanescente. Troublée, vexée, blessée dans son amour propre, Automne se mit à pleurer, inondant tout sur son passage ; les rues, les toits, les trottoirs et les bouches d’égout débordèrent de chagrin. Elle laissa les Hommes derrière elle, l’esprit appesantit. Mais finalement, songea la saison, son seul désir était de voir la forêt, rien d’autre. Alors elle pressa l’allure sans pour autant cesser d’épandre sa tristesse sur le monde ingrat. Après tout, elle était libre maintenant, et peu l’intéressait l’avis de ces êtres aveugles à son élégance.
Automne vogua au gré des vents, sans remarquer que tout ce qu’elle touchait s’emmitouflait d’ambre, loin de ses frères qu’elle imaginait courroucés, prêt à tout pour la reprendre. Elle perçu une vague chaleur derrière elle, Eté, sans doute, tentait de la dissuader, en vain, d’atteindre son dessein. Mais il n’y pu rien : Automne, déterminée, s’arracha à l’étreinte de l’été indien que son frère tenta d’imposer pour la retenir, par manque d’entrain ou par nonchalance, il eut tout juste la force de la faire frémir. D’un souffle elle s’éloigna de l’onde chaleureuse et contourna un autre massif rocheux. Mais ce fut cette fois Hiver qui l’attendait, plongeant vers la plaine environnante pour contrecarrer les projets de sa sœur dissidente. La chute de pression obligea Automne à faire volte-face, ne lui laissant d’autres choix que de traverser les sommets de glace. Mais de colère, elle s’échauffa, liquéfiant par son atmosphère plus chaude quelques tumulus de neige pataude. L’eau s’écoula en aval, entraînant la terre sèche de l’été en un mouvement meurtrier. Hiver, tenu de masquer sa présence, décida finalement de laisser Automne explorer sa démence.
Automne se méfiai désormais. Si Été comme Hiver s’étaient lancés à ses trousses, qu’en serait-il de Printemps, prêt à tout pour préserver ses jeunes pousses ? Que nenni… Rien à faire, de ce frère autoritaire ! Pour autant, Automne décida d’être maintenant plus discrète, moins pressée, moins sauvage. Elle survola plus lentement la Terre, évita soigneusement les fleuves, les lacs, les Hommes et leurs fourrages. Elle fit bien attention à ne pas passer trop près des arbres isolés, retardant de fait l’inéluctable tapis de feuilles démembrées. Elle se perdit, loin en altitude, frissonnante de plaisir en songeant au tour qu’elle était en train de leur jouer, à ses frères comme au monde. Puis elle sourit en voyant enfin l’immense forêt qui s’étendait au-dessous d’elle. Une forêt si dense qu’elle ne pouvait en traverser la canopée. Une forêt si vaste que, quelle que soit la portée de son regard, elle n’en devinait point les contours. Une forêt si envoûtante qu’Automne fut irrésistiblement attiré en elle, par elle. Et en moins de temps qu’il ne lui en fallut pour le dire, son esprit tomba en vrille et se retrouva prisonnier sous les voûtes touffues et impénétrables. Automne, prise de panique, tenta de fuir en se frayant un chemin parmi les troncs épais, en vain. Chaque fois qu’elle atteignait l’orée de la forêt, une force indomptable la retenait. De rage, elle créa un vaste tourbillon de feuille et de terre, mais n’obtint pour seul résultat que d’être confinée dans une clairière, encerclée par une tempête de feuilles en colère. Une main sombre et puissante l’attirait vers l’obscurité.
Automne hurla de toutes ses forces, de frustration, de rage et de désespoir. Coincée qu’elle était, dans cette forêt noire. Elle cogna les bois, cinglant ses mains sur l’écorce des chênes, ébouriffa d’un geste ample les ronces qui maintenant nouait ses membres, les feuilles la recouvrant de leur poids. Emprisonnée sous cette couverture d’ambre, elle étouffait de son imprudence, dont elle prenait soudainement conscience. Avide, la terre commença à la dévorer, rongeant son corps de jeune femme apeurée. Les bêtes se délectèrent de la chair, jour après jour, libérant l’esprit égaré. Les nuances de couleur s’estompèrent, la pluie froide et le vent piquant balayèrent son dernier souffle de vie longtemps avant l’hiver. Lorsqu’ enfin elle fut retrouvée, son père s’agenouilla devant son cadavre. Et devant la chair putréfiée de sa fille chérie, de ses mains se tint le visage. L’automne emporte le vent et les feuilles dans son sillage, dissipant l’espoir d’un père fou d’inquiétude pour sa fille, pas très sage.
Endymion- Éventreur titulaire
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Re: Automne emporte le vent.
PS, je ne sais pas comment importer le fichier ('suis nul en informatique). Si quelqu'un veut l'imprimer plutôt que de la lire ici, toute aide sera la bienvenue! A +.
Endymion- Éventreur titulaire
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Localisation : Persan
Re: Automne emporte le vent.
Je lis ça ce soir mais déjà j'adore le titre ahag
Dans mon laboratoire à rêves...
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
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Re: Automne emporte le vent.
Endymion a écrit:PS, je ne sais pas comment importer le fichier ('suis nul en informatique). Si quelqu'un veut l'imprimer plutôt que de la lire ici, toute aide sera la bienvenue! A +.
Vu que le texte est court, et que les sites hébergements sont quelquefois galères à utiliser, tu peux le laisser comme ça, je lis ça trés vite (Mais j'en ai déjà deux autres à lire avant).
Sinon, pour hébergement et la mise en ligne des fichier PDF, tout est expliqué ici :
https://ecritoiredesombres.forumgratuit.org/t2-heberger-un-texte-et-le-mettre-en-ligne
Dernière édition par Paladin le Mar 12 Nov 2019 - 15:18, édité 1 fois
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Automne emporte le vent.
Ok, merci paladin. Je saurai pour la prochaine fois.
Endymion- Éventreur titulaire
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Localisation : Persan
Re: Automne emporte le vent.
Après avoir été conquise par Un dernier souffle sur l'océan, son texte envoyé à l'appel à texte Elyranthe, j'étais curieuse de lire la participation d'un de nos nouveaux (et sympathique) auteur.
Pas déçue, c'est un bon texte qu'on pourrait classer dans le merveilleux ou le conte. Le thème ne pouvait mieux être mis en scène
En bémol, il y a la fin :
J'ai mis ton texte en spoiler, ce qui permet une lecture noir sur blanc plus agréable pour les yeux.
Pas déçue, c'est un bon texte qu'on pourrait classer dans le merveilleux ou le conte. Le thème ne pouvait mieux être mis en scène
En bémol, il y a la fin :
- Spoiler:
- Je ne comprends pas très bien, l'automne disparaît ? Si oui, avec quelles conséquences ?
J'ai mis ton texte en spoiler, ce qui permet une lecture noir sur blanc plus agréable pour les yeux.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Automne emporte le vent.
- Spoiler:
- Non, l'automne ne disparaît pas. J'ai tenté de figurer le voyage de la jeune fille ( son esprit) jusqu'à la découverte du corps par son père.
La fin est, de mon propre aveu, un peu maladroite. Merci pour ton commentaire en tout cas !
Endymion- Éventreur titulaire
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Re: Automne emporte le vent.
C'est pas un peu contradictoire ?
- Spoiler:
- Si je suis bien le pitch, les quatre saisons sont personnalisées. Et elles font ce que font les saisons : le printemps, les jeunes pousses par exemple, et l'hiver le froid... Les quatre sont donc "vivantes". Si l'une d'elle "meurt", ses "capacités" devraient disparaître avec elle, non ? Et si non, il manque quelque chose. Mais je suis la chipoteuse d'incohérences, faut dire, peut-être que ça ne gênera pas les autres lecteurs.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
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"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Automne emporte le vent.
Une belle atmosphère de conte, un très beau rythme, et une histoire que l'on avale pour en connaitre la fin. Le tout est d'une écriture agréable, rien à redire, du beau travail!
Re: Automne emporte le vent.
Ouah trés joli "conte", j'apprécie beaucoup ta plume et l'originalité... Et j'ai suivi l'histoire d'Automne avec délectation. Seule la fin m'a laissée perplexe comme l'a souligné Catherine... Il manque quelques détails de compréhension ^^ Belle participation !
Dans mon laboratoire à rêves...
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
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Age : 37
Localisation : Dordogne
Re: Automne emporte le vent.
Bonjour à tous, tout d'abord désolé de ne répondre que maintenant. Merci pour vos commentaires fort sympathiques, pour ce qui est de la fin, je pense la retravailler pour le plaisir, et vous la reproposer hors concours. En tout cas, ça me fait plaisir de vous avoir fait passer un bon moment ! (Piskecestlbut quand même !) A+.
Endymion- Éventreur titulaire
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Age : 44
Localisation : Persan
Re: Automne emporte le vent.
Belle idée de titre. J'ai téléchargé pour l'imprimer.
"Ils nous pissent dessus et ils ne nous font même pas croire qu'il pleut." Dr Augustine, Avatar
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Automne emporte le vent.
Salut à toi. Pour ma part, je n'ai pas été très emballé par ma lecture. Concernant l'apparence, le texte manque de mise en forme et de ponctuation à certains endroits (italique, guillemets, virgules manquantes), cela m'a parfois fait buter dans ma lecture. Et comme déjà souligné dans les commentaires ci-dessus, de sévères fautes et des maladresses demeurent. As-tu relu suffisamment avant de poster ?
Concernant le fond, l'idée de personnifications des saisons constituait un bon point de départ, mais je trouve aussi que la fin manque de cohérence, ou du moins, de développement. Est-ce que l'histoire se répète avec, en fond, une réincarnation permettant le cycle éternel des saisons ? Et si une saison meurt définitivement, quelles sont les conséquences ?
Comme je l'ai déjà dit, ce qu'il y a à gagner dans ces concours, c'est la mise en évidence de nos erreurs et leurs corrections futures. Ça peut décourager sur le moment, ou blesser l'ego, mais c'est nécessaire, comme dans toutes les formes d'apprentissages.
Concernant le fond, l'idée de personnifications des saisons constituait un bon point de départ, mais je trouve aussi que la fin manque de cohérence, ou du moins, de développement. Est-ce que l'histoire se répète avec, en fond, une réincarnation permettant le cycle éternel des saisons ? Et si une saison meurt définitivement, quelles sont les conséquences ?
Comme je l'ai déjà dit, ce qu'il y a à gagner dans ces concours, c'est la mise en évidence de nos erreurs et leurs corrections futures. Ça peut décourager sur le moment, ou blesser l'ego, mais c'est nécessaire, comme dans toutes les formes d'apprentissages.
"Et la souffrance enfanta l'inspiration..."
Re: Automne emporte le vent.
Salut Phanthom, merci de ton retour, qui comme tout retour est bon à prendre. Pour ce qui est des ponctuations et passages en italique, sur le fichier original ils sont bien présents, mais comme dit plus haut, j'ignorais la manière de poster sur le forum... donc j'ai juste fait un copié collé. Pour le reste, ton avis est construit et je l'apprécie à sa juste valeur. J'ai écris ce texte très vite (deux où trois heures) et après l'avoir laissé dormir quelques jours, l'ai relu et modifié ( je regrette d'avoir changé la fin.) Lorsque je l'ai relu post post, ses défauts m'ont sauté aux yeux (La fin notamment, qui n'était pas l'idée de base ainsi que les quelques coquilles de conjugaison.) En revanche, pourrai tu préciser les maladresses, car je ne les situe pas? Encore une fois merci pour ton commentaire et ta lecture.
Endymion- Éventreur titulaire
- Messages : 410
Date d'inscription : 27/10/2019
Age : 44
Localisation : Persan
Re: Automne emporte le vent.
Je rejoins l'avis de Catherine sur la fin, qui semble paradoxale.
Cela dit, le thème est parfaitement respecté et l'ambiance est très réussie. Un conte envoûtant et efficace sous une belle plume. Pas étonnant que tu aies trouvé ta place chez Elyranthe.
Cela dit, le thème est parfaitement respecté et l'ambiance est très réussie. Un conte envoûtant et efficace sous une belle plume. Pas étonnant que tu aies trouvé ta place chez Elyranthe.
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"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
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