Fin d'automne (Texte retiré)

la fin à laquelle je m'attendais. Qu'elle rencontre quelqu'un du même style qui lui pomperait son énergie. Je n'avais pas pensé à un fils d'hiver, ça adoucit le bémol. Cela-dit, tout le monde n'y songera pas, je pense.

Pour la fin, oui, elle n'a rien de particulièrement percutant ou surprenant. C'est aussi ce qui participe à mon avis négatif sur le texte je pense, moi qui n'écris et ne lis que pour surprendre et être surpris...
Ici, dès le départ, Fanny est montrée comme dépressive, isolée, hors du monde humain, de ses coutumes et de ses habitants (rien que son nom vient du terme "Fanée") et plusieurs phrases ci et là laissent entendre que sa prochaine "proie" sera la dernière. Rien d'étonnant, donc, à la voir se "suicider" à la fin.
Pour le fils d'hiver, content que tu ne l'aies pas envisagé. Là encore, j'ai fait au plus simple : comment l'automne peut-il espérer mourir ? Avec la venue de l'hiver.

C'est vrai que c'est peut-être à cause du ton du texte que j'ai pensé à cette fin, mais au moins, ça s'est fait inconsciemment. Je ne me suis pas dit : "houla ! celle-là, elle est tellement déprimée que ça ne peut que se finir comme ça." Je pense plutôt que j'ai songé aux histoires où le "tueur" choisit une "proie" et au final c'est pas une "proie" mais un autre "tueur". Oui, je sais, c'est tordu. Parce que c'est quand même logique que ce soit l'hiver qui tue l'automne. Mais je n'ai pas réfléchi non plus. Quand je lis, je ne cherche pas à deviner, je préfère me plonger dans le texte que de me poser des questions et ton texte, on y plonge facilement.
Bon, maintenant, en y réfléchissant, c'est peut-être vrai que le concept a déjà été traité, mais tu en fais ton originalité et je n'ai donc pas du tout pensé aux autres variantes du même thème.

Je vois ce que tu veux dire sur la proie qui est en fait un autre tueur. C'est effectivement une chute assez classique. Ici, à la limite, le seul point "original", c'est que Fanny sait que l'autre est un fils d'hiver et l'a justement choisi pour ça. Mais dans le fond, ça rejoint effectivement ce modèle "proie = bourreau".
Content en tout cas que le texte ait su te "porter" jusqu'au bout.

Ce que j'aime aussi, c'est l'idée que l'automne peut mourir à cause de toutes les filles d'automne qui ont fait comme Fanny. Ça augmente l'impact de l'idée et ça peut amener un parallèle avec notre monde où les saisons finalement "meurent" (y a plus d'saisons mon brave) à cause de tous ceux qui font n'importe quoi en se moquant des conséquences. Mais le point fort de ce parallèle, c'est qu'il est totalement entre les lignes, y a pas de morale mise en avant.

Vraiment content que tu aies remarqué ce point. C'est justement cet aspect qui m'a convaincu de finir le texte et de le poster même si le reste ne me convainquait pas. Un côté "métaphore écologique" si on peut dire.
D'autant plus content que tu dis que ça ne semble pas forcé ou trop mis en avant ; je craignais de trop insister dessus et en même temps de ne pas assez le montrer.