Comme des feuilles d'automne

Voici donc ma participation. 16220 signes, titre compris.


https://drive.google.com/file/d/1fWcnRdm1lCHuJR91zWNjxh5cghFQTC1n/view?usp=sharing


J'espère que le lien fonctionne...

super ! Je lis ça ce soir ^^

Super! Une nouvelle de SF à l'ancienne, comme je les adore! Dans ce genre de littérature-là, tu pourrais écrire n'importe quoi que je serai fan, alors que dire ici. Ton style est efficace, direct, droit dans l'action. Le sujet traité est intelligent et, même si on voit arriver la chute depuis longtemps, son explication tient vraiment bien la route.
Bravo!

Un texte vraiment très bien écrit, qui se lit agréablement. Son seul bémol, c'est qu'on devine très (trop ?) tôt son principe. Je ne suis pas une fan absolue des chutes, mais il lui manque peut-être une petite touche de surprise. Cela-dit, c'est compensé par une grande qualité d'écriture au rendu classique.
A part ça, j'ai pas grand chose à dire, c'est du bon boulot.

Merci à vous pour ces retours plutôt encourageants.
À vrai dire, je me demandais , non sans anxiété, comment ce texte, écrit dans des conditions très particulières, serait accueilli.
En ce qui concerne la chute, celle-ci ne se voulait pas radicalement surprenante, de nombreux indices ayant été semés tout au long du récit. Mon objectif principal était de coller au thème du concours. À cela s'ajoute la volonté de respecter (à 10 % près    ) le nombre de signes tout en proposant un récit ne ressemblant pas à un résumé.

Hey !!
J'ai beaucoup aimé ton texte et sa structure. Ce dernier point est d'ailleurs un de tes grands points forts pour moi, je 'lai souvent remarqué. Ça ne m'a pas dérangée de savoir assez tôt ce qui se passerait à la fin, en revanche quelque chose me chiffonne:

Spoiler:

À moins d'avoir manquer un détail...

Ah et un autre détail, le journal est très bien rédigé, il y a des phrases magnifiques (l'extase devant la décrépitude lol),

Spoiler:

En tout cas, bonne histoire, notamment de par sa structure.

J'apprécie la remarque sur la structure du texte; en effet, j'ai pour principe, avant de me mettre à rédiger l'histoire proprement dite, de toujours réaliser un plan détaillé, sur lequel figure chaque partie de l'histoire.
En ce qui concerne le destin du héros :

Spoiler:

 

Concernant le journal : et pourquoi pas ? Certains prisonniers écrivent un journal. Quant à la différence de tonalité, c'est un indice montrant le changement qui s'effectue, le jeune homme idéaliste et insouciant laissant place à un adulte mûr, aigri et cynique.

Merci Mélodie.

Yo, Blahom !

Comme d'hab' avec toi, l'écriture est soignée et maîtrisé, c'est toujours un plaisir.
Concernant le fond du récit, effectivement c'est très classique dans l'approche et la chute ne joue pas vraiment sur l'effet de surprise. Mais parfois, un bon texte bien écrit et qui va jusqu'au bout de sa thématique peut se suffire à lui-même. Pour celui-ci du moins, ça ne m'a absolument pas dérangé.

Pour le thème automnal, il est plutôt bien traité, dans la logique SF du récit, même si j'aurais aimé le trouver plus intégré dans la trame, en filigrane (là où tu l'amènes plus comme un pivot dramatique). Il m'a manqué juste un petit truc à ce niveau...
Mais je chipote et cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment, même si je ne garderais pas ce texte parmi tes meilleurs.

Je rejoins l'avis de Phantom, à quelques nuances près.

Gros point fort : le style sans fioriture, qui file droit et qui nous emmène avec lui sans problème.
L'usage du passé simple à la 1ere personne ne m'a pas tant dérangé que ça pour cette fois. Souvent, je trouve qu'il manque de naturel et c'est d'ailleurs un point que j'évoque souvent sur tes textes. Mais ici, à part peut-être pour quelques lignes çà et là, ça m'a paru plus crédible, sûrement parce qu'on peut admettre qu'à l'écrit, le personnage se laisse aller à une certaine forme de "lyrisme". Après, c'est vrai qu'on se dit par moments que les phrases sonnent "trop justes" pour de l'écriture manuscrite et donc impossible à reformuler.

Autre léger bémol de forme : à un moment, le mec dans le journal écrit "J'ai trouvé ces feuilles, je vais écrire dessus". Or, il écrit déjà dessus depuis un certain temps (c'est un passage au milieu du "journal") ou alors j'ai zappé un truc (parlerait-il d'un nouveau tas de feuilles?).
De même, il entame le "journal" en disant que "personne ne le trouvera de toute façon" mais, 1p plus loin, il interpelle directement le lecteur ("Les lecteurs n'en auront rien à faire, donc je passe sur ce point", ou une phrase de ce genre). Ça contredit le personnage en plus de sortir de la lecture je trouve : du mec désespéré qui écrit pour lui, on se retrouve soudain devant un narrateur bien conscient qu'il sera lu.

Sinon, que la "chute" soit prévisible ne m'a pas du tout dérangé ici. Simplement parce que je ne la considère pas comme une chute. Dès l'annonce de l'apparition du vieillard, juste après la disparition du jeune, le texte induit par définition la révélation et la suite de l'histoire ne cherche d'ailleurs jamais à nous mener sur une fausse piste quelle qu'elle soit. La fin, pour moi, visait donc juste à boucler la boucle et à confirmer ce que l'histoire nous avait déjà fait comprendre. De ce point de vue, c'est donc une réussite.

Mon avis s'attarde sur les formulations et le journal (des broutilles en somme), mais globalement j'ai trouvé l'idée très bonne, avec ce talent pour dépeindre un univers riche en peu de signes, avec cette idée de "synchronisation avec les saisons" qui ne peut que me parler vu que mon propre texte utilise un ressort similaire.

Bref, pas un coup de cœur pour moi, mais du très bon boulot, c'est certain.

Une histoire de petits hommes verts ! Voilà une bonne idée, d’autant que leurs caractéristiques sont plutôt originales. Bref j’ai été très sensible à l’imagination de ce récit. Même si je n’ai toujours pas compris comment Karl est aussi affecté par la sénescence de ses hôtes ou comment il passe de l’état où il est encore capable d’écrire à vieux fou délirant en l’espace de quelques jours. Il y a quand même un point que tu pourrais améliorer : la présentation du parc, même si elle est instructive, n’apporte pas grand-chose à l’histoire, il aurait été suffisant d’insérer 1 ou 2 éléments dans le cours du récit. De même pour éviter l’aspect trop descriptif qui gâche ensuite ton accroche, tu aurais pu commencer par un quidam qui s’adresse au shérif du coin : « alors Shérif, encore un randonneur disparu, ça va faire 8 cette année. On va dépasser le score de l’an dernier. Ainsi cela permet de continuer sur l’histoire factuelle de la disparition du façon plus naturelle.
Malgré tout, cela demeure un texte bien écrit, plaisant dans l’ensemble et qui se lit facilement.

Phantom : La chute n'avait pas la prétention d'être fondamentalement renversante. L'objectif était plutôt d'être cohérent et de s'inscrire dans la logique du récit.
J'ai relu le passage qui ne t'a pas convaincu. Il se trouve que je me rappelle avoir écrit ces lignes avec plaisir. Cela est-il "trop bien écrit" ? Le héros a 19 ans (du moins au début ) et a un certain bagage culturel comme l'atteste son niveau d'études. Je le crois donc capable de "bien écrire".
Félicitations pour ton sens de l'observation. La récurrence involontaire du terme "archétype" ne t'a pas échappé. Les deux occurrences de ce mot étant séparées par une bonne quarantaine de lignes, on ne parlera cependant pas de répétition grossière.

Tak : Tu utilises, tout comme Phantom, le mot "classique" pour définir mon texte. Je pense m'être déjà exprimé sur ce point mais je prends cela comme un compliment.
Pour le reste, tu as raison lorsque tu remarques que le thème de l'automne est utilisé comme pivot dramatique. C'est parfaitement voulu et assumé. Me connaissant, j'ai souhaité par-dessus tout éviter les longues descriptions de la végétation automnale.

Murphy : Que le style t'ait plu, cela me fait plaisir. J'ai cependant tâché d'éviter les enjolivures et les effets gratuits.
Quant au passage que tu cites, celui concernant la découverte des feuilles, il est pleinement voulu. Au début du journal du héros, j'ai fait préciser à celui-ci que " le destin m'a permis de trouver – dans des circonstances que je préciserai plus tard - ces étranges feuilles..."
Cela accentue, à mon avis, la notion de temporalité détraquée qui caractérise ce récit. Et puis, rien ne dit que les feuilles du journal sont dans l'ordre...
De même, les propos du personnages , parfois optimistes, parfois empreints de pessimisme, n'ont rien de contradictoire en soi. Le héros, confronté à des épreuves, passe du découragement à l'espoir.
Enfin, tu as parfaitement compris le principe de la chute et de boucle bouclée.

Perro : Content de voir que tu as apprécié cette histoire, à l'exception du début. J'étais pourtant très fier de mon introduction, partie la plus travaillée stylistiquement parlant de l'histoire. En fait, je me suis même livré à un petit pastiche de Lovecraft mais il semblerait que personne ne l'ait remarqué.
Je prends cependant note de ta suggestion qui fonctionnerait à merveille dans le cadre d'un concours estival limité à 5000 signes.

Merci à vous pour ces commentaires détaillés et instructifs.
Désolé pour ces réponses parfois tardives.

Tu nous livres là un texte très intéressant servi par une idée excellente. J'ai beaucoup aimé ce traitement du thème par le biais de créatures presque végétales douées de conscience. Le genre SF me plaît bien, donc pour moi, ta participation m'apparaît un cran au-dessus d'autres plus "classiques", malgré que le niveau général atteint le "très bien".

L'idée de base

Spoiler:

m'est venue spontanément. Pour moi, il s'agissait de l'aspect le plus important de l'histoire, bien plus important que la chute, purement décorative.
Content que tu aies été sensible à ce texte.
Merci à toi, Françoise.

J'ai aimé, et même, je trouve cette histoire plus originale que ce que tu écris d’habitude, tout en restant "classique", je te rassure ! Pour ce qui est de l'effet de surprise, bien sûr, on a tout de suite compris, même pas la peine de le mettre en spoiler, que le vieillard retrouvé est le jeune qui a disparu quelques temps avant, ok, mais que lui est-il arrivé ? C'est là qu'on a la surprise, et c'est plutôt bien trouvé !