Vacances d'automne
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°15 : Automne
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Vacances d'automne
Bon j'ai trouvé une histoire un peu moins pire que la première idée que j'avais eu. Je continue à me dire que ce n'est pas facile comme thème. Bref, vous verrez : 9750 signes environ. Au moins ce n'est pas trop long.
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- Vacances d'automne:
- Vacances d’automneJe ne devrais pas être là, je devrais être à l'école,
de l'autre côté de l'océan. Vous avez volé mes rêves
et mon enfance avec vos paroles creuses.
Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance.
Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s'effondrent,
nous sommes au début d'une extinction de masse
et tout ce dont vous parlez c'est d'argent
et des contes de fées de croissance économique éternelle ?
Comment osez-vous ?
Le monde se réveille, et le changement arrive, que cela vous plaise ou non.
Greta Thunberg – Extraits du discours à l’ONUDalhia consulta l’écran qui indiquait la température extérieure : trente-deux degrés. Plus que quinze jours avant novembre et la fin de l’école. Plus que quinze jours et les portes isothermes s’ouvriraient enfin, elle pourrait sortir pour profiter des vacances et retrouver Germain.
À seize ans, c’était difficile d’être enfermée plus de quatre mois par an, surtout quand l’élu de votre cœur est contraint de rester dehors en altitude avec tous les dangers que cela comporte. Elle espérait que Germain serait déjà redescendu de la montagne et qu’ils pourraient se baigner dans le Gave, s’il y avait assez d’eau. S’immerger entièrement ! Un rêve.
Par la baie d’observation, elle pouvait seulement voir le sillon du lit de la rivière mais pas si l’eau y coulait déjà. Elle avait vu des photos datant du siècle dernier où de grands platanes ombrageaient une route sur laquelle des milliers de voitures passaient quotidiennement. Aujourd’hui, il y avait juste des cactus, quelques buissons rabougris et pas un mouvement dans ce paysage écrasé de soleil. L’asphalte noir avait été remplacé par un revêtement capteur de chaleur qui permettait le fonctionnement des turbines et produisait ainsi l’électricité de la ville tempérée. La gare et les trains, arrêtés pour l’été, reprendraient bientôt du service. Au loin les Pyrénées étaient masquées par une perpétuelle brume de chaleur. Discrètement elle leur adressa un petit signe, pour Germain.
— Merde ! Neuf heures moins cinq.
Dalhia cessa ses rêveries et partit en courant pour rejoindre sa salle de cours. Elle passa devant le complexe de production d’énergie, négocia le virage devant le sas des véhicules adiabatiques (seul moyen de circuler durant la saison chaude), faillit percuter un homme qui avançait devant elle à allure normale, se rattrapa in extremis avant de continuer sa course vers le centre scolaire. Elle s’assit à sa table pile à l’heure mais totalement essoufflée ce qui lui valut un regard de réprimande de la part de l’enseignant.
Après ses devoirs, comme chaque soir, elle consulta la météo des Pyrénées. De nouveau, les pics avaient subi de violents orages : on avait atteint les deux-mille impacts de foudre. Les vents avaient dépassé les deux-cent-cinquante kilomètres/heure ce qui avait détruit nombre d’abris des exclus climatiques et provoqué des dizaines de morts. Le cœur de Dalhia se serra de peur. Germain avait-il survécu ? Quinze jours à attendre. Cela devenait insupportable.
Avec les examens de fin d’année, les deux dernières semaines passèrent finalement relativement vite. Alors que ses camarades attendaient avec plus ou moins d’angoisse la publication des résultats, Dalhia fila vers les portes isothermes, on venait de les ouvrir. Elle espérait que Germain l’attendrait à l’ombre du palmier-dattier comme les deux dernières années. Elle distinguait bien une silhouette qui s’abritait sous l’arbre mais la forte luminosité lui interdisait de déterminer l’identité de la personne. Elle lui sembla un peu petite, mais pourquoi Germain ne serait-il pas au rendez-vous ? Non, ce devait être lui. Quand les yeux de Dalhia se furent enfin accoutumés à la luminosité ambiante, ce fut pour découvrir qu’il s’agissait de la cousine de son amour. Son cœur manqua un battement. Où était Germain ? La jeune adolescente lui adressa un signe timide de la main. Elle courut la rejoindre.
— Bonjour Muriel. Où est Germain ?
— Bonjour Dalhia. Germain m’a envoyée pour que tu viennes le voir. Il ne peut plus se déplacer.
— Il est blessé ?
— Il y a quinze jours, une énorme tempête a éclaté, les vents cisaillaient tout et les éclairs se sont déchaînés. Germain a été touché par un éclair, il est très gravement brûlé et le guérisseur pense que ça s’infecte. Il y a deux bonnes journées de marche jusqu’en haut. Il faut qu’on parte maintenant.
— Attends, mais je ne peux pas partir comme ça !
— Il était déjà faible quand je suis partie, il ne faut pas trainer.
— Mes parents vont me tuer ! Tant pis, il y a des choses, des bandages, des médicaments que je peux prendre ?
— Oui, tout ce que tu peux trouver pour les premiers secours, prends aussi des barres lyophilisées, de l’eau et des vêtements chauds. Dépêche-toi, je veux arriver à Laruns ce soir.
Le jeune fille se précipita vers les quartiers d’habitation et croisa quelques camarades de classe qui la félicitèrent. Elle se demanda de quoi, jusqu’à ce qu’elle se rappelle que les résultats des examens étaient publiés aujourd’hui. Tant mieux, cela ferait passer la pilule de son départ précipité à ses parents. Ils étaient tous les deux absents du logement, elle leur griffonna un mot pour leur expliquer qu’elle reviendrait dès que possible et entassa tout le matériel utile qu’elle put trouver dans un sac à dos. Une demi-heure plus tard elle rejoignait Muriel.
Les deux jeunes filles entamèrent la longue marche qui devait les mener en haut du col de l’Aubisque. Le trajet fut pénible, surtout quand le soleil atteignit son zénith mais aucune des deux ne se plaignit. Le premier soir, elles parvinrent à Laruns. Certains des exclus climatiques étaient déjà redescendus du col du Pourtalet où ils avaient tenté d’échapper aux fortes chaleurs de l’été, les deux adolescentes furent logées et nourries. En contrepartie, Dalhia fut soulagée d’une partie du matériel de premier secours mais ne put obtenir aucune information au sujet de Germain. Le lendemain elles repartirent dès l’aube et parvinrent à l’Aubisque en fin d’après-midi. Quelques hommes tentaient de réparer les dégâts causés par les intempéries. Plus exactement, ils triaient ce qui était encore récupérable. Un ancien restaurant datant du début du vingtième siècle et reconverti en refuge depuis 2139 affichait les marques de la violence qui s’était déchaînée sur ce col de montagne. Dalhia s’immobilisa quand elle prit conscience de l’ampleur de la tempête.
La foudre avait laissé des traces noires par dizaines et déclenché des incendies. Les murs en pierres n’avaient pas bougé mais la toiture était brisée, la charpente totalement détruite. Par endroits le sol avait conservé les traces de la grêle qui s’était abattue durant l’orage et il était facile de voir que les grêlons avaient la taille d’un pamplemousse. Des plaques d’ardoises qui constituaient encore le toit quelques semaines plus tôt étaient déchiquetées et éparpillées partout aux alentours. Dalhia éprouva une violente colère quand elle se rappela les paroles lénifiantes des autorités administratives qui expliquaient que le dérèglement climatique avait atteint son apogée et que la Terre entamait le lent retour à la situation précédant l’industrialisation et que grâce aux villes tempérées et à leur bilan carbone négatif la population était à l’abri en attendant.
Muriel la tira par la manche. Elle se laissa guider à l’intérieur. Des bâches et des matériaux récupérés après la tempête permettaient de s’abriter des intempéries. Germain était allongé sur un vieux matelas et gémissait de douleur. Son merveilleux visage disparaissait, boursoufflé, sous des bandages qui auraient dû être changés, ses mains laissées à l’air libre n’étaient que plaies sanguinolentes. Un drap fin couvrait son corps, il était maculé de sanies. Sa respiration était laborieuse.
— Oh Germain ! Mon Dieu, Je… C’est…
— Dalhia tu es venue. Merci
Le jeune homme s’interrompit pour reprendre son souffle avant d’ajouter :
— J’avais peur de mourir sans te revoir.
— Mais non, tu ne peux pas mourir. - La voix de Dalhia baissa soudainement. - On s’était promis, tu viendrais vivre avec moi dans deux ans.
Germain lui sourit faiblement :
— Plus maintenant, c’était un si beau rêve.
Il ferma les paupières, épuisé par l’effort. Une paire de mains compatissante invita la jeune fille à se lever et sortir. Le père de Germain avait cessé son travail de récupération pour voir une dernière fois son fils. La mère du jeune homme avait été victime d’une autre tempête deux ans plus tôt.
La jeune fille éclata en sanglots et s’effondra au milieu du petit escalier de l’entrée. Muriel la rejoignit et lui prit les mains. Malgré leur tristesse, tous les exclus climatiques acceptaient cette mort prochaine. Elle faisait partie de leur quotidien. Ils avaient cessé d’être en colère depuis bien longtemps pour se recentrer sur les vivants. Dalhia s’accrochait à Muriel comme à une bouée de sauvetage. Au bout d’un moment elle se calma et s’endormit.
Vers minuit le père de Germain la réveilla. Un nouvel orage menaçait, il fallait s’abriter. Dalhia se leva comme un automate et suivit son guide. Les premiers coups de tonnerre la terrorisèrent. Il lui sembla que ses compagnons d’infortune étaient aussi inquiets. Elle voulut leur demander si c’était normal encore à cette période mais il était impossible de s’entendre dans le fracas du ciel. La vieille bâtisse qui avait résisté aux neiges d’hiver, aux été torrides puis aux dernières tempêtes finit par céder face aux éléments et s’écroula sur tous ceux qui s’y étaient réfugiés. Dalhia tenait la main de Germain quand le mur les ensevelit.
Dernière édition par Perroccina le Mer 27 Nov 2019 - 15:11, édité 1 fois
"Ils nous pissent dessus et ils ne nous font même pas croire qu'il pleut." Dr Augustine, Avatar
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
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Re: Vacances d'automne
Un texte très fort!
Un belle approche de ce problème par le récit sans pathos d'une journée comme les autres (j'aurais envie dire dire aussi terrible que les autres) dans ce futur proche. L'homme s'habitue à tout.
Avec un expression très violente : "les exclus climatiques" et une phrase glaçante: "Ils avaient cessé d’être en colère depuis bien longtemps pour se recentrer sur les vivants."
Ce serait un univers intéressant pour un roman.
Bravo.
Un belle approche de ce problème par le récit sans pathos d'une journée comme les autres (j'aurais envie dire dire aussi terrible que les autres) dans ce futur proche. L'homme s'habitue à tout.
Avec un expression très violente : "les exclus climatiques" et une phrase glaçante: "Ils avaient cessé d’être en colère depuis bien longtemps pour se recentrer sur les vivants."
Ce serait un univers intéressant pour un roman.
Bravo.
Re: Vacances d'automne
Sympa d'avoir un texte d'anticipation. Je m'étonne de ne pas avoir du tout pensé à explorer cette voie. Au final, tant mieux car je ne m'y attendais pas plus en lecture. Une bonne idée donc et un texte bien écrit auquel je reprocherais un rendu trop tell (ça manque de vie, de gestes, d'impressions, de sensations je dirais) et une fin un peu rapide et facile.
Cela-dit, c'était agréable à découvrir.
Cela-dit, c'était agréable à découvrir.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Vacances d'automne
J'ai commencé à lire.. Mdr Tu parles de Laruns... excellent car c'est l'endroit où je situe mon histoire avec des immortels y habitant ^^ Marrant !
Intéressant texte d'anticipation, bien trouvé ! Par contre effectivement, je m'attendais pas à la fin, dans le sens où j'attendais une suite. Tout se passe très vite. Ça manquée conclusion, de quelque chose de plus percutant. Du coup ça me laisse sur ma fin. Comme dit Trantor, une belle idée de roman à part entière !
Intéressant texte d'anticipation, bien trouvé ! Par contre effectivement, je m'attendais pas à la fin, dans le sens où j'attendais une suite. Tout se passe très vite. Ça manquée conclusion, de quelque chose de plus percutant. Du coup ça me laisse sur ma fin. Comme dit Trantor, une belle idée de roman à part entière !
Dans mon laboratoire à rêves...
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
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Re: Vacances d'automne
Merci de vos premiers retours. Effectivement la fin est un casse-tête depuis le départ.
Laruns et le col d'Aubisque sont des coins où je vais souvent faire des tours l'été avec la moto, justement parce qu'il y fait plus frais et la vue est belle
- Spoiler:
- A la base, je ne tuais pas Dalhia mais au contraire je la voyais partir en croisade, mais là je n'aurais pas pu faire tenir le truc dans les clous alors j'ai résolu le problème avec cette fin tout à fait insatisfaisante, j'en suis consciente. En faire un roman. Hou là ! J'ai déjà 3 ou 4 idées sur lesquelles j'ai déjà envie de me pencher et vu mon rythme de travail, peut-être en 2030 ou 2040 si je suis encore là.
Laruns et le col d'Aubisque sont des coins où je vais souvent faire des tours l'été avec la moto, justement parce qu'il y fait plus frais et la vue est belle
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Localisation : Béarn
Re: Vacances d'automne
Il m'est impossible d'accéder au texte : fichier privé.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Localisation : Sud-Est
Re: Vacances d'automne
Pareillement.
Endymion- Éventreur titulaire
- Messages : 410
Date d'inscription : 27/10/2019
Age : 44
Localisation : Persan
Re: Vacances d'automne
Très joli texte (je veux dire bien pensé et écrit car le sujet doit alerter tout le monde sur Terre ; il est tout à fait d'actualité et terrifiant car on observe peu d'actes de la part des politiques pour régler les questions soulevées par cette jeune fille, Greta, si consciente que les alertes des scientifiques sur le climat restent sans effet sur ceux qui peuvent changer les choses ! Mais amasser du fric est plus important que préserver la nature, les espèces, l'humain, les ressources... Bref. Il y a aussi ceux qui s'en fichent).
J'ai bien aimé ce thème, l'angle du problème, même si l'Automne est peu présente...
J'ai bien aimé ce thème, l'angle du problème, même si l'Automne est peu présente...
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: Vacances d'automne
Il m'est toujours impossible d'accéder à ce texte, ce qui s'avère particulièrement frustrant.
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Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Age : 56
Localisation : Sud-Est
Re: Vacances d'automne
Réussi à le choper, mais c'était bien galère.
Tu voudrais que je le mette sur drive, Perro, si tu ne sais pas faire ?
Je supprimerais le fichier dès l'annonce des votes du concours, comme ça tu n'auras pas un texte qui traîne hors de ton contrôle.
Tu voudrais que je le mette sur drive, Perro, si tu ne sais pas faire ?
Je supprimerais le fichier dès l'annonce des votes du concours, comme ça tu n'auras pas un texte qui traîne hors de ton contrôle.
Re: Vacances d'automne
À moins de le mettre en mode "spoiler", comme l'a fait Endymion.
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Re: Vacances d'automne
J'ai pris la liberté de faire un copier-coller du texte de Perro et de vous le mettre en spoiler. J'ai essayé de respecter la mise en page au maximum (c'est juste un peu différent pour la citation en début de texte, mais faut faire avec, on peut pas faire mieux avec les possibilités offertes par le forum) et n'ai bien sûr rien touché au texte.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
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"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Vacances d'automne
Merci Catherine.
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Age : 56
Localisation : Sud-Est
Re: Vacances d'automne
Je rejoins l'avis de Catherine : l'idée est très bonne et l'approche (montrer le tout comme une "journée normale") aussi. Mais je ne me suis pas totalement senti impliqué dans l'histoire, sans doute à cause du dosage tell/show et des dialogues que j'ai trouvé trop "légers" par rapport à la situation.
Enfin, la lecture a été plaisante malgré tout (et malgré le thème très sombre qu'elle aborde). Je dirais du coup que j'ai un avis mitigé+ (qui tend vers le positif donc, malgré le pavé que je viens de pondre).
- Spoiler:
- Je m'explique pour les dialogues. Ca se joue vraiment sur du détail. Par exemple, j'ai trouvé étrange que Dalhia s’embarrasse d'un "Bonjour" en allant voir Muriel. Elle s’inquiète pour Germain depuis x temps, soupçonne que quelque chose ne va pas car elle ne le voit nulle part. De là, un "Muriel, où est Germain ?" me paraitrait plus naturel (on ne pense pas vraiment à être poli dans ce genre de situation). De même, que Muriel rende la politesse m'a paru étrange. Elle doit annoncer à Dalhia que Germain agonise dans un coin ; là encore, pas une situation où on se dirait "il faut absolument que je lui rende son Bonjour". Dans cette situation, je pense qu'on aurait plutôt tendance à aller à l'essentiel, en étant soit gêné soit pressé de lâcher l'information qui fera probablement l'effet d'une bombe (et dans une fiction plus encore que dans la réalité vu que chaque dialogue doit être recentré pour apporter quelque chose au récit). C'est un exemple comme un autre. Au final, c'est vraiment des broutilles mais c'est ce genre de petits détails qui me sortent d'un récit, personnellement.
Après, l'idée est bonne et l'histoire en dit long en ne montrant qu'une "tranche de vie", ce qui est vraiment fort. De même, traiter l'automne en en montrant une variante détraquée dans le futur est bien pensé.
Enfin, la lecture a été plaisante malgré tout (et malgré le thème très sombre qu'elle aborde). Je dirais du coup que j'ai un avis mitigé+ (qui tend vers le positif donc, malgré le pavé que je viens de pondre).
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
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