Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019

Bah moi j'ai aimé le 2 ! Bien plus que le premier qui, à mes yeux, n'est rien de moins qu'une trahison par rapport au roman. J'ai été consterné dans le premier épisode du peu de cas qui était porté à Mike qui pourtant est un pilier de l'histoire puisque c'est lui qui fait office d'historien de la ville et non Ben comme dans le film. J'ai trouvé stupide, dans le premier, de passer sous silence l'incendie du black spot également. Du coup, je n'attendais sans doute pas grand chose du deuxième volet, échaudé par ailleurs par une critique qui est loin d'être bonne. Mais non. J'ai aimé ! J'ai même largement préféré au premier qui m'avait donné envie de hurler à l'imposture. Pour le deuxième opus, je n'ai tout simplement pas vu passer les 02h50. Comme quoi...
Ceci étant dit, j'ai également aimé Conjuring...

J'ai aussi vu le 2 le week-end dernier, et j'ai bien aimé. Je n'ai pas vu passer le temps sauf lors du combat final.
Je n'ai pas sursauté, mais j'ai ressentis une sorte d'angoisse au moment où la grand-mère reviens de la cuisine.
Dans l'ensemble je trouve les deux films assez bien, et je serai curieux de voir une version longue.
Par contre, je trouve que le téléfilm des années 90 à un truc en plus. A l'époque on sentait que le groupe était soudé, qu'il y avait une vrai complicité entre les enfants.

Les enfants, laissez tomber Ça -- Trouzième partie : Ça contre Oui-Oui -- et revenons un peu aux choses sérieuses :

Les Yeux sans Visage — 1960 — Georges Franju


Alors que les disparitions de jeunes femmes s’accumulent et que leurs cadavres sont retrouvés défigurés, un éminent chirurgien dont la propre fille est présumée morte donne des conférences sur les greffes de peau… et se livre à d’obscures expérimentations dans sa propriété hantée par une diaphane apparition au visage couvert d’un masque blanc.

Rediffusé il y a quelque temps sur ARTE, Les Yeux sans Visage incarne probablement ce qui s’est fait de mieux en cinéma fantastique français. A la croisée du thriller et de la science-fiction, le film impressionne par son interprétation, sa précision clinique, ainsi que son refus du grand-guignol (et pourtant le film est assez gore par moments, au point d’avoir été censuré plusieurs fois).

Par sa capacité à demeurer en équilibre, sans jamais sombrer dans la caricature ou la parodie involontaire, c’est un classique du cinéma de genre dont le fantastique français actuel gagnerait à s’inspirer. En parlant d’inspiration, John Carpenter a reconnu avoir puisé dans ce film l’idée de faire porter un masque blanc inexpressif à un certain Michael Myers !

J'ai vu ce film "Les yeux sans visage" et ça fait froid dans le dos ! Par contre les inspecteurs sont vraiment en dessous de tout !!! Il laisse filer le médecin sans vérifier si sa dernière cliente (et future victime est bien rentrée chez elle comme la secrétaire le dit...).
Scènes hallucinantes !

Un super film, je confirme!

Par contre, pour que le cinéma fantastique français actuel s'en inspire, encore faudrait-il qu'il existe
Oui bon, je suis mauvaise langue, il y a quelques films du genre qui sortent par-ci par-là, mais faut admettre que c'est cruellement minoritaire dans le pays.

Et pourtant, souvent quand un réalisateur se décide à en faire un, les films français sont plutôt bons et moins consensuels.

Les yeux sans visage a inspiré plusieurs autres films, qui en reprennent le thème.

Bien sûr, il faut citer L'horrible docteur Orloff de Jess Franco en 1962 :



Mais aussi un film justement français, un peu plus sexy mais sans plus : La rose écorchée de Claude Mulot en 1970, qui ensuite ne tournera plus que des pornos, en prenant comme pseudo Frédéric Lansac, qui est justement le nom d'un des principaux personnages de La rose écorchée .



Et Franco, en 1987, reprend le même thème avec Les Prédateurs de la Nuit, film franco-espagnol qui réunit Brigitte Lahaie, Helmut Berger et Telly Savalas :

Vu Joker ce soir et j'ai passé un très bon moment.
Un brin inconfortable, forcément, mais un vrai plaisir néanmoins grâce à un environnement social réaliste et une prestation habitée de Joaquin Phoenix, tout simplement impérial dans le rôle. Un ou deux petits arcs narratifs légèrement superflus, mais qui ne porte pas du tout préjudice à l'ensemble.
Ça faisait longtemps que j'avais pas vu un vrai bon film sortant un peu de la case "divertissement facile". Une vraie bonne surprise, donc (même si je n'en doutais pas vraiment).

J'ai aimé aussi, on est loin d'un film de super-héros (ou de super-vilains) à deux balles !

Spoiler:

Paladin a écrit:J'ai aimé aussi, on est loin d'un film de super-héros (ou de super-vilains) à deux balles !

Spoiler:

Certes, mais j'ai trouvé ce passage légèrement superflu : comme je l'ai dit à mon beauf en sortant de la séance, la caractérisation du personnage est assez forte (et réussie) pour que le récit n'aie pas besoin de raccrocher les wagons à la mythologie DC (surtout qu'on a déjà vu cette scène une bonne 10aine de fois, tous supports/films confondus).
Mais il n'empêche que ça reste un très bon film, forcément clivant de par sa nature, ce qui a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent. En ce qui me concerne, j'ai choisi mon camp

(par contre, fichtre : il a sacrément vieilli le De Niro, quand même ! ).

Je l'ai vu hier soir et waouh !!! Très bonne prestation de J. P. un brin répétitif sur la fin, mais quel talent possède cet acteur pour nous jouer la carte de sentiments extrêmement contradictoires (la naïveté, gentillesse, résignation, puis lucidité, maladresse, rage, désespoir...) très complexes. Ce personnage est à la fois sincère et marchant sur le fil. Bref, à voir ! Du grand art !

On va bientôt aller le voir avec Petit-Carmin. J'espère le trouver en VO pour la prestation de Joaquim Phoenix.

Aujourd'hui, j'ai proposé de discuter de Joker dans le cadre des conférences Droit et Pop culture, l'année prochaine. C'était juste avant que je ne joue les modérateurs concernant les conférences sur la série Chernobyl. Je me suis pris un tire de barrage de la part de mes collègues disant que ce film était un navet et qu'il n'y avait rien à en dire. J'ai été sidéré. D'abord parce que moi je me suis pris une claque cinématographique (et je ne suis pas d'accord avec toi Tak, la scène du meurtre des parents de Bruce Wayne est vraiment très intéressante), ensuite parce qu'il y a tellement de thèmes qui pourraient être abordés sous l'angle du droit dans ce film, c'est juste hallucinant...

Je comprends ta déception Silence -_-
C'est vrai que des discussions pourraient s'engager au sujet de situations comme celle qui se passe à l'hôpital psychiatrique quand Joker pique son dossier. Est-il possible que son "peut-être" père puisse monter de toute pièce un dossier pareil ? Quel est le degré de véracité de tout ça ?

FRançoise GRDR a écrit:Je comprends ta déception Silence -_-
C'est vrai que des discussions pourraient s'engager au sujet de situations comme celle qui se passe à l'hôpital psychiatrique quand Joker pique son dossier. Est-il possible que son "peut-être" père puisse monter de toute pièce un dossier pareil ? Quel est le degré de véracité de tout ça ?

Spoiler:

Pour ce qui est de la scène du meurtre du couple Wayne, on l'a vue des tas de fois, de façon différente : dans le film de Tim Burton, par exemple, c'est celui qui n'est pas encore le Joker qui les tue. Elle est, on pourrait dire, le mythe fondateur du personnage de Batman. Mais disons qu'on a tellement vu cette scène dans les films, les comics et les cartoons, qu'on en sature un peu !


Sinon, la faiblesse que je pourrais trouver à ce film, c'est d'enlever un peu le mystère du Joker : c'est comme Michael Myers dans le remake de Rob Zombie : quand on voit son visage et qu'on entend sa voix, il s'humanise, et de ce fait devient moins terrifiant. Dans ce film, il s'agit justement d'humaniser le Joker. Mais je pense à sa représentation dans The Dark Knight, à son degré de folie (Et vous vous doutez bien que les fous ne me font pas peur en général !) sans que l'on sache pourquoi il est comme ça : plusieurs fois il prétend raconter comment sa bouche a été mutilée, mais chaque fois il donne une version différente. Son mystère reste entier, et il est terrifiant. Dans ce nouveau film, on comprend un peu trop pourquoi il est le Joker, du point de vue psychiatrique (Y compris son rire) et sociologique, voire politique. J'ai pensé que si le film avait été français, on y aurait vu des allusions à Macron et aux gilets jaunes !