"Noir et rouge" (Artikel Unbekannt/Schweinhund)

J'adore le passage où il doit épeler les noms (Ma librairie sur Lille est déjà partenaire RB, mais celle de Martigues serait peut-être intéressée, et comme je dois les voir en décembre pour un truc, je suivrai le bon exemple de Sangore).

J'en suis désolée, mais je vais attendre les offres de RB de Noël comme l'an passé : 5 titres pour 10 € chacun ou 15... Et je n'ai toujours pas terminé ceux que j'avais commandés l'an dernier à part Le Dieu Sans Nom, Sibilla, l'Almanach des Vampires (que je devrais chroniquer sérieusement, mais je remets toujours à demain...). Il me reste à terminer Dimension Trash (j'ai lu quand même les 2/3), Les Compagnons de l'Ombre et Journal d'un vampire...

Ne sois pas désolée, Françoise, il n'y a aucune espèce d'urgence. Ni même aucun impératif, du reste. Et heureusement. Que les choses soient claires : je ne fais pas dans la force de vente, mais dans l'information. Il se trouve que vous avez été une dizaine ici à manifester de l'intérêt à l'égard de mon recueil, donc je continue à entretenir ce fil pour vous quand j'ai des news. Mais c'est tout. Pour le reste, vous faites comme bon vous semble, quand bon vous semble.

Mais en effet, attendre l'offre de Noël de Rivière Blanche - j'espère qu'elle sera reconduite - est un excellent calcul (surtout avec la sortie du tome 2 de "Corps et liens" début décembre...).

@Raven : oui, le coup de l'épluchage des pseudos m'a bien fait marrer aussi. Mais il en faudrait plus pour dissuader un amateur averti de cinéma hardgore teuton comme notre cher Sangore. Sinon, merci d'avance de prêcher la bonne parole en terre martégale : j'espère que ça marchera.

Léonox a écrit:Ne sois pas désolée, Françoise, il n'y a aucune espèce d'urgence. Ni même aucun impératif, du reste. Et heureusement. Que les choses soient claires : je ne fais pas dans la force de vente, mais dans l'information. Il se trouve que vous avez été une dizaine ici à manifester de l'intérêt à l'égard de mon recueil, donc je continue à entretenir ce fil pour vous quand j'ai des news. Mais c'est tout. Pour le reste, vous faites comme bon vous semble, quand bon vous semble.

Mais en effet, attendre l'offre de Noël de Rivière Blanche - j'espère qu'elle sera reconduite - est un excellent calcul (surtout avec la sortie du tome 2 de "Corps et liens" début décembre...).

Je sais bien, mais il n'empêche que j'ai hâte de le lire ainsi que Corps et liens

J'ai commencé, et comme je lis très doucement en ce moment, je pense donner mon avis pour chaque nouvelle au dur et à mesure (comme ça je n'aurais pas oublié ce que j'en ai pensé à la fin de ma lecture ).

Donc, j'ai lu "à mourir de rire". J'ai beaucoup aimé ce texte qui tourne autour d'une obsession. La description de ce rire, de la gorge du personnage, de sa bouche, et de son meurtre ensuite, est très visuelle, j'ai beaucoup aimé (le comparaison avec une tranche de viande fait bien son effet). Les émotions du personnage, ambivalentes à certains moments, et envahissantes sont bien transposées. Ton personnage a réussi à m'embarquer avec lui dans son obsession, qui confine pourtant parfois au délire. Dans ce texte, on ressent déjà bien la patte de Schweinhund, je trouve, avec un style très précis et maitrisé, parsemé d'images où fantasmagorie et réalité s'entremêlent. Le passage sur le bateau m'a un peu rappelé bloodfist, sûrement à cause de la présence de la mer.
En tout cas, c'est un texte original, bien maitrisé, qui donne le ton du recueil. J'aurais bien dit la couleur, mais ça, c'est plutôt la deuxième nouvelle qui s'en charge.

Amaranth a écrit:je pense donner mon avis pour chaque nouvelle au dur et à mesure

Le bien joli lapsus que voilà.

Blague à part, si vraiment tu donnes ton avis après chaque texte lu, ce topic va exploser les stats de la boutique. Avec 30 récits au sommaire, voilà qui présage un long feuilleton. Mais ce n'est pas moi que ça va déranger. Bien au contraire. Alors sus aux "douze heures de la nuit" !

Mais ne brûlons pas les étapes. Ainsi as-tu senti dans A mourir de rire la patte du Chien-porc. C'est marrant, je n'y aurais pas pensé. Mais pourquoi pas. C'est vrai que le côté obsessionnel et délirant peut y renvoyer (sans oublier la petite tranche de gore qui va bien). Du coup, j'attends ton avis à propos de la nouvelle suivante avec encore plus d'impatience. Mais je suis déjà très content que cette entrée en matière t'ait plu. Merci beaucoup pour ce premier retour.

Rien ne t'échappe !

Effectivement, avec "Rouge" on plonge encore un peu plus profondément dans les visions, les images, la folie… j'associe le Chien-Porc à ces thèmes, bien entendu, mais aussi à un style particulier, qui là s'expose dans toute sa complexité et sa force. Dans ce texte, je pourrais presque qualifier l'écriture d'épileptique, avec ces phrases courtes, ces images qui se superposent plus qu'elles ne s'enchaînent. Mais l'épilepsie se caractérise par une perte de contrôle, ce qui n'est pas l'impression que j'ai eu, puisqu'il y a toujours un soin particulier, une précision dans le choix des mots qui renvoie plutôt à de la maîtrise. Et en même temps, la folie s'exprime, se ressent et donc il y a quelque chose d'un peu "décousu", avec justement ces images qui s'imposent et auxquelles il faut donner du sens, ce qui n'est pas forcément évident au début de la lecture. C'est bien pour ça que j'ai parlé de "complexité" donc. Difficile de parler d'un texte comme celui-là. J'ai en tout cas apprécié la direction prise

Spoiler:

, même si à la fin de la lecture je ne pourrais donné une explication certaine, il y a un flou qui subsiste. Ce n'est pas quelque chose qui me dérange. Ton texte est très évocateur et pour moi, s'inscrit dans la lignée du Chien-Porc.
D'ailleurs, par rapport à cette question Artikel/Scheinwhund, le seul texte que j'ai lu de toi qui m'a paru vraiment "à part", dans le style et les thèmes, est "A feu et à sang", et c'est pourquoi je suis aussi curieuse de lire les différents textes du recueil, pour aussi découvrir où les deux auteurs se séparent et se rejoignent…

Moi je trouve que tous les récits de Schweinhund/Artikel ont un fil conducteur : un destin qui nous échappe. Et une sorte d'association inquisitrice/rédemption qui recadre le tout dans la névrose des narrateurs. Une espèce de nihilisme qui conduit à l'inéluctable. Un Agapit célinien. Faut un cerveau pour en apprécier les tiroirs.

Amaranth et Zaroff, j'ai bien de la chance d'avoir des lecteurs tels que vous. Vraiment. Merci beaucoup pour vos commentaires.

Rouge est un texte un peu particulier. Il a été écrit à la même époque que ce qui est devenu Bloodfist. D'où le fait que la forme employée peut renvoyer à celle utilisée pour mon roman.
Quant au fond, le côté un peu "opaque" de ce texte lui a plutôt porté chance. En effet, si Amaranth a très bien compris de quoi il retourne, Rouge n'en a pas moins été publié dans une antho de nouvelles vampiriques.... alors que dans mon esprit il ne s'agit pas de ça du tout !
Reste qu'avec cette façon d'écrire, une telle interprétation est possible. Mais le plus important n'est pas là. Ce qui compte, ce sont les mots que vous employez : destin, folie, névrose, inéluctabilité, voilà ce qui m'intéresse. Et une "écriture épileptique" pour traiter ces thèmes me semble adaptée. Alors je suis ravi que vous y soyez sensibles.

Pour ce qui est des différences entre Artikel et Schweinhund, je pense qu'elles sont assez perceptibles dans le chapitre "Pulp's not dead". Comme son titre l'indique, les thèmes y sont plus "légers" et l'écriture moins heurtée. Mais je vous laisse découvrir ça...
En attendant, je vous propose un apéritif en images. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous accéderez à une galerie de couvertures. Tous les ouvrages dans lesquels mes nouvelles ont été publiées à l'origine y figurent. Avec mes remerciements à Zaroff pour la composition de l'ensemble.

http://gorezaroff.over-blog.com/2016/11/noir-et-rouge-et-pour-quelques-couvertures-de-plus.html

J'ai commencé ma lecture dimanche. Je prends mon temps. Pour deux raisons, faire durer le plaisir d'abord, et puis les nouvelles de AU/S doivent se lire lentement, se déguster tranquille, pour en apprécier toute leur complexité, toute leur saveur.
Et donc, j'en suis à quatre de lues, mais pour un avis plus détaillé, faudra attendre que je règle mon problème de connexion.

Je ne sais pas si le problème vient de mon support, mais les images ne s'affichent pas.

Tout à l'heure, je les voyais, là je les vois plus (dans les deux cas sur mon téléphone).

J'ai eu le même problème que vous au même moment. Maintenant, c'est bon. Pas question qu'un petit bug à la con vienne saccager le beau travail de Zaroff.

C'est un bug de l'hébergeur d'images. Ça arrive régulièrement. No panique.

J'ai lu la première partie : Slices of death. Et comme, je ne lis pas très vite pour le moment, je me dis que faire (plus ou moins) comme Amaranth n'est pas une mauvaise idée. Donc, je vais déjà donner un avis sur cette première partie.
A mourir de rire : j'y ai bien reconnu ton style "halluciné" dont on ne sait pas toujours où est la frontière entre mirages et réalités. C'est assez étouffant. La folie du personnage est bien rendue, tout comme son obsession pour ce rire. On a tous déjà entendu des rires qui nous irritent, on entre bien dans son délire.
Rouge : encore plus halluciné, avec une frontière encore plus floue entre les mondes du réel, du fantasme et de la possession. Là aussi, on étouffe sous les mots. C'est une ambiance quasiment anxiogène, très bien faite. C'est aussi un peu pour ça qu'on ne peut pas lire tes nouvelles l'une après l'autre. Il faut une pause.
Passé décomposé : une histoire d'amour maudite, sombre, mais à l'atmosphère moins étouffante que les deux premières nouvelles. L'inéluctabilité du destin, et ce qui doit arriver arrivera, de toute façon. J'apprécie cette noirceur.
Jaune : je dois avouer que je ne suis pas sûre d'avoir compris la fin. C'est assez rare quand je te lis, mais ça m'a un peu laissé une impression plus mitigée, même si j'ai aimé le ton de l'histoire, et ce côté mémoire en fuite qui revient petit à petit, pour le pire.
Retour aux sources : un style moins haché, plus fluide, pour une histoire où j'ai deviné assez vite les dessous. Ce qui n'empêche qu'elle m'a plu, bien sûr. C'est toujours aussi maîtrisé et prenant. Car même dans un style moins cogneur, l'atmosphère reste lourde.
A feu et à sang : celle-là, je l'avais découverte dans L'almanach des vampires, et je l'avais vraiment beaucoup aimée à l'époque. Je l'ai relue, et je l'apprécie toujours autant. C'est la plus "douce" (si tant est qu'on peut parler de doux pour tes récits), la plus sensuelle aussi, de cette première partie. On vit les émotions du protagoniste jusqu'à l'épilogue.