Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
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Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Pour une fois j'ai fait plus court, je crois que je n'avais pas grand chose de plus à dire.
Parfois, elle s’inquiète. Elle me dit qu’elle ne voit pas ce que je regarde.
Quand mon œil embué fixe des palais de brume, quelque part, là où il y a de la fumée sans feu, des tempêtes de cendres et les fondations de l’illusion.
Alors elle fait de son mieux, elle se love contre moi et scrute l’horizon, en quête de toutes les questions qu’elle ne semble pas en mesure de lire. Elle embrasse tout ce qui lui fait face et elle me décrit comme elle fait glisser son regard de clochers en immeubles, sur les passants, les arbres et les voitures.
Elle ne comprend pas ces longs instants de contemplation et moi, je ne sais jamais quoi lui répondre.
De temps en temps, elle soupire. Elle me dit qu’elle ne voit pas où je regarde.
Quand mon œil vitreux transperce des miroirs célestes, dans le proche lointain, où les images n’en sont pas vraiment, où les couleurs primaires ont fondu depuis le début.
Alors elle essaye encore un peu, elle s’assied à côté de moi et admire le crépuscule incendiaire, à la recherche d’un secret qu’elle aurait manqué. Elle enveloppe le ciel du regard et me décrit les nuages mordorés, les teintes sanglantes et les ténèbres qui nous avalent.
Elle ne comprend pas dans quelle direction je regarde et moi, je ne sais toujours pas quoi lui répondre.
La dernière fois, elle est partie. Elle m’a dit qu’elle refusait que je reste une énigme.
Quand mon œil humide a contemplé sa silhouette s’effacer dans la foule, j’ai ressenti quelque chose de différent.
Alors je me suis allongé et dans la fumée de ma cigarette j’ai vu un énième adieu et les larmes qui longent ses joues.
Elle ne comprendra jamais que ce ne sont pas des points cardinaux qui hantent ma cornée mais les tumultes de l’âme, les symboles des châtiments passés et futurs.
J’aurais peut-être dû lui dire de fermer les yeux. Au moins pour essayer de contempler ces lieux où le regard ne porte pas.
Parfois, elle s’inquiète. Elle me dit qu’elle ne voit pas ce que je regarde.
Quand mon œil embué fixe des palais de brume, quelque part, là où il y a de la fumée sans feu, des tempêtes de cendres et les fondations de l’illusion.
Alors elle fait de son mieux, elle se love contre moi et scrute l’horizon, en quête de toutes les questions qu’elle ne semble pas en mesure de lire. Elle embrasse tout ce qui lui fait face et elle me décrit comme elle fait glisser son regard de clochers en immeubles, sur les passants, les arbres et les voitures.
Elle ne comprend pas ces longs instants de contemplation et moi, je ne sais jamais quoi lui répondre.
De temps en temps, elle soupire. Elle me dit qu’elle ne voit pas où je regarde.
Quand mon œil vitreux transperce des miroirs célestes, dans le proche lointain, où les images n’en sont pas vraiment, où les couleurs primaires ont fondu depuis le début.
Alors elle essaye encore un peu, elle s’assied à côté de moi et admire le crépuscule incendiaire, à la recherche d’un secret qu’elle aurait manqué. Elle enveloppe le ciel du regard et me décrit les nuages mordorés, les teintes sanglantes et les ténèbres qui nous avalent.
Elle ne comprend pas dans quelle direction je regarde et moi, je ne sais toujours pas quoi lui répondre.
La dernière fois, elle est partie. Elle m’a dit qu’elle refusait que je reste une énigme.
Quand mon œil humide a contemplé sa silhouette s’effacer dans la foule, j’ai ressenti quelque chose de différent.
Alors je me suis allongé et dans la fumée de ma cigarette j’ai vu un énième adieu et les larmes qui longent ses joues.
Elle ne comprendra jamais que ce ne sont pas des points cardinaux qui hantent ma cornée mais les tumultes de l’âme, les symboles des châtiments passés et futurs.
J’aurais peut-être dû lui dire de fermer les yeux. Au moins pour essayer de contempler ces lieux où le regard ne porte pas.
Martin-- Écritoirien émasculé
- Messages : 368
Date d'inscription : 12/11/2015
Age : 28
Localisation : Toulouse (la ville rôse, ouais)
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Encore un texte qui me parle, avec des très belles associations de mot (mon œil embué fixe des palais de brume/mon œil vitreux transperce des miroirs célestes/ce ne sont pas des points cardinaux qui hantent ma cornée mais les tumultes de l’âme, etc.)
L'ensemble décrit bien ce gouffre entre ceux qui ont une vie intérieure et ceux qui ne vivent qu'à l'extérieur. Une barrière de langage et de regard qui fait qu'on ne communique pas vraiment, qu'on ne vibre jamais au même diapason.
"J’aurais peut-être dû lui dire de fermer les yeux. Au moins pour essayer de contempler ces lieux où le regard ne porte pas"
Ça s'apprend je pense, oui, car on a tous une vie intérieure, ce n'est pas parce qu'on ne la regarde et l'écoute jamais qu'elle n'existe pas... x)
Bravo pour ce texte, c'est toujours agréable de lire tes pensées et tes ressentis : )
Mnémosyne- Hydre Alter-native
Disciple de la douzaine d'Eux - Messages : 1835
Date d'inscription : 14/01/2020
Age : 40
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Yo, Martin !
Très joli texte encore une fois, qui dit pas mal de choses sur nos penchants introspectifs sans donner non plus dans le symbolisme lourdingue ou la pseudo étude psychologique. Tes descriptions, comme le tumulte intérieur du personnage, sonnent toujours aussi justes et disent tout ce qu'il y a à dire, en peu de lignes.
Le seul petit truc que j'aurais à dire (s'il y a quelque chose à dire), c'est que souvent, tes personnages ne sont capables de dévoiler leurs affres existentiels qu'au travers d'une tierce personne (souvent une femme), donnant l'impression que ceux-ci n'existent finalement (même si incompris) que par ce regard extérieur. Ce n'est pas spécialement un reproche, mais je dirais plutôt une sorte de "redondance" dans la caractérisation de tes protagonistes, qui peut donner à la longue l'impression que tes textes sont souvent construits d'une façon similaire... Mais comme je disais, ce n'est pas un reproche en soi, disons plutôt une sorte de "marque de fabrique", comme certains reviennent souvent sur les mêmes thèmes ou les mêmes structures dans la construction de leurs récits.
Bref, au final j'ai quand même beaucoup aimé et comme d'habitude avec toi, cela sonne authentique et c'est pour cela aussi que j'entre aussi facilement dans tes textes : on sent que rien n'est forcé et que ça sort naturellement.
Du joli travail, encore une fois !
P.S: Pour le titre, pas plus d'idées que toi, mais peut-être pourrais-tu réunir certains de ces textes que tu n'as pas réussi à nommer sous un thème commun, que tu numéroterais ensuite.
Genre "Vagues introspectives #1/2/3...". Exemple pourri et procédé un peu éculé en poésie, mais au moins ça t'éviterais de balancer du "sans-titre" à la pelle, en attendant de trouver autre chose lol enfin, juste une idée comme ça, hein.
Très joli texte encore une fois, qui dit pas mal de choses sur nos penchants introspectifs sans donner non plus dans le symbolisme lourdingue ou la pseudo étude psychologique. Tes descriptions, comme le tumulte intérieur du personnage, sonnent toujours aussi justes et disent tout ce qu'il y a à dire, en peu de lignes.
Le seul petit truc que j'aurais à dire (s'il y a quelque chose à dire), c'est que souvent, tes personnages ne sont capables de dévoiler leurs affres existentiels qu'au travers d'une tierce personne (souvent une femme), donnant l'impression que ceux-ci n'existent finalement (même si incompris) que par ce regard extérieur. Ce n'est pas spécialement un reproche, mais je dirais plutôt une sorte de "redondance" dans la caractérisation de tes protagonistes, qui peut donner à la longue l'impression que tes textes sont souvent construits d'une façon similaire... Mais comme je disais, ce n'est pas un reproche en soi, disons plutôt une sorte de "marque de fabrique", comme certains reviennent souvent sur les mêmes thèmes ou les mêmes structures dans la construction de leurs récits.
Bref, au final j'ai quand même beaucoup aimé et comme d'habitude avec toi, cela sonne authentique et c'est pour cela aussi que j'entre aussi facilement dans tes textes : on sent que rien n'est forcé et que ça sort naturellement.
Du joli travail, encore une fois !
P.S: Pour le titre, pas plus d'idées que toi, mais peut-être pourrais-tu réunir certains de ces textes que tu n'as pas réussi à nommer sous un thème commun, que tu numéroterais ensuite.
Genre "Vagues introspectives #1/2/3...". Exemple pourri et procédé un peu éculé en poésie, mais au moins ça t'éviterais de balancer du "sans-titre" à la pelle, en attendant de trouver autre chose lol enfin, juste une idée comme ça, hein.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Hey ! Merci pour vos commentaires, j'avais vu les réponses mais j'avais complètement oublié d'y répondre.
C'est très marrant ta remarque Tak parce qu'en ajoutant ce texte à mon recueil dans une section dédiée à cette thématique je me suis dit quelque chose comme "Je pense que j'ai fait le tour de cette question".
En tout cas d'un point de vue littéraire.
Mais c'est un sujet qui m'a toujours été très important parce que c'est vraiment quelque chose qui m'a semblé être un fossé infranchissable dans mes relations, surtout celles qui sont intimes.
La sensation d'être incapable de me faire comprendre ou d'être compris, au point que j'ai un peu lâché l'affaire, que j'ai cessé de chercher à m'expliquer.
En tout cas je vous remercie tous les deux pour vos compliments, j'ai l'impression que les associations sémantiques me viennent de plus en plus facilement. C'est certainement le fait d'être retourné à la fac et de baigner dans toutes ces influences formidables, ou c'est l’expérience aussi. Les deux ?
C'est très marrant ta remarque Tak parce qu'en ajoutant ce texte à mon recueil dans une section dédiée à cette thématique je me suis dit quelque chose comme "Je pense que j'ai fait le tour de cette question".
En tout cas d'un point de vue littéraire.
Mais c'est un sujet qui m'a toujours été très important parce que c'est vraiment quelque chose qui m'a semblé être un fossé infranchissable dans mes relations, surtout celles qui sont intimes.
La sensation d'être incapable de me faire comprendre ou d'être compris, au point que j'ai un peu lâché l'affaire, que j'ai cessé de chercher à m'expliquer.
En tout cas je vous remercie tous les deux pour vos compliments, j'ai l'impression que les associations sémantiques me viennent de plus en plus facilement. C'est certainement le fait d'être retourné à la fac et de baigner dans toutes ces influences formidables, ou c'est l’expérience aussi. Les deux ?
Martin-- Écritoirien émasculé
- Messages : 368
Date d'inscription : 12/11/2015
Age : 28
Localisation : Toulouse (la ville rôse, ouais)
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Martin- a écrit:En tout cas je vous remercie tous les deux pour vos compliments, j'ai l'impression que les associations sémantiques me viennent de plus en plus facilement. C'est certainement le fait d'être retourné à la fac et de baigner dans toutes ces influences formidables, ou c'est l’expérience aussi. Les deux ?
Les deux, certainement. Mais effectivement, l'expérience joue pas mal, au bout de quelques années à écrire, tu acquiers forcément des automatismes d'écriture et ces associations te viennent forcément plus facilement, sans même que tu n'aies plus à à y réfléchir consciemment.
C'est le signe que le "métier" commence à rentrer et c'est une très bonne chose
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Je ne découvre ce texte qu'a l'instant et j'aime beaucoup. Je suis du même avis que Mnémo.
On est pas dans le pathos. On a une certaine profondeur grâce au choix des mots et de leurs associations.
J'ai la même sensation que toi dans ma vie de couple Martin. un décalage même si tout va bien. C'est peut-être pour cette raison que ce texte me parle.
On est pas dans le pathos. On a une certaine profondeur grâce au choix des mots et de leurs associations.
J'ai la même sensation que toi dans ma vie de couple Martin. un décalage même si tout va bien. C'est peut-être pour cette raison que ce texte me parle.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
- Messages : 1310
Date d'inscription : 20/10/2013
Age : 45
Localisation : Toulouse
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
C'est encore une fois un superbe texte, Martin, d'une poésie douce, mélancolique et... résignée. Le rythme m'évoque un peu le mouvement des vagues, le flux et le reflux, c'est à la fois toujours pareil et pourtant différent. Tant et si bien que les différences, au début imperceptibles, finissent par creuser une frontière d’incompréhension entre deux êtres, l'incapacité à communiquer ce qu'on est au plus profond de soi. C'est presque un rendez-vous éternellement manqué, à scruter l'extérieur sans jamais comprendre qu'il faut regarder l'intérieur.
J'ai énormément apprécié, c'est fluide, délicat, chaque terme est choisi avec justesse, bien pesé. Il n'y a rien de trop, juste un constat résigné, certaines personnes évoluent sur des chemins qui ne se croiseront jamais. Je pense que plusieurs, ici, comprennent ce sentiment d'échec à partager son monde intérieur à l'autre, si bien qu'on finit par le garder pour soi parce que c'est plus simple de renoncer à en parler, et moins frustrant, moins douloureux que de communiquer sans jamais se faire entendre.
(Je te souhaite un jour de trouver la personne auprès de qui tu pourras enfin exprimer ce monde intérieur et entrer en résonance avec le sien : quand la porte s'ouvre soudain, c'est comme un poids qu'on enlève de tes épaules, tu n'es plus astreint au silence, ni à redouter l'incompréhension muette dans le regard de l'autre)
J'ai énormément apprécié, c'est fluide, délicat, chaque terme est choisi avec justesse, bien pesé. Il n'y a rien de trop, juste un constat résigné, certaines personnes évoluent sur des chemins qui ne se croiseront jamais. Je pense que plusieurs, ici, comprennent ce sentiment d'échec à partager son monde intérieur à l'autre, si bien qu'on finit par le garder pour soi parce que c'est plus simple de renoncer à en parler, et moins frustrant, moins douloureux que de communiquer sans jamais se faire entendre.
(Je te souhaite un jour de trouver la personne auprès de qui tu pourras enfin exprimer ce monde intérieur et entrer en résonance avec le sien : quand la porte s'ouvre soudain, c'est comme un poids qu'on enlève de tes épaules, tu n'es plus astreint au silence, ni à redouter l'incompréhension muette dans le regard de l'autre)
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
- Messages : 5782
Date d'inscription : 04/05/2015
Age : 48
Localisation : au fond à droite
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Merci beaucoup Raven et Kalcidian !
Je sais pas si je devrais être content que ça "parle" à autant de personnes puisque ça traduit quand même le ressenti d'un décalage mais c'est certainement plus cathartique qu'autre chose ?
Si je dois faire l'historique, les relations sérieuse, moi j'en ai pratiquement pas, certainement un peu à cause de ça. Mais c'est aussi pas mal ma faute puisque je ne cherche pas spécialement à m'adapter et je finis systématiquement par me dire que l'effort ne vaut pas la récompense.
Alors je fais plus dans le charnel et moins dans l'intime, pour le moment ça me va comme ça mais on ne sait jamais, ça changera quand ça changera.
En réalité ça a longtemps été un sujet de préoccupation que je n'ai pas fini de creuser, celui de ne pas être compris. D'avoir la sensation d'être toujours à côté de la plaque.
Maintenant c'est moins une angoisse, je comprends mieux comment je fonctionne, j'accepte la différence. De toutes façons je pense pas que ce soit le genre de bricole qu'on reprogramme magiquement.
Je sais pas si je devrais être content que ça "parle" à autant de personnes puisque ça traduit quand même le ressenti d'un décalage mais c'est certainement plus cathartique qu'autre chose ?
C'est vrai que ça n'empêche pas une relation de bien se passer, j'imagine. Surtout en fonction des attentes qu'on a par rapport à celle-ci et de la part d'intime qu'on a besoin de partager.kalcidian a écrit:
J'ai la même sensation que toi dans ma vie de couple Martin. un décalage même si tout va bien. C'est peut-être pour cette raison que ce texte me parle.
Si je dois faire l'historique, les relations sérieuse, moi j'en ai pratiquement pas, certainement un peu à cause de ça. Mais c'est aussi pas mal ma faute puisque je ne cherche pas spécialement à m'adapter et je finis systématiquement par me dire que l'effort ne vaut pas la récompense.
Alors je fais plus dans le charnel et moins dans l'intime, pour le moment ça me va comme ça mais on ne sait jamais, ça changera quand ça changera.
En réalité ça a longtemps été un sujet de préoccupation que je n'ai pas fini de creuser, celui de ne pas être compris. D'avoir la sensation d'être toujours à côté de la plaque.
Maintenant c'est moins une angoisse, je comprends mieux comment je fonctionne, j'accepte la différence. De toutes façons je pense pas que ce soit le genre de bricole qu'on reprogramme magiquement.
Martin-- Écritoirien émasculé
- Messages : 368
Date d'inscription : 12/11/2015
Age : 28
Localisation : Toulouse (la ville rôse, ouais)
Re: Sans-titre (j'en trouverai bien un, un de ces jours)
Martin- a écrit:Merci beaucoup Raven et Kalcidian !
Je sais pas si je devrais être content que ça "parle" à autant de personnes puisque ça traduit quand même le ressenti d'un décalage mais c'est certainement plus cathartique qu'autre chose ?C'est vrai que ça n'empêche pas une relation de bien se passer, j'imagine. Surtout en fonction des attentes qu'on a par rapport à celle-ci et de la part d'intime qu'on a besoin de partager.kalcidian a écrit:
J'ai la même sensation que toi dans ma vie de couple Martin. un décalage même si tout va bien. C'est peut-être pour cette raison que ce texte me parle.
Si je dois faire l'historique, les relations sérieuse, moi j'en ai pratiquement pas, certainement un peu à cause de ça. Mais c'est aussi pas mal ma faute puisque je ne cherche pas spécialement à m'adapter et je finis systématiquement par me dire que l'effort ne vaut pas la récompense.
Alors je fais plus dans le charnel et moins dans l'intime, pour le moment ça me va comme ça mais on ne sait jamais, ça changera quand ça changera.
En réalité ça a longtemps été un sujet de préoccupation que je n'ai pas fini de creuser, celui de ne pas être compris. D'avoir la sensation d'être toujours à côté de la plaque.
Maintenant c'est moins une angoisse, je comprends mieux comment je fonctionne, j'accepte la différence. De toutes façons je pense pas que ce soit le genre de bricole qu'on reprogramme magiquement.
Je pense de plus en plus qu’une relation ou tu dois t’adapter à l’autre n’est pas saine de toute façon. Que ce soit amicalement ou amoureusement, si on ne t’accepte pas entièrement, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Tu peux modifier tes comportements sur des choses du quotidien mais pas sur ce qui fait de toi un être unique et singulier.
C’est mon ressenti et ma vérité de mec de 43 piges mais c’est pas LA vérité. Chacun voit sa propre vérité.
kalcidian- —Couteau Suisse des arts — Disciple des mystères mystérieux
- Messages : 1310
Date d'inscription : 20/10/2013
Age : 45
Localisation : Toulouse
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