Dans les jardins

Un petit peu de temps à tuer au boulot (le manque de motivation et de sommeil aidant) j'ai eu envie de faire un petit atelier... Je suis pas convaincue par le futur. A vous de me dire

Présent

Marguerite aime se promener dans les jardins du palais. Elle va, vient, tourne et déambule dans les allées gravillonnées, respirant le parfum des fleurs, s'émerveillant de la palette de couleurs qui s'étale devant elle. Elle aime cette ambiance douce et calme qu'amène la rosée matinale, l'herbe humide sous ses pas, le soleil bas qui lui caresse le visage tendrement. Chaque jour, elle s'arrête sur le banc, près de la fontaine, écoutant le clapotis de l'eau et les chants des oiseaux. Songeuse, elle pense à son père. Papa aussi aime se promener dans le parc, il aime regarder le vol des étourneaux et les plongeons des canards, discourant sur la floraison des tulipes ou la prochaine saison des amours. Cela fait longtemps qu'ils n'ont pas parcouru ses allées ensemble. Sur son banc, elle tente de se souvenir de quand date leur dernière promenade quand, soudain, sa voix la fait sursauter :
- Marguerite, es-tu là ? Ma fille, si tu es là, viens à nous. Nous voulons juste te parler. Marguerite ? Si tu es là, viens nous dire qui t'as tué.
Passé

Marguerite aimait se promener dans les jardins du palais. Elle allait, venait, tournait et déambulait dans les allées gravillonnées, respirant le parfum des fleurs, s'émerveillant de la palette de couleurs qui s'étale devant elle. Elle aimait cette ambiance douce et calme qu'amenait la rosée matinale, l'herbe humide sous ses pas, le soleil bas qui lui caressait le visage tendrement. Chaque jour, elle s'arrêtait sur le banc, près de la fontaine, écoutant le clapotis de l'eau et les chants des oiseaux. Songeuse, elle pensait à son père. Papa aussi aimait se promener dans le parc, il aimait regarder le vol des étourneaux et les plongeons des canards, discourant sur la floraison des tulipes ou la prochaine saison des amours. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas parcouru ses allées ensemble. Sur son banc, elle tentait de se souvenir de quand datait leur dernière promenade quand, soudain, sa voix la fit sursauter :
- Marguerite, es-tu là ? Ma fille, si tu es là, viens à nous. Nous voulons juste te parler. Marguerite ? Si tu es là, viens nous dire qui t'as tué.


Futur

Marguerite aimera se promener dans les jardins du palais. Elle ira, viendra, tournera et déambulera dans les allées gravillonnées, respirant le parfum des fleurs, s'émerveillant de la palette de couleurs qui s'étale devant elle. Elle aimera cette ambiance douce et calme qu'amènera la rosée matinale, l'herbe humide sous ses pas, le soleil bas qui lui caressera le visage tendrement. Chaque jour, elle s'arrêtera sur le banc, près de la fontaine, écoutant le clapotis de l'eau et les chants des oiseaux. Songeuse, elle pensera à son père. Papa aussi aimera se promener dans le parc, il aimera à regarder le vol des étourneaux et les plongeons des canards, discourant sur la floraison des tulipes ou la prochaine saison des amours. Cela fera longtemps qu'ils n'auront pas parcouru ses allées ensemble. Sur son banc, elle tentera de se souvenir de quand date leur dernière promenade quand, soudain, sa voix la fera sursauter :
- Marguerite, es-tu là ? Ma fille, si tu es là, viens à nous. Nous voulons juste te parler. Marguerite ? Si tu es là, viens nous dire qui t'as tué.

Salut, Nao !

Après les récits plus ou moins récents, je viens faire un tour dans la section des ateliers (ça faisait bien longtemps, d'ailleurs ! ).

Alors pour celui-ci, je trouve que tu t'en sors pas trop mal, même si par la nature du texte (et des actions qu'il décrit) il y a des temps où cela marche forcément moins bien. Un texte écrit au présent passe vite difficilement au futur, alors que l'adaptation au passé est beaucoup plus aisée. Donc je dis ça de façon générale, sans pointer spécifiquement sur ton texte, mais là encore une fois, j'ai envie de dire, cela se vérifie ici.
D'autant plus qu'il y a certaines tournures, qui du coup, avec cette action à venir, n'ont plus réellement de sens. Comme ce passage, par exemple : "Sur son banc, elle tentera de se souvenir de quand date leur dernière promenade quand, soudain, sa voix la fera sursauter".
Le "soudain" est justifié au passé et au présent, of course, mais puisqu'il est censé se placer en exergue d'une action en train de se dérouler (ou s'étant déroulé au moment T du récit dans son "moment présent", comme on l'utilise au passé simple), mais une fois au futur, il perd le sens de cette utilisation et du coup, bah ça le fait plus vraiment...

Mais je te l'ai dit plus haut : même si je pointe un exemple précis, c'est le temps lui-même qui ici qui est compliqué à adapter à un texte déjà existant, donc il est normal que sur certaines formulations, ça passe moins bien. Ceci étant dit, le texte en soi est plutôt chouette et doté de jolies descriptions "naturalistes" qui m'ont tout de suite baigné dans ces jardins lumineux et emplis de douceur (atmosphère légère et printanière joliment contrebalancée par la phrase finale, qui vient jeter un petit froid pas désagréable sur cette saynète à-priori anodine).
Du bon travail, donc, mais un atelier pas complètement validé, malgré tout (foutu futur ! ).
Peut-être, à la place du futur, pourrais-tu essayer un autre temps, genre le plus-que-parfait ou le subjonctif ?

Ah oui et un petit oubli dans la partie au passé : "s'émerveillant de la palette de couleurs qui s'étale devant elle."