Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)

Un très bon texte. Tu le trouves peut-être trop classique, mais en fait, c'est un classique en trompe-l'œil. L'étrangeté s'insinue petit à petit jusqu'au basculement du couloir. Ensuite :

Spoiler:

Niveau forme, pas grand chose à dire, juste quelques imparfaits qui auraient dû être des passés simples.

Merci Catherine !
Oui, pour le spoiler, c’était l’idée recherchée. Ce que je disais c’est que plusieurs commentateurs ont trouvé cette histoire classique, mais je vois que ce n’est pas l’avis de tous.

L'écriture est peut-être classique, mais c'est loin d'être un défaut puisqu'elle sert le récit.
Parfois, on a l'impression que "classique" est devenu un gros mot. Mais c'est comme pour n'importe quel texte, si c'est bien fait, on s'en fout.

Hello !
Comme c'est la rentrée (et accessoirement la mienne), je ne pouvais faire moins que jeter un oeil sur le texte du vainqueur.
Je l'ai trouvé excellent. Certes, miroir oblige, on se doute que le bonhomme va finir par passer de l'autre côté, mais tout est dans l'art d'amener la chose, progression feutrée et basculement final dont l'insolite ne manque pas d'originalité.
Un peu comme les Peaux-Rouges redoutaient que les appareils photo ne capturent leur âme, ici c'est un miroir voleur de réalité que tu mets en scène avec cette inéluctabilité sous-jacente qui rappelle certains contes de Poe.
Très joli travail.

Merci Jack, et bon retour.

Mais encore une fois, j'ai l'impression que cette histoire a été mal comprise par plusieurs lecteurs : le miroir n'a pas volé la réalité.

Spoiler:

Pour vous remercier d'avoir porté ce texte à la première place, je vais vous interpréter une chanson (oui, je me suis habillé pour la circonstance, sur cette vidéo) :

Ah ! Par le sensationnel Sim !

Alerte ! l'Écritoire est possédé. La chansonnette de Sim s'est déclenchée toute seule alors que je faisais autre chose sur mon ordi. Crise de rire du soir, un rien m'amuse

Petit grain de sel sur le style de Paladin... Son écriture est pour moi confondante de maitrise. j'ai lu que vous évoquiez l'originalité supposée d'un thème et de son traitement, mais au-delà d'une histoire ou d'un sujet abordé, le style de Monsieur Paladin le rapproche d'un certain idéal littéraire : une technique épurée qui s'affranchit des contraintes des modes et du temps. Je l'avais remarqué sur d'autres nouvelles, et je suis impressionné à chaque fois.

Affranchie des contraintes des modes et du temps ? Merci du compliment, Collapsus, même je ne vois pas trop ce que tu veux dire . Je travaille beaucoup mon style, pour qu'il soit écoutable si on le lit à haute voix. C'est pour ça aussi que j'écris très lentement, je ne passe à le phrase suivante que lorsque je suis satisfait, puis il faut revenir en arrière pour enlever les répétitions, etc.

Disons que tu ne cherches jamais la punchline, selon ma grille de lecture. Ton style semble tellement travaillé, que ne subsiste que la phrase débarrassée de toute scorie, le tout formant une sorte d'épure laissant le lecteur admiratif. Toujours pas clair, je suppose

Oui, je comprends mieux !

Ma foi, le propre d'un bon texte n'est-il pas de permettre une variété d'interprétations ?
Perso, si je devais imaginer les pensées de mon reflet, ce serait plutôt le genre :"Et allez, v'là l'aut' guignol qui revient se tailler la barbe. Ah ouais, tu peux te mater la frite... Oh là là, mon pauvre ami, ce coup de vieux que t'as pris ! Oublie la barbe ! Sans rire ! Laisse-moi me diluer dans mon coin d'irréalité. Circule, y a plus rien à voir."
Mais, bien sûr, ça n'aurait pas la même classe...