Dans le trou (texte retiré)

Puisque Sangore le demande, je m'en viens poster mes bluettes. Aucune surprise à ce que ces textes ne soient pas sélectionnés. Déjà, ils ne collent pas vraiment aux genres de la cinexploitation, et puis, ils ne sont pas ce que j'ai réussi de mieux dans le domaine du dur.
Celui-ci est le premier que j'ai écrit.

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Niveau budget, t'es un peu radine sur le décor

J'ai bien aimé, je veux dire que ça a remué un sale truc en moi. En fait, tout ce que tu décris est tellement réel que ça me parle : je suis pas mal impliquée dans la PA et tout ça c'est malheureusement le quotidien de beaucoup de chiens (enfermés dans des cages tellement petites qu'ils sont écorchés vifs par les barreaux rouillés, nourris avec de la viande avariée, obligés de boire de l'eau croupie, de manger leurs excréments dans lesquels ils pataugent au point d'avoir les pattes qui pourrissent, voire des cailloux quand il y en a - et j'en passe).

Donc, tout du long, j'avais l'estomac serré et une boule dans la gorge, l'impression de revoir pas mal de choses. Certes, la fin change de ce que j'avais en tête, mais le sale goût reste.

Un détail : le myocarde. Un terme un poil trop précis qui m'a sortie de ma lecture.

Du bon boulot ! Je vais de ce pas lire les suivants (mais celui-là le titre m'avait attirée).

Rapide Raven ! Et bien merci.
Qu'est-ce qu'il a mon décor, il est pas beau mon décor peut-être !^^

Disons que je me demande où est passé le reste du budget qui t'avait été alloué...

Moi, je fais dans l'économie de moyens. Le minimalisme y a que ça de vrai.

Pendant mes pauses, j'hésite toujours à tenter une lecture de plus de 10p de peur de pas avoir le temps. Du coup, ce texte a été parfait pour moi !

Le bon côté du décor minimisé pour question de budget, c'est que le show don't tell fonctionne d'autant mieux. Là on en est même un degré au-dessus, le feel, don't show ; pas sûr que le terme existe mais c'est bien l'impression que ça m'a donné. On ressent tout comme le personnage, on se croirait presque à sa place. C'est vraiment puissant.

Spoiler:

Bref, pour moi c'est encore une réussite de notre serial writter attitrée. C'est vrai que je préfère certains autres textes rouges de ta main (Enf(ant)er pour n'en citer qu'un), mais celui-ci n'en est pas moins super.

Ça m'a fait penser au Silence des agneaux d'ailleurs, c'était une référence volontaire ou un hasard ? De souvenir, la lecture du Silence m'avait pas emballé plus que ça (je m'attendais à plus malsain), donc ton texte me parait carrément au-dessus de ça dans tous les cas.

Merci de ta lecture Murphy. Si tu as apprécié, moi contente.
Pourquoi t'a-t-il fait penser au Silence des agneaux ? En tout cas, non pas de référence volontaire (d'ailleurs je ne la vois toujours pas).
Sur ce texte-là, je suis partie de cette métaphore d'un philosophe antique qui raconte l'histoire d'un être enfermé qui ne rêve que de liberté, mais au moment où sa prison s'ouvre, il ne se décide pas à la quitter par peur de l'inconnu, je crois que c'est vu aussi en psychologie (et c'est très très mal expliqué par moi par contre). Après, j'ai laissé faire les doigts sur le clavier comme souvent et c'est un peu différent.

Tu parles sans doute de l'allégorie de la caverne ? (Plus trop sûr de son nom par contre).

C'était peut-être Dragon rouge et pas le Silence des agneaux alors, je suis plus trop sûr de ma mémoire du coup.
Dedans, le tueur séquestre ses victimes dans un "puits" et leur balance de la lotion pour leur peau (qu'il veut transformer en vêtement il me semble). Donc la victime préfère rester au fond de son trou toute seule plutôt que le tueur vienne s'en approcher (car s'il s'en approche, c'est soit pour la lotion, soit pour venir récolter la peau...). Enfin, quelque chose comme ça, comme on le sait tous, ma mémoire est pas la meilleure qui soit.

En tout cas, ça ne me dit rien. Et ça ne me semble pas provenir du Silence des agneaux. Mais bon, ma mémoire n'est pas toujours la plus efficace non plus. Dragon rouge, je ne l'ai pas vu, donc, je ne peux pas dire.

Je suis sûr que c'est dans la saga Hannibal en tout cas. Après en effet, si t'en as aucun souvenir, c'était peut-être plutôt dans Dragon rouge. Je vérifierais à l'occasion. (Une discussion entre Alzheimeriens des plus instructives ).

Et voici mon p'tit commentaire :

On retrouve ton univers trash, très porté sur les excréments et fluides corporels, ainsi que sur l’enfermement (éléments déjà remarqués dans Greta, « Il t’attend…dans l’entrée »,…). Tu fais bien sentir l’avilissement de la personne, jusqu’à son anéantissement, le retour à une certaine animalité...

Grâce à ce texte, j’ai appris un nouveau mot : nitescent. Joli !

La difficulté qu’on a eue dans le cadre précis de cet appel à textes, c’était de relier cette nouvelle à un genre précis du cinéma d’exploitation (mais ça, tu l'as senti toi-même, comme en témoigne ton premier post).

Merci de ton avis Sangore. Oui, je le savais que je n'étais pas assez dans le genre.
En fait, j'ai beau avoir écrit un W.I.P. je l'ai vraiment fait par hasard et quasiment sans le savoir. Greta, je l'ai écrit comme il avait envie d'être écrit sans me soucier vraiment de comment on le qualifiait (même si j'ai rajouté la scène saphique juste pour m'approcher de ce qu'on m'avait appris des W.I.P.).
Mais donc, je n'y connais rien en cinéma d'exploitation et ça se sent.

Le récit est très sympa, et j'aime beaucoup son aspect métaphorique ; la fin peut être comprise de différentes façons.
Le récit est très bon, je ne lui fait pas de véritable reproche, disons qu'il me touche moins que les deux autres, par son côté "immobile"...

Merci Cancereugène. Oui, celui-ci est totalement dans l'introspection, contrairement aux deux autres qui visent plus l'action.

Texte poignant qui me parle assez; l'enfermement , les "prisons " réelles ou imaginaires font partie des situations de détresse par excellence !
Bravo pour cette plongée en enfer réussie.